En réponse au message :
Droit de réponse du prieur des frères de Bethléem
Cette approche se comprend du point de vue sociologique : de fait, des femmes dans l’Eglise ont été et sont peu écoutées. Ont peu ou pas de postes de responsabilité décisionnelle.
Cependant, cette approche sur un « machisme inversé » biaise des problèmes de fond : pressions majeures pour l’entrée dans cette communauté ou pour empêcher d’en sortir, confusion entre soi -prieure- et la Vierge, pour ne donner que deux exemples évidents à la lecture des témoignages.
Le 25 novembre, sera présenté à Paris le rapport sur les violences, même insidieuses, faites aux femmes. Nous sommes bien avec Bethléem dans ce cas de figure.
Invoquer, comme la prieure le fait dans un document de consécration à la Vierge, « la Femme » pour parler de Marie ne ferait d’ailleurs pas très plaisir aux féministes chrétiennes.
En tout état de cause, ce n’est pas agréable pour une femme d’accueillir la réalité que des femmes peuvent contribuer à des violences insidieuses faites à d’autres femmes. Pourtant, pour prendre un exemple autre, on sait bien que, dans le cas de l’excision, ce sont des femmes qui contribuent à des violences faites à d’autres femmes.
Certaines femmes avaient déjà dénoncé en haut lieu, ou à des responsables ecclésiaux ce qui se passait à Bethléem. Ils sont restés jusqu’alors collectivement silencieux.
Visiblement, les vannes de la parole partagée sur des dysfonctionnements communautaires sont ainsi ouvertes, sans distinction de sexe. N’est-ce pas ce qui mérite d’être prioritairement entendu ?
Si un humain maltraite un animal, on ne dira pas : quelle importance, c’est un chien ! Ou quelle importance, c’est un chat ! On retiendra qu’un animal a été maltraité. Pourquoi ne ferait-on pas de même pour les humains ?