LES DOMINICAINS : les crimes systémiques de l’Eglise Catholique continuent…

Vendredi 6 mai 2022

RIEN ne change… et les victimes de frères dominicains doivent PARLER enfin… ! En France ou partout ailleurs dans le monde…Cela demande beaucoup de courage mais cela LIBERE ! Nous appelons toutes les personnes ayant été victimes à se manifester, à parler… mineur(e)s, femmes ou jeunes hommes…C’est la seule chose à faire pour enfin pouvoir revivre : cela demande beaucoup de courage mais c’est la manière de s’en sortir : vous n’êtes pas SEUL(e)s : vos prédateurs ont fait malheureusement d’autres victimes….

Nous relayons sans tarder l’information en présentant le lien d’un article paru ce jour :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/agressions-sexuelles-au-sein-de-l-eglise-l-ordre-dominicain-de-toulouse-lance-un-appel-a-victimes-2537220.html

Vous y trouverez la lettre et les contacts à prendre, n’hésitez pas à relayer l’info à des personnes ayant fréquentées les couvents dominicains ou des camps etc… et dans d’autres pays. (La déviance systémique est mondiale l’Eglise Catholique étant présente dans tous les pays du monde).

Tant que le système de l’Eglise Catholique et Romaine ne changera pas les abus et les CRIMES continueront sur les enfants, les femmes… : par millions de part le monde…. cf. le rapport Sauvé. (330 000 victimes uniquement en France ( la France = 1% de la population mondiale)

Nous appelons les Catholiques à prendre ENFIN leurs responsabilités : il y a URGENCE !

Vos réactions

  • Emine 31 août 2022 14:18

    certes..tous ces abus pédophiles de la part de prětres sont trés graves et en effet,il est nécessaire que les victimesen l occurence des dominicains,parlent..c est indiscutable..Je ne ense pas que les dominicains soient dans le déni,puisqu ils font un appel dans ce sens.. Néanmoins,même si cen est pas le lieu !Est ce qu un jour,on entendra,verra écrit le positif des dominicains et autres..le bien qu ils font en régle générale..les bons fruitsu peu partout..ce serait juste..pour eux,leurs amis,l Eglise Merci.

    • Bonjour. C’est une communauté magnifique ou en tout cas, une vocation très belle : je la trouve équilibrée. Vous avez raison de redresser un peu le propos. Maintenant, il y a des problèmes partout.

      • Pierre, vous ayez bien raison il s’agit d’une belle vocation, parmi d’autres, et il y a en effet des problèmes partout. Aucune institution laïque ou religieuse n’y échappe, quelles que soient les mesures (règles, lois, contrôles et sanctions). Je vais retenir trois exemples pour étayer mon propos qui est que, lorsque règles lois contrôles et règlement sont déréglés, dérégulées, non sanctionnées, et cela dans la durée, la porte est grande ouverte pour que s’enkyste un système.

        Premier exemple contemporain et laïc : l’institution des Ponts et Chaussées (Équipement) a été longtemps en charges des réseaux routiers, d’eau et d’assainissement, de l’État des communes et des départements, des constructions publiques d’autres institutions (santé, éducation nationale…) et de l’ingénierie sur leur demande des collectivités territoriales. Quand j’y suis entré, en 1970 deux piliers -règles non écrites- tenaient l’édifice : « pas de vagues », règle générale à toute institution, et « il faut faire rentrer des sous ». Ces fameux « honoraires » payés par les collectivités territoriales afin que les primes soient attractives et que les « meilleurs » ne partent pas trop dans le privé. 30 ans plus tard, le soin apporté par la plupart des cadres -supérieurs et moyens- à « sa carrière » conduisit au respect « à la lettre » des règles « non écrites » au détriment parfois des règles écrites. Le laxisme de la hiérarchie et de l’inspection générale, la modération des sanctions dans des cas graves, des complicités avec le milieu des entrepreises, parfois même d’élus ont conduit à la perte de confiance de trop d’élus puis à la fin du système.

