Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet

Dimanche 12 novembre 2017

Nous venons de vivre une séquence peu banale. Elle serait digne d’un roman d’Agatha Christie, si elle n’était pas si tragique. Le lundi 23 octobre en fin d’après-midi, le père Peyrous, membre de la communauté de l’Emmanuel et postulateur de la cause de béatification de Marthe Robin, commence la retraite prévue sur Marthe Robin au Foyer de Charité de Châteauneuf de Galaure, en y célébrant la messe.

Le mardi 24 matin tôt, des responsables de la communauté de l’Emmanuel viennent chercher le père Peyrous qui quitte le Foyer. Le P. Peyrous est remplacé pour la prédication de la retraite.

Dans un communiqué daté du 30 octobre, mis en ligne sur son site, la communauté de l’Emmanuel informe que « Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, en lien avec les responsables de la Communauté de l’Emmanuel, a pris des mesures conservatoires à l’égard du Père Bernard Peyrous » et qu’il est démis de ses fonctions. Qui n’en serait affecté, après tant d’années que le père Peyrous a données à la Communauté de l’Emmanuel, et à la cause de Marthe Robin ?

(…)

Mais comment ne pas espérer aussi que l’Église et les Communautés nouvelles, en l’occurence ici celle de l’Emmanuel, ne deviennent plus responsables dans leur communication ?

En effet, à la lecture du communiqué, on peut se poser bien des questions. On a même le devoir de le faire, tant on perçoit une fois de plus ce qui pourrait ressembler à une confusion des fors interne et externe…

On aimerait être sûr que la victime a été incitée à porter plainte devant les juridictions civiles, chose que l’Église déclare aujourd’hui qu’il convient de faire, depuis la multiplication des révélations d’affaires de mœurs. On a malheureusement trop d’exemples (dans d’autres communautés), où de fortes pressions ont été faites sur les victimes pour les empêcher de porter plainte.

Si vraiment d’autres victimes étaient à craindre, ce que laisse entendre la mise en œuvre de cellules d’écoute mentionnées par le communiqué, peut-on nous assurer que celles-ci seront composées aussi d’écoutants hors l’Emmanuel ? L’Église consent-elle à ce que toute autre victime potentielle solubilise son drame dans les rouages de l’Emmanuel ?

Puisqu’on nous dit que c’est le Cardinal qui a pris des mesures conservatoires, pourquoi est-ce la Communauté qui fait part ? Pourquoi donc n’est-ce pas un communiqué du Cardinal ? L’Église consent-elle à ce que l’Emmanuel parle en son nom ? Consent-elle à ce que l’Emmanuel se substitue à la société civile et à l’Église ? Consent-elle à ce que l’Emmanuel soit juge exclusif de l’un des siens qu’elle dit coupable de faits qui pourtant relèvent des juridictions civiles ?

Ne peut-on pas on regretter que les cadres de l’Emmanuel, eux, et exclusivement eux, aient pris les choses en main ? La sanction tombe avec une rapidité et un tranchant radical notables. Peut-on s’extraire de l’impression que l’image parfaite de la communauté doit être maintenue, à tout prix ?

D.A.

Source : Charismata.fr

Voir en ligne : http://charismata.free.fr/?p=7463

Vos réactions

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 7 septembre 2020 14:23, par Françoise

    Bonjour Volubilis

    Il me semble qu’à partir du moment où l’on sait la sorte de prise en charge psy que l’on souhaite et qu’on sait les psychiatres dont on peut disposer en terme de spécialités (on ne va pas voir quelqu’un au petit bonheur la chance mais on essaie de savoir quels sont ses domaines de compétence et en quoi ces compétences peuvent nous aider à nous réparer, à mieux comprendre nos souffrances), on sait mieux à qui l’on s’adresse et ce que l’on pourra tirer de la thérapie. On peut certes avoir de mauvaises surprises, mais si on prépare bien sa thérapie, franchement, c’est quand même rare de tomber sur une nullité comme vous dites…Ca peut arriver. Mais c’est plus rare que si l’on y va le nez au vent sans préparer ni cibler les personnes ressources possibles.

    Il n’y a pas une sorte de thérapie, vous en avez des dizaines possibles. Avec des protocoles très différents, des démarches de soins très différentes aussi. Des professionnels très différents également. Ce n’est pas la même chose d’avoir un psy qui travaille essentiellement en hôpital psy et un autre qui se partage entre l’hôpital psy et par exemple un centre judiciaire, un CMP ou un hôpital général ou un cabinet de ville. Ce n’est pas la même disponibilité, ce n’est pas la même patientèle. Ca donne des indications aussi sur le type de psy que vous aurez. Quant au choix, certes vous en avez qui ont des listes d’attente pour les consulter. Parce qu’ils sont connus. Mais vous en avez de moins connus et tout aussi efficaces dans les mêmes spécialités et qui seront d’une aide précieuse. Personnellement, j’ai eu un psychiatre qui se partageait entre deux hôpitaux : le premier psy et l’autre général public. Et un psychothérapeute de cabinet de ville pur. C’était deux façons de travailler complètement différentes, pas du tout le même environnement ni la même démarche de soins. J’ai démarré avec le psychiatre avec un protocole très calibré, très élaboré durant plus d’un an. Et j’ai continué avec un psychothérapeute de façon plus à la cool, mais dans la même perspective. Je pense que l’ordre dans lequel j’ai opéré ces thérapies a beaucoup joué car au départ, j’avais vraiment besoin d’un gros protocole thérapeutique très marqué pour travailler certains traumas façon thérapie de choc. Donc l’encadrement psy dans l’hôpital était parfait pour ça. Et puis au bout d’un an que ça allait mieux, je pouvais un peu lâcher la bride et m’adresser à un professionnel qui était plus doux dans son approche. Avec l’un comme avec l’autre, j’ai travaillé la même démarche mais complètement différemment. Et les deux méthodes se sont révélées très complémentaires et enrichissantes.

