Une institution en faillite (Lettre ouverte)

Mercredi 5 septembre 2018

Je suis un homme plutôt nuancé dans ses propos et rarement bruyant dans l’expression de ses opinions. J’estime qu’il faut garder sa capacité d’indignation pour les rares choses qui en valent le coût.

Ces dernières semaines, comme tant d’autres catholiques, j’ai mal encaissé le dernier acte d’une sinistre suite de dénonciations sérieuses et fondées d’abus de nature sexuelle commis par des membres du clergé en grand nombre. Le lugubre tour du monde des affaires de pédophilie (de l’Australie aux États-Unis en passant par le Chili, l’Irlande et le Canada) commence à être un peu lourd à supporter pour le fidèle lambda. Les affaires récemment dévoilées par le procureur de l’État de Pennsylvanie ont eu l’avantage de livrer un verdict sans appel que l’on n’osait pas croire : ce n’est pas qu’une histoire d’individus déviants, c’est un système pervers qui a longtemps donné l’impunité à des délinquants dangereux. Et, de toute évidence, ce n’est pas de l’histoire lointaine. Quand on parle des années 90, il n’est pas question du XIXe siècle…

J’en tire deux conclusions dont je suis conscient de la gravité. Mais, à bien y penser, aussi durs soient les mots, ils ne sont rien à coté des horreurs commises.

1- La crise que traverse l’institution catholique romaine est de l’ampleur de ce qui a conduit à la Réforme au XVe siècle. La délinquance largement répandue de la part d’un grand nombre de prêtres jette le discrédit sur l’ensemble du clergé, bien qu’une part importante d’honnêtes hommes soient sans tache. Luther dénonçait la corruption du clergé. Bien qu’un tel jugement soit injuste pour les hommes de bien, il ne s’en applique pas moins à ce qui est divulgué maintenant (et depuis une trentaine d’années). La « corporation professionnelle » des prêtres est en crise. Le clergé est sévèrement discrédité et il n’a qu’à s’en prendre à lui-même. Et comme si ce n’était pas assez, on comprend maintenant que les manœuvres de cover up des délinquants de la part de l’épiscopat n’ont pas été épisodiques, le lot de quelques hommes dépourvus de jugement, mais une pratique coutumière largement répandue. Comme on dit dans le monde des affaires, cela relevait de la « culture d’entreprise ». Or, faut-il le rappeler, ce sont des crimes qui ont été dissimulés, et des criminels qui ont été soustraits à la justice. Comment qualifie-t-on une organisation qui protège des criminels ? Je n’ose écrire la réponse qui, à elle seule, indique que l’institution catholique est sur une trajectoire obscure. L’argument souvent entendu selon lequel les gestes de quelques-uns ne doivent pas confondre toute l’institution ne tient plus. L’institution, souillée par les crimes sordides d’un grand nombre de ses cadres, n’est plus crédible. Elle a failli à ses devoirs élémentaires : comment pourrait-on lui faire confiance ?

2- Le discrédit institutionnel est une chose. L’effondrement moral en est une autre. Comment ne pas être profondément scandalisé par le fait que le clergé s’est fait le porte parole des plus sévères consignes morales dans le domaine sexuel pendant que nombre de prêtres s’autorisaient ce que la plus élémentaire des morales naturelles interdit. On a chargé les fidèles, les femmes surtout, d’un fardeau moral parfois inhumain tout en fermant les yeux sur les plus immondes des comportements de prêtres. L’outrage est immense. Et la conclusion terrible : l’Église n’a plus aucune crédibilité dans le domaine. Elle devrait se taire pendant au moins un siècle avant de reparler de sexe. Je reprendrais volontiers les mots des Athéniens à saint Paul : « sur cette question, nous t’entendrons une autre fois », tout en virant les talons. Il faut être digne des exigences éthiques que l’on veut énoncer. L’Église a gravement failli à son devoir. Elle a fait de sa théologie morale la plus vaine des idéologies. À ceux qui disent qu’il faut distinguer le message de l’institution (et de son « hommerie ») je dis que je vis dans le monde réel, dans le concret de la vie, pas au ciel. Et sur la terre, la crédibilité du discours moral va de pair avec la cohérence de ceux qui l’énoncent. Dans la foulée de Vatican II, le magistère romain a eu l’audace de reprendre à son compte un slogan du marxisme en déclarant l’Église « experte en humanité ». Je n’aurais jamais cru qu’une si noble ambition deviendrait une cynique description du pire. Experte en humanité ? Ça ne fait pas de doute, et dans ce qu’elle a de plus terrible… Pour rester dans le ton, on se souvient du pauvre Loisy qui, dans un élan d’exaspération, avait eu ce mot ironique : « Le Christ a annoncé le Royaume et c’est l’Église qui est advenue ! »

Aujourd’hui, dans une des crises les plus graves vécues par le catholicisme, l’Église s’est embourbée elle-même dans un désastre que les mots, les discours et les communiqués ne répareront pas. L’institution a rendez-vous avec le réel. Et, dans le réel, la fin est une hypothèse plausible.

Jean-François Bouchard Éditeur

Source : presence-info.ca

Voir en ligne : http://presence-info.ca/article/opi…

Vos réactions

  • Blandine 19 décembre 2023 04:59

    Bonjour ,

    Jésus a dit : « laissez venir à moi les petits enfants , (…) ; Car le royaume des Cieux ESt pour ceux qui leur RESSemblent » …. Matthieu 19-13-15

    Voilà l’essentiel à approfondir . C’est tout. Comprenne qui voudra comprendre …😉

  • DEMARLE 28 mars 2020 11:15

    Bonjour,

    Suites aux commentaires, je me permets de réagir. Je me suis converti en 1988. J’ai connu le Renouveau Charismatique, qui pour moi est une secte dans l’Eglise. J’ai été victime de la Communauté des Béatitudes (manipulations mentales, abus spirituels, psycho-spirituel, etc…). Aujourd’hui, en 2020, avec le recul, je constate la faillite de l’Eglise. Une faillite doctrinale à cause du psycho-spirituel mais aussi à cause de la dictature de l’émotionnel. L’Eglise s’est écartée de la raison d’où l’irrationnel et le délire psycho-mystique qui règnent dans l’Eglise et beaucoup de ses communautés. Ce qui engendre aussi une faillite spirituelle car les anciennes communautés disparaissent petit à petit pour laisser place à des communautés à dérives sectaires comme les Béatitudes, le Chemin Neuf, l’Emmanuel… Sur Lille, par exemple, il n’y a plus de communauté de carmes ni de séminaire. Sur Roubaix, il n’y a plus de franciscaines, quant aux dominicaines elles vieillissent et risquent de disparaître. Cette faillite spirituelle laisse aussi la place au Nouvel Âge qui s’est infiltré dans l’Eglise, particulièrement dans des centres spirituels comme celui des jésuites à Mouvaux dans le Nord de la France (Ennéagramme, clown et bible (bibliodrame), la méthode MBTI de Jung, yoga, sophrologie, méditation pleine conscience). Tout est centré sur l’autodéification ! Le Salut par soi-même ! L’Eglise est aussi en faillite dans sa crédibilité à commencer par la sexualité (pédophilie, abus sexuels sur des laïcs et laïques), mais aussi l’avortement (avortement forcé des religieuses abusées sexuellement). A côté de cela, il y a la prostitution, les trafics de drogues, le blanchiment d’argent. Enfin, il y a la faillite financière de l’Eglise. Le Concile Vatican II a coûté cher ainsi que la lutte contre le communisme. N’est-il pas temps de refaire un concile Vatican III ? Je pense qu’il est urgent que l’Eglise se réforme, mais pas n’importe comment. Je lis beaucoup de revendications. Et ces personnes qui les portent, profitent de la faiblesse et de la fracture de l’Eglise pour les introduire dans cette dernière. Je ne suis pas d’accord. Des hommes mariés ordonnés prêtres pourquoi pas. Mais il y a des contraintes (réunions le soir et la pastorale) Réconcilier vie de famille et sacerdoce sera compliqué. Je rappelle que le Christ est vierge, il ne s’est jamais marié ! Et cela ne va pas résoudre le problème de la pédophilie puisque des hommes, et des femmes, mariés ont cette maladie. Que les femmes puissent accéder au diaconat féminin pas de problème. Qu’elles puissent accéder à des responsabilités dans l’Eglise, c’est super ! Mais la prêtrise, qui est une vocation, ne concerne que les hommes. Le Christ, qui était très moderne, n’a pas appelé de femmes concernant la prêtrise. Oui à la réforme de l’Eglise. Mais, il faut réformer l’Eglise avec raison et non avec des revendications émotionnelles ! Il faut reconstruire l’Eglise qui n’est plus la barque de St Pierre mais qui est devenu le Titanic. Je pense même que l’Eglise, pour sa théologie, devrait s’inspirer de trois grands spirituels : St Augustin, St Maxime le Confesseur, et Teilhard de Chardin (il a su réconcilier la Foi Chrétienne avec la science). Faire preuve de discernement, de raison et de maturité permettra de reconstruire l’Eglise qui redeviendra la barque de St Pierre.

