J’ai lu avec stupeur les communiqués de presse qui ont commencé à circuler dans les médias du monde entier, suite à l’enquête initiée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF).
Ce qui m’étonne le plus dans ces nouvelles, c’est la déclaration publiée par la Légion du Christ, dans laquelle ils affirment que ce sont eux qui ont transmis les noms de pédophiles présumés à la CDF.
Cela est tout simplement faux et montre une fois de plus le mensonge permanent dans lequel vit la hiérarchie légionnaire, avec le cardinal Velasio De Paolis à sa tête.
Les affaires qui sont dans les mains de la CDF ont été transmises par notre Association à la congrégation vaticane, étant donné que pendant plus de deux ans toutes ces informations ont été envoyées au père Alvaro Corcuera, et ensuite au Délégué Pontifical, lesquels n’ont jamais bougé le petit doigt.
Et voilà que maintenant, ils se présentent comme s’ils étaient les protagonistes de cette opération.
A titre d’exemple, sachez que l’un de sept légionnaires accusés de pédophilie (et il y en a bien d’autres) a été maintenu à son poste d’aumônier de collège à Madrid, malgré le fait que nous avons averti il y a plus d’un an les supérieurs de la congrégation des accusations d’abus sexuels sur des petits séminaristes (remontant à 1996) qui pesaient sur ce prêtre.
Et les victimes ?
Il apparait que le Délégué est très pris par ses voyages pour rencontrer les Légionnaires et les Consacrées, par ses voyages de « repos » comme celui en Terre Sainte, ou par ses voyages pour promouvoir son livre… mais il n’a jamais de temps à consacrer aux victimes, ni à celles de Maciel, ni à celles des légionnaires, ni à celles d’un système de pouvoir créé par un faux prophète.
Alvaro Corcuera est aussi un autre personnage qui se moque bien des victimes : alors qu’il a eu l’impudence d’annoncer publiquement dans un programme de radio qu’il allait rencontrer prochainement toutes les victimes (en 2010), il n’a strictement rien fait en ce sens.
Aucune victime n’a été indemnisé, puisque selon le Délégué Pontifical, ce n’est finalement pas à l’ordre du jour. Dans une conférence, ce dernier a même accusé les victimes d’être des « parasites ».
Alors que le Vatican prend très au sérieux les accusations que nous lui avons envoyées, et se donne la peine de nous répondre, le Délégué Pontifical et son compagnon d’arme, le père Alvaro Corcuera, n’ont jamais daigné nous répondre.
Ces gens prétendent « marcher au pas de l’Eglise »… mais de quelle Eglise s’agit-il ?
Celle du Christ ou celle d’un faux prophète dénué de sentiment religieux ?
Patricio Cerda