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Démission du Cardinal Barbarin : communiqué de presse du Père Vignon

Le mardi 15 décembre 2020

Bonsoir Père Vignon,

Vous avez été révoqué du tribunal ecclésiastique.

Est-ce le Père BARBARIN qui a procédé à cette révocation ? Exercez-vous votre ministère ?

Si c’est le cas -c’est ce que j’ai pensé lorsque je l’ai appris dans les médias, alors j’ai du mal à admettre, ayant su agir rapidement contre vous, qu’il n’ait pas su faire diligence pour prendre les mesures qui s’imposaient au sujet du Père PREYNAT.

Cela semble montrer qu’ils n’ont pas d’amour pour leurs victimes, ni foi dans la miséricorde de Dieu, qui s’exprime aussi par la bouche des victimes. L’une des victimes demandait une confession publique du Père PREYNAT. S’il l’avait accordée, l’humiliation qu’il se serait infligée lui aurait valu le pardon.

Je ne crois pas que le Père BARBARIN ait jamais cautionné les actes de pédophilie, il a constaté que le Père PREYNAT, tant qu’il a eu ses charges sous son autorité, ne s’est jamais livré à des abus quelconques.

Mais il a mal mesuré les mesures que la nécessaire justice imposaient et il a manqué de prudence. Il aurait dû à mon avis,

1- Tenir éloigné le Père PREYNAT de toute charge le mettant au contact des enfants, donc le laisser là où son prédécesseur l’avait nommé, aumônier d’EHPAD.

2- Donner satisfaction aux demandes des victimes sans tarder.

Ce sont les coupables que l’on pardonne. Pas de coupable sans condamnation, pas de condamnation sans justice.

En faisant briller la lampe de la justice, il pouvait obtenir que brille ensuite le soleil de la miséricorde.

Au lieu de cela, nous avons eu un désastre. Le scandale, la démission contrainte, un prêtre réduit à l’état laïque -et oui, on parle de réduction à l’état laïque, c’est dire toute l’estime que l’on porte aux laïcs dans l’institution ecclésiale, alors qu’une simple mesure d’éloignement eut suffi.

Jadis, j’ai été victime d’abus sexuel de la part d’un fondateur de communauté. Je n’ai simplement pas pu en parler. Il a fallu 5 ans pour que disparaisse la haine, le temps de se reconstruire. Je me suis aussi longtemps demandé dans quelle mesure je partageais la responsabilité de ce qui s’était passé et dans quelle mesure j’étais victime. Etais-je vraiment victime ?

En 2003, une voix vint un court instant me demander intérieurement si je m’opposais à ce qu’il puisse retourner au Paradis. Je fus saisi d’un profond vertige, celui de tenir en mes mains le sort d’une personne. Jamais je ne pourrais souhaiter à quiconque, pas même à Adolf HITLER, d’aller en enfer. J’ai répondu que bien sûr je ne m’y opposais pas. Si la question m’était posée, c’est que son retour au Paradis, selon Notre Seigneur, pouvait s’envisager. Dans le fond, qu’une personne en mauvaise posture s’en sorte, que pouvait-on souhaiter de mieux ? C’est pour cela que notre Dieu vient sur terre. Pour sauver ce qui est perdu.

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