  • Françoise 14 octobre 2018 15:07

    Si comme vous le prétendez, Isabelle, vous avez fait des études psy et êtes sortie d’emprise, vous n’auriez jamais remis aussi sec, un lien sur les Béatitudes et Soeur Emmanuel Maillard qui fait partie de la clique dérivante des fondateurs de cette communauté sectaire et qui justement s’est fait une spécialité de tout ce qui concerne le psycho-spirituel et la manipulation mentale, notamment par le biais de Medjugorje, qui est une arnaque montée par les oustachis croates et les communautés fransciscaines liées aux oustachis.

    La liberté réelle se situe hors de toute violence et hors de l’adhésion à des idéologies émanant de groupes dérivants sectaires. C’est une base.

    Ce socle minimum, vous ne l’avez manifestement pas. Tout en prétendant l’avoir et dispenser vos conseils et aides sur le sujet à des victimes de groupes dérivants sectaires. Cela prête donc à rire et à sourire. Parce que cela relève de l’aveuglement. Comme si l’expérience dérivante sectaire ne vous avait au final, strictement rien appris, puisque vous retombez régulièrement dans les mêmes schémas et les mêmes dépendances à des maîtres à penser et à des idéologies de type identitaire et totalitaire.

    La liberté que vous revendiquez, elle s’émancipe réellement des maîtres à penser et des idéologies que vous avez apprises et dont vous n’êtes malheureusement, toujours pas sortie. Elle construit des repères complètement différents et un équilibre.

    Or, force est de constater que vous gardez le même moule idéologique. Les mêmes repères religieux qu’à l’époque sectaire. Donc parler de liberté me paraît profondément illusoire.

    Vous n’êtes certes plus membre du Verbe de Vie, mais vous restez engluée dans les idéologies soeurs, celles du Renouveau Charismatique qui est un système sectaire des plus dérivants, peu importe la communauté à travers laquelle il s’exprime. Passer du Verbe de Vie aux Béatitudes, ça n’a rien d’une liberté, c’est une continuation dans le même moule dérivant sectaire.

    C’est tout ce que je vous dis. Ca n’est pas de la psychologie. C’est du constat basique. Qui n’a pas besoin de longues années d’études. Mais simplement d’un peu d’observation.

    Un peu comme si un ex-adepte de la secte Moon venait nous dire qu’il trouve formidable les idéologies des Enfants de Dieu (autre secte) et qu’il se sent profondément libre. Alors qu’il est simplement passé d’une secte à l’autre. Donc n’est jamais sorti d’emprise.

    Après, peut-être que vous avez désespérément besoin qu’un clerc, une religieuse, un gourou ou une gourelle vous dise quoi penser, comment prier, comment vivre, comment vous comporter. Et si vraiment être dirigée idéologiquement vous convient et vous procure satisfaction, pourquoi pas ? C’est votre vie, votre choix.

    Mais à vous lire, je ne pense pas que cette façon de vivre vous rende très heureuse. Sinon, vous n’auriez pas besoin de faire référence à ces idéologies pour tenter d’y rallier d’autres. Tout en prétendant pourtant les dénoncer.

    Sortir d’emprise ne résume pas à partir d’une communauté et la critiquer. Mais à se détacher et entrer en critique des idéologies dérivantes sectaires religieuses de quelque communauté elles relèvent. Ce que vous ne voulez pas faire jusqu’à présent. Parce que c’est difficile. Et je le conçois parfaitement. C’est compliqué parce que ces idéologies, elles vous ont été enseignées avant même le Verbe de Vie. Au plan familial. Donc entrer en critique avec ces idéologies, c’est prendre le risque de trahir la culture familiale et peut-être d’être abandonnée et rejetée par votre famille. Et ça c’est très angoissant, c’est le pire qui pourrait vous arriver.

    Donc il est beaucoup plus facile de continuer de soutenir des idéologies proches, en passant d’une secte à une autre. Ainsi, pas de risque de déplaire à la famille, d’être désavouée par parents et amis. Mais ça veut dire aussi rester sous emprise. Certes un peu différente de la première, mais globalement de la même essence. Ce qui constitue une pression supplémentaire, une charge mentale écrasante. Qui vous pousse à vous radicaliser pour pouvoir continuer à vous autopersuader que vous êtes toujours en cohérence avec vous-même, vos croyances et les valeurs apprises au plan familial.

    Mais c’est une situation qui ne vous rend pas heureuse. Sinon, vous ne viendriez pas ici vous épancher, nous parler de nécessité de purification, nous mettre des liens néo-fachos et intégristes et dérivants sectaires.

    Et quand on vous met face à vos actes, vous affublez les autres de vos propres turpitudes. Alors que les signes de votre mal-être sont lisibles et que vous les postez vous-même.

    Là non plus, pas de psy à deux balles, juste de l’observation.

    La violence que vous manifestez, elle montre que vous ne prenez pas assez soin de vous. Que vous avez besoin de prendre soin de vous, de vous respecter, de vous accorder de l’espace et du temps pour vous dorloter, de réellement vous faire du bien hors de la charge mentale de faire plaisir à votre famille, de brosser dans le sens du poil les croyances et valeurs familiales.

    J’ose espérer follement qu’enfin vous vous accorderez cela à vous-mêmes. Parce que comme la pub l’Oréal le dit, vous le valez bien. Et encore plus que cela. Logiquement, Dieu doit vous le murmurer à l’oreille régulièrement…Il serait peut-être juste temps de l’écouter.

    Je vous embrasse.

  • Françoise 14 octobre 2018 14:05

    Bonjour Agapé

    Etant donné le discours d’Isabelle sur la purification façon Civitas et intégristes dérivants associés, je doute qu’elle et moi ayons la même approche de l’Eglise et du futur de l’Eglise.

