« Bethléem m’a rendu ma liberté ! »

Vendredi 12 décembre 2014

Afin de permettre aux différentes opinions de s’exprimer sur ce sujet douloureux, nous publions aujourd’hui le témoignage d’une ancienne sœur de Bethléem qui contraste avec les précédents témoignages. Nous nous permettons seulement de signaler à nos lecteurs que, l’auteur n’ayant pas souhaité révéler son identité, nous ne pouvons pas garantir l’authenticité de ce récit.

Chers amis,

Me permettez-vous de vous adresser mon témoignage gratuitement, malgré que ma lecture des mêmes évènements relatés par les autres soit différente ? Puis-je percevoir d’un bon œil certains faits, sans pour autant avoir eu le cerveau lavé ou remettre en question le témoignage des autres ? Je voudrais témoigner que Bethléem m’a rendue libre ! C’est curieux, mais c’est ainsi !

J’ai vécu dans trois communautés différentes. La première était une communauté de sœurs enseignantes traditionnelle. Une communauté française avec une règle de vie à moitié ignatienne et à moitié olienne (Olier) si je peux l’écrire ainsi. Alors que j’avais à peine posé mes valises dans cette communauté, j’ai découvert l’existence de Bethléem. De mon cœur une voix a jailli. « Je me suis trompée de communauté ! » Pendant quatre ans, j’ai combattu l’appel car j’avais posé mes valises et je voulais demeurer là où j’étais. J’avais 23 ans lorsque je suis entrée dans cette communauté, mon discernement a duré 3 ans avant d’y entrer. Je suis sortie à 27 ans. Les sœurs m’ont offert un guide spirituel qui avait la formation de psychiatre, mais qui pratiquait l’accompagnement spirituel des vocations. Elles ont généreusement déboursé une fortune, même après ma sortie afin que je sois bien accompagné. Ce qui me semble avoir été le cas. Je suis arrivée à Bethléem le 6 janvier, j’avais 28 ans. C’était important pour moi de faire les 4 saisons sans être en communauté pour compléter un deuil. J’ai donc poursuivi l’accompagnement avec ce guide spirituel jusqu’en octobre, cela faisait deux ans que je le voyais. Bethléem m’a même permise de poursuivre cette démarche même après mon entrée et me trouvait bien chanceuse d’avoir cet accompagnement. Cet accompagnateur n’était pas lié à Bethléem.

J’étais à l’université lorsque je suis entrée. Je n’ai pas complété mes études. C’était le conseil des moniales et celui aussi de mon accompagnateur. J’ai pris le temps de discerner cette avenue et j’ai décidé librement de ne pas poursuivre mes études. Ce fut une bonne décision.

Je suis demeurée à Bethléem 10 ans. J’ai fait mes premiers vœux. J’ai été malade à Bethléem, très malade. Je l’étais avant et je le suis toujours, mais je ne connaissais pas la cause. Vous dire tout ce que Bethléem a fait pour moi serait impossible. Vous dites que sœur Marie avait un traitement spécial ? Et bien j’en ai eu un aussi et je peux vous garantir que toutes les sœurs qui avaient besoin d’un traitement spécial en ont eu un. Une sœur m’a préparé de bons petits plats juste pour moi en plus de faire à manger aux autres sœurs pendant 4 ans. Elle n’a rien ménagé pour moi. Les sœurs ont fait des dépenses spéciales pour que j’aie tout ce qui correspondait au régime prescrit par le docteur, mon horaire était en fonction de ma santé, rien n’échappait à la générosité de mes responsables et de chacune. Ma maladie n’a rien à voir avec Bethléem, c’est héréditaire, cela a pris 18 ans avant que les médecins trouvent ce que j’ai. Je dois à la sœur médecin de l’avoir enfin trouvé. Je reconnais que Bethléem pourrait faire plus confiance à ses moniales et leur accorder plus de liberté quant à la manière d’être soignée et une complète liberté quant à dire à nos familles la vérité, ce qui me semble du B.A. BA.

La prieure de mon monastère m’avait contrainte à être accompagnée à un rendez-vous chez le médecin, ce qui a provoqué une crise. J’étais d’autant plus révoltée que j’ai été témoin que ma prieure était entrée seule chez le médecin alors que j’étais son chauffeur. Je suis témoin, cela s’est passé devant moi, que la soeur médecin a sévèrement corrigé cette prieure en lui disant qu’on permettait aux moniales d’aller seule chez le médecin lorsqu’elle le demandait. Je suis par la suite allée seule à plusieurs rv et j’en ai vu d’autres faire de même.

Je suis témoin aussi que depuis 2002, les sœurs luttaient contre l’enfantillage et travaillaient à responsabiliser les sœurs. J’avais moi-même fait cette critique à ma prieure qui m’a dit qu’au conseil général des sœurs, cette question faisait parti des priorités. Je me souvient d’en avoir fait par à nouveau lors de la visite des sœurs conseillères générales vers 2006. Elles m’avaient confirmé la même chose. L’assistante de sœur Isabelle dont nous avons écrit beaucoup de choses, m’a enseigné avec force ce que c’est qu’obéir responsablement. Cela est très loin de l’enfantillage.

Je suis loin de penser que Bethléem est parfait. Je vais vous confier quel est le premier jour où je l’ai compris. C’est le jour où à 23 ans, j’ai revêtu l’habit pour la première fois. Ce jour là, j’ai bien vu que je n’étais pas devenue sainte illico ! J’ai bien vu que j’étais une âme de bonne volonté, mais que comme saint Paul, je pouvais dire que je faisais le mal que je ne voulais pas faire et pas le bien que je voulais faire. Je pourrais même ajouter que je faisais aussi volontairement le mal, lorsqu’en crise une petite voix me disait d’arrêter que je donnais cours à ma colère.

