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Des victimes d’un prêtre pédophile brisent le silence

Le dimanche 31 janvier 2016

Bonsoir

D’abord je tiens à dire que je ne travaille pas pour Golias. J’y suis simple intervenante sur leur forum. Comme je suis simple intervenante ici.

Il n’y a aucune sainteté dans le fait de créer des établissements de pénitentes. Vous savez qu’aussi bien pour ce qui concerne le père Cestac que la fondatrice des Bon Pasteur que la Fraternité Lataste, que les soeurs du Bon Secours, il s’agissait de réformer par l’expiation de péché (culpabiliser de sa naissance, de sa jeunesse, rejeter ses parents, se définir comme définitivement sale, devant faire repentance éternelle) et le travail gratuit forcé ces filles définies religieusement et socialement comme perdues.

L’Eglise a réécrit l’histoire par des sanctifications purement politiques des fondateurs et fondatrices de ce genre d’établissement, en espérant illusionner le plus possible les gens et nous croyants tous les premiers. Sauf que, malheureusement, la vérité de ce qui se passait dans ces établissements finit par sortir un jour. Parce que ce type d’établissement a perduré jusque tardivement dans l’histoire. Faisant des victimes qui sont encore vivantes à l’heure d’aujourd’hui et qui de plus en plus se lèvent pour témoigner des atrocités subies, voire, portent plainte contre ces établissements, contre l’Eglise et les états responsables de ces placements et ces internements, et contre les violences qui allaient avec.

Vous avez suffisamment de documentation dans ce que je vous ai passé comme liens pour voir qu’il s’agit là de choses réelles. Nullement de la diffamation. Et c’est très utile de voir tout ça justement en lien avec ce qui se passe aujourd’hui via les différentes communautés déviantes dont nous avons un aperçu ici sur ce site.

Car si l’on ne fait pas le lien entre les deux, on ne peut pas comprendre à quel point ces abus d’aujourd’hui sont en lien avec ceux d’hier. Et que cela correspond hélas à un comportement récurrent de l’Eglise catholique romaine. Qui n’a que très peu évolué. Et qui retombe dans les mêmes travers, sous une autre forme via les communautés déviantes.

Effectivement, avant les droits de l’enfant en 1989, l’enfant n’est pas considéré, ou seulement comme un bien mobilier dont les adultes peuvent disposer à leur guise, ayant droit de vie et de mort qu’ils soient religieux, parents, patrons, professeurs, médecins, juges, etc.

Et jusque dans les années 1950, l’enfant pauvre est considéré comme devant être séparé du reste des enfants, rééduqué, les filles expier le péché de leurs parents, le péché d’être nées hors mariage, d’un viol, d’un inceste, avoir honte de leur corps, de leur être, presque d’être en vie. L’exploitation totale de ces enfants, de ces ados fragiles, éprouvées par la vie, via différents travaux forcés mais aussi la vente de bébés volés aux adolescentes enceintes par différentes communautés religieuses dans toute l’Europe est donc maximale.

Ca démarre milieu du 19e et ça se poursuivra jusque dans les années 1970, avec quelques exceptions dans les pays un peu plus marqués par un épiscopat ultra puissant (l’Espagne et l’Irlande par exemple). Les droits des femmes puis de l’enfant feront cesser ce type d’établissement en Europe, les congrégations déplaçant ces activités sur des pays non européens, où les droits fondamentaux n’existent pas ou quasiment pas.

Fin des années 70, on commence à voir fleurir un peu partout en Europe les différentes communautés déviantes qui vont prendre le relais au niveau criminalité et oppression des individus (mais pas les mêmes). A croire que l’Eglise comme la nature, a horreur du vide.

Et comme hier, l’Eglise se tait, dissimule, déplace, tout en cautionnant ces communautés déviantes. Coïncidence malheureuse s’il en est. Mais qui ne tient en rien du hasard. Mais d’une tradition.

Malheureusement pour l’institution cléricale, les droits de l’enfant, les droits des femmes ont ouvert les consciences sociales, collectives et individuelles. L’emprise cléricale étant aussi plus réduite, les victimes même âgées de plus de 60 ans, se révoltent et portent plainte. C’est ainsi que victimes du passé criminel et victimes de l’actualité criminelle de l’Eglise et ses communautés déviantes se retrouvent. Et par leurs témoignages font état d’un système et d’une approche de l’humanité bien tordue tout en prétendant faire avancer le règne de Dieu, et faire le bien.

Comprendre cela blesse Mais permet de saisir que l’Eglise ne se réforme pas. Qu’elle perpétue au contraire depuis toujours des comportements répressifs et violents sur les individus. Soit disant au nom de Dieu. Et que tant qu’elle ne sera pas jugée au plan pénal comme n’importe quelle institution criminelle, rien ne changera.

Cordialement Françoise

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