Nous ne pouvons, en cette occasion, que redire notre désarroi devant les conditions dans lesquelles est intervenu le sauvetage de cette congrégation marquée par les pires abus : sans que la vérité ait été faite jusqu’au bout, sans qu’ait été rendu justice à toutes les victimes, sans qu’ait été montré un esprit de repentir incontestable, sans que l’enquête canonique ait été conduite avec les garanties voulues, sans qu’ait été mise en œuvre une réforme de fond en comble, sans qu’aient été mis en cause les prélats qui ont protégé la Légion coûte que coûte et dont il est facile de retrouver les déclarations [2]
Nous déplorons que le questionnaire très détaillé, circonstancié et précis, sur 9 pages, que nous avons transmis au Chapitre général extraordinaire des Légionnaires du Christ [3] avant sa réunion de janvier-février 2014 soit resté sans réponse.
Nous continuons à recevoir des témoignages qui nous permettent de douter que le mode de fonctionnement de la Légion ait profondément changé.
Le père Gianfranco Ghirlanda SJ, dont nous venons d’apprendre la nomination en tant qu’assistant spécial auprès de la Légion, inspire confiance, mais il a été précisé qu’il n’aurait aucun pouvoir. Reste encore à valider les Constitutions.
Un tel sauvetage paraît en contradiction avec le souci de fermeté du pape François face aux divers abus pouvant affecter l’Église. Il est vrai que le règlement de cette affaire était largement entamé quand il a eu à en connaître. Il est vrai aussi que François est bien capable d’une initiative ultime qui pourrait nous étonner.
Yves Hamant, Xavier Léger et Aymeri Suarez-Pazo 3 juillet 2014
au nom du Collectif de l’Appel de Lourdes 2013