Sœur Marie, que je n’ai pas connue, a été mon plus grand maître spirituel. J’ai écouté pendant près de dix ans presque tous les jours, les 10 ou 15 cassettes de la retraite sur le rosaire qu’elle avait donné un jour. Cela a bouleversé ma vie. Je les écouterais encore si je les avais. Sœur Marie dans ces cassettes parle de cette fausse approche psychologique où l’on met la responsabilité de nos malheurs sur le dos de nos parents. Bien sûr, nous avons été blessés, mais nous ne trouverons pas de guérisons à accuser nos parents de leur manquement. Ce qu’elle disait, c’est qu’on oubliait dans l’équation tout ce que nous avons fait souffrir à nos parents. Ce que représente la grossesse, les levers de nuits, la nourriture que nous avons reçue… Et j’ai découvert en refaisant la relecture de ma vie que mon premier péché m’avait fait plus de mal que les blessures des autres. J’ai découvert que je l’avais commis en sachant que maman ne voulait pas. Je m’étais alors coupée de la relation de confiance avec ma mère et cela ne m’avait pas rendue plus autonome et libre, au contraire. J’avais laissé place au diable. Ce jour là, j’ai réglé 30 ans de colère contre mes parents. J’ai ensuite découvert que nous pouvons renoncer au péché. Nous en avons la force, car Jésus a vaincu le mal, Il a pris sur Lui le péché du monde. Nous avons la force de dire non au péché car le Nom de Jésus est tout-puissant.

Bethléem m’a rendue libre. L’assistante de sœur Isabelle a vu que je me conformais. Elle m’a sévèrement corrigée pour que je comprenne que de se conformer ne pouvait pas conduire à la liberté. Cela fini toujours par nous conduire à une explosion. C’est très important d’être soi-même. Il ne s’agit pas de se conformer, mais de se convertir. Les sœurs ont perçu que je ne donnais pas vraiment la première place a Jésus et que c’était cela mon malheur.

Ce sont elles qui m’ont demandé de partir en mission. J’ai refusé pendant un an, jusqu’à ce que je réalise que si vraiment j’étais là pour Jésus et que Jésus me voulait ailleurs, je n’avais rien à faire là. Je suis partie en mission. Les conditions de mon départ étaient médiocres. J’ai mis Jésus en premier. J’avais peur et toutes mes peurs se sont réalisées, mais avec Jésus, j’ai vu que je pouvais vaincre mes peurs. J’ai repris mes études. J’étudie en théologie. Rien de la théologie de Bethléem n’a jamais été remise en cause par mes professeurs. Au contraire, ils étaient admiratifs de cette sagesse et j’ai reçu A+ sur A+ d’un travail à l’autre, d’une université à l’autre.

Je me souviens qu’en rencontre fraternelles, toutes ne comprenaient pas les homélies de sœur Isabelle, ce qui conduisait à une forme de débat pour comprendre. Chacune était libre de dire ce qu’elle voulait. Je me souviens d’avoir entendu sœur Isabelle demander si ce n’était pas trop de nous faire parvenir ses homélies, mais les sœurs en mangeaient. C’était d’une richesse théologique rare. Pas mon style. Je n’ai jamais été contrainte de les lire. Je demandais plutôt les homélies de sœur Marie qui me convenaient d’avantage. Je les recevais. D’autres les savouraient vraiment. J’ai étudié en théologie, j’ai présentement 130 crédits universitaires à mon actif, je suis au cycle supérieur, j’ai fréquenté les meilleures universités, je n’ai rien à redire sur la théologie mariale de Bethléem, sur l’obéissance, ou quoi que ce soit. Il faut comprendre que le choix de vie de Bethléem c’est le désert. Sa règle de vie est conçue pour nous y conduire.

Bethléem m’a rendue libre. J’ai voulu pendant cette expérience en mission être fidèle aux paroles que m’avait donné l’assistante de sœur Isabelle. Je l’ai fait et c’est cela qui m’a rendue libre. Je ne suis pas retournée car bien que je perçoive que ce fut mon appel d’y passer, je n’ai certainement pas la santé d’y vivre et cela demanderait beaucoup de sacrifices aux sœurs pour me garder. Or, dans la vie séculière, je peux adapter mon rythme de vie à mes besoins et je fonctionne très bien.

Jésus se tenait devant le tombeau de Lazare qui était mort depuis 4 jours et pleurait. Ceux qui l’aimaient disaient : Voyez comme il l’aime. Et quelques-uns d’entre eux dirent : Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas faire aussi que cet homme ne mourût point ? (Jn 11,37)

Et nous, que disons-nous ?

Vos réactions

  • Roselyne 15 décembre 2014 19:14

    Juste ceci à propos de la conscience … C’était dans les années 85,90. …Devant la communauté réunie sœur Marie a remis en cause une prieure, absente de la réunion d’ailleurs, car elle avait « osé » dire " mais sœur X a une conscience !

    Et sœur Marie s’est exclamée « si maintenant les sœurs ont une conscience !!! » sous entendu où va-t-on ?

  • Théologie mariale ? 15 décembre 2014 10:10, par Suzanne

    Le témoignage anonyme sur la liberté rendue par Bethléem fait état d’une « théologie mariale » qui convient bien à son auteure et à laquelle elle adhère toujours.

    Ne parle-t-on pas plus souvent de « spiritualité mariale », avec cette réalité que Marie est venue se substituer souvent aux « déesses-mères » antérieures ?

    Quoi qu’il en soit, il apparaît que l’approfondissement proposé par les Maristes, comme dans l’article suivant, http://www.presence-mariste.fr/La-theologie-mariale-a-travers-le-temps-de-l-Eglise.html permet d’interroger la manière dont Bethléem utilise Marie à des fins qui questionnent.

    En effet, considérer que la Vierge parle par la voix de la prieure de cette communauté semble asseoir la légitimité et le grand pouvoir de cette dernière plutôt que de faire découvrir dans la libre adhésion un aspect -mais un seul- de l’approche chrétienne chez catholiques et orthodoxes.

    Pose également question le fait que, dans les homélies de prieures, Marie se substitue souvent à Jésus, ce qui me gêne. On peut comprendre cette substitution par le fait que la communauté a été créée par une femme, comme quelqu’un le soulignait dans un post, avec le besoin de faire entendre dans l’Eglise la voix de femmes. Marie deviendrait-elle alors un « modèle » plus accessible pour des femmes que notre frère Jésus lui-même ? Dieu fait homme reste Jésus et non Marie pour tous les chrétiens. Dans sa fonction très moderne de médiatrice, Marie ne se substitue pas à Celui auquel elle introduit.

    Pourquoi faire aussi entendre régulièrement aux sœurs qu’être épouse et mère serait pour elles un pis-aller (« que ferais tu avec un mari qui te bat ? ») quand ce qui définit en partie Marie est justement d’être mère ? J’y vois là une sérieuse contradiction.

