Le témoignage accablant du père Georges Arnold sur le père Roussel, fondateur des Travailleuses Missionnaires : Poster un message

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Témoignage du père Georges sur les TM : guérir la grande Muette

Le mardi 16 décembre 2014

Merci, père Georges, comme ceux qui vous connaissent, vous appellent. Vous êtes aux périphéries, dont parle le pape François.

Ce qui reste saisissant dans cette affaire, comme dans d’autres - Légionnaires, Points cœur, St Jean, Bethléem, Béatitudes etc-, c’est l’endormissement des autorités de l’Eglise pendant des années. À quoi se shootent-elles donc pour sommeiller à ce point ? Au corporatisme ? À la miséricorde précédant la justice ?

Vous aviez alerté, père Georges, il y a longtemps et devez vous sentir la conscience plus tranquille que d’autres.

Quels remèdes proposer pour que « la grande Muette » guérisse de son mutisme qui a augmenté inexorablement le nombre de victimes ? Ou bien qui la paie pour son silence ? Ou bien pourquoi la sexualité et l’argent restent-ils des sujets si tabous dans l’Eglise ? Enfin, pourquoi les autorités civiles ne sont pas toujours alertées également quand certains savent qu’ici et là cela ne tourne pas rond ? Et quand on fait savoir à des évêques qu’avec Internet ce n’est plus possible de faire comme si de rien n’était, et que le temps viendra où, au courant, certains seront considérés comme complices d’association de malfaiteurs, l’entendent-ils enfin ? Et vont-ils comprendre aussi que tant de gens et tant de gens ont quitté l’Eglise parce qu’il y a eu maltraitance de la part de telle personne identifiée pour telle raison (abus sexuel, abus de faiblesse par personne ayant autorité, dol, etc) mais aussi de leur part, parce que certains évêques reçoivent encore des victimes en leur disant « silence », parce qu’ils ne prennent pas la mesure de ce que des personnes restées croyantes, - dont certaines ne sont pas concernées dans leur personne et plus à distance donc -, leur font savoir d’abord poliment, parce que certains ont pu dire encore « n’en parlez surtout pas à la presse », oubliant que maintenant l’information circule par tous les internautes et pas seulement via des journalistes professionnels, avertis pour certains mais encore tièdes aussi.

Ce n’est plus parole contre parole, quand les témoignages convergent et se multiplient. C’est : « qu’as-tu fait de ton frère ? » Un seul témoignage vérifié suffit, d’ailleurs.

Cela me rappelle une observation transmise : « il faut que je lise tout ça ». Le lire, mais pour en faire quoi ? Pour prévenir ou couvrir des prédateurs ou pour soutenir enfin des victimes ?

Quand on sait - les évêques le savent- que certaines restent en danger, parce que des prédateurs courent toujours, ou sont empêchées de parler, n’est-il pas temps de lancer moralement un seau d’eau fraîche sur les endormis pour les réveiller ?

Et pour ceux qui prônent la dignité de la personne humaine à naître ou à l’article de la mort, ne serait-il pas enfin temps qu’ils s’engagent davantage aussi pour la dignité de tous ceux qui sont entre les deux ? Donc pour des victimes d’abord ? C’est un enfant de huit ans qui m’a fait un jour cette remarque. De ces phrases inoubliables. Petite phrase que je crois pouvoir ranger dans un tiroir, lequel se rouvre toujours, à chaque fois que, par paresse ou tiédeur, je cherche à le refermer.

Pour ceux qui connaissent et apprécient l’histoire biblique de « Suzanne et les vieillards », la relire pourra inspirer leur action. C’est un enfant qui va sauver Suzanne. C’est un enfant qui m’a sauvée aussi, avec cette petite phrase de rien du tout, inoubliable : « Entre les pas nés et ceux qui vont mourir, elle fait quoi l’Eglise pour les autres ? »

Sur le moment, j’avais éclaté de rire et pris des exemples divers. L’Eglise faisait ceci, faisait cela. Et pourtant, cette petite phrase est ressortie de son tiroir à un moment très précis : quand j’ai appris que l’Eglise faisait la sourde oreille pour des victimes de groupes religieux déviants. C’était dégoûtant. Et j’ai alors pu dire à cet enfant devenu adulte : merci pour ta petite phrase.

Je dédie cette réponse à une personne gravement victime, qui attend encore réparation et qui m’a demandé tout récemment : « pourquoi vous intéressez-vous à ces horreurs dans l’Eglise ? »

Grâce à cette petite phrase, Madame !

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