        Second exemple, l’expression du véritable artiste (libre) qui a pu écrire publier et diffuser (discrètement) un de ses poèmes au milieu du 13e siècle, grâce à la protection du Comte de Poitiers frère du roi Louis 9 (pas encore canonisé). Le poème « L’état du monde » est bien plus instructif sur la société d’alors, y compris sa spiritualité, que ce que montrent les vitraux de toutes nos cathédrales. L’art sur commande en dit plus sur l’état d’esprit de ceux qui commandent que sur les artisans, pas encore artistes car soumis sauf exception ! "Car personne ne sait plus travailler au bien d’autrui, s’il ne pense pas y trouver son profit. Chacun se fait oiseau de proie : Nul ne vit plus que de proies. C’est pourquoi je vais dire l’état où est ce monde, qui de tout bien se vide et s’émonde. Tout d’abord, les religieux devraient vivre saintement : C’est mon avis. Or, ils sont de deux sortes : Les uns sont des moines blancs ou noirs, qui possèdent maintes belles résidences et maintes richesses solides. Ils sont tous esclaves de Cupidité. Sans cesse ils veulent prendre sans jamais donner, sans cesse ils achètent sans jamais rien vendre. Ils prennent, et on ne leur prend rien. Le plancher sous eux est solide : Ils peuvent accroître leurs richesses." La suite sur les mendiants, prêcheurs, quêteurs, chanoines, la sainte église, les laïcs (Prévôts, baillis et maires, …), les Chevaliers (noblesse), vaut plus qu’un détour (http://www.biblisem.net/meditat/ruteledm.htm) tant une telle liberté d’expression est exceptionnelle avant l’époque des Lumières.

        Troisième exemple contemporain sur l’autoritarisme de la provinciale P d’un ordre missionnaire fort respectable, envers sœur E en fin de vie, 89 ans ayant toute sa tête mais plus guère d’autonomie et dont les principales activités consistaient à maintenir des liens avec et entre des personnes qu’elle avait du quitter et la méditation. Docteure en biologie, G avait enseigné dans une université d’un État africain et dirigé des recherches, retraitée elle avait aidé des associations de femmes à produire et vendre leur production au sein d’une petite communauté vivant en osmose avec la population de villages de haute altitude (près de 2000 m). E a donc été admonestée vertement, devant un tiers T prié par P de rester. Dans la chambre d’un Ehpad privé, P a égrené les reproches qui lui avaient été rapportés par la religieuse R responsable d’une petite communauté d’une douzaine de religieuses âgées acceptée par cet Ehpad. Elle ne laissa pas G s’expliquer au point que T en eut honte pour P. Ces reproches tournaient autour de la vie collective de l’Ehpad, à laquelle elle participait peu il est vrai, et sur le comportement de E envers le personnel de l’Ehpad, tel que rapporté par R. Ce moment fit prendre conscience à T de l’état de quasi enfermement dans lequel se trouvait E, privée de carte d’identité, de carte vitale, d’accès à son compte bancaire (elle ne savait pas qui avait la signature, bien que pas sous tutelle) et surtout soumise aux vexations de R qui avait fait de E son souffre-douleur. C’est ainsi qu’il advint, après que la directrice de l’Ehpad ait été avertie qu’une plainte au procureur était dans les tuyaux et que l’Ehpad n’était pas en cause, que la congrégation déplace E dans un Ehpad de l’ordre, avec de bonnes amies, une liberté mentale retrouvée et où elle vécut ses derniers mois paisiblement. On peut dire qu’il fut heureux pour E que P prie T de rester, et il faut espérer que R se soit rendu compte de ses maladresses.