    Dans son exhortation apostolique sur le culte marial, Paul VI écrit : « La volonté de l’Eglise catholique, sans atténuer le caractère propre du culte marial, est d’éviter avec soin toute exagération susceptible d’induire en erreur les autres frères chrétiens sur la doctrine authentique de l’Eglise catholique. » On pourrait ajouter, à la lumière de ce que nous apprenons petit à petit, « exagération susceptible d’induire en erreur les catholiques sur la doctrine authentique de l’Eglise catholique ».

    Dans son travail sur la personne de Marie, le groupe des Dombes signale aussi que la glorification de Marie ne semble avoir éclipsé ni son humanité ni son humilité de servante du Seigneur. Il y a donc lieu de se demander pourquoi l’humanité de Marie semble fortement éclipsée par Bethléem au profit d’une « glorification assomptionnelle » qui conduirait ses responsables, comme elles l’ont dit régulièrement dans leurs homélies à inviter à faire fi de son propre corps de mortel ayant une vie terrestre à vivre, car nous ne sommes pas des dieux.

    En soi, cela peut s’entendre à un certain niveau. Cependant, cette lecture-là a contribué à ce que de nombreuses sœurs soient « en crise », voire tentées par le suicide. C’est pourquoi je ne peux en aucun cas me sentir à l’aise avec la « théologie mariale » de Bethléem comme l’auteure du témoignage.

    Le témoignage publié montre d’ailleurs que la santé corporelle et psychique est à prendre en compte et a du prix. L’auteure est sortie d’un désert car elle a pu se nourrir à d’autres sources que la parole bethléemique sur une Marie qui m’apparaît, jusqu’à preuve du contraire, comme plus cabossante que libérante.

    Surtout que cette parole sur Marie est très univoque, « d’une seule voix », au nom de l’unité de Bethléem dont il faudrait aussi parler plus longuement. Une unité qui passe par des diktats (qu’il est inutile de comprendre, en plus !) est une unité obtenue au forceps, et j’ai bien du mal à croire que la grâce puisse utiliser des méthodes aussi contestées, au moins dans l’accouchement sans douleur. Cette unité au forceps qui ne tient pas compte des besoins de la parturiente ne produit-elle pas des angoisses majeures plutôt qu’elle ne permet d’accéder à une renaissance ?

  • 15 décembre 2014 07:50

    Je pense que le charisme de Bethleem ne peut etre vécue que lorsqu’on en est sorti : parce que la conscience morale alors peut s’exercer sans aucune restriction…

  • Jean Peplus 14 décembre 2014 19:10

    D’ailleurs l’assistante de la prieuré tient un fichier à jour de toute celles qui se trainent à Bethléem. Il parait que ce fichier est bien remplie.

  • 14 décembre 2014 16:47

    «  …ce que l’assistante de la prieuré de Bethleem attendait de moi…… c’était ma conscience moral. »

    En plein dans le mille !

    Un jour on saura combien l’assistante de soeur Isabelle est responsable pour tant de soeurs qui se traînent à Béthléem.

  • alexandre 14 décembre 2014 13:48

    Oui, il faudra songer à museler « Rapha » s’il reprend son rôle de Maurizio…. :) mais il saura peut-être passer à travers les gouttes. Là c’est un peu limite mais bon … La modération a qui nous faisons entière confiance fera son travail !

    J’ai cru comprendre que Madeleine a repris des études maintenant qu’elle est sortie !! elle doit avoir bien plus de 28 ans donc…et a repris quand même des études ce qui veut dire qu’elle en avait besoin à sa sortie…

  • Jean Peplus 14 décembre 2014 13:48

    Merci Xavier de le confirmer, je l’avais signalé déjà dans un message précédent. Le troll rapha/Maurizio piloté à distance a beaucoup de cordes à son arc, sauf celui de passer inaperçu.

  • 14 décembre 2014 13:43

    Rapha-Maurizio, le sel de l’envers du décor. Que dis-je le poil à gratter.

  • Luciole 14 décembre 2014 13:28

    @Madeleine. Rester dix ans dans un institut alors qu’on n’a pas la santé pour suivre cette vocation, qu’il vous faut un régime spécial, un horaire spécial, bref, des tas d’exceptions, y faire ses premiers vœux, c’est la marque d’un manque d’un discernement de la part des supérieures.

  • ND de Guadalupe : mémoire facultative le 12 décembre, pour être exact. Merci.

    http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Calendrier_romain_g%C3%A9n%C3%A9ral_(liturgie)#D.C3.A9cembre

    Pour mémoire, ce qui a agacé Madeleine est que son expression « clin d’œil de la Vierge » soit reprise. D’où le débat qui a suivi. Ce genre d’expression « clin d’œil de la Vierge » ne me paraît pas approprié dans un pays comme la France où la foi chrétienne ne se fonde pas particulièrement sur ce genre de perception. Comme si une publication de témoignage le 12 décembre pouvait avoir plus de poids qu’une publication de témoignage un autre jour de l’année. Pour celle qui l’a écrit sans doute, mais pour d’autres pas forcément, ou pas du tout.

    Ce qui est très intéressant est que l’être sensible avec une histoire culturelle différente de celle du voisin n’est donc pas gommé. C’est ce qu’on appelle avoir une carte du monde différente. Et c’est possible, même entre croyants. Sortie de Bethléem, Madeleine ne peut pas nier cette carte du monde différente ni son être sensible. Cela me fait plaisir pour elle comme pour moi. On sort enfin de l’uniforme.

  • Xavier Léger 14 décembre 2014 13:17

    Juste un mot pour signaler que « Rapha » n’est autre que ce cher « Maurizio », lequel ayant été banni du forum, y participe sous une autre identité.

  • respectez ce temoignage enfin !!! 14 décembre 2014 12:10, par Rapha

    Pour Jeanpeplus qui se scandalise sur le fait que notre amie ait arrêté ses études je copie l’intégralité du passage :

    « J’étais à l’université lorsque je suis entrée. Je n’ai pas complété mes études. C’était le conseil des moniales et celui aussi de mon accompagnateur. J’ai pris le temps de discerner cette avenue et j’ai décidé librement de ne pas poursuivre mes études. Ce fut une bonne décision. »

    Par ailleurs notre amie en etait a sa 3e communauté et elle avait 28 ans… On est loin des 20 ans que vous indiquez.

    Ce conseil n’était pas que celuI des moniales mais aussi celui de son « accompagnateur ». Enfin elle écrit : ce fut une bonne décision.

