Le témoignage de Maïlé : le trouble dissociatif de l’identité

Samedi 2 juillet 2022 — Dernier ajout vendredi 20 janvier 2023

Un témoignage glaçant…

Un témoignage très difficile à écouter (attention aux personnes sensibles). Nous relayons la vidéo de Dragon Bleu TV que nous remercions : elle est en libre écoute sur Youtube, parue le 24 juin 2022. La communauté sectaire catholique n’est pas citée car les poursuites judiciaires sont en cours. Pour beaucoup de personnes qui fréquentent ce site, elle est reconnaissable. Maïlé se libère, parle enfin, avec un immense courage. Merci à elle.

Les personnes victimes, que ce soit dans des communautés catholiques ou ailleurs peuvent parler : elles seront écoutées et prises en compte par la justice.

voir aussi les liens sous la vidéo et les commentaires où Maïté répond.

Vous pouvez commenter dessous mais tous les commentaires citant la communauté ou des personnes (prénoms ou noms de famille), ne pourront pas être validés car les poursuites judiciaires sont en cours.

Voilà le message de Maïlé à lenversdudecor que nous reproduisons ici, son site donne beaucoup d’informations sur le trouble dont elle souffre mais aussi sur ce qui s’est passé pour elle jusqu’à présent dans le concret par rapport à ses démarches : n’hésitez pas à visiter les différents onglets :

"Bonjour à tous et toutes ! Merci infiniment au site l’envers du décor de relayer ma parole💞 C’est le plus merveilleux des cadeaux… Me redonner mon droit à la parole, ne pas la taire, ne pas la fuir… Faire face, écouter, informer, aider et soutenir… Merci ❤️ J’ai créé un site internet sur lequel je témoigne et explique mon vécu. Voici le lien si vous souhaitez en savoir plus : https://troubledissociatif.wixsite.com/website

Ainsi que deux autres émissions liens que Maïlé nous signale : https://metadechoc.fr/podcast/tdi-survivre-aux-violences-dans-lenfance/ et aussi https://www.encephale.com/Videos/Les-interviews/2023/Vivre-avec-un-TDI-un-trouble-necessaire-a-la-survie

La honte change de camps. Les victimes ne sont plus silencieuses. Si vous êtes victimes et que vous écoutez mon témoignage, vous n’êtes pas seules !!!" Maïlé

Vos réactions

  • Témoignage du mari d’une femme victime du même gourou que moi dans la secte dans laquelle j’ai grandi. Lien vers le podcast sur la chaîne Sectes infos Gemppi :

  • cela peut aider quelqu’un ?

    Moralité ?

    Nous devons éviter de faire la morale à tant de pauvres gens & les aider à porter leur croix comme des Simon de Cyrène sans écouter les sirènes de la bien-pensance .

    http://dondevamos.canalblog.com/archives/2023/11/17/40111077.html

    Voici quelques éléments de réflexion que me communique un contact psychologue, à destination des victimes de violences sexuelles et de leur entourage. Je les pose ici avec son autorisation, cela sera certainement utile.

    Merci pour ces conseils et explications !

    Ce que tout le monde doit savoir : Les violences sexuelles ont des conséquences graves et durables sur les victimes, qu’ellessoient physiques, psychologiques ou sociales. Les traumatismes physiques peuvent inclure des blessures, des maladies sexuellementtransmissibles et des grossesses non désirées. Les traumatismes psychologiques peuvent inclure des troubles de l’anxiété, de ladépression, de l’estime de soi et de la confiance en soi. Les victimes peuvent également souffrir de troubles du sommeil, de cauchemars et deflashbacks. Les conséquences sociales peuvent inclure l’isolement, la stigmatisation et la discrimination. Les victimes peuvent également avoir des difficultés à établir des relations saines et àmaintenir des relations intimes. Les violences sexuelles et psychologiques ont des conséquences sur la société dans sonensemble . Il est donc essentiel de sensibiliser l’opinion publique /religieuse et de prendredes mesures pour prévenir les violences sexuelles/psychologiques et soutenir les victimes.

    Attitudes à privilégier : Pour les proches, 15 conseils sur le comportement à adopter pour permettre à la victime d’être le plus en confiance, et les actions recommandées :

    Trouver un lieu sûr pour parler. Avoir quelqu’un d’autre présent, si la victime l’accepte. Laisser à la victime le temps de s’exprimer. Écouter ce qu’elle a à dire, et la prendre au sérieux. Non-jugement : sa description du mauvais traitement n’est que le début de l’histoire. Donner la priorité à sa sécurité immédiate. Lui donner la possibilité de prendre ses propres décisions. Respecter ses choix. Lui fournir des informations sur les services de soutien appropriés. Utiliser l’expertise des personnes qui sont dûment formées. La rassurer sur le fait qu’elle n’est pas responsable, qu’elle ne mérite pas ces violences, et qu’elles ne sont pas la volonté de Dieu (si la personne est chrétienne) Lui dire que ce que l’auteur de ces violences a fait est mal, et totalement inacceptable. L’aimer et la soutenir. Être patient. Protéger la confidentialité.