    Je vous souhaite la même chance.

    Bien cordialement Françoise

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 5 septembre 2020 12:31, par volubilis

    détrompez-vous Françoise dans le service public le patient ne choisi pas le psy ! & il y a des sadiques ou des nullités , lisez donc le site de Martin Winckler sur les médecins maltraitants !

    ************************** La prise en charge psy est accessible aujourd’hui à la plupart des gens au moins en France et remboursée par la Sécu dès lors que la thérapie se fait avec un psychiatre d’hôpital public conventionné. Il n’y a donc aucun frais médical à avancer. Juste se rendre aux rendez-vous, choisir le bon psy, la thérapie la plus adaptée à soi et faire le travail thérapeutique qui s’impose. Il y a même des centres médico psychiatriques en cas de détresse.

  • Je rejoins Isabelle qui quitte le site. Je viens de le découvrir et de lire plusieurs commentaires. Longueurs indigestes et plutôt délirantes de Françoise , anti-catholicisme maladif divers ça ou la, etc… Elle a bien résumé la 1re impression de ma 1re visite. Quand à P Bernard Peyrous, le déroulement des faits et le communiqué suscitent le trouble et des interrogations… Une véritable épidémie dans L’Eglise’… Tous les commentaires de ceux qui veulent juger et ne semblent pas mettre souvent les pieds à l’église , c’est plus que lassant : les médias ordinaires et donneurs de leçon le font déjà . Et les procès d’intentions, extrapolations politiques signées gauchistes, c’est trop. Ça devient du harcèlement . Vous savez à quoi ressemble la gauche qui veut juger tout le monde ? A une bicyclette écrasée par une voiture : les deux roues sont complètement voilées en 8 ou « infini » (symbole) . Allez rouler avec ça !!!!

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 23 décembre 2017 00:45, par Françoise

    Bonsoir Marie Hélène

    La façon dont vous théorisez les choses me laissent l’impression tenace que vous n’avez pas vécu les violences et les abus. Je peux tout à fait me tromper à ce sujet bien sûr (effectivement je ne sais rien de vous à ce sujet) : cependant, dans votre discours, je ne ressens pas du vécu, mais plus une répétition théorique de ce que vous avez appris à penser sur le sujet dans le cadre religieux. Ca fait un drôle d’effet..comme une forme de dissociation.

    Or, quand vous passez de l’autre côté du miroir, dans le concret glauque et traumatique quotidien et ce durant des années, à moins de rester dans le déni profond des violences subies (et ça peut arriver aussi, c’était mon cas quand j’étais jeune fille lorsque j’étais encore sous la coupe parentale), vous ne pouvez rapidement plus tenir ce genre de discours théorique et idéal. Ca relève au mieux de l’absurde et au pire de l’automutilation.

    Et je ne suis pas du tout d’accord avec vous sur le développement des cancers ou de certaines pathologies qui seraient liés (selon vous) à un manque de pardon. Il me semble que vous faites un contresens complet.

    C’est plutôt le silence, le manque de dénonciation de certaines violences, de certains abus, le manque de traitement, de conscientisation de différents traumatismes graves qui peuvent provoquer parfois, pas toujours (il y a aussi des maladies virales, génétiques, physiques idiopathiques), des pathologies graves en réaction.

    L’humain a souvent énormément de mal à parler de ce qui lui fait vraiment du mal.

    Il va plus souvent retourner le mal qu’on lui a fait sur lui-même ou sur d’autres personnes de son entourage, que d’oser parler de ce qui fâche réellement et de ce qui lui a fait mal ni dénoncer ce mal.

    Si autant de crimes restent impunis et se répètent dans le temps, c’est bien parce que c’est très dur de verbaliser et dénoncer la violence…

    Et les religions monothéistes n’aident pas du tout à changer la donne, même si on pourrait penser le contraire à première vue. Elles sont plus là pour glorifier la souffrance et l’oppression, comme marques de sainteté. C’est du genre, arrête de te plaindre, souffre en silence, tu auras ta récompense une fois mort. C’est sûr qu’avec ce genre d’injonction, ça libère vraiment les gens de problèmes graves…y a pas de doute 😉

    On a aussi maintenant, la version psycho-magique des retraites psycho-spirituelles : qui ressemblent au désenvoûtement des marabouts africains en 7 jours chrono, mieux que certaines commandes par internet. Alors là, c’est Dieu qui est sensé vous guérir et avant, faut charger la mule, créer à la personne déjà en souffrance de nouvelles culpabilités, de nouveaux traumatismes. Lui renvoyer une bonne dose de honte, de faux souvenirs induits…

    En réalité, ce type d’injonction culpabilisante condamne les gens au silence pour tout ce qui est grave et qui leur fait du mal. Et ça les place dans la honte d’en parler. C’est comme ça que vous obtenez des tas d’adultes qui souffrent terriblement, mais qui apprennent à tellement se piétiner eux-mêmes dans leur souffrance infinie qu’ils finissent par développer des pathologies graves en réaction ou adopter des comportements d’automutilation ou des comportements criminels envers autrui.

    Voyez que ça n’a rien à voir avec le pardon. Mais tout à voir avec la peur de dire clairement les choses. Avec la peur de dénoncer la violence, la peur de l’abandon, la peur de l’exclusion, la peur aussi d’une désintégration complète.

    Plus la violence, l’oppression vient d’un milieu familial religieux, plus le silence est épais et quasi obligatoire sur la souffrance. Ce qui va générer des angoisses profondes, une grande peur et une grande solitude aussi.