    Qui êtes vous pour juger et déformer ainsi ce témoignage ?

    rapha

    ps : quant à Paul et son petit côté « je sais tout », pan sur son bec avec le 12 decembre !

  • alexandre 14 décembre 2014 10:25

    Ah oui, la grosse excuse « on ne peut rien faire c’est Rome !! » ça ne marche plus… mais alors plus du tout …

    Quand on reçoit ou tolère dans son diocèse des sectes et bien l’on est entendu le premier responsable : Et oui, cette excuse n’est absolument pas valable et le fait d’attendre des scandales dans la presse avant d’agir est encore plus coupable et irresponsable pour les victimes… (cf les témoignages) c’est même au dessous de tout : HONTE à eux !

  • 14 décembre 2014 09:56

    @ Alexandre, chaque fois que vous écrivez « Il est URGENT d’agir : Que font les évêques ? » , je me dis que vous vous faites encore beaucoup d’illusions.

    Si l’institut est de droit pontifical et non plus diocésain, les évêques n’ont qu’une action limitée. On a à faire à une congrégation, pas à des monastères sui juris Et pour le reste, vous pouvez vous dire qu’à moins d’un bon gros scandales dans la presse, d’une action en justice, personne ne sera pressé de remuer le petit doigt.

    C’est triste, mais c’est comme ça.

  • alexandre 14 décembre 2014 09:41

    Oui, Paul, pour l’arrêt des études, cela fait partie d’une dérive avérée. La prudence la plus élémentaire voudrait que l’on demande de finir au moins un diplôme et de travailler au moins un an (les autres ordres anciens contemplatifs ont évidemment cette prudence). Profitez ainsi de la générosité des jeunes pour les mettre dans des situations impossibles quelques années plus tard est bien coupable. On compte peut-être sur les contribuables de la société laïque pour leur fournir le RSA à la sortie !(puisqu’apparemment la Vierge les dispense même de payer leur impôts dixit un témoignage…) : on marche sur la tête…

    Il est archi évident que l’on ne devient pas « ermite » à 20 ans… mais à Bethléem si ! et dans quelles conditions !!

    Il est d’ailleurs URGENT d’agir : Que font les évêques ? (qu’ils ne comptent pas que l’on se taise bien sagement après avoir lu de tels témoignages) Où sont leurs conscience d’hommes (je ne parle même pas de chrétiens…) au frigo ? on se réveille quand Messieurs ? on prend des mesures quand ? il va falloir vous bouger quand même là….

  • 14 décembre 2014 08:24

    Mais si ! c’est une fête liturgique de l’Eglise catholique. ND de Guadalupe est dans le missel romain, il y a une oraison propre à cette fête, et c’est une grande solennité en Amérique du Sud. C’est comme si vous disiez : « Notre Dame de Lourdes » n’est pas une fête liturgique. Il y a plusieurs degrés dans les fêtes liturgiques : les Solennités, les fêtes, les mémoires obligatoires et les mémoires facultatives. ND de Guadalupe est fêtée en mémoire facultative en France, mais en fête, voir solennité au Mexique. En tous cas, là où je suis, en France, nous avons eu son oraison à la messe.

  • Pélerinage et fête liturgique 13 décembre 2014 22:49, par Paul

    Merci pour la précision. Le 12 décembre n’est pas une fête liturgique de l’Eglise catholique pour célébrer Marie. C’est tout ce que je signalais.

    Vous rappelez finalement à juste titre qu’il y a des manières extrêmement diverses de vivre sa foi. C’est plaisant de lire enfin cela ! Les pélerins dont vous parlez gardent leur libre arbitre, eux.

  • Jean Peplus 13 décembre 2014 22:38

    La personne qui témoigne dit ceci :

    Je n’ai pas complété mes études. C’était le conseil des moniales. J’ai pris le temps de discerner cette avenue et j’ai décidé librement de ne pas poursuivre mes études.

    C’est navrant de voir que les moniales de Bethléem conseillent aux jeunes filles qui s’interrogent sur leur vocation religieuse de ne pas poursuivre leurs études pour rentrer directement chez elles. Si il s’avère que la personne doit quitter le monastère quelques années plus tard (et cela arrive bien souvent) elles se retrouvent sans formation ni diplôme sur le marché du travail et doivent tout recommencer à zéro. C’est quelque chose d’assez grave je trouve. Pourquoi presser les jeunes filles à rentrer comme s’il y avait urgence. Pourquoi au contraire ne pas leur laisser du temps pour murir leur choix et terminer leur études et se construire humainement ?

  • Madeleine 13 décembre 2014 19:05

    Notre-Dame de Guadalupe

    Notre-Dame de Guadalupe (en espagnol Nuestra Señora de Guadalupe) ou Vierge de Guadalupe (en espagnol Vírgen de Guadalupe) est le nom donné à la Vierge Marie lors de son apparition à un indigène du Mexique en 1531. C’est une figure catholique majeure de l’Amérique ; les nations américaines y sont réunies en son jour de fête, chaque année, le 12 décembre, selon tous les calendriers liturgiques propres au continent américain.

    Elle porte plusieurs titres : patronne de la ville de Mexico depuis 1737, patronne du Mexique depuis 1895, Reine du Mexique et Impératrice des Amériques depuis l’an 2000 (Jean-Paul II), patronne de l’Amérique latine, patronne de la ville de Ponce à Porto Rico et patronne des étudiants du Pérou depuis 1951 (Pie XII)1.

    Elle est vénérée dans de nombreux foyers et quelque quatorze millions de pèlerins se rendent tous les ans à la Basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico.