        • Bonjour,

          Je ne peux que souscrire à ce que vous développez dans ce post. Comment vous donner tort, alors même que, dans la communauté Saint-Jean, que je connais bien, les exemples ont jusqu’à date assez récente, abondé d’abus en tout genre. C’est une cousine des Dominicains, dont j’ai, en ce qui concerne ces derniers, globalement une perception positive - vous l’avez bien compris. Quant à Saint-Jean, j’y ai vécu quelques années, à un moment où un jeune individu pose normalement les bases de son existence. Les miennes ont volé en éclat et je ne dois qu’à quelques proches d’être encore en vie pour vous répondre, et rien n’est acquis pour moi encore aujourd’hui. Cela étant dit, j’ai également pu observer chez un membre de la communauté dominicaine des comportements susceptibles de reproches, quant à sa compréhension de l’exercice de l’autorité (je ne parle pas ici du Père Marie-Do ni même de son frère, que j’ai connu aussi). Qu’aurions-nous dit des carmélites à l’époque de Thérèse de Lisieux ? Il y a, comme cela, des siècles maudits. Les XVIIe et XIXe, à mes yeux, en font partie. Je m’autorise ces références historiques, puisque vous avez pris la liberté d’évoquer « L’Etat du monde », un texte médiéval en effet remarquable de lucidité. Beaucoup de problèmes viennent du fait que, parfois, et même trop souvent, les dépositaires de l’autorité, dans les religions notamment (pas seulement le christianisme romain, donc), se laissent aller à un mépris des droits humains et de la prudence la plus élémentaire au motif que leur autorité s’enracine dans des textes inspirés ou dictés par une source incontestable. La reconnaissance impérative de la dignité humaine est alors relativisée à tel point qu’elle est maltraitée, voir niée, au nom d’une obéissance verticale qui endosse une autorité divine dans le quotidien bien relatif de chaque homme. Il faut donc baliser ce qui relève des besoins et des droits humains fondamentaux, à respecter absolument, et discerner avec soin ce qui contrarie ou renie ces derniers au nom d’un principe plus élevé. De toute manière, comme l’a écrit saint Irénée de Lyon dans son traité « Contre les hérésies » à la fin du IIe siècle : « La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant, et la vie de l’homme, c’est la vision de Dieu ». Comme la vision de Dieu, sous forme non voilée, c’est pour plus tard, la première proposition reste vraie, même s’il convient de tenir les deux propositions dans une même exégèse. Il reste à toute institution religieuse chrétienne de ne jamais oublier ceci : « qui veut faire l’ange, fait la bête » (Pascal, Pensées) ou bien encore, « là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie » (saint François de Sales, je ne sais plus où). Le destin des communautés dites « nouvelles » - surtout elles - nous le rappelle avec effroi. La prise en compte des faiblesses humaines et, de manière générale, de la simple réalité individuelle, devrait dissuader d’accorder à des hommes les pouvoirs exorbitants que l’on associe trop souvent à une autorité fondée sur un inaccessible absolu. C’est le rôle, mais aussi la chance, d’une communauté bien réglée, pour reprendre l’un de vos termes, que j’aime bien. Pour avoir parfois fait de la loyauté (loyauté à tout et à n’importe quoi, pourvu que l’autorité « légitime » soit obéie) une condition sine qua non du bien et de l’union à Dieu, des vies ont été martyrisées. Ce n’est d’ailleurs pas propre à l’environnement religieux, comme vous le soulignez très justement vous-même. J’aurais ainsi beaucoup à dire en ce qui concerne la « loyauté » dans la fonction publique, l’Education nationale par exemple qui, à défaut de respecter ses enseignants autant qu’il le faudrait, se protège au moyen de cette argutie juridique et morale : la loyauté. C’est, pour aller plus loin, le problème de l’extension même de l’obéissance : jusqu’où doit aller mon obéissance ? Dois-je par exemple, au nom d’une prétendue solidarité nationale, prendre un traitement en phase d’expérimentation, en abolissant tout jugement personnel, seulement par « loyauté » citoyenne ? J’ai quelques idées sur le sujet. J’aurais beaucoup à vous raconter, moi aussi, pour m’en tenir au seul aspect religieux, mais dans le florilège des horreurs entendues en communauté, celle-ci, à mes yeux, détient la palme : « celui qui ordonne peut se tromper, mais celui qui obéit ne peut pas se tromper en obéissant ». On n’est pas loin de l’obéissance du « perinde ac cadaver », qui traverse la littérature spirituelle chrétienne depuis les Pères de l’Eglise en passant par des extrémistes comme François d’Assise. De toute façon, c’est l’ensemble de l’Eglise qui a été « monachisée » dès l’Antiquité tardive et surtout à partir du Moyen Âge classique et çà ne me semble pas tout à fait juste. Nous vivons encore de cette vision non seulement méliorative, mais absolutiste. Encore avons-nous la chance de nous référer à des textes considérés comme « inspirés », non pas « dictés », comme d’autres dont on voit bien qu’ils sont par voie de conséquence encore moins bien armés contre le fondamentalisme, voire le terrorisme. Que de pathologies derrière tout cela ! Merci à vous pour ce dialogue qui, en tout cas, montre à travers vos exemples et les miens qu’une approche réaliste et indulgente, mais également juste et réglée du monde, doit prévaloir en matière de vie religieuse, comme dans la vie professionnelle, morale, sociale et politique. Bien à vous. Pierre.

