En réponse au message :
Le vrai visage de l’Opus Dei
Les motivations d’adhésion, d’intégration, les difficultés de quitter l’Opus Dei :
1/ Ce qui freine un départ chez la plupart des opusiens en souffrance, c’est souvent la peur de déchoir, d’être déclassés socialement, religieusement, de régresser, de perdre un réseau à la fois professionnel, social, politique, financier s’ils quittent l’OD, même s’ils y sont profondément malheureux.
Cette menace est d’autant plus réelle que l’entrée comme membre est conditionnée par un dépôt de testament donnant accès à une bonne partie des biens matériels de l’adepte. Donc, même en cas de sortie de la secte opusienne, le testament fait au bénéfice des filiales de l’OD (qui ne paient aucun impôt sur les successions de par des fondations d’utilité publique), s’il n’est pas contesté juridiquement et supplanté par un nouveau testament enregistré chez un notaire, prévenu du premier testament et des circonstances manipulatrices de cet abandon des biens, avec protection du second testament et des intérêts de l’ex-opusien, l’OD pourra toujours disposer des biens de l’ex-opusien à sa mort, au détriment souvent de la famille du défunt.
Cette peur de la ruine, d’une main-mise opusienne sur les biens familiaux est renforcée chez les surnuméraires et numéraires, qui sont déjà membres de grandes familles industrielles, bancaires, juristes, grandes familles nobiliaires et qui disposent de grandes fortunes.
Quand dans une même famille issue d’une classe sociale élevée, plusieurs membres sont affiliés à l’OD,s’opère un renforcement de justification de la domination sociale et financière. Et lorsque l’un d’entre eux quitte l’Œuvre, il est perçu comme traître, indésirable, dangereux aussi. Les membres opusiens sous l’influence de l’Œuvre, auront alors tendance à se liguer et ligueront la famille pour exclure progressivement de leur quotidien celui, celle qui est parti(e) de l’organisation intégriste. Et cela peut achever de détruire l’ex-opusien.
Le système de cooptation est si présent, la corruption si importante qu’il peut être d’autant plus compliqué pour des adeptes déjà très abîmés psychiquement du fait d’une longue adhésion à l’OD, de pouvoir endurer une fois dehors, l’exclusion à différents niveaux et d’autant plus l’exclusion familiale. Si cette exclusion concerne aussi le domaine financier, un déclassement social et familial s’ensuit pour l’ex adepte. Ce qui est ressenti comme une forme de double-peine. Donc renforce la culpabilité de l’ancien opusien vis à vis de son départ. Ce qui peut être pour lui d’autant plus rude à vivre.
Cette exclusion est centrale et nécessaire pour l’OD, afin qu’une majorité du capital financier et immobilier de la famille, engagée en son sein, ne lui échappe. Laisser partir un membre n’est pas dramatique dans la mesure où le gros de la fortune de la famille tombera de toute façon dans l’escarcelle opusienne. Tout juste est-ce un petit ennui, mais dans la mesure où l’ex-membre opusien est suffisamment ostracisé, et qu’il n’a pas un caractère à se rebeller vraiment au plan juridique et judiciaire contre l’OD, le risque n’est pas bien grand. L’essentiel pour l’OD reste l’argent de ces testaments et celui des dons réguliers d’argent des membres. C’est le nerf de la guerre pour l’OD et le moyen de pression par excellence.