  • Carole 13 décembre 2014 17:48

    Je voudrais élaborer un peu pourquoi j’en suis venue à cette conclusion que ce que l’on attendait ardemment de moi était une livraison entière de ma personne. Sur mon passé et passage, très intense d’ailleurs, à Bethleem, quelque chose m’échappait. Je faisais tout ce que l’on me demandait avec « toutes mes forces vives », j’écoutais tout ce que l’on me conseillait au niveau de la santé et diététique à Bethleem. J’ai même été remise sur pied progressivement de graves problèmes au dos. Je suis devenue « une athlète » comme m’a dit un jour une ostéopathe de la communauté. Je me sentais en pleine forme physique. je menais les combats intérieurs demandés au désert, j’étais devenue une super performante à bien des niveaux. Mes lectiodivina étaient très lumineuses pour moi et celles des autres partagées aux rencontres fraternelles… J’allais aux couples, j’ai peint mon icône avec beaucoup d’ardeur, j’apprenais la règle de vie… Un jour j’ai eu à poser des questions d’ordre moral à ma prieuré , questions qui demeuraient sans réponse et qui devaient être repondues. Je n’en ai pas eu plusieurs. Je peux compter sur les doigts de ma main ces questions. Alors a commencé une très difficile période de ma vie monastique…

    Depuis ma sortie jusqu’à trois semaines ces questions étaient toujours sans reponse. Je me suis mises à lire les témoignages, puis lire celui de Fabio, puis le texte de M. Léger. Les morceaux du casse-tête m’ont donné cette réponse : je n’ai jamais consentie à faire les confessions à la vierge trop violentes pour ma personne. Je faisais comme les chartreux en solitude, j’écrivais tout ce que je faisais dans mes journée, mais je ne suis presque pas entrée dans les confessions à la vierge. J’ai compris que c’est ce que l’assistante de la prieuré de Bethleem attendait de moi. Ce n’était pas mon intelligence car je pense l’avoir donné vraiment, mon cœur aussi, mais pas ma conscience moral.

    Voilà, je ne dis pas que je n’ai pas manqué, que je n’ai pas été pécheresse mais je me refusais à donner mon libre-arbitre. Il est important dans le discernement de nos actes. Parfois certains actes même si nous sommes sous l’obéissance ne sont pas bons à poser.

    Merci mon Dieu pour m’avoir fait comprendre cela, je ne pense pas me tromper Carole

  • 13 décembre 2014 14:44

    Je suis contente d’avoir lu le témoignage de Madeleine. Il m’a éclairé dans ma recherche de vérité. Moi aussi j’ai connu certaines sœurs qui ont fait partie de ton entourage. Surtout celle qui faisait la cuisine ! Elle a toujours su accueillir ma famille aux petits soins. J’ai été suivie assidûment également pas l’assistante de la prieuré de Bethleem. J’ai compris moi aussi que ce n’était pas une question de conformité qui nous faisait sortir de Bethleem mais une raison d’ouverture du for interne, une transparence sans embâcle, sans aucune résistance, la livraison complète de sa conscience.

    Bonne journée ! Et à bientôt Carole

  • Tatiana 13 décembre 2014 14:17

    Merci Monsieur Léger pour ces précisions intéressantes.

    Peut-on considérer que la stylistique est aussi une forme de conditionnement ?

    J’entends par là que dans le dernier commentaire de Madeleine, où il est question d’amour à chaque paragraphe, d’amen, d’alleluia et de shalom, j’ai eu l’impression de revenir à Bethleem.

    On pourrait s’attendre (en tout cas, je m’attendais) à ce qu’ayant quitté la communauté depuis visiblement un certain nombre d’années, une personne recommence à parler avec son vocabulaire personnel, signe d’une pensée personnelle, d’une assimilation personnelle de son histoire ; même dans une relecture positive de celle-ci.

    Pardonnez-moi, Madeleine, je ne veux pas « instrumentaliser » votre vécu, mais vos vos propos me posent question. Sur la forme, en tout cas.

  • Xavier Léger 13 décembre 2014 12:12

    Nous avons reçu ce témoignage dimanche dernier. Nous avons d’abord échangé pour savoir ce qu’il fallait en faire. La personne ne nous demandait pas de publier ce témoignage… alors nous avons décidé qu’il fallait qu’on prenne contact avec elle pour lui demander ses intentions.

    Mais nous avons tous des vies professionnelles et familiales, en plus d’une implication personnelle lourde et chronophage pour la cause que nous défendons sur ce site. Le membre de notre collectif qui a reçu le message a mis ce dossier de côté quelques jours, car il ne semblait pas y avoir d’urgence.

    Nous avons reçu ensuite un message nous urgeant de publier ce témoignage, et après discussion, nous avons accepté de le publier dans les conditions que j’ai déjà expliqué.

    Voilà toute l’histoire. C’est aussi simple que cela.

  • alexandre 13 décembre 2014 11:39

    Donc Madeleine vous nous expliquez que vous avez donné votre nom et prénom (dans le courriel je suppose) au collectif et que personne ne vous a répondu ou n’a pris contact avec vous ?

    ce serait effectivement très curieux, les modérateurs du site peuvent -ils nous donner leur version ? Il faut éclaircir tout ça :) !

    un grand merci et bonne journée,

  • Liberté rendue, et pas de clin d’œil 13 décembre 2014 11:28, par Paul

    Vous dites que c’est sans doute un clin d’œil de la Vierge si votre témoignage paraît le 12 décembre car c’est sa fête. Ouh la la !

    Clin d’œil de la Vierge : ce sera pour une autre fois, Madeleine. Il n’y a pas de fête particulière pour Marie dans la liturgie catholique, le 12 décembre.

    Retombons tranquillement sur nos pieds après cet atterrissage.

    Lire avec amour un témoignage ? Les yeux aiment ou n’aiment pas, c’est un droit. C’est avec des yeux ouverts qu’on lit.

    Pour moi, il y a dans vos propos de théologienne - si c’est bien cela - quelque chose qui n’est pas ajusté.

    Vous ne vous interrogez pas sur Bethléem au niveau des brillantes études que vous avez pu faire ensuite. Qu’en dites vous ?

  • Xavier Léger 13 décembre 2014 10:06

    Cher Fabio,

    je suis très impressionné par votre dernier commentaire, signe de la noblesse de votre âme.

    Je suis d’accord avec vous sur le fait qu’il faut respecter chaque vécu, chaque témoignage.

    Néanmoins, il me semble normal que les internautes aient la possibilité de dire aussi leur ressenti. Il y a en effet des éléments dans ce témoignage qui heurtent le principe de non contradiction. L’évocation d’un possible syndrome de Stockholm offre de ce point de vue une explication plausible pour sortir de l’antinomie.

    Au terme de mon travail universitaire sur le phénomène d’emprise, que je citais encore hier soir sur ce forum, je parvenais à l’idée suivante : on ne peut « prouver » que les membres de communautés controversées, ainsi que certains anciens membres, mentent quand ils prétendent être ou avoir été libres et heureux. Le faire serait, comme vous le faites remarquer, un procès d’intention.