        • Merci à vous Pierre. Je crois que la plupart des humains ont plus besoin de liberté pour « donner leur meilleur » quand de normes. Or le drame de celle qui se fait encore appeler « l’Église » est d’avoir privilégié, très tôt, l’obéissance à la liberté. Faisant de l’obéissance à elle-même une haute vertu lumineuse, elle a relégué la liberté au désordre et à l’ombre. Erreur tragique qui explique qu’elle ait pu asseoir son pouvoir dans la durée et qu’elle parvienne encore, avec de plus en plus de difficultés, à maintenir l’illusion de sa sainteté (synonyme de puissance).

          Je vous ai lu comme j’écoute une musique vivante où comme j’ai regardé il y a 50 ans l’éblouissant vitrail de Max Ingrand dans l’église St Pierre d’Yvetot qui fait presque le tour, sur 360° de cette église ronde et haute (plus grand vitrail d’Europe, 1000 m² : https://www.normandie-tourisme.fr/sites-lieux-de-visites/eglise-saint-pierre/#images-3). C’est là qu’un homme de 10 ans de plus que moi est tombé en pleur dans mes bras alors que je le réprimandais suite à une grosse bêtise. Cet ouvrier père de famille m’a dit, en larme « depuis 20 ans je ne dors plus car j’ai été obligé de pratiquer la torture ». Peu après, évoquant ce « cas de conscience d’appelé » avec notre curé, bénédictin thomiste, docteur en théologie et ex aumônier militaire en Indochine et Algérie, il me dit qu’il appliquait la consigne, qui était de rassurer en disant « si ton officier demande, il a raison ».

  • Camille 7 mai 2022 09:55

    Bonjour, Je souhaite simplement relayer cette information concernant le P. André Gouzes (dont la « Liturgie chorale du peuple de Dieu » est chantée un peu partout en France… ) : https://www.la-croix.com/Religion/Le-frere-Andre-Gouzes-mis-cause-affaire-viol-mineur-2022-05-06-1201213916. Ou aussi : https://www.famillechretienne.fr/38309/article/le-frere-andre-gouzes-accuse-de-viol-sur-mineur

    • C’est un complément, pas une réponse. Selon Olivier Salignac un "verdissement" est à craindre alors qu’un autre dominicain, venu d’une autre province et passé par Sylvanès au début des années 2000, a été "muté" depuis dans un autre coin du monde et est l’objet de plaintes ; il y a aussi un article de la Dépêche selon lequel deux autres prêtres que A. Gouze seraient concernés, passés par Sylvanès. Il y a aussi Dominique Cerbelaud, brillant exégète et tintinophile… "reconnu coupable d’agressions sexuelles sur personnes majeures et mineures par un tribunal canonique en 2008". Condamné légèrement il a vite repris son ministère dixit la Croix 9/07/2019… et voir lien. Voir les responsables de la province de Toulouse actuels encensés alors qu’ils n’ont réagit que le "feu aux fesses" est effarant.« »

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