    Miser sur la sauvegarde d’un clergé qui ne veut ni s’amender ni traiter les crimes commis, qui s’enlise dans la violence, le crime, le partenariat avec un groupe ultraviolent, raciste, xénophobe et sexiste, ne peut mener qu’à la ruine. Les croyants ne sont plus ceux des années 20-30. Si les plus identitaires sont formatés avec cette culture, ils sont ultra minoritaires. Et ils ne pourront pas maintenir le système corrompu et criminel jusqu’au trognon. Sauf à terminer de se perdre eux-mêmes.

    Se prétendre libre et être en réalité toujours enchaînée à la défense inconditionnelle d’une institution criminelle via des idéologies dérivantes sectaires (Soeur Emmanuel Maillard fait partie de la clique familiale des fondateurs des Béatitudes et les apparitions de Medjugorje en lien avec les oustachis franciscains croates), m’apparait franchement contradictoire.

    Sous le terme d’Eglise, Isabelle n’englobe que l’institution cléricale, en complète faillite. Alors que j’inclus largement les croyants qui eux, majoritairement se révoltent contre les dérives et crimes institutionnels et les dénoncent.

    Nos positionnements ne sont donc absolument pas les mêmes. L’Eglise donc chacune parle n’est pas du tout la même.

  • agapé 12 octobre 2018 17:08

    « Une autre Eglise sortira très différente de l’actuelle… »Je le crois aussi Françoise, mais ce sera toujours la m^me Eglise, déjà au moyen age le Seigneur appelait St François pour rebâtir son Eglise….L’Eglise pourrie et l’Eglise rachetée, celle que Maurice CLAVEL appelait « Notre putain de mère l’Eglise ». Cette putain est notre mère que le Christ ne cessera jamais de purifier en l’épousant. Chaque fois que nous nous en désolidarisant pour créer une Eglise « des purs » nous créons une nouvelle secte. Je pense que c’est aussi ce que veut dire Isabelle lorsqu’elle explique ne pas vouloir rejeter l’Eglise. C’est aussi ce que je crois.

  • isabelle 12 octobre 2018 14:35

    @Francoise, Evitez d’utiliser une psychologie à « deux balles » avec moi, cela ne fonctionne pas. J’ai suffisamment fait d’études sur le psycho-spirituel pour en connaître tous les dangers et dégâts.

    Côte « inversion accusatoire » vous vous posez en experte mais il faut dire que c’est la marque de fabrique de votre communauté, donc inscrite dans vos gènes.

    Pour finir, si vous aviez lu mes récents échanges, vous auriez imprimé au lieu de tourner en boucle sur des interprétations erronées et infondées.

    Je ne fait partie d’aucune communauté (ni mouvement) charismatique ou traditionnelle depuis plus de 20 ans. Je suis libre et en Eglise, point barre.

    Ce sera mon dernier échange avec vous sur ce forum tant votre mauvaise foi et vos fausses accusations sont lassantes (d’ailleurs, je ne lis pas vos commentaires en entier tant ils sont redondants et penibles).

  • Françoise 11 octobre 2018 22:41

    Vous me faites rire, Isabelle, tellement vous vous placez systématiquement en situation d’inversion. C’est vous qui êtes blessée et qui manquez d’empathie, qui êtes méprisante, pour vous-même d’abord mais aussi envers les autres. Et c’est pour ça que vous passez d’une secte charismatique à une autre, parce qu’étant en difficulté de pouvoir sortir de l’emprise initiale avec les références ésotériques qui vont bien…

    Le jour où vous aurez épluché les références intellectuelles des 3 vidéos, je pense que vous irez beaucoup mieux. Mais c’est sûr…pour démarrer, encore faut-il se poser quelques questionnements personnels, oser sortir du cadre et surtout ne pas s’en foutre.

    Manifestement, vous êtes encore très loin de ne serait-ce qu’aborder du bout du nez, ce type de questionnement sauf si c’était un gourou du Renouveau Charismatique qui vous le proposait. Pour ça d’ailleurs que vous tournez en rond. Pour ça aussi que je prie pour vous.

    L’agressivité que vous manifestez vient d’une souffrance immense que vous n’arrivez pas à verbaliser ni même à aborder, même avec un enrobage humoristique. Alors comment prétendre aider les autres ??? Mystère et boules de pétanque.

    Ma démarche est celle d’une mise en lumière de comportements criminels cléricaux. Mettre en lumière la violence criminelle institutionnelle permet qu’elle cesse de se perpétuer, qu’elle puisse être jugée au pénal et soit progressivement puis définitivement abandonnée. Que l’Eglise puisse s’ancrer sur d’autres bases plus en phase avec le message christique.

    Le travail de sape, je le laisse aux communautés dérivantes sectaires qui vous ont piégée, vous et tant d’autres dans leurs murs et leurs idéologies destructrices et qui continuent leurs ravages avec juste une petite tape sur la main, pour la forme. Je le laisse également aux cardinaux ultra réactionnaires associés à Steve Bannon, proche du Klu Klux Klan. A eux tous, avec tous les épiscopats qui continuent de pratiquer la même politique de déni et couverture et déplacements de clercs criminels, ils sont en train de tuer l’institution cléricale en terme de crédibilité. A ce niveau, c’est du suicide collectif. Et même si ces groupes et personnalités criminelles dérivantes pensent pouvoir regagner pouvoir et légitimité via des régimes néofascistes, j’ai plutôt l’impression que c’est le chant du cygne qui les guette.

    L’Eglise criminelle et nuque raide, enfoncée dans les logiques abusives, sectaires et ultra réactionnaires que vous plébiscitez, cette Eglise s’effondre à force de crimes. Une autre Eglise sortira très différente de l’actuelle et beaucoup plus proche du message christique et loin, très loin des groupes fondamentalistes et sectaires, très loin des dérives, fausses apparitions, manipulations mentales que vous érigez toujours en vérités révélées.

    Je ne me fais pas de souci à ce sujet.

    Je m’en fais plutôt pour toutes celles et ceux qui ont besoin d’un rapport de domination ou de possession totalitaire pour parvenir à vivre. Nul doute qu’au jeu de plus réac et violent que moi tu meurs, qu’ils ont engagé, ils auront besoin de rajouter la capacité à s’entretuer. Et parvenus à ce stade ultime de folie, la purification dont vous parlez risque fort de ressembler à massacre à la tronçonneuse entre communautés dérivantes sectaires se tirant la bourre pour savoir celle qui dominera le Vatican converti au fondamentalisme sectaire.

    N’étant pas du tout dans cette approche, contrairement à vous, c’est plus pour vous que je me ferai du souci.

  • Isabelle 9 octobre 2018 23:17

    @Françoise, Toujours aussi lourde et sans aucune empathie. Trop blessée visiblement.

    J’ai regardé 1 minute de votre première vidéo et j’ai baillé vu le niveau intellectuel.#humourzérodegré.

    Continuez votre travail de sape et de dénigrement permanent de l’Eglise Catholique, vos suiveurs et suiveuses vont se rendre compte tôt ou tard pour qui vous œuvrez. En tout cas certainement pas le Christ et son message. « Et tout le monde s’en fout » ? Non, fort heureusement. Vous en tout cas, on l’aura compris.

    Et épargnez-moi vos « pieuses » prières auxquelles je ne crois pas une seule seconde dans leur sincérité.  😇 L’Eglise est certes fragile mais, telle un roseau, elle ploiera sous le poids du fardeau et se relèvera plus forte et resplendissante car purifiée.