    En revanche, on peut dire que :

    1) les groupes qui pratiquent la manipulation mentale induisent systématiquement un sentiment de paranoïa ainsi que des mécanismes de défense chez leurs membres. D’où le fait que certains anciens adeptes ressentent le besoin de défendre la communauté quand ils voient ou croient qu’elle est attaquée… A moins de faire une bonne relecture de son histoire, avec un accompagnement solide, ces mécanismes de défense peuvent subsister chez l’ancien adepte, parfois pendant des années, voire des décennies. Le sentiment de culpabilité est un levier extraordinaire de manipulation mentale.

    2) Un certain nombre d’anciens adeptes, qui affirmaient avoir été des personnes libres et heureuses dans leur communauté, ont reconnu quelques mois ou quelques années après avoir quitté leur communauté, que leurs témoignages ne traduisaient pas leur jugement personnel, mais le conditionnement qu’ils avaient reçu - et parfois pratiqué - dans leur communauté. Autrement dit : On peut expliquer ces mécanismes de défense (c’est là où l’on parle en effet de syndrome de Stockholm) par des phénomènes auto-suggestifs. Le problème n’est pas alors de prétendre que ces personnes mentent quand elles défendent leur ancienne communauté, mais se mentent à elles-mêmes.

    Comprenez-moi bien : je ne dis pas que le témoignage de Madeleine n’est pas sincère. Ce que je dis, compte tenu de ce que nous savons sur les mécanismes de manipulation mentale et d’emprise, c’est qu’il n’est pas impossible que certains éléments de son témoignage soient induits par un conditionnement.

  • Madeleine 13 décembre 2014 06:38

    Je suis bien Madeleine qui a écrit mes commentaires dans d’autres témoignages que j’ai lu avec beaucoup d’amour ! Je témoigne avec simplicité ce qui habite mon cœur, c’est tout ! Si cela n’a pas été publié plus tôt, cela peut tout simplement être un clin d’œil de la Vierge, puisque le 12 décembre, c’est sa fête !

    J’ai laissé mon adresse courriel au collectif, mais n’ai jamais reçu de réponse. C’est tout, il n’y a pas de mystère ou de faux témoignage. Il ne faudrait pas mélanger l’époque où j’ai étudié et le temps où j’étais au monastère. Mes études dans diverses grandes universités se sont faites après mon départ et non pas pendant que je vivais en clôture. J’étudie toujours ! Ce n’est pas Bethléem qui m’a rendu libre, c’est Jésus. Mais c’est Bethléem qui m’a montré le chemin pour faire de Jésus toute ma vie ! Alléluia !

    Un jour en rencontre fraternelle, une soeur a dit :« Je ne sais pas pourquoi, on dirait que le négatif est plus crédible que le positif ! » Cela m’a marqué.

    L’ancien prieur général avait dit dans une retraite :« Il n’y a de vérité que l’amour » Une soeur avait essayé de débattre que quand même, si quelqu’un a volé qqch, alors c’est vrai, il l’a volé. Mais le frère avait répondu :« Alors vous mourrez dans vos vérités. » Elle en avait été choquée et l’avait relevé 10 ans plus tard en rencontre fraternelle. C’est alors que nous avons compris qu’il n’y a de vérité que l’amour parce que la Vérité c’est Jésus, l’autre, c’est l’auteur du mensonge. Amour et vérité se rencontrent nous dit la Bible.

    Aussi, je crois que les autres témoignages ont aussi été écrit avec amour. Car le but est de s’entr’aider.

    Dieu nous a tous créés uniques et c’est donc normal que nous ayons des contributions différentes. Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. Si quelque chose dans mon témoignage peut aider à rencontrer Jésus, Amen ! Mais s’il n’y a rien d’aidant, alors c’est inutile ! Shalom !

  • Jean Peplus 13 décembre 2014 00:47

    Cher Fabio, Si vous relisez la discussion, vous verrez que je n’ai pas parlé du syndrome de stockholm. Par contre il est vrai que j’ai mis en doute le témoignage, c’était un ressenti personel vu l’anonymat du témoignage envers le collectif et le manque de repère dans le contenu. Mais j’admet qu’il est possible que je me soit trompé. Si le témoignage est authentique, je m’en excuse envers cette personne.

  • alexandre 13 décembre 2014 00:26

    Bonsoir,

    Il me semble quand même que les dérives sectaires dans cette communauté sont factuelles et qu’il faut arrêter de discuter mais qu’il faut agir et vite : pour respecter les droits de l’Homme qui ne le sont pas dans cette communauté (cf les témoignages et les faits désastreux et complètement révoltants).

    Après qu’une personne se soit sentie très à l’aise dans cette communauté, n’est pas trouvé que les « carnets à la Vierge » c’était du « viol de conscience », que le fait de ne pouvoir parler qu’à sa supérieure et de devoir dire aux autres que tout va bien (famille, autres sœurs ou frères…), qu’on lui ait donné des « injonctions de la Vierge » à longueur d’homélies de la supérieure qui est la seule que l’on écoute etc… et bien je me dis c’est grave…. Qu’arrêter ces études c’était bien etc… Il y a là quelque chose de profondément faussée pourquoi je ne sais pas… (un psychologue pourrait peut-être le décrypter)

    Je ne chercherai pas à parler du syndrome de Stockholm ou autre mais objectivement les pratiques de cette communauté ne sont pas saines et respectueuses de la liberté des personnes.

    Alors Fabio, en fait , je ne comprends pas trop que vous trouviez cela normal « humainement » dans le cadre d’un épanouissement équilibrée de la personnalité. Vous avez, de plus, parfaitement analysé ce système. Que vous disiez à la personne : ok, je comprends que vous êtes contente de ce système oui mais ensuite : n’empêche qu’il est objectivement complètement déviant…

    Ne pouvoir parler qu’à une seule personne, c’est de l’infantilisation pure et simple et même si la personne l’accepte et trouve cela très bien cela ne veut pas dire que cette personne est « adulte ».

    Il faut vraiment regarder le système tel qu’il est, il est déviant et ne respecte pas les personnes qui le subissent même de plein gré….

    Qu’en pensez-vous Madeleine puisqu’apparemment c’est vous ? (bien que nous ne savons toujours pas si vous êtes qq ou une représentante de la communauté qui invente des choses) : le meilleur moyen de vous identifier est de donner votre identité (qu’il garderont secrètes, eux !! aux personnes qui s’occupent du site) Je vous rassure, pas de crainte à avoir, ils ne feront pas comme l’évêque qui a trahit totalement sa parole en envoyant dans l’heure le témoignage de Fabio et de l’ancien supérieur à Sœur Isabelle : Ils n’ont pas ses méthodes voyez-vous….

