Une nouvelle prieure à la tête des sœurs de Bethléem

Mardi 28 février 2017 — Dernier ajout jeudi 13 avril 2017

Sœur Emmanuel a été nommée prieure générale de la Famille monastique de Bethléem par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, c’est-à-dire en charge de tout ce qui concerne les religieux et consacrés dans l’Église.

Rome a accepté la démission de sœur Isabelle, qui avait succédé en 1999 à la fondatrice, sœur Marie.

Née le 30 juillet 1949, sœur Emmanuel (Rose-Armelle Lorenchet de Montjamont dans le civil) est entrée dans la communauté de Bethléem en 1971. Dotée d’une forte aura, proche de la famille royale de Belgique, elle était prieure de la communauté dans ce pays depuis sa fondation en 1981, à Marche-les-Dames, puis à Opgrimbie en 1995 (un terrain offert par le roi Baudouin), avant d’être nommée assistante de sœur Isabelle en Israël, à Beit Gemal.

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Voir en ligne : http://www.la-croix.com/Urbi-et-Orb…

Vos réactions

  • Eric 6 décembre 2020 10:22

    Le fondement de la vie monastique est de se rapprocher de Dieu dans le monde des vivants pour être déjà un peu dans l’au-delà. Cette attirance pour quitter avant l’heure le monde des vivants est une forme de fuite qui est difficile à vivre. D’où l’importance des règles monastiques qui définissent un format mental, un moule qui érige un écran perçu comme protecteur. Sans ces règles, le monde extérieur se rappellerait à chaque religieux comme une alternative à leur vie cloîtrée, une tentation de liberté, d’initiative, d’autonomie, de relation à l’autre.

    De la part des adhérents, cette recherche de protection témoigne d’une vulnérabilité. Tous les hommes et femmes de pouvoir ont la tentation de l’utiliser pour s’affirmer, pour nourrir leur narcissisme. Les religieux comme les autres et le monde religieux de Rome en est un témoignage. Faut-il vraiment s’étonner de découvrir cette litanie de prédateurs comme Maciel, les deux frères Philippe, Jean Vanier, la soeur Isabelle et tant d’autres qui ont défrayé la chronique ? Cette sexualité niée pour suivre le Christ et pour imiter l’Immaculée, est-ce que Dieu a créé l’homme pour ça ?

    Pour les victimes, la reconstruction est extrêmement difficile, des années passées dans un monde déresponsabilisant, privé d’autonomie, dépendant du groupe et de la hiérarchie, privé des rodages de la vie en société, vieilli sans expérience professionnelle à faire valoir, mon Dieu que l’intégration est un défi !

  • 9 avril 2018 02:48

    Pardonnez-moi… Arrêtez ! C’est tellement bête tout ce blablabla. J’ai passé 12 ans au monastère. 12 ans HEUREUX. Je dois beaucoup à ma Famille Monastique de Bethléem. J’ai beaucoup reçu. Mais, vous êtes malades ? Fabio, tant de mal que vous accusez, alors que c’est vous qui……. Franchement ! Taisez-vous, priez Dieu.

    • Pourquoi êtes vous sortie alors si vous y étiez si HEUREUSE ? Trop de bonheur ?

    • Je me pose aussi cette question : pourquoi être parti si vous étiez aussi heureux ????

      • Il est fâcheux, en vérité, de voir des personnes adonnees au spirituel dont toutes les préoccupations vont à l’agencement du lieu où elles prient, afin qu’il soit conforme à leur goût et à leurspréférences. Le recueillement intérieur, qui est le point capital, elles ne s’en soucient guère. De recueillement, elles en ont fort peu, car, si elles en avaient tous ces agréments n’auraient pour elles nul attrait, ils ne leur causeraient que lassitude et fatigue. La montée du carmel, livre 3chap 40 Une mine d’or pour comprendre… à bon entendeur, salut !

    • Une nouvelle prieure à la tête des sœurs de Bethléem 13 juillet 2018 07:58, par Convalia

      Rien qu’à voir le niveau de ce message, on dirait que la personne qui l’a écrit y est toujours… tellement ça sent « de là-bas »…

      Après avoir pris connaissance des mesures prises suite à la Visite, je partage tout à fait l’avis de Fabio : il ne reste rien à faire d’autre que de s’en éloigner.

      Si à peu près tous les ordres religieux ont vécu des temps de décadence et d’épreuves, ils avaient à quoi revenir, se réajuster : un fondateur sain et saint et la ligne de conduite qu’il a donnée en la vivant lui-même (charisme, règle).

      La situation de Bethléem est tout autre : outre la fondatrice qui présentait les troubles de personnalité, un « saint Bruno » mis comme déco de la vitrine, voire justification de l’enfermement, en passant outre la substance de son charisme, le problème essentiel de Bethléem est l’emprise mentale. La plupart des responsables, dont certaines sont de vrais prédateurs, dont le profil pue le narcissisme, sont toujours en charge et ne songent qu’à y rester et que tout reste comme cela est.

      Dans ces conditions, continuer à accueillir les jeunes est criminel - ce sont les victimes potentielles de demain. On n’en sort pas comme ça, en adoptant une règle équilibrée (ce qui, pour Bethléem, n’est toujours pas le cas !), des toilettages ici et là, mais en retrouvant sa conscience, en s’éloignant du foyer générateur. Et en s’éloignant réellement, car tant qu’on reste dépendant financièrement, juridiquement et surtout affectivement (en continuant à y venir et à entretenir des relations malgré tout), on reste prisonnier… Pour les certaines, qui ont une vraie vocation à la vie consacrée, il sera possible après un chemin de libération, de reprendre le chemin ailleurs, mais surtout pas tout de suite, sinon on y apportera le traumatisme vécu… Recommencer est toujours très difficile, même dans une communauté équilibrée et surtout après une mauvaise expérience. Pour cette raison, le choix de la vie consacrée individuelle a plus de chances à aboutir.