  • Françoise 9 octobre 2018 22:20

    Merci pour la précision, Anne. L’habitude de lire des interventions de personnes victimes de communautés dérivantes, m’a fait penser que vous en étiez une. En espérant ne pas vous avoir blessée.

    Pour moi, ce n’est plus un risque de faillite pour l’institution. C’est une faillite déjà bien engagée, qui même s’accélère au fin des ans en matière d’autodestruction. Et qui fait remonter progressivement tous les crimes, au fur et à mesure de la conscientisation des descendants ou des survivants de l’horreur et de ces opérations criminelles.

    Opérations criminelles qui sont pour la plupart des politiques décidées à grande échelle au Vatican, et depuis de très longues années. Pas des faits isolés et sans interconnexion entre différents acteurs dont le haut-clergé. Le déni du haut clergé des problématiques et responsabilités criminelles, accélère le processus de destruction et et décrédibilisation institutionnel.

    En France près de 90% de citoyens demandent une commission d’enquête parlementaire sur les crimes pédophiles et crimes cléricaux institutionnels. C’est dire le ras-le-bol général vis à vis de ces crimes. Ca devrait alerter l’institution sur la gravité de la situation… Mais il semble que le déni, la perpétuation de la même politique criminelle soit plus d’actualité que la réforme sur le sujet pédophilie. Ce qui ne peut que précipiter la chute définitive de l’institution.

    On est donc plus dans le risque, mais en plein dans la faillite.

  • anne thoraval 6 octobre 2018 10:37

    Je précise que je n’ai jamais fait partie d’aucune communauté que ce soit, ni de celles ante-conciliaires (Opus déi, Légion du Christ…) ni de celles post-conciliaires (Béatitudes, Pain de Vie…). J’ai vivement apprécié la lettre ouverte Une institution en faillite et c’est un commentaire, bien sur appuyé sur mon expériense de la vie des paroisses et des diverses sources d’information concernant les divers scandales issus de ces communautés apparues ces dernières decennies.et non un témoignage au sens strict que j’ai posté. Telle que constatée, la situation présente de l’Eglise, malgré ses multiples engagements et œuvres remarquables, fait courir un risque plausible de faillite, j’en suis persuadée moi aussi.

  • Isabelle 4 octobre 2018 19:43

    Pauvre Francoise !

    Allez, je prie pour vous et refuse de tomber dans une polémique stérile. Je suis une femme libre mais je respecte la puissance des sacrements et le clergé fidèle au Christ et à ses enseignements.

    Ben tiens, demain je vais me confesser et, soyez-en sûre, je vais vous confier à la miséricorde de Dieu et à la Vierge Marie.  😉

  • Françoise 4 octobre 2018 01:27

    Le souci, Isabelle, c’est que vous êtes retombée dans une autre secte, manifestement les Béatitudes (à voir votre dernier lien et le discours que vous tenez, proche d’Egalité et Réconciliation de Soral) après avoir été rincée et abusée par une autre (secte) précédemment.

    Alors je ne sais pas si vous pouvez prétendre que vous êtes franchement sortie d’emprise sectaire et je me demande si vraiment la foi authentique (relation personnelle quotidienne avec Dieu) vous a servi de relecture pour ne pas retomber dans les mêmes travers dérivants sectaires.

    Pour tomber dans les pièges aussi grossiers que ceux de Soral, de soeur E. Maillard, Marion Sigaut et Léon de Poncins, j’ai des doutes comme chantait Sara Mandiano en 1991.

    Alors qu’Anne semble-t-il, a pris suffisamment de distance critique, en témoigne son message humoristique (façon humour noir) et le constat qu’elle fait.

    Le RER B n’est nullement un purgatoire. Juste le sas qui permet de revenir à la réalité. Après, soit on accepte cette réalité avec tout ce qu’elle comporte de beautés comme d’aspects criminels y compris concernant l’institution cléricale et ses satellites, soit on repart dans le fantasme spirituel et religieux de départ, dans la manipulation mentale et de nouvelles dérives sectaires parce qu’on est pas sorti de l’emprise sectaire initiale. Et on se prépare en ce cas, une dissonance cognitive maximale, encore plus forte et dévastatrice que la précédente. Avec risque majeur existentiel. Hélas, il faut parfois cette extrémité pour que certaines personnes puissent sortir d’emprise (sectaire ou psycho-affective, sexuelle, etc).

    D’autres préfèrent faire taire leur dissonance cognitive avec les antidépresseurs, en réinvestissant un autre fantasme familial ou en se donnant la mort.

    Parce qu’accepter d’avoir été trahi et manipulé par sa propre famille, par des membres du clergé, prendre conscience brutalement d’avoir été entraîné et enchaîné dès l’enfance dans un fantasme spirituel tant au plan familial que religieux, se révèle insupportable. Et place la personne en état d’insécurité permanente.

    Il lui est donc préférable de nier la réalité en retombant dans une secte, quitte à y perdre la vie, mais ce retour sectaire satisfera l’immaturité psycho-affective, le désir avide d’un gourou ;et ce mode de vie continuera de masquer l’origine de la violence tout en la perpétuant.

    Du rassurant, quoi ! Même si ce cocon rassurant finit par envoyer rapidement l’adepte les pieds devant, à bout de désespoir et d’épuisement physique, psy, affectif et moral.

  • Isabelle 3 octobre 2018 00:52

    "Jolie plume, Anne ! J’ai beaucoup ri et en ce moment, ça fait du bien ! Merci beaucoup". Françoise

    Mon petit doigt m’avait dit que ’Françoise’, grande pourfendeuse de l’institution, allait pointer le bout de son nez et applaudir à un bel exercice rhétorique à la fois plein d’humour caustique mais aussi larvé d’amertume et de souffrance, ce qu’elle semble omettre soigneusement. Elle plussoie avec tous ceux et celles qui stigmatisent l’Eglise, le clergé, les communautés (anciennes ou nouvelles) et ce depuis un bail. Sorte de victimisation portée à son apogée et procès accusatoire du petit reste qui croit encore en l’Eglise Catholique malgré toutes ses dérives et déviances avérées liées aux infiltrations maintes fois prouvées et étayées.

    Jamais une analyse de fond ou une relecture spirituelle des événements (faut pas rêver) sur le pourquoi du comment nous en sommes arrivés là. Bref, rien de bien neuf sous le soleil mais tellement prévisible que cela en devient drolatique et pathétique à la fois.

    « Ne pas confondre la forme avec le fond. Les communautés dérivantes sectaires, comme les groupes fondamentalistes s’attachent à la forme. Mais font fi du fond ». Mais, chère Françoise, le fond c’est notre cœur. Lorsque la Foi s’y est implantée profondément et solidement, nul besoin d’un cadre - aussi dérivant soit-il - pour la dissoudre dans l’acide du monde. Elle demeure et perdure. Après, on peut rêver de la protection d’un cloître plutôt que du RER B (que je connais bien ayant habité tout près de « D’enfert Rochereau »).

    J’ai moi aussi souri en lisant Anne, mais je sais lire entre les lignes car je connais de l’intérieur les déviances des communautés ’dites nouvelles’. Seulement, lorsque l’on souffre et que l’on a la capacité d’utiliser l’humour noir on est très proche Dieu, au cœur du cyclone certes, mais avec Lui. Cela peut passer par « les Murielle, les Marie-Laure, les Xavier, et nous tous avec eux », tant mieux ! « L’Espérance, elle est là, neuve, intacte et vraie ». C’est là le plus essentiel.

    Alors on peut se marrer des circonférences, de la plume acérée et trempée à l’encre d’un cœur meurtri ou blessé, on n’aura jamais la double relecture complète parce que seule la Foi seule le permet.

