L’Arche fait la lumière sur la face cachée du P. Thomas Philippe : Poster un message

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Extraits Amour-Amitié décryptés

Le mardi 2 février 2016

Bonjour Agapé

L’amour d’amitié de MD Philippe n’a rien ni d’amour ni d’amitié. C’est une perversion de l’amitié comme une perversion de l’amour. On peut la résumer à de la possession et de l’objétisation de l’individu. Nul besoin de se référer à la Bible pour le comprendre, seulement d’avoir un peu de vécu en la matière aussi bien en amour qu’en amitié.

L’amour divin n’a rien de l’amour humain. Aucun humain ne sera jamais capable d’aimer comme Dieu nous aime. Même le plus grand saint, la plus grande sainte en seront toujours incapables.

L’amour humain reste imparfait comme nous sommes tous imparfaits. Cela fait partie de la nature humaine pétrie de paradoxes, de contradictions.

Mais il y a une différence majeure entre l’amour dans l’écoute et le partage mutuels et l’amour qui abuse, objetise, manipule l’autre.

De même, il y a un fossé abyssal entre l’amitié qui permet la confiance, le respect, fait avancer et la fausse amitié qui abuse, profite, vampirise l’autre, l’utilise pour pallier ses manques ou pour se mettre en valeur.

Vous pouvez vous référer littérairement et religieusement à tous les écrits sur l’amour, sur l’amitié, mais si vous n’expérimentez pas au quotidien ces deux sentiments, ça reste de l’ordre du conceptuel.

Le problème des sectes, mais aussi des communautés déviantes, pas uniquement St Jean, c’est qu’elles sont dans une posture d’emprise, de manipulation d’individus ayant des problèmes identitaires, des problèmes d’estime et de confiance en soi et des problèmes liés à l’immaturité et à la dépendance affective. Que ces sectes, communautés déviantes utilisent ou non une théorie, une idéologie qui sert les perversions de leurs gourous, l’aboutissement concret sur une majorité d’adeptes, est la destruction de la sécurité intérieure, la destruction de l’estime de soi, la perte de confiance en soi et en l’autre, la dépendance physique, psychique et affective à son ou ses tortionnaires.

Pour obtenir l’adhésion complète des individus ciblés, les gourous vont utiliser des mots clés qui sont autant de symboles positifs dans un contexte normal. Mais ils vont en donner une lecture totalement biaisée et perverse et s’abriter et justifier leur propos via Dieu.

Sur des individus immatures, dépendants affectivement, qui n’ont de l’amour, de l’amitié qu’une approche très superficielle, essentiellement théorique (ce qui est le cas chez des adolescents, des jeunes adultes qui ne s’assument pas encore financièrement ni matériellement) ou déjà tronquée (parce qu’éduqués dans des familles toxiques), ces mots clés, ces idéologies et théories vont résonner comme parole d’évangile, révélation. Parce que ces personnes ne disposent pas d’expérience concrète leur ayant permis de discerner ce qu’est l’amour, ce qu’est l’amitié. Ce qu’est une relation saine d’une relation toxique.

Quand les individus sont issus d’un milieu éducatif toxique, ce genre de communauté, de secte va leur rappeler quelque part ce qu’ils connaissent déjà. Ce qui les rassure, leur donne au départ un sentiment de bien-être et de sécurité, l’illusion aussi que la secte, la communauté va combler toutes leurs attentes. L’emprise ils la vivaient déjà. La secte, la communauté constituera un prolongement de l’aliénation familiale. Une façon un peu Peter Pan de rester en enfance. Et de rejouer le même schéma hors de la famille d’origine.

Quand les individus sont immatures, n’ont que très peu de vécu, ils n’ont quasiment pas de référence autre que parentale de l’amour (et encore, parfois le vécu parental n’est pas forcément très amoureux), l’amitié se résume généralement plus au copinage. Ces individus sont donc très facilement abusés par de belles théories, de belles idéologies, de beaux discours. Sans se douter des conséquences abusives…

Structurellement, l’éducation scolaire comme familiale ne prépare pas à l’autonomie psycho affective des individus. Mais au contraire au maintien de leur subordination constante.

Et aussi bien la littérature, le cinéma, que les religions nous présentent les sentiments sous des formes extrêmes, parfois destructrices, et qui ne sont la plupart du temps, pas durables ni vivables.

La société étant de plus en plus virtualisée au niveau des échanges, tout contact direct va être idéalisé ou diabolisé. On le voit dans la multiplication des abus, des escroqueries comme dans les difficultés qu’ont les gens à accepter la différence.

Il est donc très difficile pour chaque humain de pouvoir s’émanciper hors de ces schémas, de ces archétypes, de ces idéaux romanesques qui parsèment notre quotidien, sont alimentés par les religions, la pub, le cinéma, la littérature, mais qui n’ont que très peu de choses en commun avec la réalité des sentiments réels.

C’est sur ce manque éducatif, qui devient une des plus grosses souffrances humaines, que les sectes, les communautés déviantes jouent. C’est un abus de faiblesse d’abord, doublé de manipulation, qui se transforme en abus d’autorité, puis en abus psychique, affectif, physique et enfin parfois sexuel.

Bien peu d’humains comprennent les bases suivantes qui fondent une relation adulte qu’elle soit d’amour ou d’amitié :

1/ On ne peut pas aimer si l’on ne s’aime pas. 2/ On ne peut pas aimer si l’on refuse de se laisser aimer. 3/ On ne peut pas aimer si l’on est dépendant d’autrui de quelque manière que ce soit, si on lui doit quelque chose ou que l’autre nous doit quelque chose, dépend de nous. 4/ On ne peut pas aimer si l’on est pas suffisamment autonome, émancipé et disponible aussi bien physiquement, qu’émotionnellement, matériellement, psychiquement. 5/ On ne peut pas aimer si l’on ne se sent pas en sécurité, donc en confiance et en harmonie intérieure.

Ce qui nécessite pour parvenir à cet état un gros travail sur soi. Ce qui explique qu’il y a de nombreux ratés en amour comme en amitié dans une vie d’adulte. Qu’il faut du temps, du travail sur soi et de nombreux contacts réguliers et directs humains avant d’y accéder. Et se connaître suffisamment déjà soi-même dans tous ses aspects avant de vouloir engager une relation amicale ou amoureuse. Ce n’est pas quelque chose d’automatique, de spontané, d’immédiat contrairement à ce qu’on nous serine depuis l’enfance. Ca nécessite un apprentissage lent et long. Et ça se travaille avec l’autonomie personnelle, pas que financière et matérielle.

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