  • Xavier Léger 12 décembre 2014 21:57

    Bonsoir à tous,

    Pour répondre aux différentes questions :

    1) Nous avons reçu ce témoignage la semaine dernière. Nous en avons parlé entre nous, et avons jugé qu’il était difficile de publier ce témoignage sans avoir un minimum d’informations sur son auteur. En outre, dans son message, cette ancienne sœur ne nous demandait pas de publier son récit. Nous l’avons donc mis de côté, en attendant d’en savoir plus.

    Aujourd’hui, nous avons reçu un nouveau message provenant d’une tierce personne, pour nous indiquer que l’ex religieuse en question s’étonnait de ne pas voir son témoignage apparaitre sur notre site…

    Nous avons toujours pensé que nous n’étions pas des partisans militants d’une idéologie, que nous étions opposés par principe à la censure et que nous étions disposés à ce que d’autres anciens membres puissent s’exprimer, y compris pour contredire les allégations contenues dans les autres témoignages.

    Nous avons donc convenu que, exceptionnellement, même si nous n’avons pas d’informations sur l’auteur de ce témoignage, nous pouvions le publier quand même en précisant dans l’introduction notre réserve.

    2) Concernant l’objectivité des autres témoignages, nous avons déjà évoqué plusieurs fois cette question, et j’avoue que je suis fatigué de toujours devoir répondre aux mêmes questions. Pourquoi donnons plus crédit à certains témoignages plutôt qu’à d’autres ? J’ai traité de cette question dans mon Mémoire d’épistémologie et j’invite celles et ceux qui désirent creuser cette question à lire ce document, et en particulier la partie III - 2.

    3) En ce qui concerne le fonctionnement du forum : en effet, suite à de nombreux commentaires assez critiques à l’égard du fonctionnement par fils de discussion, nous avons coché une option permettant de faire défiler les commentaires par ordre chronologique. Le problème, c’est que les commentaires s’affichent de bas vers le haut, ce qui veut dire que pour suivre une discussion, on doit descendre, puis monter, puis descendre, puis monter…. Apparemment, le problème est assez compliqué pour des raisons techniques. Je suis vraiment désolé, mais pour le moment, nous ne pouvons faire mieux.

  • Fabio 12 décembre 2014 21:16

    Chère Madeleine,

    je me permets de vous appeler ainsi vu que vous aviez déjà exprimé les mêmes choses, parfois avec les mêmes phrases, dans un ancien commentaire que vous aviez signé de ce nom.

    Malgré tout ce que les précédents commentaires ont pu affirmer, moi je vous crois sur toute la ligne. Je crois que ce que vous afffirmez s’est réellement passé.

    Certes, il y aurait des nuances à apporter, comme quand vous dites que toutes les soeurs qui en avaient besoin ont reçu des traitement spéciaux. A cela je pourrais vous objecter que, d’abord vous n’avez pas connu toutes les soeurs qui vraiment en auraient eu besoin, et puis que soeur Marie et soeur Isabelle c’est tout le temps qu’elles ont reçu des traitements spéciaux, pas seulement quand elles en avaient besoin.

    Pour tout le reste je vous crois, Je vois tout à fait la soeur médecin réprimander votre soeur prieure (vous oubliez toutefois de dire qu’il s’agissait de la soeur médecin résponsable de toute la santé à Bethléem et donc qu’elle pouvait parler avec autorité à votre prieure. Ici aussi, je peux vous dire que ce n’était pas et ce n’est pas donné à toute moniale d’être accompagnée et soignée par cette soeur - elle m’a suivi personnellement dans mes périodes de maladie, donc je sais bien de quoi je parle).

    Ma première réaction, en vous lisant, a été d’être heureux pour vous. Mais cela doit vous rendre encore plus proches de celles de vos soeurs, ou de ceux de vos frères, qui n’ont pas eu cette chance dans leur passage à Behléem.

    Pour terminer, je voudrais redire et réaffirmer ce qui a été ma conviction profonde depuis que j’ai décidé de publier mon témoignage sur ce site : pas de procès d’intention ! Il n’y en a pas dans mon témoignage comme il n’y en a pas dans le témoignage des autres ex soeurs. Il y en a par contre et beaucoup dans le droit de réponse de fr Silouane (et chez ses défenseurs comme Maurizio, Lemèche et d’autres), comme il y en a également chez Jean Peuplus, Janine, Brandon qui se permettent de dire que Madeleine souffre du syndrome de Stockolm. Dans les deux cas, c’est une solution trop facile. Non, ce n’est pas si facile du tout, je connais d’autres Madeleine, ils ou elles ne publieront peut-être jamais de témoignages pro Bethléem sur ce site, mais ils ou elles n’en pensent pas moins. Et on peut pas affirmer que tous et toutes ont la syndrome de Stockolm, a moiins de les avoir rencontrés tous et toutes personnellement et avoir la compétence professionnelle de pouvoir émettre un diagnostique pareil.

    Je crois que nous tous et toutes qui sommes sortis, nous avons le droit d’être profondément respectés dans nos choix et convinctions d’aujourd’hui, sur tout genre d’arguments et en particulier sur Bethléem.

    La seule manière, à mon avis, d’apporter une vraie contribution au problème Bethléem, c’est une démarche factuelle. J’espère que l’Eglise le fera, autrement je ne vois pas qui pourra le faire d’une façon efficace. Il y a des règles, canoniques, chrétiennes et humaines à respecter. Ces règles sont objectives. Bethléem les respecte-elle ou non ?

    Fabio, toujours un peu en colère quand il voit des procès d’intention fussent-ils formulés pour la « bonne cause »

  • 12 décembre 2014 20:25

    Salut ! Je suis contente que tout se passe bien pour toi. Tu sais j’ai beaucoup prié pour toi Très affectueusement

    Carole

  • 12 décembre 2014 20:03

    Ce témoignage sonne faux. il produit l’effet inverse de ce qu’il voudrait prétendre. Était-il judicieux de le publier ?

  • Jean Peplus 12 décembre 2014 19:36

    Cher Rapha ou ex Maurizio, vous demandez :

    Comment avez vous pu vérifier les précédents témoignages ?