    Ps : @ Anne : Le RER B, c’est le purgatoire ! Faut le vivre au quotidien. 😉

  • Françoise 1er octobre 2018 23:43

    Jolie plume, Anne ! J’ai beaucoup ri et en ce moment, ça fait du bien ! Merci beaucoup.

    En fait, la foi c’est simple. Ne pas confondre la forme avec le fond. Les communautés dérivantes sectaires, comme les groupes fondamentalistes s’attachent à la forme. Mais font fi du fond. Le fond, c’est la relation personnelle à Dieu, quotidienne. Si cette relation est de qualité, nul besoin d’aller chercher des séances psychospirituelles, des charismes, de l’or et de l’apparat, des te deum, du chant grégorien, les mantras, de la pompe et des circonstances… L’intimité de la relation suffit si on laisse infuser le lien pour qu’il déborde sur les autres.

    La radicalisation cléricale depuis JP2, parce que le système monarchique totalitaire s’écroule, ne fait que précipiter l’institution en tant que pouvoir à sa destruction. Ce qui restera effectivement de l’Eglise, sont les croyants qui auront été assez matures pour dissocier foi et religion, sortir des logiques de contrôle, de pouvoir, d’emprise pour simplement avancer ensemble sans idée de domination. Et pour ça, ces croyants auront pris conscience des failles, crimes et ambiguïtés cléricales, des failles identitaires, éducatives, liées à une dissonance cognitive qu’il faut essayer de résoudre et d’affronter au lieu de partir dans l’évitement, le déni voire la diabolisation.

    La prise de conscience étant de plus en plus généralisée, forcément l’institution cléricale, les groupes dérivants sectaires sont contraints de plus en plus à expliquer raisons et historique des crimes, abus, violences commis.

    Une demande d’enquête parlementaire a été déposée :

    http://pedophilieeglise.wesign.it/fr

    Une démarche qui dépasse la simple mobilisation de croyants victimes, mais montre une société qui comprend la gravité des crimes cléricaux et souhaite justice et réparations de ces crimes.

  • agapé 1er octobre 2018 23:08

    Un ordre classique ? Rien n’est jamais classique avec Dieu….

  • anne thoraval 1er octobre 2018 20:58

    Je ne pensais pas du tout, mais pas du tout aux ordres monastiques « classiques », dont je trouve d’ailleurs le réalisme et le bon sens particulièrement remarquables. Manger en silence pour éviter de s’engueuler, par exemple, me parait une plutôt bonne idée.

  • agapé 30 septembre 2018 20:59

    à Anne Thoraval, C’est vrai que dans les transports en commun que je fréquente beaucoup moi aussi, on peut rêver à la situation des moines qui peuvent prier loin du bruit et du stress….Cependant en les rencontrant je me suis rendue compte du caractère trop idéalisé de cette conception. Car la vie du cloître ne préserve pas de l’acédie et de la nuit de la Foi. Ce qui m’aide quand après une journée épuisante, je n’ai aucune envie de chanter les vêpres, c’est de me dire que le Christ n’attend pas que je sois dans une situation de réception idéale pour me rencontrer. C’est Lui qui vient à nous et heureusement. J’aime aussi une très belle phrase de Madeleine DELBREL :« Le silence, ce n’est pas l’absence des hommes, c’est la présence de Dieu »

  • Moi aussi j’en ai marre 29 septembre 2018 22:21, par anne thoraval

    Le vide, la puissance et l’espérance

    Dans le RER B, j’ai eu mon chemin de Damas, mais étalé sur dix ans. Le Christ ressuscité ne m’est pas apparu entre La Courneuve et Le Blanc-Mesnil, il ne m’a pas dit « Anne, Anne, pourquoi me persécutes-tu » (du moins, je n’ai pas entendu) dans un éclair de lumière qui aurait renversé le gars rotant accroché à la barre graisseuse sous l’œil lassé des pendulaires et celui, peu ragouté, des touristes débarquant de Roissy-Charles de Gaule (et qui nous prennent toutes nos places assises avec leurs énormes valises), qui aurait illuminé le Sacré-Cœur qu’on voit de loin, embrasé d’un halo prophétique toute la région parisienne, fait surgir de mon domicile une flamme de vive joie à annoncer au monde de toute urgence.

    C’est bien dommage d’ailleurs : ça doit être bien quand même de se lever dans des matins pleins d’assurance, de se diriger d’un pas vif et ferme en habit blanc, noir, marron, tout ce que vous voulez (un peu comme les mannequins mais avec un air moins débile) vers une chapelle aux pénombres savoureuses, de se féliciter des silences instructifs dans l’adoration du plan grandiose de Dieu que j’aurais compris.

    Là je n’entendrais plus la radio du voisin qui démarre pile à neuf heures : c’est fini le silence d’avant : aimablement, je lui ai demandé plusieurs fois de baisser le son, ça n’a servi à rien. J’ai laissé tomber. Pour « prier », je mets des boules Quiès. Alors à la messe de demain, dimanche, eh bien, non je n’irai pas : j’en ai marre des mouflets hurleurs, des sermons ennuyeux. Hier, samedi, j’ai fait les courses, demain c’est reparti pour le RER B, alors dimanche, c’est le jour de grand luxe : celui d’un peu de silence et d’un peu de solitude, où la seule chose que j’ai à offrir à Dieu c’est mon épopée ratée, mes prières inexaucées, ma « périphérie ». Et puis j’en ai tellement marre de voir ces pauvres gens alerter en pure perte les autorités de leur diocèse à cause de leur fils suicidé ou de leur fille violée, que je ne veux même plus entendre parler de tout ça, sinon, si ça continue je vais aller à la France Insoumise. Bon, quand j’aurai la vague impression que les mornes figues qui lapident l’âme seront sans effet, j’irai communier. Et Dieu sait que je ne peux pas faire plus, faire comme je l’aimerais tant. Lui, il sait tout.

    Moi j’aimerais papoter tranquille avec saint Pierre, lui demander ce qu’il en pense de tout ça, si le RER B c’est sanctifiant, si ne pas aller à la messe le dimanche, ça veut dire que je m’égarerai sec au bout du bout, si franchement ce ne serait pas une bonne idée la Parousie rapide, je veux dire pour la semaine prochaine par exemple, ou si le seul truc à espérer c’est de se sentir mieux, de se réconcilier avec soi-même, de se réviser à la lumière de l’Esprit Saint comme les voitures dans leurs voies de garage. Car certains assurent avoir eu du Ciel quelque communication secrète et rédemptrice. Ils ont de belles maisons et vendent beaucoup de livres. Je me demande ce qu’aurait fait François d’assise, pas la même chose, me dis-je. Non, décidément, elles ont le ventre bien gras et les pieds trop au chaud, ces communautés. Mais ce sont des préjugés sans doute, mâtinés de verte jalousie.

    Ca doit être bien quand même de se trouver « appelé » à des liturgies exaltantes (vu celles du tout-venant, on est dare-dare dans le faste) bourrées d’encens, transporté au septième ciel par des chants pas possibles et hyper-entrainants où même les nourrissons pleurent « en langue », et où quand on sort on a comme tout compris, du moins on en a une sacrée impression. Et puis c’est vrai que dans ces vieux murs cisterciens ou chartreux, avec ces horizons de montagnes, de rivières, de champs, de villages, c’est tendance, la certitude.