    Cette peur va enclencher chez les personnes en souffrance un déni profond, du relativisme vis à vis des violences subies et comme la souffrance devient insupportable tellement elle est niée année après année, décennie après décennie, que rien n’est traité pour la diminuer (seulement pour la distraire), le corps, le psychisme décompensent et expriment physiquement, neurologiquement, psychiatriquement, ce que la personne ne parvient pas ou plus à s’autoriser d’exprimer.

    Si les gens qui ont souffert énormément, osaient davantage s’exprimer sur leurs souffrances profondes, ils se vivraient mieux à tous les niveaux. Ils se libèreraient d’un poids énorme qui pèse parfois très durement sur leur quotidien, comme un boulet ou comme des valises trop lourdes.

    Le comble, c’est que pas mal d’humains vont, en plus de leurs propres souffrances déjà lourdes à porter, se charger des valises jamais traitées et assumées de leurs parents, de leurs grands-parents, de tout ce qui n’a pas été traité, assumé, dénoncé depuis deux ou trois générations et qui entretient un non-dit pesant sur toute la famille, génère des comportements violents, etc, etc. De quoi s’aliéner encore un peu plus, des fois que le gars ou la fille ne l’était pas assez…

    Essayez d’avancer avec 4 boulets aux pieds, deux énormes valises et un sac à dos bien bourré de pierres et clamer que vous êtes heureuse par dessus le marché. C’est sûr, c’est génial ce genre de vie ! Youpi comme disait Dany Boon dans son sketch du dépressif : je vais bien tout va bien !

    La prise en charge psy est accessible aujourd’hui à la plupart des gens au moins en France et remboursée par la Sécu dès lors que la thérapie se fait avec un psychiatre d’hôpital public conventionné. Il n’y a donc aucun frais médical à avancer. Juste se rendre aux rendez-vous, choisir le bon psy, la thérapie la plus adaptée à soi et faire le travail thérapeutique qui s’impose. Il y a même des centres médico psychiatriques en cas de détresse.

    Donc il faut quand même pas mal de mauvaises circonstances (genre le premier CMP ou le premier hôpital psy public est à 200 bornes de son domicile), ou pas mal de mauvaise volonté pour ne pas traiter au moins en partie ses traumatismes. Nous ne sommes plus au 19e siècle où seuls les très riches pouvaient se payer une thérapie (merci à Ambroise Croizat pour la Sécurité Sociale). Se soigner n’est donc plus vraiment une question de chance en France (sauf à vivre dans un logis rural isolé et ravitaillé par les corbeaux), mais de réel désir de s’en sortir.

    Sinon, effectivement, si elle ne fait rien, la personne restera prisonnière de ses souffrances et forcément aussi du triangle de Karpman ( dans une triple position continue de victime, sauveur, bourreau). Mais c’est parfois une démarche volontaire (consciente la plupart du temps) parce que la personne qui adopte ce comportement, y trouvera certains avantages au moins le temps que son corps et sa psyché supporteront à peu près le choc. Quand ça n’ira plus, que le corps, le cerveau diront stop, risque d’implosion donc je fabrique une maladie grave pour alerter l’humain que rien ne va plus, ben souvent hélas, il est trop tard pour démarrer une thérapie…

    L’humain est spécialiste de ce type de situation extrême, vous n’avez pas remarqué ? Attendre le dernier moment qu’il n’y ait plus guère d’espoir pour peut-être s’interroger sur ce qui le ronge vraiment et s’y pencher le bout des orteils.

    Et encore, parfois, l’humain ne va jamais pouvoir affronter ses souffrances. Jusqu’au bout, il restera figé dans son mal-être, l’entretiendra en étant persuadé qu’il ne peut pas en sortir, genre auto persuasion quotidienne version maltraitante. L’inverse de la méthode Coué.

    Personnellement, je trouve ce type de comportement vraiment hallucinant. Mais finalement logique dans une société où la parole vraie sur les vraies souffrances, n’est que très rarement donnée et encore moins souvent prise en compte et entendue véritablement. La souffrance est plus souvent traitée comme un spectacle, comme un moyen de faire du buzz médiatique, que comme ce qu’elle est : cri de désespoir, d’appel à l’aide.

    L’humain oublie souvent que la souffrance accumulée, niée, réduite au silence est une toxine aussi puissante qu’un poison. Et que s’il ne traite pas et n’évacue pas cette souffrance toxine, elle finit par le tuer.

    Pourtant, l’humain apprend dès sa naissance à faire ses besoins et sait rapidement que s’il ne peut pas déféquer, il risque l’occlusion intestinale et d’en mourir. Alors pourquoi persiste-t-il à s’empoisonner lui-même en traitant par le mépris et le silence sa propre souffrance et ses traumatismes ? On se le demande… Ce n’est pas Dieu qui lui demande de se faire autant de mal. C’est l’humain lui-même qui s’auto persuade que c’est Dieu qui lui demande ça alors qu’en réalité, c’est la pression sociale, familiale, religieuse dont l’humain ne veut pas se dissocier ni s’extraire (par peur de l’abandon), qui lui demande d’agir ainsi. Cette pression-autorité sociale, familiale, religieuse est alors sacralisée donc fait autorité sur la personne qui se contraint à agir selon le désir de cette autorité.

    Déconstruire ce mode de fonctionnement autodestructeur et appris très tôt dans l’enfance, c’est très compliqué. Et encore plus quand on l’a vécu dans un cadre religieux dans lequel on avait mis tout son enthousiasme et sa confiance et qui au final, s’est révélé complètement abusif et manipulateur.

    Pour autant, déconstruire ce type de fonctionnement, c’est le socle indispensable qui permettra à l’humain de reposer des limites, de se recréer une intégrité physique, psychique, émotionnelle, quand celle ci a été bafouée. Sans ce travail de déconstruction, la démarche thérapeutique ne peut pas se mener correctement ni apaiser la personne traumatisée.

