En réponse au message :
Pourquoi l’Eglise a-t-elle tant de mal à communiquer ? Le cas de l’affaire Points-Coeur
Un très grand merci Damien pour ce partage de vos patientes et formidables recherches. Ce travail de genèse des événements montre l’absolue caducité du maintien de ces communautés. Aucune réformation n’enlèvera jamais cet enracinement « spirituel », sa chronologie « mystique », d’où provient leur « charisme » prétendu. Les temps et dates de fondation maintiennent d’ailleurs l’origine à ces temps obscurs, de déviance initiale. Abus spirituel, abus sexuel s’inscrivaient déjà dans la doctrine. Seule une élucidation rationnelle et précise, comme vous avez eu la générosité de nous la faire lire, permet, dans la liberté de la connaissance et de la logique, grâce aux faits, de le constater définitivement. On comprend que se couper de cet ancrage ne pourrait que conduire à une dissolution, excluant définitivement réformation, révision, refonte. Ce que dit très clairement Jésus lui-même, avec plusieurs images : celle de l’arbre bon qui ne peut donner de mauvais fruits, du vêtement vieux sur lequel on ne peut coudre une pièce neuve, de l’outre ancienne qui ne peut contenir le vin nouveau. Accomoder n’est pas possible : « que votre oui soit oui, que votre non soit non ». Pour tout spirituel, dans les moments difficiles de la foi, le recours au fondateur dans la communion des saints, est une réalité humaine et concrète. On voit mal la chose avec un Maciel, un Vanier, un Philippe…Comment trouver ce chemin ? C’est impossible, sauf à entièrement refouler le scandale initial et , pire, refouler même sa mise au jour : le « charisme » s’articulant sur le discours fondateur, la déviance est propre aux deux. Cette distinction est intellectuellement insoutenable. Elle foule au pied les exigences de la raison, ce qui est pourtant une dimension archi-fondamentale de la foi chrétienne, liée ô combien à l’Histoire. S’incarnant ( sic !) dans une demi-mesure, contraire aussi à la prudence, elle organise à terme une aliénation nouvelle, cette fois-ci sans recours. Cela me fait rejoindre l’analyse de Françoise quant aux justifications finalement totalement mondaines - et donc politiques et économiques- d’une telle imposture.