En réponse au message :
Pourquoi l’Eglise a-t-elle tant de mal à communiquer ? Le cas de l’affaire Points-Coeur
Les difficultés viennent surtout d’un système qui est à la base totalitaire. Par définition, un système totalitaire ne communique pas. Reste opaque sur ses décisions, ses fonctionnements, ses agissements. Regardez les problèmes d’accès aux archives du St Office. Regardez les problèmes que la famille Orlandi a toujours pour savoir la vérité concernant le meurtre de Manuela et où elle est enterrée réellement.
Le Vatican, comme l’institution en général ont un gros souci de communication lié à la dimension totalitaire de l’institution.
Même communiquer sur des choses positives reste un problème. Pourquoi par exemple n’avoir jamais communiqué publiquement sur les efforts faits par l’institution pour combattre la pédophilie cléricale entre 1947 et 1965 ? On se le demande encore. Alors que ça aurait permis un peu de rattraper une image publique franchement désastreuse.
Mais non ! Même ce type de démarche et de prise de conscience positive, n’a jamais été médiatisé publiquement. Sans doute parce que ça aurait signifié pour l’institution d’admettre qu’elle a un problème criminel en son sein de pédophilie et qui ne date pas d’hier. Mais qui est structurel. Donc pas de communication à ce sujet. Opacité complète.
Ce qui oblige les croyants à faire des recherches, des enquêtes, des recoupements d’informations pour découvrir la réalité des faits. C’est assez lamentable et immature comme attitude de la part des autorités religieuses. Mais ça fait partie malheureusement du fonctionnement général institutionnel. Et qu’on va retrouver dans la totalité des congrégations religieuses.
On a vu par exemple sur les couvents prisons, que lorsque les anciennes pensionnaires ont voulu avoir accès à leurs dossiers, aux archives permettant de savoir où étaient leurs bébés qui leur avaient été enlevés à la naissance, s’ils étaient morts ou vivants et dans quel pays certains avaient été vendus et adoptés, les archives des congrégations pénitentiaires avaient fortuitement été détruites, brûlées, ou rendues inaccessibles. Incroyable, non ? Mais symptomatique du système clérical et religieux.