    D’un autre côté, un certain nombre d’attitudes sont à éviter :

    Juger la victime ou ce qu’il vous dit. Faire des promesses irréalistes. Minimiser la gravité de son expérience ou le danger dans lequel elle se trouve. Réagir avec incrédulité, dégoût ou colère à ce qu’elle vous dit. Réagir avec passivité ou ne rien faire. Lui demander pourquoi elle n’a pas agi d’une certaine façon. La rendre responsable des violences dont elle a fait l’objet. Agir au nom de la victime sans son consentement ou sans qu’elle en soit consciente. S’attendre à ce qu’elle prenne des décisions rapidement, en particulier si elle connaît l’auteur de ces violences sexuelles ou psychologiques Prendre des décisions pour elle,ou lui dire ce qu’elle doit faire. Forcer la victime à pardonner l’auteur de ces violences sexuelles ou psychologiques. Si le mari de la victime est l’auteur, ne demandez pas à la survivante de rentrer chez elle et de prier, de se soumettre à son mari, de l’emmener à l’église, ou d’être une meilleure épouse chrétienne. Contacter la victime chez elle ,à moins qu’elle y’ait consenti. Approcher l’auteur pour qu’il raconte sa version des faits : ceci peut mettre la victime en danger. Discuter de ce que la victime vous a dit avec quelqu’un d’autre sans son autorisation. Encourager une dépendance envers vous, ou instaurer une relation sexuelle avec la personne : ceci n’est qu’une autre forme d’abus. L’anxiété 2023-11-17 21_23_27-jeffturner_hyper-minimalist_geometric_art_heavy_thick_acrylic_p_5b0f3383-80f7-4d

    L’anxiété est un état émotionnel souvent associé aux violences psychologiques, physiques ou sexuelles. Ces formes de violences ont des effets dévastateurs sur les victimes, qui peuvent développer des symptômes d’anxiété tels que des crises de panique, des pensées obsessionnelles, des troubles du sommeil et une sensation constante d’appréhension.

    Les violences psychologiques, qui incluent l’intimidation, les insultes et la manipulation, peuvent entraîner un stress chronique et une perte de confiance en soi, ce qui contribue à l’anxiété. Les violences physiques, comme les coups et les agressions, peuvent provoquer des traumatismes physiques et psychologiques, augmentant ainsi le risque de développer des troubles anxieux.

    De même, les violences sexuelles, telles que le viol et les abus sexuels, ont des conséquences profondes sur la santé mentale des victimes, qui peuvent éprouver une anxiété généralisée, des flashbacks et des cauchemars.

    Le manque de d’estime de soi Le manque d’estime de soi est un problème qui peut découler de différentes formes de violence, qu’elles soient psychologiques, physiques ou sexuelles. Les personnes qui ont été victimes de ces violences peuvent développer une image négative d’elles-mêmes, se sentir dévalorisées et avoir une estime de soi très faible. Les violences psychologiques, telles que les insultes, les humiliations ou les menaces, peuvent avoir un impact profond sur la confiance en soi d’une personne.

    Les violences physiques, comme les coups, les agressions ou les maltraitances, peuvent également affecter l’estime de soi, en laissant des marques physiques et en créant un sentiment d’infériorité. Les violences sexuelles, qu’il s’agisse de viol, d’abus sexuels ou de harcèlement sexuel, peuvent également avoir des conséquences dévastatrices sur l’estime de soi des victimes, qui peuvent se sentir souillées, coupables ou honteuses.

    L’incapacité à réguler ses émotions anger-bertro

    L’incapacité à réguler ses émotions est l’une des conséquences les plus néfastes des violences psychologiques, physiques ou sexuelles. Ces actes de violence peuvent avoir des répercussions profondes sur la santé mentale et émotionnelle des victimes, les laissant désemparées face à leurs propres sentiments.

    La régulation émotionnelle est un processus essentiel pour faire face aux différentes situations de la vie quotidienne, mais lorsqu’une personne a été exposée à des violences, cette capacité peut être grandement altérée.

    Les traumatismes vécus peuvent provoquer un dysfonctionnement dans les mécanismes de régulation émotionnelle, rendant difficile la gestion des émotions intenses telles que la colère, la tristesse ou la peur. Les victimes peuvent alors se retrouver submergées par leurs émotions, sans savoir comment les gérer de manière saine et adaptée. Cette incapacité à réguler les émotions peut entraîner des problèmes relationnels, une détresse psychologique et une diminution de la vie sociale.