      Concernant l’avis de Fabio de "quitter la foi etc… peu importe pour mettre de la distance" ne me paraît pas être un bon conseil, même si le cheminement de chacun est à respecter. Personnellement, je m’en suis sortie grâce à la foi, en me cramponnant au Christ, qui tient dans sa main le sens de tout… Sinon, après tout ce que j’ai vécu à Bethléem et dans ma vie en général, dans l’état (tant matériel que physique et psychologique) où je me trouvais, il ne me restait que le suicide… A quoi ça sert la foi à laquelle on adhère seulement quand tout est bien « en place » ?! C’est Jésus qui m’a assuré que tout cela a un sens (même si je ne le vois pas dans l’immédiat), qu’il était TOUJOURS avec moi, surtout quand je vivais comme une bête égarée. Que chacune de mes prières, de mes cris a été entendu, reçu et gravé dans son cœur. Qui a le droit de dire que c’est du « maquillage » ?! Un nombre des personnes qui m’ont connue à l’époque, avaient du mal à me reconnaître, en me revoyant seulement un an après ! C’est en m’accrochant à Lui que j’ai pu me relever et prendre le chemin qu’il a préparé pour moi qui me convient le mieux.

      Cela je le souhaite à tous, en témoignant que c’est possible !

      Comme disait Etty Hillesum : "Je sais tout. Et pourtant je considère cette vie belle et riche de sens. A chaque instant".

  • La baptisée 4 février 2018 23:00

    « Il détrône les Puissants. » (Magnificat) Nous étions obligée de traiter Sr. Marie comme une sainte qui n´a plus besoin de sa propre béatification. 16 ans aprés sa mort elle est discerner publiquement comme une gourelle. Fabio a raison : Les blessures sont inguerisables chez les ex-membres. Prendre la distance est le seul remède.

    • Une nouvelle prieure à la tête des sœurs de Bethléem 5 février 2018 13:19, par La baptisée

      A partir de 6:21 trois « pelerins seculairs » commencent leur Visitation non-canonique du « Monastère de la Transfiguration ». Imganinez-vous que Rome aurais decidé de vider tous les monastères de Bethléem… Un film dystopie trés liberant se deroule dans ma tête.

      • A toi mon amie, ma soeur… 5 février 2018 17:24, par Yann

        Chère La Baptisée,

        Je viens de passer 1H en votre compagnie, les larmes aux yeux, votre souffrance dans la continuité de la mienne. J’ai pris part à cette dystopie révélatrice d’un cœur broyé.

        Depuis plus d’une semaine où je découvre chaque jour un peu plus la réalité de Bethléem, j’étouffe de plus en plus avec cette boule grandissante au creux de l’estomac. Il va bien falloir que je me lance à aller plus loin afin de savoir si le plus haut et plus brillant phare de mon parcours contemplatif n’était qu’un leurre, un mirage, une trahison.

        Qui pourra m’aider ? Seul… Si seul…

        • Merci 5 février 2018 20:02, par La baptisée

          Merci pour votre compassion. Que N.D. des Voirons vous bénisse.

        • A toi mon amie, ma soeur… 14 avril 2018 14:39, par manote

          Bonjour, je suis une ex de Bethléem. J’y ai vécu beaucoup de choses… Je voulais tout simplement vous dire que Dieu peut passer un message d’amour de contemplation et de lumière même à travers l’adversité… Toutes les adversités même… Ici il ne s’agit pas de mettre en doute les lumières et les beautés que Dieu à déposé en vous à travers un certain chemin. Car même enfermée dans cette prison de « mutisme » forcée dans laquelle je ne pouvais plus sortir… Dieu écoutait ma prière, et il écoute toujours la prière du pauvre qui crie… Extérieurement, je pense que Bethléem a beaucoup apporté pour la vie contemplative… Mais c’est ce que je pense et que j’ai expérimenté. Pour ses membres, la communauté exerce des droits qui sont à l’encontre des droits fondamentaux humains, c’est d’un autre ordre. Ce qui est enseigné comme la prière est fantastique au monde extérieur, et ne devriez pas le remettre en question.

    • Une nouvelle prieure à la tête des sœurs de Bethléem 4 mars 2018 08:54, par robert charbonnel

      bonjour ceci est le témoignage de ma propre vie. Je l’ai déjà fait parvenir hier sur la boite mail de l’ACSEMB. Je me suis efforcé de répondre à la question de QUI je suis, car je crois que c’est d’une grande importance devant le Seigneur et vous même et c’est ma responsabilité. Je témoigne que l’amour de JESUS est pleinement suffisant pour nous libérer et guérir. Le Seigneur me permet de l’affirmer car Il me donne de le vivre. Je vous remercie de l’attention que vous porterez à celui ci Que le Seigneur vous bénisse Robert

      Bonjour, je voudrai vous dire combien je suis interpellé par ce traumatisme que peuvent traverser tous ces frères et sœurs.Pour vous situer, je suis membre de l’équipe pastoral de l’Eglise Evangélique La Fraternité Chrétienne à St Laurent du Pont mais ma démarche se veut personnel. Poussée par l’Esprit du Seigneur, notre assemblée est en ce moment dans un travail approfondi quand à l’histoire de notre région de Chartreuse sous les regards de Dieu.

      En effet,j’ai conviction que Le Seigneur désire susciter une œuvre majeure dans notre région mais aussi pour notre nation maintenant. C’est en quelque sorte une heure de Dieu toute spéciale pour tous ses enfants et tous ceux en devenir. C’est une pensée relativement répandue parmi le courant évangélique où je me trouve. Nous savons tous, par exemple, au vu de ce qui se passe en Israël que nous n’avons jamais été aussi proche du retour de notre Seigneur. Au cours de mes recherches, je suis tombé sur cette étude de la prière du cœur d’un frère chartreux ; quelle profondeur et quelle précision. Notre Père est magnifique ! Je vous confie cela pour que vous puissiez juger de quel esprit je suis animé.

      J’en suis arrivé ensuite à lire le témoignage d’une sœur et du frère supérieur.

