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Mgr Jacolin : « J’ai honte pour mon Église, que je représente aujourd’hui »
« C’est la honte au cœur que je reconnais le poids des souffrances inscrites à jamais dans le corps et le cœur de personnes victimes de violences sexuelles dans leur enfance au sein de notre Église », a déclaré Mgr François Jacolin dans ce long texte, qu’il a lu vendredi lors d’une conférence de presse vendredi, après avoir laissé la parole à plusieurs victimes.
Ces vingt dernières années, des témoignages de victimes, évoquant des faits de pédophilie de grande ampleur au petit séminaire de Chavagnes-en-Pailler (Vendée), sont arrivés au diocèse, particulièrement après la parution en 2018 du livre de Jean-Pierre Sautreau « Une croix sur l’enfance ». Lors de cet acte de repentance, l’évêque a dénombré 65 victimes de violences sexuelles des années 1940 à aujourd’hui, dont 12 femmes. Trente-deux victimes ont été agressées au petit séminaire de Chavagnes ou lors de journées préparatoires de rentrée, entre les années 1956 et 1975. 43 agresseurs connus du diocèse
Le diocèse fait état de 43 agresseurs connus du diocèse, dont 36 prêtres, 5 frères issus de congrégations religieuses et 2 laïcs (un instituteur et un moniteur). « Ces faits se déroulaient très souvent lorsque les enfants venaient se confesser, ce qui rend plus abominable encore l’abus sexuel », a déclaré l’évêque.
Une plaque portant une longue déclaration de repentance à l’égard des victimes de pédophilie, formulée vendredi 23 octobre par l’évêque de Luçon (Vendée), sera posée dans la cathédrale de Luçon le 22 novembre lors d’une cérémonie religieuse, a annoncé le prélat à La Roche-sur-Yon.
Une somme de cinq millions d’euros a été provisionnée, mais un appel aux dons est prévu pour alimenter le fonds.