En réponse au message :
Extraits Amour-Amitié décryptés
La notion de vérité est plurielle, Agapé. Ce qui est vrai à cette minute peut ne plus être vrai quelques minutes après. Parce que l’humain est changeant perpétuellement à chaque seconde, à chaque inspiration et expiration. Donc la notion de vérité est plus que très élastique, variable et multiple. Pour tout d’ailleurs. On va donc parler beaucoup plus de convictions au pluriel que de vérité au singulier.
C’est aussi quelque chose qui se construit dans le temps, au fil du vécu, des rencontres et de l’expérience tous azimuts. C’est pas une notion figée ni révélée ni gravée dans le marbre. C’est quelque chose qui est autant en mouvement que nous le sommes. Qui est spécifique à chacun. Même avec une même foi, une même pratique religieuse communautaire, les convictions ne sont jamais les mêmes d’un individu à l’autre. C’est ce qui fait la richesse humaine.
Les personnes qui pensent trouver une vérité unique dans un engagement religieux relèvent du dogmatisme, voire du fondamentalisme.
En réalité, c’est essentiellement une quête identitaire, une quête d’elles-mêmes qu’elles engagent.Ce n’est pas une quête de vérité ni même une quête de Dieu. C’est parfois une quête de rédemption par rapport à des culpabilités, un mal être réel qui n’arrive pas à se dire, ni à se traiter. C’est aussi la recherche d’un système de dépendance et d’aliénation déjà largement connu et expérimenté. Qui effraie moins que l’inconnu et que l’altérité sociale relationnelle classique. C’est un peu le syndrome de Peter Pan qui ne dit pas son nom.
Là où je vous rejoins, c’est que nous sommes effectivement faits pour marcher dans la lumière et non dans la nuit. Mais encore faut-il ne pas prendre pour de la lumière des chemins de nuit.
Je suis frappée de voir des croyants enthousiastes se faire capter par des marchands d’illusions qui leur promettent monts et merveilles et au final, les dépouillent autant de leur argent que de leur foi et de leur vie.
Alors peut-être que certains humains ont besoin de cette épreuve extrême pour parvenir à leur individuation et une certaine maturité psycho-affective, mais quand une bonne partie de ces individus ne sort de ces terribles expériences que définitivement abîmée, ou les pieds devant, y a de quoi se faire du souci.
Et il est donc important de prévenir, pour ne serait-ce qu’un peu, protéger, éviter des errances et des souffrances inutiles.
Cordialement
Françoise