    Ah bon, ils sont là les saints d’aujourd’hui ? Pas un vieux dis-donc : où sont-ils ? Renvoyés aux paroisses ou quoi ? Les ciels sont parfois roses et mauves au-dessus des friches industrielles et des murs tagués de « nique ta mère » et de croix gammées. Je regarde et on passe, morne, dans ce renouveau discret et somptueux du jour sur la banlieue nord. Dingue, ces abbayes des « communautés nouvelles » ! Mais combien ça peut coûter ? 500 000, 1 million, 2, 3 millions d’euros ? Attention, tout ça est pauvre puisque vous ne payez pas grâce au régime du commodat, un truc un peu bizarre prévu par le législateur. En gros vous n’allongez rien pour votre monastère perso, ni votre prieuré tip-top.

    Le soir, plus le moindre vermisseau de foi à se mettre sous la dent et mon âme a plein de gargouillis. D’ailleurs, comme ça prenait une certaine proportion, j’en ai carrément parlé au Très-Haut : « Très-Haut, ai-je dit, bien plantée devant sa gloire (enfin en imagination), je n’y arrive pas, je n’arrive à rien d’ailleurs. Très-Haut, j’en ai marre. … C’est simple, sans Toi, Tout-Puissant, la foi on la perd même si on veut la garder, parce qu’on ne sait même plus comment faire pour la garder. Tu sais bien que le soir je rêvasse en regardant The Crown sur Netflix plutôt que de prier-pour-le-salut-du-monde. Là, c’est trop, là la balle est dans ton camp. » Je jette un œil sur KTO : les Béatitudes de frère Ephraïm, moins épiquement Gérard Croissant, sont dans le collimateur de la justice et l’église prend des initiatives. Ah. Pourquoi pas ? Aux Béatitudes, ça s’est cassé la gueule. Un problème de « maturité » et de « croissance », voilà le diagnostic. Trader sur le retour ou coach sportif de Mbappé ? Non, commissaire pontifical. On parle de gamins violés, de suicides, de destruction de vie psychique et spirituelle, de ruine financière, d’accroissement d’entreprise ?

    C’est insupportable. Je vais me coucher, vengeresse je me rue sur les vintage de l’INA histoire de me détendre un peu. Je vais me mettre à bouffer du curé, comme les grands ancêtres de 1905. Les responsables ecclésiastiques, héritiers de la légendaire « prudence » de l’Eglise (à peine cent miracles reconnus par le Bureau International des Guérisons à Lourdes, c’est pas bézef) ont donc laissé pousser comme des champignons ces fondations pour l’unité, ces maisons à guérison, ces lotissements à effusion, sans rien dire, enfin comme peut le penser de l’extérieur un croyant bas de gamme et maintenant on entend parler de problème de croissance et de maturité. Je n’arrive pas à suivre ma série. Je dors mal. Tout va mal. Que dois-je vivre ? Où est la vérité du Seigneur ? Qu’aurait fait Jésus ? Qui sont ces gens, ces pasteurs ? c’est dingue. Je m’enfonce. J’ai soif du RER B, de sa laideur qui me rassure comme le bon pain du réel, sa laideur moins laide que l’iniquité que j’entrevois avec tant de peine.

    Voici les trois perles qui ont mis fin à mon chemin de Damas, trois perles récoltées avec soin par Xavier Léger, un ancien de la Légion du Christ, que tout un chacun peut lire sur son blog :

    Perle 1 : « La tolérance zéro ? Non, non… dans l’Eglise, nous ne sommes pas comme ça. Cela, nous le laissons aux puritains. Et j’irais jusqu’au fond de ce que nous enseigne Matthieu au chapitre 7 : Tout arbre bon donne de bons fruits, et l’arbre mauvais donne des mauvais fruits. Un arbre bon ne peut produire de mauvais fruits, ni un arbre mauvais produire de bons fruits. Or le fruit est bon, le fruit est extraordinairement bon… Il est excellent, magnifique… Alors peut-on dire que l’arbre est mauvais ? En pure logique, je dirais que non, et je l’absous, j’absous le père Maciel ! » Perle 2 : « Si un diamant ou un anneau en or tombe dans la boue, il se salit. Mais ensuite, il suffit de le nettoyer pour le faire briller à nouveau. Il ne faut pas rester sur l’image du bijou lorsqu’il est couvert de boue. C’est pourquoi, il me semble que le plan de Dieu sur la Légion nous indique que la Légion doit continuer. Et il me semble que c’est la volonté des souverains pontifes. » Perle 3 « Parce qu’un homme choisi par Dieu, Marcial Maciel, a recueilli la lumière divine et a fait ce que Dieu attendait de lui ! Comme le Christ l’a voulu, il a eu parmi ses ancêtres un certain nombre de femmes de peu de vertus. Ainsi, celui qui n’avait aucun péché, s’est entouré génétiquement du péché, pourrions-nous dire. Hosanna au fils de David ! Gloire à la Légion, même si elle est victime de la faiblesse humaine, victime de la force du mal ! Il fallait que cet homme, choisi par Dieu, paye lui aussi son tribut au mal ! Personne ne savait qu’il menait une double vie… pourquoi ? Parce qu’il a été prudent. Voilà une grande et importante vertu chrétienne ! Ainsi, quand il vous formait, la providence divine n’a pas voulu que se perde la force du message qu’il transmettait à cette Légion de Jésus-Christ. Et c’est pour cela que la plus grande partie des légionnaires n’a jamais rien su. Et ainsi, ils ont pu recevoir le message, dans la simplicité et dans le calme. »

    Actualisations de la règle de saint Benoît ? Amendements prévus par Thérèse d’Avila ? Lettre d’un saint Antoine en pleine crise retrouvée par des archéologues ? Cahier poussiéreux de la Petite Thérèse déniché dans un grenier du Carmel ? Testament exhumé du Poverello ? Dialogue théologique de sainte Catherine de Sienne ? Quatrième secret de Fatima planqué dans les archives du Vatican ? Faux de saint Ignace de Loyola inventé par Blaise Pascal puis approuvé par le Padre Pio ? Lettre inédite de saint Paul aux Romains ? Ou plus simplement répliques de la série The young pope, -le Vatican est envahi de dingues, Rome est une Babylone d’imposture, et le « young pope » hanté de souvenirs d’enfance mélangés à je ne sais quoi de doutes et de complications - du psycho-spirituel pur jus, ce truc qui fait fureur dans des sessions à 200 euros minimum ? Ah là, ça pourrait –penser à passer le tuyau au scénariste- mais la réalité dépasse toujours la fiction :

    Auteur perle 1 : Franc Rodé, Préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique (lui, il est chargé de reconnaître telle ou telle communauté, qui comme chacun sait, le savait plutôt, se doit d’être conforme et à la doctrine et à la morale la plus évidente). Auteur perle 2 : Cardinal Angelo Sodano, Doyen du Collège Cardinalice de l’Église Catholique, ancien Secrétaire d’État du Vatican ( lui c’est le service pressing. Donc l’Eglise, c’est le Corps du Christ ou une marque de lessive, on a besoin d’une confirmation nette). Auteur perle 3 : Dario Castrillon Hoyos, président de la Commission pontificale Ecclesia Dei et ancien préfet de la Congrégation pour le clergé (la confiance se doit d’être immense dans sa capacité de discernement. On est inquiet pour les résultats des Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola).

    Bien sûr, ces recommandations cardinalices devaient rester secrètes. Vous n’avez tout de même pas cru, ô catholiques qui regrettez les messes aux églises pleines et poursuivez de vos neuvaines rédemptrices les parents de violées et de suicidés, qu’elles étaient vouées à l’universelle tromperie ?