    Le sentiment d’insécurité Les violences psychologiques, physiques ou sexuelles ont des conséquences dévastatrices sur les victimes, notamment en générant un sentiment d’insécurité profond. Ces actes de violence, qu’ils soient verbaux, physiques ou sexuels, ont le pouvoir de briser la confiance en soi et de créer une peur permanente chez les personnes qui en sont victimes.

    Les violences psychologiques, telles que les insultes, les humiliations ou les menaces, peuvent laisser des cicatrices invisibles mais profondes, entraînant une détresse émotionnelle et un stress constant.

    Les violences physiques, quant à elles, peuvent provoquer des blessures physiques évidentes, mais également des traumatismes psychologiques durables. Enfin, les violences sexuelles, qui incluent le viol, les agressions sexuelles et le harcèlement sexuel, laissent des séquelles psychologiques graves et altèrent profondément la perception de soi et des autres. Dans tous les cas, ces actes de violence créent un sentiment d’insécurité.

    Schémas répétitifs Certaines personnes victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles peuvent développer des schémas répétitifs. Ces schémas sont le résultat des traumatismes vécus et peuvent se manifester à travers des comportements et des relations toxiques. Les victimes peuvent se retrouver dans des situations similaires à celles qu’elles ont déjà vécues, attirant inconsciemment des partenaires abusifs ou reproduisant des schémas de comportement destructeurs.

    Ce risque de répétition est souvent dû à des blessures émotionnelles non guéries et à une faible estime de soi. Il est important pour les victimes de violence de chercher de l’aide et de se faire accompagner dans leur processus de guérison afin de briser ce cycle et de se reconstruire sur des bases saines.

    Le manque de compassion envers-soi 1_CBlbr7292mlc3vfxkwT-ZA

    Le manque de compassion envers soi est un phénomène qui se développe parfois chez les personnes qui ont été victimes de violences psychologiques, physiques ou sexuelles. Ces expériences traumatisantes peuvent laisser des cicatrices profondes dans l’esprit et le cœur des individus, les amenant à se blâmer et à se juger sévèrement. Ils peuvent se sentir coupables de ce qui leur est arrivé, pensant qu’ils auraient pu l’éviter ou qu’ils l’ont mérité d’une certaine manière.

    Cette absence de compassion envers soi peut également être le résultat de l’isolement social et du rejet qu’ils ont pu subir de la part de leur entourage. Ils peuvent se sentir seuls, incompris et avoir du mal à exprimer leurs émotions et leurs besoins.

    Il est important de reconnaître que le manque de compassion envers soi est une réaction normale à des événements traumatisants, mais qu’il est également possible de guérir et de retrouver une estime de soi saine.

  • à 17’ il parle des personnalités multiples

    L’épidémie d’inceste en France (Entretien avec Bruno Clavier) 21 mars 2024 « Dans l’inceste, vous faites tout disparaitre ! Il n’y a plus de crime, il n’y a plus de criminel, il n’y a même plus de victime, c’est le phénomène le plus terrible ! » Pour « se protéger », Bruno Clavier explique que l’amnésie est un système de défense contre une agression dont les victimes ont bien souvent du mal à parler. Psychologue, clinicien et psychanalyste, Bruno Clavier explique notamment la raison pour laquelle il est si difficile pour les victimes d’abus sexuels de faire reconnaître leurs souffrances. Il part d’un constat, le sien. Dans son enfance, Bruno Clavier a subi les agressions de plusieurs membres de sa famille. Dans un entretien sans concession, il explique son parcours de jeune garçon, d’adolescent puis d’adulte, émaillé de souffrances, de cauchemars, de traumatismes. Pour soigner ces traumatismes, il a travaillé sur la mémoire.

    Dans cet entretien exceptionnel d’1h20, Bruno Clavier se confie à Marc Daoud,

  • Ce témoignage est très dur à entendre, respect à Maïlé pour son courage. Je ne comprends pas pourquoi elle s’interdit de citer les prédateurs qui l’ont persécuté et la communauté dans laquelle ils sévissaient et sévissent encore.

    • Bonsoir ! Maïlé est émouvante à tout point de vue ! Et quel courage ! J’ai rarement eu le cœur aussi déchiré qu’après avoir entendu son témoignage même si je connais très bien ce qui se passe dans ces communautés et que j’ai même rencontré plusieurs de ces « hauts » membres ! Et c’est très facile de reconnaître de quelle communauté elle parle ! J’ai même reconnu totalement et sans me tromper la voix d’un des deux hommes que je connais……. Il est URGENT que l’Eglise et la justice fasse quelque chose ! Il y a trop de personnes détruites à vie et tout ça au nom d’hommes qui se disent de Dieu, au nom de Dieu ! Je serai heureuse de m’entretenir avec Maïlé si cela est possible ! Unissons -nous à elle pour que les victimes osent parler et que leurs voix soient entendus !

