En réponse au message :
Bethléem : fondamentaux et « charisme » ?
Dans le monastère où je me trouvais, les rencontres fraternelles des jours de fête se faisaient souvent à dix heures du matin. On fermait les fenêtres et on allumait des bougies pour éclairer l’obscurité. Dehors, le soleil brillait et il faisait très beau. Je m’en souviens à cause de l’absurdité de la situation. Je n’ai rien dit parce que je sentais bien, de manière intuitive, que cela touchait à quelque chose d’assez structurel pour la communauté.
Par ailleurs, au monastère, c’est le mystère de Dieu que l’on contemple et, oui, je crois qu’il y a un moment où, pour ce faire, on fermera les yeux sur les beautés de la création. Mais cela se fera librement, c’est très personnel en réalité.
Je crois aussi que nous ne fermerons définitivement les yeux qu’au jour de notre mort. Et c’est cela qui ne va pas : Cet esprit de système qui aboutit à un refus de la vie, dans ce qu’elle a de libre et d’imprévisible. On veut être déjà dans l’éternité en ce monde, et de force pour toutes les soeurs, et au même pas pour toutes. Si l’on regarde bien au fond des choses, je crois que c’est une désobéissance.
D’un point de vue peut-être plus psychologique, on pourra percevoir, là encore, le désir de tout maîtriser. Je pense qu’au départ, il y a eu un trait de caractère de Soeur Marie. C’était une grande inquiète. Or, la vie est toujours un risque …