    Dieu Père est seul capable d’un réel pardon (sur des choses très graves, entendons nous bien, comme des crimes, des abus, des violences physiques, psychiques, sexuelles,etc). Notre humanité n’est pas en capacité de pardonner l’irréparable. Quand elle prétend le faire, c’est la plupart du temps une posture. Et la personne traumatisée découvre au fil du temps qu’en réalité, elle n’a pas réellement pardonné et n’y parvient toujours pas. Accepter de ne pas pouvoir pardonner, c’est accepter son humanité, et en même temps reconnaître son droit à la dignité et à l’intégrité.

    Deux pôles qui fondent notre équilibre psycho-affectif humain et nous permettent de disposer de l’autorisation de notre cerveau et d’un sentiment de pleine sécurité (donc bénéficier d’une auto protection) pour s’autoriser à vivre et à agir en harmonie et en autonomie pleine et entière.

    Sans l’autorisation cérébrale et l’autoprotection, nous n’avançons pas, ne pouvons pas concrétiser de projet personnel, ni établir des relations constructives.

    Chose curieuse, rarement notre institution religieuse cléricale va respecter la dignité et l’intégrité des personnes, même si elle prétend s’en occuper prioritairement parce que cela relève de sa compétence.

    Et chose grave, plus l’institution parle de dignité et d’intégrité, plus elle exerce en réalité de contrôle et d’abus sur les individus via des interdits, des dogmes, des lois répressives et abusives.

    Pourquoi ce paradoxe n’est-il pas plus dénoncé que ça ? Mystère et boules de pétanque.

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 19 novembre 2017 22:20, par Marie helene EMINE

    « Qui regarde vers LUI resplendira,sans ombre ni trouble au visage ».. Regardons LE ! L ESPRIT SAINT nous enseignera toutes choses nouvelles… Heureux qui écoute la PAROLE DE DIEU et LA met en pratique.. Cherchons d abord le Royaume de Dieu et sa justice.. le reste nous sera donné en surcroit.. LESPRIT de discernement est donné à ceux qui doivent discerner pour l avancement du Royaume.

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 19 novembre 2017 19:08, par Pascale

    Je ne voudrais pas défendre à tout prix la Cté de l’Emmanuel, mais j’ai du mal à comprendre les reproches du P. Auzenet :

    D’abord, un communiqué concernant surtout la situation du P. Peyrous ne dit pas tout, et en effet, ne dit pas si la victime a été incitée à porter plainte (sait-on d’ailleurs s’il y a matière à plainte quand on parle, et c’est plus que regrettable, de gestes gravement inappropriés ?). Mais est-ce l’information que l’on veut donner ? On remercie la victime de s’être manifesté et on est solidaire avec sa souffrance…

    Idem pour la composition de cette éventuelle cellule d’écoute : est-ce le lieu de la donner ? Par ailleurs, comme pour la question de la plainte, on a ici un procès d’intention : des communautés font pression (comprenez, l’Emmanuel l’a fait) pour qu’il n’y ait pas plainte, l’écoute n’est gérée qu’en interne (comprenez qu’elle n’a pour but que d’étouffer une éventuelle affaire…).

    Enfin, pour le reproche fait à l’Emmanuel de communiquer alors que le cardinal Ricard ne le fait pas : qu’aurait-on entendu en l’absence de communication ? Ce n’est d’ailleurs pas parce que le diocèse de Bordeaux a fait ce choix que la communauté à laquelle appartient ce prêtre n’a pas le droit d’informer sur le sujet… C’est le cardinal qui a pris les mesures conservatoires, donc l’accusation faite à l’Emmanuel de « se substituer à la justice civile et à l’Eglise » est absurde !

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 18 novembre 2017 11:31, par Françoise

    J’avais oublié de vous mettre également le programme de la réunion du 2 au 4 novembre 2012 (réunion préparatoire de la réunion de janvier 2013), la liste des invités, le propos de la dite réunion et la présence de Bernard Peyrous (avec une faute d’orthographe car sur le document il y a un x, mais il s’agit bien du recteur et postulateur en béatification de Marthe Robin). Vous les trouverez ici sur un site antifasciste qui a publié le document. Que du beau monde et de belles idéologies extrême droitistes et contre-révolutionnaires :

    https://fafwatch.noblogs.org/post/2013/01/08/mariagepourtous-reunion-secrete-du-lobby-anti-mariage-gay/

    Bonne lecture !

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 18 novembre 2017 11:14, par Françoise

    Bonjour à tous

    Je me demandais pourquoi j’avais les oreilles qui bourdonnaient… ;-))

    Agapé :

    L’intégrisme n’est pas attaché uniquement à l’opposition à Vatican 2 (ce qui était le cas pour ceux qui ont créé les communautés dites de la Nouvelle Evangélisation et promu Marthe Robin, c’est lisible dans leurs écrits) mais à des pratiques abusives et des comportements identitaires. Qui violentent les adeptes de ces groupes, les abusent et les manipulent. La dévotion au Sacré Cœur se situe essentiellement dans une défense d’un catholicisme réactionnaire et dans la défense et la promotion de la monarchie. Soeur Emmanuelle n’était pas du tout dans ces idées là, Joseph Wresinski, l’Abbé Pierre non plus. Ils n’étaient pas non plus dans des pratiques doloristes d’automutilation. Ca ne cadrait pas du tout avec leur pratique religieuse, basée simplement sur un désir profond de mettre en pratique l’évangile auprès des plus démunis.

