Plusieurs accusations de pédophilie contre un curé à Nice, certains faits pourraient échapper à la prescription

Vendredi 9 mars 2018

L’affaire de pédophilie au sein du diocèse de Nice ne se résumerait pas a une victime isolée, et pourrait déboucher sur des poursuites judiciaires. C’est ce qu’a indiqué le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, lors d’une rencontre avec la presse ce lundi.

PAR CHRISTOPHE CIRONE

La plainte d’un homme de 41 ans contre un curé niçois, qu’il accuse d’attouchements lors d’un camp de vacances dans les années 90, a entraîné l’ouverture d’une enquête de police depuis plusieurs mois.

Celle-ci a été confiée à la sûreté départementale. Selon le procureur, les enquêteurs auraient recueilli plusieurs témoignages, évoquant d’autres faits à caractère sexuel, visant le même prêtre.

Or certains de ces faits pourraient éviter l’écueil de la prescription.

En matière d’agressions sexuelles, le délai est de 20 ans à compter de la majorité des victimes. D’après Jean-Michel Prêtre, « certains faits ne sont pas prescrits ».

Le procureur de Nice évoque la « crédibilité très forte » de certains témoignages.

Si l’unique plainte en sa possession à ce stade concerne des attouchements, Jean-Michel Prêtre « n’exclut pas qu’il puisse y avoir un viol. »

Par ailleurs, l’évêché de Nice n’a pas été le seul à prendre une mesure préventive à l’encontre du curé accusé de pédophilie. Ce dernier faisait l’objet d’une suspension administrative l’interdisant d’exercer toute activité au contact de la jeunesse, « depuis environ un an », affirme le procureur de Nice.

Le curé a déjà été entendu dans le cadre de cette enquête, précise le procureur. Rien n’a filtré de ses déclarations.

Voir en ligne : http://www.nicematin.com/faits-dive…

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