En réponse au message :
Bethléem : le témoignage de Sophie
Concernant la vie spirituelle, voici quelques éléments de réflexion…
Si je reprends ce que dit l’Eglise concernant la vie spirituelle, elle est une marche avec le Christ pour arriver à l’union à Dieu. Je peux dire aussi qu’elle est une écoute à vivre en Eglise : « Parle Seigneur, ton serviteur écoute ». C’est autrement dit une disposition du cœur pour écouter Dieu me parler à travers sa Parole mais aussi dans ma vie et à travers les autres, dans toutes mes relations humaines. Il n’y a donc pas de monopole dans la vie spirituelle. Elle n’est pas l’affaire de quelques uns et ne doit surtout pas être « étouffée » par une pensée unique. Elle n’est rien d’autre qu’une vie humaine pleinement vécue. Cf François Varillon : « Dieu divinise ce que l’homme humanise ».
Elle ne demande pas d’héroîsme, ni de perfection extérieure à soi-même. Elle demande un vrai équilibre entre « détachement » et « attachement » et suppose une profonde descente dans notre humanité. « Les Saints ne sont pas des héros qui survolent l’humanité ».
Concernant ma vie de prière, j’aimerais simplement vous dire que j’en ai toujours un grand désir. Les épreuves peuvent aussi creuser le désir. J’ai veillé à garder une régularité de vie liturgique dans le monde parce que j’aime la liturgie de l’Eglise et cela avec mon métier exercé au quotidien. Prier c’est se mettre en présence et vivre en vérité face à Dieu. Cela peut être vécu dans notre petit quotidien de chaque jour. J’ai aussi gardé un accompagnement spirituel. C’est, il me semble, essentiel quand on est éprouvé. Dans mon cas précis cela m’a permis de lâcher petit à petit ce "charisme" lié à Bethléem et qui, comme l’explique Fabio B. dans son témoignage, a une couleur très particulière. La prière n’est pas réservée à des « élites ». Nous avons chacun à tendre vers cette union à Dieu dans la vie qu’Il nous donne aujourd’hui et c’est ce que j’essaie modestement de vivre. Voilà, en bref…
Sophie.