    Mais l’Esprit a ses petites ruses, conformes aux paroles du Fils qui a bien dit que tout ce qui est caché serait dévoilé. Et d’ailleurs, ô croyants d’en haut, savez-vous qu’à l’heure d’Internet on retrouve tout ce qui s’y publie ? Par exemple le rapport du « GROUPE DE RÉFLEXION "SPIRITUEL ET PSYCHOLOGIE" – Document rigoureusement confidentiel, à ne diffuser sous aucun prétexte – » de la Conférence des évêques en 2011 ?

    Encore un petit coup ? allez, on y va. Documentaire de KTO, les Béatitudes. Extrait vidéo de Gérard Ephraïm-Croissant, le fondateur pédophile et manipulateur : une seule chose le rendrait malheureux, le pauvre, la dissolution des Béatitudes qui a donné des prêtres à l’Eglise. Malaise. Pour vous faire mieux saisir le problème de cette pieuse componction, soyons précis : c’est comme si Lucifer se déclarait heureux que le Messie réussisse son affaire de Salut. « Personne ne savait qu’il menait une double vie… pourquoi ? Parce qu’il a été prudent. Voilà une grande et importante vertu chrétienne ! » rappelle l’impayable Hoyos (perle 3). Oui, il parlait de Maciel, et là il s’agit de Croissant, bah vous voyez, c’est interchangeable.

    Les « bons fruits » ont déjà tout pourri. De quoi accélérer la Parousie, mais bon ce n’est pas nous qui décidons. Dieu a ses raisons et nous la nôtre. Elle compte, la nôtre. C’est la seule que l’on ait puisque l’on n’a pas celle de Dieu. Alors plutôt que de sombrer dans la haine de « l’Eglise », de perdre totalement la foi, de vouer aux gémonies tous les saints et les anges, notre raison elle dit : stop.

    Je passe mon temps sur l’Avref. La communauté Saint-Jean, les Focolari, Les Béatitudes, l’Opus Dei, Le Christ-Roi, Marie Mère de Lumière, Les sœurs de Bethléem, Le Point-Cœur, La Légion du Christ, le Chemin Neuf, Le Pain de vie, Communion et libération…Je suis en état de choc, je me disloque, je comprends que l’horreur est profonde et qu’elle est partout. Tout d’un coup, j’ai envie de rire : donc des gars et des filles genre tradi et des gars et des filles genre hippies ( c’est vraiment nul mes préjugés sociaux) au départ de leur épopée se retrouvent comme un seul homme dans une association laïque, attachée au droit des gens. Certains croient toujours : c’est dingue. Des costauds, ceux-là, de l’étoffe des saints, comme on dit. Questions discernement, locutions intérieures et tout le tralala, on ne leur fait pas, je pense. Et question nature humaine, ils doivent en connaître un morceau. Bref, des lucides. Plus ça va, moins je doute, moins j’ai peur (de quoi, d’ailleurs, c’est drôle ça).

    J’ai suivi Ananie et j’ai pris la rue Droite.

    J’ai envoyé un mail à Xavier et il m’a répondu. Il m’a tendu la main, il m’a tirée de « l’horreur du gouffre », lui qui a vécu ce qui m’est bien impossible de percevoir dans son entièreté. Lui, et les siens, mes lointains, sont devenus mes prochains. Et il m’a dit une chose inouïe : que moi aussi, je les ai réconfortés.

    Se taire au nom de la miséricorde, se taire pour ne pas outrager l’Eglise, se taire et prier pour se contenter de se taire, c’est de la blague, c’est du faux, du corrompu, du frelaté. Ca y est, j’ai compris.

    L’Eglise pauvre, repoussée, calomniée, celle des Béatitudes, je l’ai trouvée. Ni dans les paroisses croulantes d’ennui et de regrets du gigot-gâteau dominical, ni dans les fers de lance rouillés des charismes plein aux as. L’Eglise qu’on aime, l’Eglise qu’on cherche, celle qui est vraiment « experte en humanité », c’est elle, c’est-à-dire c’est eux, les Murielle, les Marie-Laure, les Xavier, et nous tous avec eux. L’Espérance, elle est là, neuve, intacte et vraie.

  • Isabelle 27 septembre 2018 23:16

    Un dernier p’tit cadeau à toutes et à tous !

    En union de prières, en particulier avec ceux qui souffrent.

  • personne 26 septembre 2018 19:03

    1) Voila une lettre pertinente à laquelle j adhère complètement !

    2)@ Agape qui porte de mieux en mieux son pseudo avec ses messages de Paix et d Amour dont j apprécie de plus en plus…

    3) la pensée linéaire d’Isabelle aussi stagnante qu’auparavant est devenue inaudible et me laisse dans l’indifférence totale (de la même manière que le« beau » bla bla ecleasiastique).

  • agapé 26 septembre 2018 18:40

    Votre analogie par rapport à la maladie et aux soins me parle beaucoup actuellement pour des raisons très personnelles.Nous ne sommes pas souvent d’accord mais je vous rejoins là : devant celui qui souffre( ici le malade, mais cela peut être aussi la victime d’abus ou l’innocent injustement accusé et châtié nul ne possède la Vérité sur ce qu’il faut faire et dire, mais notre présence et notre amitié doivent être vraies. Le reste nous le comprendrons lorsque nous le verrons face à face. Union de prière.

  • Isabelle 26 septembre 2018 17:41

    J’ai un ami qui vient de faire 15 jours dans le coma et 4 hôpitaux en 3 mois afin de diagnostiquer son mal. Il est sorti, tout heureux d’être encore en vie… et s’est remis à fumer du « Cannabis soit-disant thérapeutique » (sic !) pour soulager ses douleurs chroniques ! La Foi n’est pour lui qu’un accessoire, « histoire de se raccrocher aux branches ». Il ne prie pas mais est tout heureux lorsque je lui dis que je prie pour lui ou quand je prends de ses nouvelles. ^^

    Une autre amie très chère, priante et spirituelle, vient de décéder d’un cancer généralisé voilà 3 semaines après deux ans de lutte acharnée.

    C’est juste une analogie pour dire que l’on peut avoir les meilleurs intentions du monde, les remèdes adéquats sont un choix et non une obligation mais, au final, Dieu seul décide. Nul jugement de ma part mais juste une nuance à souligner.

    Dieu nous connait mieux que nous-même. En aucun cas je ne me mettrais à sa place pour sonder les cœurs et les reins. Il ne nous force pas et nous laisse libre de choisir le bon chemin même si, sur notre route, il met souvent des grands panneaux d’avertissement plus ou moins sévères. Pourquoi ? Parce qu’il nous aime tout simplement.

    Bonne route avec lui Agapé !  😇

  • agapé 25 septembre 2018 23:20

    Bonsoir Isabelle, Oui, ma réflexion est avant tout personnelle. Je ne vois pas l’intérêt d’une réflexion qui ne le serait pas….. Je ferai une bien piètre catholique « progressiste » comme peuvent vous le prouver les différentes discussions que j’ai eues sur ce site et ailleurs…. Mais je ne me réfère pas non plus au rigorisme moral que vous revendiquez. Ce qui ne veut pas dire que je refuse toute morale. Vous me semblez être dans un mouvement,qui se polarise sur l’obsession du mal, alors qu’il s’agit surtout, à mon sens, de se laisser attirer par le Bien qui veut nous appeler de l’intérieur. Pour citer, un théologien qui n’a rien de progressiste( St Thomas d’Aquin) : « le mal, n’existe pas, c’est seulement l’absence du bien…. » Le laxisme dans l’Eglise, qui est aussi celui de la société est arrivé en réaction à un moralisme exacerbé…Le salut ne me semble pas être dans le retour dans le passé( où les abus sexuels, les prédations étaient aussi très présents) mais dans l’adhésion à cet Amour qui assume toute notre nature humaine, notamment dans sa dimension pulsionnelle, pour l’attirer à Lui et la purifier.