    Il me semble que les autres témoignages apparaissent anonymes sur le site mais le collectif connait l’identité de chacun pour les avoir rencontré. Ce qui n’est pas le cas pour cette ex soeur qui est devenue « libre ». Merci au collectif de confirmer si cela est bien comme cela.

    Cela vous convient-il comme réponse cher Rapha/Maurizio ?

    Petit question à l’admin du site : Il semble que l’on ne puisse plus répondre aux commentaires des internautes mais seulement à l’article. Cela fausse la chronologie des réponses.

  • alexandre 12 décembre 2014 18:57

    Bonjour Sœur « Anonyme »,

    Si Bethléem vous a « rendu la liberté » vous devez la prendre et donner votre nom aux personnes du site pour qu’elles puissent vérifier si ce témoignage est bien véridique : c’est vraiment essentiel sinon il peut avoir été de toutes pièces inventé pour faire un « contre feu » par rapport aux témoignages qui se succèdent sur ce site. Soit vous témoignez et vous le faites vraiment, soit si vous ne donnez pas votre identité, vous prenez le risque que l’on ne puisse pas prendre votre témoignage en compte par manque de vérification.

    Si vous êtes si « libre » pourquoi cette peur de le faire ?

    En lisant, je m’aperçois que vous essayez de démontrer « tout le contraire » des autres témoignages : j’étais libre, pas infantilisme, seule chez le médecin, on me paie des soins médicaux très chers, j’avais le droit à faire beaucoup d’études etc…. : vous comprenez bien qu’en prenant le contre pied point par point et en restant anonyme cela ne semble pas du tout convaincant…

    Il semble que vous ne soyez pas de langue française d’origine d’après votre style mais sinon on ne peut rien dire de plus.

    Voilà, donc nous attendons la confirmation par les auteurs de ce site que vous n’êtes pas un « troll » comme a dit quelqu’un mais vraiment une personne réelle.

  • un titre qui dénature ce témoignage 12 décembre 2014 17:45, par Rapha

    Bonjour,

    Quand le titre annonce : « Bethleem m’a rendu ma liberté » et que dès la fin du premier paragraphe l’auteur indique « Bethleem m’a rendu libre » je me dis qu’il y a un peu de manipulation vis à vis de l’esprit de l’auteur, puisque c’est le collectif qui a créé l’accroche par le titre ?

    Par ailleurs je me demande pourquoi, sous prétexte que l’auteur a souhaité garder l’anonymat, qui semble de mise sur votre site, vous émettez de facto la plus grande réserve quant à ce témoignage que vous n’avez pas pu vérifier….

    Comment avez vous pu vérifier les précédents ?

    Bonne soirée

    Rapha

  • Brandon 12 décembre 2014 17:08

    Oui Janine, il se peut que vous ayez raison.

    Pour rappel voici la définition du syndrome de Stockholm :

    Le syndrome de Stockholm désigne un phénomène psychologique où des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers développeraient une sorte d’empathie, voire de sympathie, ou de contagion émotionnelle avec ces derniers selon des mécanismes complexes d’identification et de survie. Trois critères :

    le développement d’un sentiment de confiance, voire de sympathie des otages vis-à-vis de leurs ravisseurs ;

    le développement d’un sentiment positif des ravisseurs à l’égard de leurs otages ;

    l’apparition d’une hostilité des victimes envers les forces de l’ordre. Pour que ce syndrome puisse apparaître, trois conditions sont nécessaires :

    l’agresseur doit être capable d’une conceptualisation idéologique suffisante pour pouvoir justifier son acte aux yeux de ses victimes ;

    il ne doit exister aucun antagonisme ethnique, aucun racisme, ni aucun sentiment de haine des agresseurs à l’égard des otages ;

    il est nécessaire que les victimes potentielles n’aient pas été préalablement informées de l’existence de ce syndrome (dans certains cas, l’agresseur peut faire preuve d’une conceptualisation idéologique capable de convaincre une victime préalablement informée du syndrome).

    Le syndrome de Stockholm peut être vu comme une manifestation de l’inconscient visant la survie : le sujet concerné, en s’attirant la sympathie de l’agresseur, peut se croire partiellement hors du danger, voire susceptible d’influencer les émotions de l’agresseur. Si la pacification débouche sur une fraternisation, il peut même imaginer sauver sa vie. C’est en fait simplement de sa propre angoisse que le sujet se protège, car le danger est toujours réel : l’agresseur n’a pas lancé son action sans être prêt à toutes ses conséquences.

    Le syndrome de Stockholm est un syndrome émergent psychotique comme on en observe parfois dans les situations extrêmes, y compris si le sujet n’a pas une personnalité psychotique.

    Mécanismes sociologiques et psychologiques similaires : Relation entre le dictateur et son peuple : le dictateur finit par devenir l’objet d’admiration et d’idolâtrie que l’on s’interdit de critiquer ou de détester.

  • Janine 12 décembre 2014 16:29

    Ce témoignage sent le syndrome de Stockholm a plein nez.

  • josy 12 décembre 2014 15:57

    Je crois que c’est « madeleine ».

  • Jean Peplus 12 décembre 2014 15:43

    Si j’ai bien tout compris, toutes les personnes qui ont porté un témoignage négatif sur Bethléem ont rencontré personnellement le collectif de ce site et ont révélé leur identité ce qui prouve l’authenticité du témoignage. Par contre ce témoignage positif d’une ex soeur que Bethléem a rendu libre est complètement anonyme vis a vis du collectif. On peut en tirer les conclusions qu’on voudra mais ça décrédibilise pas mal le témoignage. Pourquoi le collectif n’a pas demandé à rencontrer cette personne ? Cette personne aurait-elle refusé ?

    Pour ce qui est du contenu du témoignage en lui même, ça m’a l’air tellement mièvre et à l’eau de rose que ça n’arrive pas vraiment à le rendre convaincant. On y apprend qu’au bout de 10 ans la soeur a découvert qu’elle pouvait renoncer au pécher. Soit, mais encore ? La suite est un énoncé de banalité comme : « c’est très important d’être sois même, il s’agit de se convertir ».

    On a l’impression que cette personne a été gentiement poussé vers la sortie avec grand art pour ne pas la blesser. Peut être que les soeurs ont vue qu’elle avaient affaire à un cas et ont tout fait pour s’en débarrasser. On en revient toujours au problème du discernement dans le recrutement helas.

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