      ô combien leurs témoignages m’a rappelé le mien, il y a de cela, 24 ans en arrière ! Il faut vous dire que juste avant ma conversion au Seigneur, le chemin de recherche de Dieu m’a conduit durant 3 ans dans l’Islam et plus particulièrement dans le Soufisme .J’y ai vécu des temps d’extase puissants et Comme bon nombre d’entre vous, j’ai été conduit à demander à « Allah » d’être littéralement invisible,

      disparaître complètement devant lui, désincarné ! ETRE DANS CE MONDE ÉTAIT SOURCE DE SOUFFRANCE POUR MOI. La solution était pour ainsi dire toute prête devant moi. Il n’y avait plus qu’à s’y réfugier. Quel piège de l’adversaire. J’ai souvent pensé au suicide durant cette période, tant j’avais l’impression de devenir fou. Si le Seigneur n’eut intervenu, LA RELIGION m’aurait tué. Mais Dieu avait SA destinée pour moi. Des témoins de Jehovah m’ont donné une bible et Dieu a commencé à parler à mon cœur d’une manière pour moi imperceptible. Il s’est engagé une bataille terrible dont l’enjeu était ma propre vie pour l’éternité. De terribles terreurs m’envahissaient : si tu quittes l’Islam, c’est l’enfer pour toujours.la peur est un ennemi impitoyable mais JÉSUS a eu le dernier mot. Et,il y eut ce jour magnifique où Il prit ma main et où j’ai entendu dans mon esprit cette parole extraordinaire : Je Suis Ton Père , tu es Mon Fils et Je T’AIME ; Aujourd’hui je crois que la Grâce de la Foi seule peut nous sauver ; libérer et guérir et au travers de tout cela le plus important : VOIR NOTRE PÈRE. C’est cette vision qui libère , guérie et transforme nos cœurs.

      Nos cœurs sont un véritable trésor pour Dieu, c’est ce que nous apprenons jour après jour à ses pieds. Aujourd’hui nous sommes Son Tabernacle ; demain Il sera Le Nôtre. Aujourd’hui je suis impliqué avec plusieurs frères et sœurs dans ce que nous appelons dans notre « jargon évangélique », un ministère de relation d’aide. Le Seigneur, au travers de l’enseignement de La Parole et de la prière nous conduit à secourir tous ceux de ses fils et de ses filles dont « les plaies n’ont été ni pansées ni guéries ». Quel bonheur que de pouvoir le servir ainsi et de voir Sa Délicatesse, Sa douceur, Sa Tendresse et tant d’autres facettes de Son Amour. Comprenez, frères et sœurs, mon positionnement en Christ : ce n’est ni l’église évangélique, ni l’église catholique ni toute autre dénomination chrétienne quelle qu’elle soit qui m’a sauvé mais Jésus seul. l’Eglise, Son Corps, c’est l’ensemble de tous ceux que Le Père appelle Mes Fils, Mes Filles.

      Je ne renie pas mon héritage spirituel, mais je demande à Dieu de m’éclairer afin de garder ce qui est selon Son Cœur et de rejeter ce qui ne l’est pas. S’il n’en était pas ainsi , il n’y aurait pas de mur de séparation dans l’Eglise mais La Vérité est tout autre. Faisons Lui confiance, laissons le faire, plus nous connaîtrons Le Père dans nos cœurs, plus nous pourrons le laisser préparer cette

      Épouse sans tâches ni rides pour Son Fils Bien Aimé, Notre SEIGNEUR. Voici je vous ai livré une partie de mon cœur mais je voulais surtout que vous sachiez un peu QUI je suis. Je prie pour vous et pour tous ceux de nos frères et sœurs qui sont retenus dans de terribles prisons. Comme pour Pierre ou Paul et Silas, que les portes de leurs geôles s’ouvrent au nom de JESUS. Votre frère en Christ. Robert

    • Une nouvelle prieure à la tête des sœurs de Bethléem 22 juin 2018 09:21, par avalon thor

      bonjour emmanuel pourquoi un si grand silence envers moi maintenant que tu es prieure générale ? j’ai mal dans mon cœur

    • je ne puis donner mon adresse mail j’ai encore trop peur même après plus de trois decennies de départ mais pour avoir connu les sectes et ensuite bethleem je ne vois pas la difference et quand on me parle aujourd’hui de canonisation pour la soeur marie je dis « pourquoi ? qu’as-t-elle fait ? » et puis les polemiques durent durent durent  🙂

  • Yann 4 février 2018 17:07

    Bonjour Fabio,

    Je me présente un peu dans le sujet « Le dialogue est-il possible ? » où je tente une réactivation des débats un peu moins « passionnelle ».

    Dès que j’ai lu le « pédigrée » de sr Emmanuel, ma 1re réaction fut la même que la tienne.

    D’où une immense tristesse, un cœur contemplatif un peu plus déchiré et désespéré.

    A ce point il serait tentant d’affirmer que la seule issue possible de l’ordre serait sa dissolution. Une solution radicale elle-même génératrice de nouvelles souffrances en pensant à celles et ceux qui, pour moult raisons, s’y sentent épanouis(ies).

    Issu du monde cistercien je repense toutefois à l’histoire des bénédictins. Quand on considère leur effroyable décadence aux alentours du 10e siècle et ce qu’ils sont aujourd’hui (revenus à leurs sources de façon équilibrée et adaptée à notre époque) après les réformes qui s’imposaient au travers du temps, pouvons-nous réellement baisser les bras ?

    Des réformes radicales de l’ordre de Bethléem sont-elles définitivement inconcevables ? Une règle sensée et équilibrée est-elle vraiment impossible ?

    Bethléem se réclame contemplatif. Donc les postulants(tes) aspirent à-priori à une réelle vie contemplative, ce qui les différencient d’autres mouvements dits de « nouvelles générations ».

    Tout un chacun un peu averti connait les exigences d’une vie contemplative. Après « l’appelé(ée) » a à rechercher l’ordre qui lui conviendra le mieux. On sait que c’est là que le bât blesse particulièrement à Bethléem avec leur politique de racolage (passez-moi le terme c’était trop tentant).

    Dans l’ordre du subjectif il serait légitime d’espérer une sévère réforme au sujet des postulants pour commencer. Serait-ce naïf de ma part ?

    Bien à toi,

    Yann

  • Fabio 16 janvier 2018 21:29

    L’élection de soeur Emmanuelle et bien d’autres faits qui se sont passés dans la communauté de Bethléem depuis la visite canonique m’ont fait perdre tout espoir d’une quelconque prise de conscience possible par qui est encore à l’intérieur de la communauté. C’est un fait. Je crois qu’on n’y peut vraiment rien. Pour ouvrir les yeux il y a une seule manière, une et une seule, d’après mon expérience et celle de tant d’autres : s’éloigner, sortir, prendre de la distance, voir la communauté comme un corps étranger à soi, Cela peut aller jusqu’à quitter l’Eglise, la foi, la spiritualité,.. peu importe. L’important c’est de mettre de la distance, de voir les choses de loin. Tout le reste c’est du maquillage et, parfois, même pas très bien fait.