  • Bonjour à tous et toutes ! Merci infiniment au site l’envers du décor de relayer ma parole💞 C’est le plus merveilleux des cadeaux… Me redonner mon droit à la parole, ne pas la taire, ne pas la fuir… Faire face, écouter, informer, aider et soutenir… Merci ❤️ J’ai créé un site internet sur lequel je témoigne et explique mon vécu. Voici le lien si vous souhaitez en savoir plus : https://troubledissociatif.wixsite.com/website

    La honte change de camps. Les victimes ne sont plus silencieuses. Si vous êtes victimes et que vous écoutez mon témoignage, vous n’êtes pas seules !!! Maïlé

  • Terrifiant ! Témoignage absolument terrifiant ! Comment l’Eglise a-t-elle pu rester aveugle si longtemps face à toutes ces sectes du Renouveau charismatique ? Face à tous leurs gourous ? Face à tous ces « naufragés de l’esprit » (pour reprendre le titre d’un fameux livre sorti en 1996) ? J’espère que les prédateurs dont Maïlé Onfray a été la victime seront sévèrement punis par la Justice. Et que les yeux de tous les catholiques et évêques vont enfin accepter de s’ouvrir sur la dangerosité de toutes ces « communautés nouvelles ».

    • Bien d’accord ! Absolument terrifiant ! Il faut s’y reprendre à plusieurs fois mais il est nécessaire de connaître toutes ces perversions abominables. L’Eglise a laissé des dingues complets faire leur communauté dans laquelle il seraient les maîtres absolus des âmes et des corps. Elle a laissé non seulement des adultes parfois fragiles mais aussi des enfants aux mains de ces pervers. Terrible !

      Cependant la personne qui mène l’interview se trompe. En effet, elle semble dire que toutes ces communautés charismatiques ont disparu car dissoutes par l’Eglise. Ce qui est loin d’être le cas ! sauf peut être trois ou quatre dont celle dont il est question ici que l’on reconnaît en effet assez facilement quand on est un peu « initié »

      Beaucoup de communautés nouvelles ou plus anciennes mais tout aussi problématiques, charismatiques ou non, subsistent et font encore beaucoup de dégâts sur les personnes. D’autres ont subi un « replâtrage » superficiel. D’autres sont « accompagnées » en espérant qu’elles se réforment. Les plus nombreuses, les plus influentes, les plus riches, continuent, apparemment sans problèmes.

      • Un immense merci Maïlé ! Quel témoignage, sans doute à l’image de ceux dont la Commission Sauvé disait qu’il faut les entendre pour bien mesurer de quelles réalités il s’agit. On n’est vraiment très loin de « gestes inapropriés » ou de « problèmes de gouvernance ». La dimension criminelle éclate et sans nul doute c’est la force de la parole que de la dire avec autant de simplicité, de clarté et d’intensité. Mais les faits sont proprement stupéfiants, plus stupéfiant encore ( ce n’est pas peu dire), leur impunité. Il est effectivement effarant que les services sociaux aient adressé, sans enquête préalable, des personnes en grande difficulté à cette communauté. Hallucinant que personne ne se soit inquiété de la présence d’enfants, scolarisés dans des écoles catholiques hors-contrat, au coût généralement très élevé, pour une communauté prônant la pauvreté. Ce témoignage est à voir et à écouter par le plus grand nombre, surtout pour ceux qui peinent à sortir de l’euphémisme et enrobent l’odieux et le sordide de propos -criminellement- lénifiants. Il y a en effet vraiment de quoi aller en justice. Quant à la responsabilité des autorités d’Eglise, elle est accablante. Encore merci Maïlé.

      • Je rajoute qu’hélas bien rares sont les communautés dissoutes, contrairement à ce qu’affirme la journaliste.

        • Comment ne pas pleurer et se tordre de douleur par empathie. Maïé, je vous envoie toute mon énergie pour continuer votre chemin vers vous-même Détruire un humain est la pite des choses sur cette terre. Une souffrance terrible…il faut un monstre de courage et de force Bien avec vous . M. Claire

          • Bravo pour votre témoignage, quel courage !!! quelle clarté aussi. Tout ce que vous y dites restera gravé en moi. Je veux devenir psychologue après avoir vécu 15 ans dans un monastère, et avoir juste connu ce que sont des abus de conscience… Je n’oublierai pas comment vous décrivez le trouble dissociatif. J’ai vécu longtemps avec une jeune soeur qui vivait des crises dissociatives spectaculaires… Bref, merci, bon courage pour la suite, vous irez jusqu’au bout, vous y arriverez, et ça va faire avancer bien d’autres encore. Merci.

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