PAR CHRISTOPHE CIRONE
La plainte d’un homme de 41 ans contre un curé niçois, qu’il accuse d’attouchements lors d’un camp de vacances dans les années 90, a entraîné l’ouverture d’une enquête de police depuis plusieurs mois.
Celle-ci a été confiée à la sûreté départementale. Selon le procureur, les enquêteurs auraient recueilli plusieurs témoignages, évoquant d’autres faits à caractère sexuel, visant le même prêtre.
Or certains de ces faits pourraient éviter l’écueil de la prescription.
En matière d’agressions sexuelles, le délai est de 20 ans à compter de la majorité des victimes. D’après Jean-Michel Prêtre, « certains faits ne sont pas prescrits ».
Le procureur de Nice évoque la « crédibilité très forte » de certains témoignages.
Si l’unique plainte en sa possession à ce stade concerne des attouchements, Jean-Michel Prêtre « n’exclut pas qu’il puisse y avoir un viol. »
Par ailleurs, l’évêché de Nice n’a pas été le seul à prendre une mesure préventive à l’encontre du curé accusé de pédophilie. Ce dernier faisait l’objet d’une suspension administrative l’interdisant d’exercer toute activité au contact de la jeunesse, « depuis environ un an », affirme le procureur de Nice.
Le curé a déjà été entendu dans le cadre de cette enquête, précise le procureur. Rien n’a filtré de ses déclarations.