    Je n’en veux donc pas à ceux et celles qui, en continuant de vivre dans la communauté, creusent toujours le même sillon, ne vont rien changer d’essentiel, et continuent de penser que tout va bien, qu’il y a eu des erreurs, des fautes, des péchés, certes, mais que tout se répare, que tout est matière à pardon, à réconciliation et que la miséricorde divine aura toujours le dernier mot. Face à l’aveuglement, dont moi-même j’ai été victime pendant de longues années, on ne peut vraiment rien faire. L’homme est bâti de la sorte, nous sommes bâtis de la sorte. Il nous fait sortir, voir les choses d’une autre point de vue. Rien de plus difficile. Ce qui est tragiquement drôle, c’est que toute l’histoire chrétienne naît de ce mot adressé à Abraham : « sors de ta terre ».

    • « Pour ouvrir les yeux il y a une seule manière, … s’éloigner, sortir, prendre de la distance » En effet, et encore faudra-t-il retrouver un minimum de confiance en soi pour oser penser ce que l’on pense ; et bien souvent, il faudra aussi pouvoir confronter son propre vécu à celui de quelques autres pour être sûr que ce n’est pas une idée. Tout cela demande beaucoup (beaucoup trop ?) de temps.

      Cela peut aller jusqu’à quitter l’Eglise, la foi, la spiritualité, … C’est que l’on transporte avec soi la « formation » spirituelle reçue à Bethléem, dont il est très difficile de se défaire : il y a là quelque chose de l’ordre du réflexe. Alors, laisser de côté ce galimatias, ces infernales complications, pour pouvoir vivre, tout simplement.

      Et si j’interviens encore ici, c’est qu’apparemment, la communauté continue de recevoir des postulantes. Il y a de bonnes chances pour que les jeunes recrues - qui viennent là en quête de Dieu - soient surtout amenées à endosser les difficultés largement non résolues de la communauté. Est-ce bien normal ?

      • Une nouvelle prieure à la tête des sœurs de Bethléem 23 janvier 2018 12:44, par Françoise

        Bonjour Luna

        Ces postulantes, êtes-vous sûre qu’elles viennent en quête de Dieu ? N’est-ce pas plutôt pour prolonger de façon communautaire une approche religieuse très codifiée et déjà très oppressive, vécue au plan familial ? J’ai été frappée en lisant des témoignages d’anciennes, sur le nombre élevé qui explique après coup, que l’entrée à Bethléem a été motivée par le désir de prolonger ce qui se vivait déjà au plan familial.

        On est au regard de ces témoignages, souvent plus dans une recherche de prolongation familiale religieuse que de Dieu, que ces jeunes femmes connaissent parfaitement pour la plupart, de par une éducation catho pratiquante généralement intense. C’est donc plus la peur de sortir du cocon idéologique et religieux qui motive l’entrée dans ce type de congrégation, qu’une recherche spirituelle. A partir de là, le fameux galimatias a d’autant plus de chance de marcher sur un public d’apprenties adeptes déjà acquises. Parce que le formatage idéologique religieux familial les y a pour une bonne partie d’entre elles, déjà largement préparé.

        Donc c’est évident que c’est plus compliqué d’en sortir quand déjà la famille originelle était dans une idéologie religieuse proche de celle de Bethléem. Parce que ce n’est pas seulement l’idéologie de la congrégation que l’ancienne adepte doit mettre en cause à sa sortie, mais l’idéologie religieuse familiale. Et ça, ça reste une transgression majeure, et même une subversion qui freine considérablement les anciennes adeptes dans leur prise de conscience de la violence subie, de la gravité des atteintes psychologiques. Cela les freine aussi dans le traitement des traumatismes subis et par effet de bord dans leur reconstruction, donc dans leur estime d’elles-mêmes et dans leur confiance en elles.

        Oui, ça prend du temps cette sortie d’emprise, et parfois, ça ne va pas jusqu’au bout parce qu’il y a un interdit majeur qui se dresse dans le processus d’exfiltration : l’ancienne adepte s’interdit de critiquer l’éducation familiale reçue qui l’ a amenée à Bethléem, pour ne pas se retrouver complètement isolée, exclue. Et ça peut très bien se comprendre. C’est tout à fait légitime comme réaction.

        C’est pourquoi il leur faut demander un soutien régulier extérieur. C’est très important. L’UNADFI au plan local peut assurer ce type de soutien. Elle le fait pour d’autres victimes de sectes. Et elle peut indiquer aussi une liste de psys, d’assistantes sociales qui peuvent aider au processus. L’AVREF doit pouvoir aussi faire de même, non ? Je pense également à l’INAVEM qui a été rebaptisée France Victimes et qui dispose d’antennes locales avec tout un réseau d’aides juridiques, psy, sociales, avec des permanences en MJC, centre sociaux…

        Bien sûr que les jeunes postulantes sont exposées à endosser les problématiques communautaires non résolues et qui ne le seront jamais. C’est la même chose pour toutes les communautés dérivantes catholiques qui continuent à accueillir des nouveaux adeptes.

        Mais peut-être plus aujourd’hui qu’hier, du fait de l’information média qui a été et continue d’être donnée sur le sujet (au moins sur internet et les réseaux sociaux à défaut de la presse), on va dire que les jeunes qui s’y engagent aujourd’hui, s’y engagent de façon moins naïve et j’allais dire de façon plus militante et informée qu’avant.

        Ce qui veut dire aussi qu’il y a adhésion plus complète à Bethléem qu’autrefois en sachant bien de quoi il retourne. Donc on peut dire que l’engagement religieux d’aujourd’hui dans ce type de communauté dérivante demande une radicalisation idéologique et religieuse certaine.

        Est-ce que certaines jeunes femmes ont besoin de ce passage religieux communautaire extrême, traumatique pour pouvoir s’autoriser moralement et psychologiquement plus facilement à prendre leur autonomie pleine et entière vis à vis de leur famille ? C’est de l’ordre du possible aussi.