    Les mouvements royalistes vendéens ont utilisé l’iconographie du Sacré Cœur et continuent de l’utiliser, comme ils pratiquent les pèlerinages, les fêtes religieuses qui sont associées à la défense de la monarchie et où se retrouvent également des membres et responsables de groupes d’extrême droite pour mettre en place des stratégies politiques et idéologiques comme ce fut le cas à Paray ces dernières années . Nulle invention de ma part. Il y a suffisamment d’articles à ce sujet sur la presse généraliste et même sur la presse religieuse. Les réunions à Paray de Peyrous avec des membres du FN, des membres d’Alliance Vita, de la Manif Pour Tous, l’AGRIF, début novembre 2012 (du 2 au 4) et en janvier 2013 (le 13 précisément) sont là pour montrer ce qui sous-tend ces groupes de façon claire, nette et précise. Mais il faut pour l’admettre aller voir les articles qui s’y réfèrent. Vous en avez le récit en partie dans les archives de la LDH de Paray.

    Je vous en mets un issu d’un site antifasciste lyonnais (qui fait référence à d’autres articles dans la presse généraliste) :

    https://rebellyon.info/Le-seminaire-tres-discret-de-la

    Isabelle :

    J’ai demandé par mail à Xavier qu’il ne fasse pas la publicité d’écrits antisémites sur le site. Car je le rappelle à toutes fins utiles : l’antisémitisme n’est pas une opinion, c’est un délit. On ne peut pas présenter Léon de Poncins comme un auteur faisant autorité et légitimité de par ses écrits antisémites. C’est comme si vous vous appuyiez sur le Protocole des Sages de Sion…

    Si je suis en grand désaccord avec vous sur pas mal de choses, je vous ai toujours répondu, ainsi qu’aux autres, avec correction. Et je le fais encore. M’assimiler à un troll simplement parce que je dénonce des références antisémites et complotistes et que je réponds à chaque post de façon argumentée, c’est fort de café.

    Xavier :

    Il ne s’agit pas dans mes propos d’idéologie mais d’observation et d’enquête, d’interrogations personnelles sur des fonctionnements abusifs, dérivants et sectaires et sur ce qu’ils provoquent au plan souffrances et abus durables sur toute l’existence. Ne pas saisir que l’ensemble des groupes de la Nouvelle Evangélisation ne sont pas construits en ligne directe avec Vatican 2 (contrairement à la légende) mais dans une recherche d’opposition à Vatican 2 et de retour d’un catholicisme st sulpicien, doloriste, abusif, violent et contre-révolutionnaire chez un grand nombre de gourous et gourelles de ces communautés, c’est de mon point de vue, en partie se voiler la face.

    J’ai pu remarquer au fil du temps, des échanges avec d’anciens adeptes de ces groupes, qu’une bonne partie, s’ils ont quitté ces communautés dérivantes qui les ont blessés, n’ont pas quitté les idéologies contre-révolutionnaires, ainsi que la proximité avec des groupes d’extrême droite liés à ces communautés. Et ces personnes continuent de s’y référer sans mesurer qu’il y a un rapport entre les violences qu’ils ont subies et ces idéologies. Elles vont de paire, les unes alimentant les autres. Et elles ne viennent pas de nulle part, mais sont aussi pour partie en lien avec ce qui se vivait dans leurs familles au plan politique et religieux. C’était le cas dans la mienne de famille (mon père surnuméraire opusien était proche des idées d’extrême droite, admirateur de de Villiers, de Madelin, de Millon, tout comme les cadres et autres adeptes opusiens), je l’ai vu également chez bien d’autres, liés à d’autres groupes dérivants cathos. Et je l’ai constaté chez nombre de gourous et gourelles des communautés controversées que vous listez ici.

    Est-ce que ce type d’idéologie extrême droitiste vous paraît conforme à l’évangile ? A moi, pas du tout. C’est un contresens complet. Une inversion de valeurs. Donc je la dénonce, et je la place comme corollaire des violences et abus de ces communautés dérivantes. Elle fait partie de l’emprise et de la perpétuation de cette emprise, même hors cadre communautaire.

    Maintenant si des cathos néo phalangistes, néo pinochétistes, néofranquistes, portés par des idéologies contre-révolutionnaires maurrassiennes et liés au FN, à la AGRIF, au GRECE, à l’OAS, à CIVITAS, à ICHTUS vous paraissent des personnalités catholiques fiables et proches de l’évangile, je pense qu’il y a un vrai gros souci sur l’approche évangélique et humaniste.

    Je comprends que des personnes ayant été tout comme moi éduquées avec ces références comme étant les seules valables au plan religieux, catho et politique, ce soit dur d’admettre le contresens et d’en faire la critique. Ce fut très dur pour moi également. Mais c’est un travail nécessaire si l’on prétend se libérer entièrement de ces groupes pour retrouver une vraie liberté personnelle et spirituelle.

    Bon week-end ensoleillé à vous et à tous.

    Cordialement Françoise

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 18 novembre 2017 09:01, par Françoise

    Pour Florence et les autres participants, le site de la LDH de Paray avec les articles sur la fameuse réunion :

    http://site.ldh-france.org/paraylemonial/2017/11/11/visite-a-paray-anthony-favier-27102017/

    Le menu est à droite. Et les différents articles sont consultables. C’est encore mieux que leur page Facebook.

    Bonne lecture !

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 17 novembre 2017 14:46, par agapé

    Bonjour Xavier, Effectivement, je ne suis pas souvent d’accord avec les interventions de ce site. Mais, je reconnais que vous avez toujours respecté ma liberté de parole et que vous n’avez jamais censuré mes messages. Soyez en remercié.

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 17 novembre 2017 13:46, par Isabelle

    Bien, je quitte définitivement ce forum de discussion, ce qui je n’en doute pas fera au moins une « heureuse » (sic !) Pas bien grave. Il me semble de toute façon que je ne suis pas la première à le faire pour des raisons quasi-similaires de laxisme ou d’absence de modération sérieuse.

