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Pédophilie, une épine au flanc du Pape François ?

Le jeudi 31 mars 2016

Bonsoir Christian

Si la justice pénale était franc-maçonne alors pourquoi certains tribunaux français sont depuis toujours utilisés par l’extrême droite et depuis les années 60 par l’Opus Dei pour étouffer certaines affaires ? Pourquoi si la justice pénale est uniquement franc-maçonne, y a-t-il alors depuis un siècle ou deux, des jugements au pénal sur des instances publiques où il y a des franc-maçons ? Personnellement, je suis très heureuse d’apprendre plein de choses au travers tant d’articles de presse anciens sur des jugements de différents tribunaux, que de comptes-rendus parus dans des archives ouvertes. Cela nous apprend énormément sur les politiques pratiquées, les gens et structures concernés par la correctionnelle, les Assises. Dernièrement, j’ai découvert par le biais d’un article de l’Aurore, le pendant des crimes de l’abbaye de Cîteaux avec le réseau public et laïque des instituts sanitaires de Quarré les Tombes et environs : ce qui pourrait être l’ancêtre de l’affaire des disparues de l’Yonne (affaire Emile Louis) et de l’affaire Migignac (toujours dans le même département mais beaucoup plus récent, la tradition de l’éloignement des handicapés mentaux dans des instituts locaux a perduré, ainsi que les violences et crimes manifestement). Et j’y ai appris que l’abbaye de la Pierre-Qui-Vire (que j’ai fréquentée dès l’enfance) avait un temps été rachetée par un dénommé Landrin qui avait fondé un institut pour jeunes déficients mentaux, garçons et filles. Mais qui avait rapidement fait de l’institut des filles un lupanar pour notables locaux et régionaux. Ce petit manège dura jusqu’à ce qu’une des jeunes filles se refuse sexuellement à ses tourmenteurs en se jetant du deuxième étage de l’institut. Ce suicide ouvrit la boîte de Pandore sur des abus et violences, meurtres perpétrés par l’équipe d’éducateurs et surveillants nommés par le fameux Landrin. Ce qui se termina bien sûr par plusieurs procès dont le plus célèbre, celui de l’institut des Vermiraux.

Ce qui, comme pour les instituts religieux est, si l’on peut dire amusant, c’est l’aspect vitrine parfaite, vanté à grand renfort de superlatifs, contrastant avec l’horreur réelle de ce qui s’y passait. Avec une exploitation, une violence sur les enfants pauvres, et d’autant plus handicapés. Ce qui montre bien la politique générale de l’époque, religieuse comme laïque, sur la question des enfants pauvres, mais aussi des déficients mentaux. Une gestion par un système pénitentiaire religieux comme laïc qui ne dit pas son nom (prétend éduquer ou rééduquer quand il ne fait qu’opprimer par la violence physique, psychologique, sexuelle), fait de coups, de tortures, d’exploitation par le travail, de défaut de soins minimums, d’abus sexuels, de volonté d’anéantir par tous les moyens possibles une jeunesse dont la bonne société bourgeoise et nobiliaire ne voulait pas et dont elle craignait une révolte…

Je vous laisse l’article qui a été conservé et rendu lisible par tous. C’est très instructif sur l’état d’esprit du moment. Et aussi sur l’indignation que ces crimes soulèvent malgré tout dans la population (donc la pédophilie, les violences sur enfants ont toujours massivement mobilisés les populations comme les médias et les tribunaux), et les procès qui s’ensuivent tant en correctionnelle qu’aux Assises.

Nous sommes le 25 janvier 1911 :

http://www.cheny.net/plus/vermiraux_03_02.html

Bonne lecture !

Que vous le vouliez ou non, se sont des preuves de ce que les humains, qu’ils soient religieux ou pas, ont été capables et sont capables de faire à des femmes et des enfants pauvres, avec la volonté et de profiter d’eux sur tous les plans avec au final, le but de les détruire.

La justice pénale existe pour tout le monde et doit juger tout le monde. Autrefois, elle a jugé des religieux comme des laïcs en correctionnelle et aux Assises pour des crimes, des violences, des malversations de toutes sortes. Il faut qu’elle continue de le faire, encore plus sur les affaires de pédophilie. Nos épiscopats savaient depuis les années 60 ce qu’il fallait faire. Ils n’ont rien fait, sinon tenter de dissimuler et déplacer les prélats pédophiles, tenter d’acheter le silence des victimes et des familles. Mais il y a toujours un moment où il faut payer la note de crimes impunis. Ce moment est arrivé pour l’épiscopat français. L’occasion lui est donné ainsi qu’au Vatican de nettoyer les écuries d’Augias. Espérons qu’ils saisiront l’opportunité. Les victimes demandent justice et l’obtiendront.

Si l’Eglise institutionnelle ne se réforme pas, elle se sera elle-même suicidée par l’ampleur de ses crimes et du silence qu’elle a maintenu sur ses crimes. Elle est son propre agent de destruction. Quand Dieu est remplacé par l’avidité du pouvoir et de l’argent, forcément…ça se termine mal !

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