        Plus le milieu familial catholique dont elles sont issues est oppressif et fermé, plus c’est compliqué pour certaines jeunes filles de pouvoir s’affirmer dans des choix différents des idéologies familiales. Parfois, le passage quelques années par la vie communautaire religieuse, vécu comme une transition et sas de décompression, leur permet de pouvoir paradoxalement plus facilement oser s’affirmer personnellement.

        Sans ce passage communautaire y compris extrême et traumatique, certaines n’auraient jamais pu réussir à sortir d’un système de domination familial particulièrement écrasant. Le prolongement extrême de ce système familial dans un cadre communautaire religieux dérivant, a pour mérite de leur faire prendre conscience enfin de leurs limites, de leur faire réaliser qu’elles ont des droits, des émotions, des sentiments qui doivent être respectés, qu’elles doivent protéger ces droits fondamentaux, leur intégrité physique, psychique. Et ça leur permet de réaliser que ce milieu est un milieu abusif qui les maltraite.

        C’est plus facile intellectuellement et psychologiquement de faire cette prise de conscience dans ce cadre-là que dans sa propre famille. Ca évite de mettre en cause directement, frontalement son propre modèle éducatif religieux familial, modèle qui a amené ces jeunes à entrer à Bethléem. Ca permet de prendre son autonomie plus doucement sans se fâcher pour autant avec sa famille.

        Mais vous avez aussi des jeunes filles qui vont intégrer ce modèle abusif complètement et s’y sentir très à l’aise durablement. Parce qu’elles n’ont jamais connu autre chose et que ça leur paraît un modèle spirituel tout à fait réjouissant. Elles vont même contribuer à perpétuer les abus et progresser rapidement dans la hiérarchie communautaire.

        Pour pouvoir contester ce type d’organisation dérivante religieuse, il faut pouvoir disposer de suffisamment d’éléments de comparaison et de vécu autre, pour pouvoir à un moment donné s’y opposer, le contester et le dénoncer. Et tous les adeptes de ce type de communauté ne sont pas en capacité de pouvoir le faire. C’est malheureusement une réalité qui continue et continuera encore un moment d’alimenter ces communautés dérivantes. Et à l’étranger, quand il s’agit d’engagement religieux d’adeptes de conditions sociales modestes, il y a toujours la dimension de promotion sociale qui intervient et qui freine, limite la prise de conscience de l’abus et encore plus de la dérive sectaire.

        • Chère madame, Vos théories ne sont pas la réalité. On entre à Bethléem parce qu’on y a fait l’expérience d’une rencontre unique avec la Personne du Christ. Cette rencontre donne la force de tout quitter. Moi même, croyante pratiquante mais seulement par éducation à l’époque de ma première rencontre avec Bethléem, j’ai découvert derrière une pratique la Vie. Cette expérience est personnelle bien sûr mais je vous la communique pour affirmer avec foi que l’engagement des postulantes est le signe d’un amour mutuel avec le Christ Vivant. Je peux vous le dire mais le croirez vous ?

          • Oui, Vik, je vous crois. Ce que je disais plus haut peut être étroitement imbriqué avec la rencontre personnelle d’avec Jésus et l’engagement religieux pour vivre ce lien spirituel très fort. Ce n’est pas incompatible. Tout dépend de ce que l’on est prêt à prendre en considération, à admettre. L’élan spirituel, amoureux de Dieu qui intervient dans la décision de l’engagement religieux communautaire est ce qui apparaît le plus au départ, c’est évident. C’est souvent après l’expérience communautaire que se fait l’autre grille analytique.

            Si vous prenez les cinq blessures de l’âme que chacun doit guérir au cours d’une vie pour vivre de façon équilibrée et sereine, vous avez un condensé de ces blessures qui est subi dans l’engagement religieux au sein de communautés dérivantes sectaires.

            • l’abandon
            • le rejet
            • l’injustice
            • l’humiliation
            • la trahison

            Et bien souvent, une bonne partie des cinq blessures étaient déjà vécues au sein du cercle familial originel. Le groupe dérivant sectaire va donc reproduire en accéléré les traumas et blessures primordiales d’enfance. Ce qui montre bien qu’elles n’ont pas été traitées ni dépassées préalablement. Que le « je » ne s’est pas constitué suffisamment pour pouvoir prendre conscience de ces blessures, les affronter et les soigner. Et qu’il y a le besoin d’une répétition d’un schéma de fonctionnement traumatique déjà vécu en famille. Qui reste la plupart du temps dans l’inconscient, dans le déni, la vocation, l’élan mystique masquant tout ou partie de ces blessures primordiales. Ces blessures primordiales cependant sont rapidement identifiées par les communautés dérivantes sectaires et savamment utilisées pour formater l’adepte et le garder sous emprise le plus longtemps possible. Il y a aussi l’utilisation de l’ego, avec des injonctions du type : si tu quittes la communauté, tu vas déchoir spirituellement, voire tu seras damné(e). Tout ça va prolonger la torture, mais aussi une forme d’auto-mutilation psychologique, morale. Jusqu’au point de rupture, qui se situe différemment suivant les personnes.

            Dans un engagement quel qu’il soit, il faut analyser la situation comme quand on étudie la Bible via le principe de double hauteur.

            Dans le cas spécifique de l’engagement et vocation religieux :

            Vous avez d’un côté l’engagement sincère spirituel, l’appel profond et intense à la vie religieuse. Premier niveau primordial. Et vous avez de l’autre, ce qu’il y a caché derrière et qui n’est pas dit, pas ou peu souvent admis, généralement très souvent de l’ordre de l’inconscient. Mais qui participe aussi à alimenter cet élan et cette vocation. C’est le second niveau.

            C’est ce dont je parlais plus haut. Et qui n’est pas la démarche analytique la plus facile à faire, même post expérience communautaire traumatisante.

    • Pour prendre de la distance : le temps tout en continuant à prier. Quand on est dans l’épreuve et le desarroi, attendre que l’esprit soit en meilleure condition pour prendre une décision.