    1/ Xavier, je respecte votre investissement pour la cause que vous défendez au sein de l’Eglise Catholique mais ne vous rejoins pas sur les limites (ou protections) à apposer sur un tel site. Bref, sur la méthode.

    2/ Votre modération ’a minima’ entraîne bon nombre de commentaires d’incompréhension notoire, voir négatifs ou scandalisés concernant les interventions fleuves de Françoise. Vous en faites fi et vous l’assumez sous couvert de refus de censure. Relisez tous ces commentaires depuis l’affaire Peyrous, c’est assez impressionnant.

    3/ Vous ne changerez pas le mode de modération, soit ! C’est votre choix et responsabilité plénière. Par contre, évitions l’amalgame entre maturité et lucidité.

    J’ai personnellement une certaine expérience de débats argumentés -voir virulents-, car j’ai fait de la politique et de la géopolitique pendant pas mal d’années avec à la clef des échanges autrement plus houleux et des opinions contradictoires corsées. Dans n’importe quel échange, celui ou celle qui monopolise la conversation ou est « hors sujet » est immédiatement recadré avec politesse mais fermeté. C’est une question de respect et d’équilibre entre tous les intervenants sinon cela devient un fourre-tout ou une foire d’empoigne sans aucune limite. Des débats sans aucune colonne vertébrale donc.

    Sur votre site aux sujets encore plus « sensibles », il s’agit (du moins me semble-t’il) de la défense des victimes de déviances et abus au sein de l’Eglise ou de certaines communautés dérivantes et non d’un procès permanent de l’Eglise Catholique conciliaire qui peut heurter, voir blesser certaines sensibilités. Sans le vouloir - du moins je veux le croire - vous laissez subrepticement s’inverser les valeurs de défense des faibles et des personnes en souffrance en permettant à une personne d’accaparer le débat et de le détourner à des fins de pure propagande anti-Eglise Catholique au risque de heurter (ou mépriser) certaines victimes (voir doublement victimes !). C’est relativement grave à mon sens.

    4/ Je n’ai jamais demandé de censure pour Françoise (contrairement à elle en MP), relisez bien mon post. J’ai juste mis l’accent sur la modération des propos tenus. Sur la teneur, on peut ’faire abstraction et omettre de les lire’, sur le hors sujet, les digressions permanentes et la longueur abusive, il y a amplement matière à modération.

    5/ Effectivement, personne ne nous oblige à lire la prose de Françoise mais vous semblez omettre que pour chaque post (ou presque) que l’on publie, elle en profite maladivement pour se lancer dans une propagande décalée dénigrant l’Eglise et son institution avec des digressions sans fin sur son vécu et des affirmations répétitives sans fondements sérieux. Vous parlez d’idéologie, je parle de propagande. Il devient donc difficile de discuter sereinement car c’est quasi-systématique. Bref, elle trolle et pollue ce site, je le réaffirme sereinement.

    6/ En justifiant "le déchaînement" de Françoise, vous me faites légèrement sourire. Ah bon ! Ce serait donc de la faute des autres intervenants qui "la provoqueraient" ? Allons, un peu de sérieux et de rigueur ! Soit vous êtes trop bon, soit vous faites preuve de naïveté ou de parti-pris, au choix ! ^^

    Sur ce, je vous souhaite à tous et à toutes un bon week-end. Isabelle

    « Si vous restez fidèles à mes paroles, vous serez vraiment mes disciples. Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. » (Jean 8.31-32)

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 16 novembre 2017 23:56, par Xavier Léger

    1) Pour votre information, je suis le responsable du site, mais nous sommes plusieurs modérateurs.

    2) La modération sur ce site consiste à retirer les spam, les doublons et les messages à caractère injurieux.

    3) On ne changera pas le mode de modération, que cela vous plaise ou non. Cela suppose de la part des internautes un peu de maturité : celle d’accepter qu’il y ait des opinions différentes des leurs.

    4) Si on commençait à faire de la censure, on ferait précisément ce que nous dénonçons. Vous nous demandez de censurer Françoise. Celle-ci m’a également enjoint en message privé de faire la même chose à votre égard il y a quelques jours. Sic. Désolé, mais cela ne marche pas comme cela.

    5) Personne ne vous oblige à lire tous les messages de Françoise. Ils ne sont pas injurieux. A mon sens, elle fait une lecture complètement idéologique de toutes nos problématiques, et du coup fait des approximations et des généralisations abérantes qui la décrédibilisent complètement. Dommage pour elle.

    6) Si Françoise se déchaine, c’est souvent parce qu’on la provoque ou qu’on lui répond. Cessez de discuter vainement avec elle et elle cessera de vous répondre.

    7) Si vous ne supportez pas ces règles de modération, faites votre propre site.

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 16 novembre 2017 18:57, par Isabelle

    Sébastien,

    De fait, il n’y a quasiment aucune modération sur ce site.

    Une certaine « Françoise » le trolle et le pollue sans aucune limite, sous couvert de la fameuse « liberté d’expression » ou de « l’ouverture de la Parole ». C’est dommageable pour les lecteurs emprunts de respect pour l’Eglise et son institution mais aussi pour ceux qui ont une véritable Foi dans les Saints et Mystiques qui sont les joyaux de la couronne de la Sainte Vierge.

    Que Xavier léger n’ai pas le temps ou la volonté de modérer certains propos abusifs (ou carrément offensants) est sont choix. Soit il n’a pas le temps (ce qu’il peut se comprendre), soit il laisse des personnes comme Françoise déverser sans filtre leur propagande passablement nauséabonde, soûlante et pervertie.

    Quoiqu’il en soit, ce site ne sert visiblement pas les intérêts de ceux qu’ils considèrent comme des « victimes de l’Eglise ». Laisser autant d’aberrations publiées laisse parfois pantois ! Etre dans la Vérité ne signifie aucunement laisser le mensonge s’infiltrer sous couvert de « soulever l’envers du décors » ! Cela ne sert que l’esprit de division et de discorde.

