Soupçons de dérives sectaires au carmel de Simacourbe : Poster un message

En réponse au message :

Soupçons de dérives sectaires au carmel de Simacourbe

Le jeudi 3 novembre 2016

Je voudrais revenir sur le parcours chaotique de la prieure mise en cause. Elle est entrée dans un carmel de Flandres au début des années 60. Après avoir fait profession, elle devient maîtresse des novices tandis que sa maîtresse des novices, Mère M devient prieure.

Sr Joanna, loin d’inculquer le respect envers les supérieurs à ses novices, critique sans vergogne sa prieure. Elle va même lui faire des scènes de colère dans son bureau. Cela, je le tiens d’une novice d’alors qui entre temps était devenue une carmélite chargée d’ans et de responsabilités.

Au début des années 70, Sr Joanna est envoyée aider (elle a un diplôme d’infirmière) dans un carmel où une religieuse souffre d’une maladie incurable et handicapante.

Là aussi, le charme agit dans un premier temps. Elle est incorporée à la nouvelle communauté au bout d’un an et devient maîtresse des novices. Et là encore les choses dégénèrent. Toutes les novices finissent par s’en aller. Cela fait un tel bruit dans la région dans les milieux religieux que vers l’an 2000 il se trouvait encore des religieuses, qui n’étaient pourtant pas carmélites, pour m’en parler.

Ce deuxième carmel ne veut plus de ce cadeau encombrant. La réputation de cette soeur est telle dans la région flamande qu’aucun carmel ne veut plus d’elle. Elle se retrouve alors dans un lieu de retraite spirituelle et ceci, je le tiens de la bouche même de l’intéressée, même si elle se garde de raconter le véritable pourquoi de ces exclusions successives.

Le père G.S., alors provincial des carmes, ne trouve pas d’autres solutions que de lui proposer de renflouer un carmel en terre sainte. En effet, les carmels de là-bas ne recrutent que rarement sur place mais constituent des communautés internationales.

Elle part donc pour ce carmel et y reste six mois au bout desquels les soeurs excédées par son comportement la renvoie d’où elle vient. Les carmélites de terre sainte lui déclare qu’elle n’a aucune vocation (alors qu’elle est carmélite depuis 15 ans) Ça aussi, je le tiens de sa propre bouche.

Bien sûr quand l’intéressée relate les faits, elle les arrange en sa faveur : communauté trop progressiste qui a délaissé certaines valeurs, trop conservatrice qui a cinquante ans de retard sur son temps, etc. pour laisser entendre in fine qu’elle seule a compris ce qu’était le carmel.

Le Père G.S. ne sachant plus que faire de cette femme l’amène à Matagne, une communauté vieillissante qui a souffert d’une hémorragie d’effectifs dans la période post-conciliaire, qui vivote tant bien que mal, avec des prieures issues d’autres communautés. En fait, il faudrait fermer, mais le vicaire épiscopal pour les religieuses d’alors, s’y oppose.

Pendant un premier temps, Sr Joanna va faire profil bas : elle s’adapte, fait la cuisine, rend de menu service. Elle se fait bien voir. Et la communauté qui ignore tout de son passé en Flandre finit par l’élire prieure. Selon une ancienne, aujourd’hui décédée, le premier mandat de prieure se déroule bien. Mais, alors que sa mission est d’aider les soeurs a bien vieillir et à bien mourir, Sr Joanna se met en tête d’accueillir des novices. C’est à partir de là que tout dérape. Elle va cumuler pendant une quinzaine d’années, la fonction de prieure et de maîtresse des novices sans se faire aider d’une autre soeur en violation des constitutions.

Les premières plaintes parviennent à l’évêché quand deux novices quittent Matagne en se plaignant du surcroît de travail au détriment de la vie de prière et de la formation d’un côté, et du favoritisme envers une novice plus âgée, pourtant caractérielle, d’un autre côté. Une religieuse de voeux perpétuels demande à changer de carmel et se plaint à son tour. La prieure prétend que ce qu’elle dit est « Parole de Dieu » en déviant un passage de la règle. Il lui arrive aussi de signer un billet adressée par une soeur par « Jésus ». Ce n’est qu’un tout petit échantillon des dysfonctionnements qui ont lieu là-bas, mais ça donne le ton.

Le vicaire épiscopal d’alors (il est décédé aujourd’hui) va la tenir à l’œil à partir de ce moment mais la volonté de maintenir à tout prix une communauté en vie, va lui faire faire des choix regrettables et discutables. Il se contentera de remontrances qui n’auront aucun effet, à part le flot d’amertume que la prieure déversera à son tour sur les soeurs. Il ira jusqu’à étouffer les résultats d’une visite pastorale pour éviter le scandale.

Heureusement, son successeur, l’abbé Huet, devenu chanoine entre temps, aura le courage de prendre les mesures nécessaires en constituant un rapport conséquent lorsqu’il s’apercevra que Sr Joanna est tant attachée au pouvoir qu’elle ne conçoit pas que quelqu’un d’autre qu’elle puisse être prieure.

Rajouter votre témoignage

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?

Votre adresse email ne sera pas rendue publique sur le site. Seuls les commentaires sont publiés sur le site. Votre adresse mail est nécessaire pour que nous puissions vous répondre si vous avez une question personnelle.

Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Revenir en haut