  • Témoignage personnel. J’ai été trouvé il y a plusieurs années déjà, bien avant l’enquête, Sr Emmanuel pour lui exposer les questionnements gravissimes que j’avais par rapport à la communauté de Bethléem, pressentant son rôle futur dans l’Ordre. Ses réactions étaient totalement conformes aux façons de réagir de Bethléem (et de bien des responsables d’Eglise) : aucune réelle écoute, un mur intérieur (pour se protéger du démon que je suis nécessairement puisque je remets en cause), donc aucune remise en question (possible) ; une demande de pardon émotionnelle et fausse qui pervertit tout vrai pardon ; une attitude défensive complète, plus encore, l’attaque étant la meilleure défense, les accusations stéréotypées à mon égard : menteuse, orgueilleuse, jalouse, … Et pour terminer, comme je lui faisais part des graves problèmes de santé que plusieurs éprouvent à leur sortie de Bethléem : « C’est Dieu qui a voulu cela, afin de les humilier ». Bonne nouvelle du dieu pervers, et cela promet …

    • Bonjour Guigui Marita, Vous avez hélas raison : la nomination de sr Emmanuel en tant que nouvelle prieure générale de Bethléem n’a rien de bon ou de positif. Et indépendamment de la Visite, il était en effet prévu depuis des années qu’elle soit celle qui succède un jour à sr Isabelle.

      Comme si, par enchantement, cette nomination amènerait une « nouvelle étape », il devait être plus facile pour l’Institution de se focaliser sur sr Isabelle pour l’amener à "démissionner" (cf. ce que Rome en écrit et que nous pouvons connaître grâce au tronçon de langue de buis que Bethléem a malgré tout inséré dans son communiqué).

      « (…) la « remerciant pour ses années de service où elle a succédé à la fondatrice sœur Marie et pour la courageuse et opportune décision de remettre sa charge (…) » »). http://www.bethleem.org/nouvelle_pr...

      Pourtant, il s’agit d’un système dans son entier, représenté par les têtes dirigeantes toujours en place, qui est parti depuis sr Marie (et non sr Isabelle, même si elle en a rajouté une couche) dans l’exosphère.

      De plus, sr Emmanuel y a participé : elle était jusque là, elle-même, dans le conseil permanent de Bethléem et bien en place. Or, le conseil permanent est le berceau de toutes les stratégies et de tous les mensonges tant internes qu’externes à la communauté.

      En résumé, je vous rejoins et comme vous dites : cela promet !

      • Je ne suis pas sûre que ce soit une question de personne : A Bethléem, tout le monde est entré dans le moule, moule généré par la problématique personnelle de Sœur Marie (qui avait aussi ses aspects positifs), ainsi que, probablement, par la pensée du Père Marie-Dominique Philippe qui était la principale référence de Sœur Marie.

        Sœur Emmanuelle est entrée dans ce moule comme tout le monde. En outre, elle a toujours été en charge - et dès le noviciat - ce qui supposait une fidélité toutes particulières aux directives et aux modes de fonctionnement de Sœur Marie. Elle est entrée mieux que d’autres dans le moule et, bien sûr, « ses réactions sont totalement conformes aux façons de réagir de Bethléem ». Comment pourrait-il en être autrement ? Qui a vécu à Bethléem, sait ce qu’y recouvrait le mot « obéissance » …

        Je me souviens d’un homélie de Sœur Emmanuelle : « Ne pas juger », ni les personnes (bien sûr), ni les situations, ni ce qu’on nous demande, ni … Je me souviens d’une homélie de Sœur Marie sur la nécessité de renoncer à tout esprit critique, y compris en matière profane … Alors, on dit ce qu’on nous a dit de dire, on pense ce qu’on nous a dit de penser, sans rien juger, jamais … On y met tout le zèle dont on est capable, pour l’amour de Dieu certainement.

        Pour cette raison, le travail de redressement de la communauté risque d’être long et difficile, parce que les ornières y sont anciennes et profondes, et fortement intériorisées par tous les membres de la communauté. On n’ose plus (péché ?), on ne sait plus penser par soi-même.

        Pour autant, je ne crois pas que l’on doive mettre en doute, dès le départ, la bonne volonté des sœurs - et de Sœur Emmanuelle - à répondre avec loyauté à la visite canonique. Personnellement, j’y crois assez. Mais j’ai aussi tendance à penser que les choses ne pourront pas aboutir sans que la communauté soit durablement et fortement accompagnée, ce qui est peut-être le cas.

        • Mesdames, je suis bien sûr totalement d’accord avec vous pour dire que ce n’est pas une question de personne. Je ne veux en aucun cas m’en prendre à une personne, quelle qu’elle soit, mais à un mode de fonctionnement, celui de Bethléem, qui précisément dénature toute personne. Si seulement ce n’était qu’une affaire d’une personne ! Et de bonne volonté ! J’ai encore oublié ceci dans mon témoignage précédent, et cela me paraît capital : lors du même entretien, j’ai demandé explicitement à Sr Emmanuelle de faire part de mes graves questionnements au chapitre de Bethléem. Sa réponse : que cela, elle ne le ferait pas, mais qu’elle « portait » en elle et offrait. Je ne suis plus sûre des termes exacts employés, mais bien des questionnements encore plus graves que son attitude (stéréotypée soeur en autorité à Bethléem) suscitait en moi, notamment sur la notion fondamentale du sacrifice. Je ne puis en ce courrier m’étendre sur le sujet, mais on touche ici à l’une des distorsions théologiques et anthropologiques les plus gravissimes de Bethléem, en ses conséquences, eût égard aux drames qui y sont vécus. Je tiens encore à signaler que ma rencontre avec Sr Emmanuelle a eu lieu, si je ne m’abuse, peu de temps avant le suicide de la petite soeur polonaise.

        • Luna bonjour

          A partir du moment où une direction perverse et manipulatrice est remplacée par une direction issue du même moule idéologique (donc perverse et manipulatrice),comment voulez-vous que les choses changent ?

          L’objectif d’une institution comme d’une communauté religieuse est de perpétuer sa propre mythologie, pas de se remettre en question.

          Donc la question qui me vient, c’est : est-ce que les adeptes de Béthléem ont besoin réellement de 150 à 200 nouvelles victimes dans un futur proche sous l’égide de la nouvelle direction, pour peut-être réaliser qu’il leur faut définitivement fuir ce type de communauté mortifère et simplement accepter de devenir adultes, donc autonomes pour se vivre et se penser ?

