François face à la pédophilie : le soupçon

Samedi 24 février 2018

« La question est désormais posée de savoir si ces dysfonctionnements au plus haut niveau de la hiérarchie catholique sont uniquement liées aux résistances que rencontrerait le pape François dans sa détermination à lutter contre la pédophilie dans l’Eglise ou si lui-même, pour des raisons difficiles à cerner, n’en serait pas objectivement sinon le complice, du moins le spectateur résigné. »

Il est difficile de dire que rien n’a été fait mais aussi douloureux de constater que l’essentiel reste à entreprendre.

« La question de la pédophilie risque de devenir une épine dans le pontificat de François » prophétisait le vaticaniste italien Marco Politi dans un article du 3 mars 2016. (1) Près de deux ans plus tard les faits semblent lui donner raison. La gestion calamiteuse du dossier Barros, lors du récent voyage du pape François au Chili a marqué la limite du discours sur la “tolérance zéro“ qui reste pourtant, officiellement, la ligne du Vatican. Et la non-reconduction, à sa demande, de la pédopsychiatre française Catherine Bonnet au sein de la Commission pontificale chargée de lutter contre la pédophilie, met à nouveau en lumière les frilosités ou la paralysie de cette structure. Au point que la question est désormais posée de savoir si ces dysfonctionnements au plus haut niveau de la hiérarchie catholique sont uniquement liées aux résistances que rencontrerait le pape François dans sa détermination à lutter contre la pédophilie dans l’Eglise ou si lui-même, pour des raisons difficiles à cerner, n’en serait pas objectivement sinon le complice, du moins le spectateur résigné.

Suite de l’article sur Cath’lib, le blog de René Poujol, journaliste, citoyen et « catho en liberté »

Voir en ligne : http://www.renepoujol.fr/francois-f…

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