    Grandement dommage pour ce site qui a pourtant son importance et sa justification.

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 16 novembre 2017 14:14, par sebastien

    Bonjour,

    Je suis étonné que les modérateurs laissent des propos proches du fantasmes être publiés ici. Il suffit de lire les interviews et écrits de Peyrous … Pour être convaincus de vos fantasmes et imagination

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 16 novembre 2017 13:38, par Pascale

    Françoise, pourriez-vous mettre le lien vers le site de la LDH Paray au sujet de cette fameuse réunion ? C’est introuvable… et donc ce n’est pas prouvé. Pour le reste… votre commentaire est une suite d’affabulations !

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 15 novembre 2017 00:19, par Françoise

    Bonsoir Sébastien

    Pour la demande de prélature de l’Emmanuel, j’ai eu l’info via une gaffe d’un membre de l’Opus Dei, organisation intégriste qui aide actuellement la préparation d’une prélature pour la FSSPX. Une fois obtenues ces deux prélatures via un parrainage opusien, les trois groupes ultra conservateurs ne relevant plus que de l’autorité papale pourraient se partager le gâteau épiscopal au plan gestion et direction. Le partage déjà avéré des commerciaux, prestataires de services comme certains se nomment eux-mêmes, les réunions communes en vue de stratégies politiques et idéologiques (en France et en Europe) font déjà état de cette future gestion tripartite.

    Concernant les liens de Bernard Peyrous avec l’extrême droite, ils sont avérés notamment lors de la fameuse réunion de janvier 2013 à Paray dans les locaux de l’Emmanuel où étaient réunis différents responsables de l’extrême droite catholique (tous courants confondus) et de l’extrême droite (l’AGRIF, le FN notamment).

    Manque de chance pour vous, son nom est cité à plusieurs reprises et le programme complet de la dite réunion ( les tarifs, les hébergements ainsi que la liste ses participants), avait été récupéré et publié. Il est facilement accessible sur internet et téléchargeable, que ce soit sur le site de la LDH locale à Paray, sur différents sites antifascistes nationaux et régionaux. Il y avait eu également sa participation fin 2012 (du 2 au 4 novembre) à un colloque similaire, sorte d’avant-projet de la réunion 2013. La réunion devait rester secrète, mais manque de chance également, elle fut divulguée et on y retrouve Bernard Peyrous.

    La Ligue des Droits de l’Homme avait également interpellé en 2014 au plan national sur la plaque tournante que constitue Paray le Monial depuis quelques années dans ce type de réunion catho identitaire, intégriste et en lien systématique avec l’extrême droite politique.

    Et dernièrement, cet aspect a été dénoncé à Paray même, lors d’une réunion publique (le 25 octobre dernier pour être exacte) qui réunissait à la fois la LDH mais aussi des associations catholiques conciliaires, inquiètes du tournant idéologique local au plan religieux et politique, s’inquiétant aussi de ce que ces groupes greffés autour de l’Emmanuel se présentent comme étant la seule voie catholique en France au plan médiatique, politique et religieux. Vous avez des comptes-rendus détaillés de cette réunion sur la page facebook de la LDH de Paray, mais aussi dans la presse locale.

    Alors ne venez pas me dire qu’il n’y a pas de réalité à ce que j’énonce. La réalité est accessible facilement pour qui veut bien s’en donner la peine.

  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 14 novembre 2017 20:09, par sebastien

    Bonjour,

    Le texte de P. Auzanet pose de bonnes questions. Puissent les responsable de l’Emmanuel y répondre. Pour les commentaires, comme d’habitude Françoise a du temps à perdre mais aucune information crédible :

    • toute personne qui connait les dossiers de l’Emmanuel sait qu’il n’est pas question de prélature : personne ne le veut et certainement pas les membres de l’Emmanuel, attachés à leur lien aux diocèses. La création d’une association clericale n’est nullement préparatoire à une prélature.
    • créer une thèse sur les liens entre Peyrous et les milieux réactionnaires, c’est un peu comme rapprocher la CGT et le MEDEF. Si si, ils se parlent parfois… Peyrous qui dénonce dans ses interventions historiques la montée des milieux tradis. bref, à partir d’une triste histoire de moeurs, on frise la pièce de théâtre sans aucun lien avec le réel. Françoise, retournez dans le réel svp….
  • Affaire Peyrous : les questions du père Auzenet 14 novembre 2017 11:19, par Françoise

    Oui, l’image de l’Emmanuel est particulièrement importante actuellement, dans une période où cette communauté tente d’obtenir une prélature. Si elle se trouve entachée comme les Béatitudes par des affaires de moeurs et d’autres choses encore, elle ne pourra conquérir cette prélature et par delà cette prélature, prendre le poids qu’elle souhaite au sein de l’épiscopat.

    Vous avez tout un ordre de bataille actuellement qui est fait au plus haut niveau de l’épiscopat et du Vatican, pour, à l’instar de la FSSPX (elle aussi en pourparlers pour avoir une prélature papale), obtenir cette prélature (l’Emmanuel vient de conquérir un nouveau statut canonique pour préparer cette prélature). Il était donc impensable que Bernard Peyrous puisse entacher cette image.