        • @Luna

          vous faites allusion à la pensée du père MDP qui était la principale référence de soeur Marie , mais aussi à une homélie de soeur Emmanuelle , « ne pas juger les personnes , ni les situations ».

          Le père Zanotti Sorkine fait écho à cette situation dans une homélie prononcée le 26 mai 2013 dans l’église des Réformés à Marseille pour le père Marie Dominique Philippe , un vibrant hommage. Cette homélie en faveur du père MDP prend tout son sens quand on connaît les révélations et les problèmes récurants liés à la communauté de saint jean et son fondateur.

          "Mais quand allons -nous la boucler sur les agissements des autres ? non ce qui boîte éventuellement" qui est à vérifier…

          Habilement, il nous fait ressentir un sentiment de culpabilité en disant que Jésus nous demande de ne porter aucun jugement en faisant allusion au commandement du Christ « tu ne jugeras point ».( Matthieu 7 ;1-6) Ce sont des questions vitales sur la vie et c’est notre devoir positif de juger et non de cacher « jugez selon la justice » ( Jean 7-24).

          https://www.avref.fr/fichiers/TEMOIGNAGE-Anne-Claire-Fournier.pdf Passer sous silence ce témoignage ?

          https://www.youtube.com/watch?v=hJxbYutst1k

          • Dieu ne juge pas les pécheurs afin de les mener à la conversion mais est exigeant avec les justes pour les maintenir dans la vertu (lu aujourd’hui sur Aleteia, d’après st Jean Chrysostome) L’être humain ne peut connaître la vérité sans l’aide de Dieu, Prions pour obtenir le discernement les unes pour les autres afin de juger selon la justice, si Dieu nous le demande. Merci

            • Bonjour Vick,

              Si nul ne peut connaître la Vérité qu’est Dieu sans son aide, en ce qui concerne Bethléem c’est un tout petit peu différent : Bethléem n’est pas Dieu. De plus, Dieu ne nous a pas créés décérébrés, ou encore lâches les uns par rapport aux autres (je ne vois rien, je ne pense rien, je ne dis rien, je n’entends rien) comme s’Il nous interdisait de nommer « mal » ce qui l’est objectivement.

              En ce qui concerne Bethléem, il est donc tout à fait à notre portée raisonnante et courageuse d’en connaître la vérité. Ce serait même une injure faite à Dieu que de ne pas parler en vérité, de ne pas nommer les choses par leur nom. Or, le mal ici, est de prétendre servir Dieu, alors que le Nom de Dieu sert des intérêts bassement humains.

              Dieu nous demande certainement d’utiliser notre raison pour émettre ce jugement / discernement, et même selon la justice : « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, je me déclarerai moi aussi pour lui devant mon Père qui est aux cieux ; mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père qui est aux cieux »

              Bethléem est une secte. Et ça n’est ni la bondieuserie ni les caresses de l’Eglise qui pourront redresser ce système sectaire.

              Dieu s’est-Il incarné pour sauver l’homme ou pour sauver les sectes ?

              Prions donc, oui. Mais prions surtout pour les futures victimes et les adeptes à l’intérieur. Et je prie aussi pour vous, Vik, afin que vous ayez le discernement sur cette structure.

              • Pourquoi pour Bethléem serait-ce différent ? Dans mon message il n’y a rien en faveur ou défaveur de Bethléem. Il y a juste un appel à Dieu car je reconnais que c’est difficile. Vous prétendez connaître la vérité avec votre intelligence seule, alors à quoi sert Dieu dans l’histoire ? Nous avons tous donné notre vie pour Lui un jour et maintenant Il faudrait sortir de cette situation sans Lui ? Vous dites travailler pour les autres victimes à venir, et vous voyez bien que vous n’obtenez rien, à tel point même que Fabio parle de quitter l’Eglise ! Excusez-moi, tout cela sent le mauvais esprit.

                • Bonjour à tous ! Je trouve que mon débat pourrais éventuellement recommencer… Ici. Je trouve que ces derniers messages sont d’une très grandes importances pour cheminer entre blessures reçues-vérité exigeante que demande notre conscience… Dans une recherche d’objectivité qui peut être crucifiante je l’admets, mais chemin de libération et de réel discernement…

                  Si certaines personnes étaient prêtes à dialoguer avec moi en ce sens au sujet de Bethléem j’en serais très heureuse. Vous pouvez communiquer avec moi par courriel en demandant via le site. J’ai déjà fait partie de acsemb mais c’est un autre débat qui m’intéresse…

    • Mon témoignage très personnel 2 juillet 2018 17:43, par Ana

      Bonjour. J’ai le souvenir de sr Emmanuel lors de ma retraite école de vie aux Monts Voirons. Une femme avec des traits très durs et autoritaires. Aucune tendresse - pour moi, je veux dire selon moi- Non, je ne crois pas que elle apporte quoi que ce soit dans un changement quelconque dans cette « secte » ? Pour poi cet ainsi. Je fis leur connaissance dès 1981. J’avait visité le Père Dom André P. Père General de la grande Chartreuse. Voilà ce que je vous apporte : Il m’a fait connaître les petites soeurs de Bethléem car ils avaient « donné » prêté « le monastère à quelques Kms de la Grande Chartreuse à ces soeurs. Ils pensait que peut être cela me ferais du bien de faire leur connaissance. Puis comme le Père me demandait de faire une retraite indéterminé il se mis en contact avec la prieure d’une autre ancienne Chartreuse récemment offerte aux soeurs de Bethléem. Evidentemente je fus accueillie les bras ouverts. Je leur demanda - excusez-moi des fautes ! - de me laisser à coté de la communauté … de me donner un petit travail pour payer ma nourriture et vivre ma retraite librement. Ce fut respecté car il faut dire que s’il y a une belle âme qui souffre sans doute dans ses »hauts conseil« de Bethléem, si elle est toujours, et je le crois c’est cette soeur. Tout se passa très bien… Jusqu’au passage de sr Marie en visite dans ce Monastère de Mougères 34720. Elle voulu me rencontrer et je ne me rendais pas compte que ce qui comportait le »point de prédilection envers moi« Ce n’étais pas ma petite personne mais le Rv. Père de Chartreuse. J’avais demandé de me donner une de leur blouses bleus pour avoir un peu l’habit d’une ermite - j’étais très jeune - alors j’eus un entretien sympathique avec sr Marie. Elle me proposa tout d’un coup de rentrer et d’avoir un habit bien à moi à Bethléem. J’avoue que j’avais pris en affection ses soeurs même sans trop les connaître. Elles étaient très bonnes pour moi. Et cela fut le poids qui me fis dire oui à sr Marie. J’ai demandé d’avoir Dom André au tél pour avoir son habit à lui. Le père était un peu gêne mais il me demanda si cela me donnais de la joie. Je dis oui et voilà que cela se passais à 12h30 et sr Marie demanda aux soeur de faire mon habit tout suite. Il fut fini dans l’après midi et le soir je me trouvais dans cette famille de Bethléem. Et la duré de mon bonheur fut courte car quelques mois après je tombais malade d’un espèce de -virus- comme on l’appelait cette maladie. Je peux dire que les symptômes étaient bizarres et que des autres soeurs avaient cette maladie -mystérieuse- Je finis à l’hôpital psychiatrique de Montpellier ! je perdais la tête ! Et me voilà dans un tourbillon de vie faite d’obéissance, de dépendance, des incohérences de soeur Marie qui se disait ma maman. Ce dont je me souviens c’est d’être toujours bête ! Lorsque je voulais donner mon opinion. Dom André me dis un jour » tu es tombé malade le jour où l’on t’a donné l’habit « Je suis rentré dans une dépendance presque totale de Bethléem. L’on me promenais à gauche et à droite. Je ne peux pas tout dire car cela dura des années. Finalement je voulu sortir car je m’etouffais mais voilà que l’on me faisais comprendre que c’était ma famille et en vérité -je n’en avais pas aucune famille. On s’est servi de moi pour faire pont entre elles et Dom André. Même lorsque je sortis je travaillais pour elles en faisant un travail artisanale. L’on me donnais des bulletins de salaire bidon. Des montants qui ne correspondaient pas à la réalité. J’ai eu beaucoup de chance car je partageait un appartement avec une amie et qu’elle apportait presque tout. Il faut dire que après ce »virus" je fis mise avec des médicaments et le vécu et la souffrance me firent faire plusieurs TS (tentatives de suicide) dont une dans le monastère à Paris et l’autre dans celui en Corse. Mais elles ne me donnèrent aucune aide matérielle. Au contraire elles se débarrassaient de moi. Elle voulurent me mettre à la cotorep et faire signer une ordonnance à un ami docteur de Paris des laïcs. Je refusais pour la première fois de ma vie en disant que cela n’était pas selon la vérité. Car à niveau de la sécu il n’y avait pas !!! toute visite était bénévole. Un des médecins lorsque j’étais seule avec lui car la soeur était en train de gare la voiture me dis qu’il n’avait jamais crus à cet histoire de virus ! C’étais tout simplement l’entrée dans une espèce de maladie mentale dont aujourd’hui je suis victime encore. Ma sortie fus un chèque de 1200 francs ! et des faux bulletins de salaire. Une assistante sociale me fit découvrir cela. « Vous avez deux solution - me dit elle - Vous portez plainte ou vous ne faites rien mais c’est vous qui payez les consequences. Et je décidai de rien dire. Je fus laissé comme on laisse un linge sale tout en gardant la main dessus. Je fis comme quelqu’un dit dans les commentaires, je mis de la distance … encore aujourd’hui je ne veux pas qu’elle sachent où je suis ! Mais que l’on sort malade, fatigué, desorienté, et avec tant des questions que personne m’a jamais aidé à trouver un écho jusqu’à ce que vous mettiez les choses au clair. La je me dis que je n’étais pas folle, que des autres avaient souffert autant. J’ai su pour le suicide de la novice Polonaise… Je peux vous dire que l’on a payé un peu le silence. Et pour finir je suis certaine que rien changera tant que ce conseil préparé d’avance -et je connais les noms de certaines- ne change pas. Tout de même l’esprit de grand silence comme dans les sectes ne s’arrêtera pas. Il y a des personnes formés à leur esprit et cela est comme un corps gangrené. Seulement la soeur dont je vous palais qui est une belle âme me dis » je ne suis pas l’Esprit Saint mais je te vois mieux avec ton amie M ! soeur Marie était passé par chez nous et m’avait pris presque en « otage » et voulait que je fasse les visites des Monastères avec elle !!! Je lui ai demandé de me laisser rentrer chez moi, elle ne m’a pas laissé. J’ai pris la fuite sans un franc dans ma poche et suis rentré chez moi. Je crois que cette visite canonique n’a servi de rien et ne fera rien car on voit que dans l’Eglise on ne fait pas grand chose et que lorsque un prêtre commet un délit on ne le dis pas mais on le cache. Voilà ce que je pense. Je ne fais aucune confiance désormais à l’Eglise et me dis que le BON DIEU a bon dos. Je ne perdrai pas la foi en lui ! Mais je suis sortie bien malade de tout cela et ma vie complètement gâché. Voilà que je vous libre là pour la première fois et avec des fautes d’orthographe tant de souffrance. Que valent ont toutes ses prostrations et heures de si et de là ? Les soeurs victimes souffrent et ce n’est pas de leur faute. Je n’ai pas voulu parler lors de la visite de la part de Rome car je savais que je ne saurais pas écouté en vérité car j’ai vu débarquer toute la clique des évêques et des prêtres. Elles savent comme faire ! Merci de vos témoignages !

      • Mon témoignage très personnel 8 juin 2019 21:39, par Soeur Zero

        Ana a ecrit : "On s’est servi de moi pour faire pont entre elles et Dom André. « Soeur Marie et sa predilection pour les VIPs. Les mechanisms dans cette »secte" attaquent parfois la santé immediatment. Un pris d´habit - en passant. Comme mettre un chat dans un sac Noir.

        Mais les Chartreux eux-mêmes ont p.êx. accepti un candidat qui n´etait pas capable a chanter une seul note - il etait completement a-musicale. Il est resté pendant 8 ans dans l´ordre des Chartreux. Finalment il s´est marié, mais il a parlé de son histoire sans rancune au télé en France. C´etait pour moi evidant que le discernement chez les Chartreux est parfois aussi completement « a côté ».

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