    Sauf que, par delà les problématiques d’affaire de moeurs, Bernard Peyrous a été beaucoup vu ces dernières années à Paray, avec des responsables du FN et de différents mouvements d’extrême droite liés en partie à l’OD via Alliance Vita, la Manif Pour Tous et la Fondation Lejeune (qui sont des structures opusiennes, gérées par des hauts surnuméraires). Et ça commence à se savoir…

    Là aussi, l’image de l’Emmanuel associée à l’extrême droite politique, ça fait désordre. Alors, vite, on vire celui qui commençait un peu trop à montrer une image publique discutable de la communauté. Et contrairement à l’affaire de l’église St Eloi à Bordeaux, Jean-Pierre Ricard se presse d’agir pour ne pas être mis à l’index médiatiquement, comme il le fut par le passé (voir l’émission des Infiltrés sur youtube) pour son laisser-faire qui légitimait de plus en plus des accointances au sein de l’institution et des missions intégristes unies avec l’extrême droite politique.

    Ce qui me frappe dans ces communautés, c’est qu’elles sont prises actuellement d’une frénésie médiatique et politique qui les oblige à se dévoiler bien plus qu’avant au plan idéologique et structurel.

    Mais ce faisant, elles mettent elles-mêmes à mal leur image construite sur une mystique et une légende soit disant saintes et complètement extérieures à cette dimension politique extrémiste.

    Or, en réalité, si on remonte le fil historique et idéologique de construction d’une bonne partie de ces communautés, on comprend vite les ramifications de ces groupes avec l’extrême droite (notamment dans sa version monarchiste mais aussi nationaliste) et ses idéologies nauséabondes. Et depuis quelques années, l’union consommée entre les mouvements de la Nouvelle Evangélisation, la FSSPX, l’Opus Dei et l’extrême droite politique dans différentes manifs et projets, rappelle ces racines profondes, originelles.

    Tenter de maintenir une image « sainte » dans un tel contexte, nécessite un travail de communication quotidien très pointu et d’utiliser régulièrement des pare-feux institutionnels. Nous savons déjà (pour l’avoir observé dans les communautés où furent dévoilés des crimes sexuels) que le jeu des chaises musicales est régulièrement utilisé en cas de scandale.

    La précipitation montre qu’il y a « le feu à la maison ». Nous saurons sans doute dans les prochaines semaines à quel point c’est le cas.

    En attendant, je suis tombée sur des extraits d’un gros pavé qui s’intitule : Itinéraires spirituels, enjeux matériels en Europe : mélanges offerts à Philippe Loupès (aux presses universitaires de Bordeaux) par Anne-Marie Cocula et Josette Pontet (qui font toutes deux une réunion de textes de différentes personnalités qui ont écrit chacune un chapitre de l’essai documentaire et historique), où le rôle du cardinal Ricard et de Bernard Peyrous via l’Emmanuel sont expliqués, ainsi que les idéologies ; avec au premier chef, la critique intense de Vatican 2 et de l’Action Catholique, des prêtres ouvriers.

    Le bouquin en sa fin, dernier chapitre écrit par Bernard Peyrous lui-même (ainsi que le chapitre précédent « guerre aux traîtres, aux tyrans et aux anarchistes »), explique la reconstitution d’un réseau catholique de « cadres », fortement réactionnaire et caractérisé bien évidemment par des positions anti Vatican 2, dont l’influence progressive sur Bordeaux est expliquée par leur intronisation par le cardinal Pierre Eyt puis par un soutien constant de qui ? Du cardinal Ricard.

    Alors en rapport avec ce qu’écrit Bernard Peyrous, peut-être ne faudrait-il pas s’étonner de la lenteur que prit le cardinal à traiter le problème St Eloi en 2010, mais aussi ne pas s’étonner de la rapidité actuelle à se dissocier d’un homme, au cœur de l’implantation de l’Emmanuel sur Bordeaux et aussi d’une union des différentes communautés de mêmes idéologies réactionnaires sur Bordeaux et la région (qui s’affichent de plus en plus fréquemment avec des mouvances politiques d’extrême droite).

    Si le bouquin en question date de 2005 et parle d’une situation de 2003, de deux paroisses à Bordeaux détenues par l’Emmanuel (Ambarès et le Sacré-Cœur), il est témoin clair d’une stratégie religieuse d’union politique, idéologique et religieuse (que Bernard Peyrous appuie par ailleurs) pour contrer et défaire un contexte religieux auparavant très conciliaire (en lien avec l’Action Catholique dont les groupes communautaires déploraient selon Peyrous le monopole) en contexte réactionnaire et donc intégriste.

    Je précise que le bouquin en question est le tome 2, dont le sous-titre est « au contact des Lumières ». Qui fait plus de 400 pages et les passages les plus intéressants sont en fin d’ouvrage (entre la page 401 et 425). Le livre est cher, 60 euros. Mais vous trouvez des extraits sur internet. Le chapitre le plus éclairant écrit par Bernard Peyrous est le suivant : blocages et renouveaux dans le diocèse de Bordeaux.

    Même si l’ensemble de ce chapitre n’est pas disponible à la lecture, le contenu accessible est édifiant, raconte bien la lutte de pouvoir qui s’est engagée au plan religieux, l’union qui s’est faite au moins sur Bordeaux, entre les différentes communautés réactionnaires pour devenir majoritaires (liste répertoriée en fin d’ouvrage, presque pour faciliter leur repérage et vous pourrez constater que cette liste rejoint celle de toutes les communautés dérivantes à sectaires, comme par hasard), le soutien du cardinal Ricard, et tout cet apport documentaire rejoint ce que j’avais découvert auparavant.

    Il devient peu à peu lisible que l’affaire Peyrous dépasse le seul cadre « moeurs ».

    Voici le lien :

    https://books.google.fr/books?id=JjnxyaCjDmEC&printsec=frontcover&dq=bibliogroup:%22Itin%C3%A9raires+spirituels,+enjeux+mat%C3%A9riels+en+Europe:+m%C3%A9langes+offerts+%C3%A0+Philippe+Loup%C3%A8s%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjjgMrc6b3XAhXC_KQKHcynCRQQ6AEIJjAA#v=onepage&q&f=false

    Affaire à suivre.

Revenir en haut