  • Isabelle 24 septembre 2018 21:57

    @ Agapé,

    Merci pour votre analyse - très personnelle - de mes écrits.  🙄

    En synthétique : Une « Vision souvent binaire » de l’Eglise ; « L’Eglise des purs » dont je pense faire partie (sic !) ; Un « Schéma de pensée » qui enferme ; « Au service d’une idéologie » - excluant les victimes de l’Eglise (sic !) ; Un « Rigorisme moral » ; « Le chemin à prendre est ailleurs », etc…

    Bien que je n’ai pas adressé mon message à votre intention sur ce forum, je prends bonne note de vos remarques et vous répond par… la prière ! Ce que vous pensez (ou croyez) discerner n’a aucun fondement réel ou étayé si ce n’est le prisme déformé d’internet et des allégations biaisées sur ce site souvent à charge contre l’Eglise malheureusement.

    Je sais, de façon intrinsèque, ce qu’une victime de l’institution peut vivre. Cependant, je fais mienne cette parole du Christ : « Je suis le chemin, la Vérité et la Vie » - Jean 14:6 - Il n’y a qu’un seul chemin, une seule doctrine et une seule Eglise Sainte, Catholique et apostolique.

    Le changement soit-disant « progressiste » ou « moderniste » dans l’Eglise ne l’aura conduite qu’au bord du gouffre dont elle se relèvera quoiqu’il en soit.

    Je vous invite à y réfléchir à mon tour.

  • agapé 18 septembre 2018 23:12

    Bonsoir Isabelle, Je prends très au sérieux les turpitudes que vous dénoncez, malheureusement , cette dénonciation s’accompagne souvent chez vous d’une vision binaire. Ainsi pour l’Eglise : il y a l’Eglise des purs, de ceux qui sont restés fidèles à l’Evangile ( et dont vous pensez faire partie )et les autres qui se sont égarés dans des doctrines hérétiques. Tant que vous resterez dans ce schéma de pensée, vos alertes serviront davantage votre idéologie que l Eglise et victimes de la pédophilie.. Oui, il y a des lobbies dans l’Eglise, mais pas uniquement celui de l’homosexualité…Vous semblez oublier que MGR VIGANO fait lui aussi partie d’un lobbie, de ceux qui refusent tout changement dans l’Eglise… Isabelle, je crois que vous recherchez de manière trés authentique la pureté dans l’Eglise. Mais vous confondez pureté et rigorisme moral…Ce rigorisme qui a fait tellement de mal( cf histoire de l’Eglise qui a confondu moralisme et Evangile) et qui a fait se tourner vers le laxisme un si grand nombre de personnes…… Je pense que le chemin à prendre est ailleurs.

  • Isabelle 10 septembre 2018 01:49

    @ Jean-François Bouchard Éditeur

    "l’Église s’est embourbée elle-même dans un désastre que les mots, les discours et les communiqués ne répareront pas. L’institution a rendez-vous avec le réel. Et, dans le réel, la fin est une hypothèse plausible"

    Ok ! Votre diagnostic est là. Certes, il rejoint celui de bon nombre de catholiques assez désabusés et découragés par le magma dans lequel s’enfonce l’institution. Le fondateur de ce site avait même écrit voilà quelques temps : "Défendre l’Eglise est actuellement une ineptie". Donc, je comprends qu’il publie votre lettre ouverte - en partie justifiée - mais ne rejoins pas votre hypothèse sur une fin de l’institution, loin de là !

    Il est d’ailleurs étonnant (enfin pas vraiment) qu’aucun article ne soit publié sur ce site concernant la lettre courageuse de Mgr Vigano et ses répercussions internes et externes au sein de l’Eglise Catholique.

    Voici un lien ci-infra qui donne le témoignage d’une importance capitale sur la sordide affaire McCarrick (ancien archevêque de Washington et prédateur sexuel), ainsi que sur le lobby gay dans l’Église : celui de l’ancien nonce apostolique à Washington, Mgr Vigano.

    Son Excellence Carlo Maria Viganò, archevêque titulaire d’Ulpiana, nonce apostolique, dévoile une partie de l’envers du décor mais, avec une grande humilité et délicatesse, il omet de souligner ceux qui tirent les ficelles derrière les lobbies homosexuels et pédophiles au sein de l’Eglise. Or nous savons (du moins certains) que les séminaires, les instituts de formation catholique et autres centres de théologie ont été infiltrés depuis des décennies par les communistes et la franc-maçonnerie afin de détruire l’Eglise de l’intérieur.

    Le schisme est latent. Une partie de l’Eglise reste fidèle à l’enseignement deux fois millénaire du Christ et à la saine doctrine Catholique, l’autre préfère suivre les loups déguisés en agneaux qui prêchent de fausses doctrines et mènent le troupeau à l’abattoir.

    Seule une Foi ancrée dans la parole de Dieu et, surtout, la pratique des sacrements peut permettre de décrypter les défis actuels et futurs afin de lutter avec les armes que sont l’Esprit Saint et le Rosaire. Cela n’empêche en rien de dénoncer les hérésies et de combattre les graves déviances d’une institution malade, en particulier en défendant ses victimes. Mais s’il y a un combat sur le plan temporel qui est nécessaire et juste, le vrai combat se situe sur le plan purement spirituel.

    Un point cependant reste à souligner. Cet archevêque a écrit son témoignage dans un souci de Vérité et de transparence tout en respectant infiniment l’Eglise Catholique à laquelle il appartient. Sa conclusion est très belle et triste à la fois, je la partage entièrement :

    " Même dans la consternation et la tristesse face à l’énormité de ce qui se passe, ne perdons pas espoir ! Nous savons bien que la grande majorité de nos pasteurs vivent leur vocation sacerdotale avec fidélité et dévouement. C’est dans les moments de grande épreuve que la grâce du Seigneur est révélée en abondance et rend sa miséricorde sans limite accessible à tous ; mais cela n’est accordé qu’à ceux qui se repentent sincèrement et proposent sincèrement de modifier leur vie. C’est un moment favorable pour que l’Église confesse ses péchés, se convertisse et fasse pénitence. Prions tous pour l’Église et pour le pape. Rappelons-nous combien de fois il nous a demandé de prier pour lui ! Renouvelons notre foi dans l’Église notre Mère : « Je crois en une Église sainte, catholique et apostolique ! » Le Christ n’abandonnera jamais son Église ! Il l’a engendrée par Son Sang et la ranime continuellement par Son Esprit ! Marie, Mère de l’Église, priez pour nous ! Marie, Vierge et Reine, Mère du Roi de gloire, priez pour nous !

    Rome, le 22 août 2018, en la fête du couronnement de la Très Sainte Vierge Marie.


    Seulement voilà, nous avons tendance à faire des raccourcis et à oublier une parole forte et essentielle de Notre Seigneur : "Aussi moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l’enfer ne prévaudront point contre elle." (St. Matthieu Chap. XVI, 18.)

    Cette parole nous invite à l’Espérance tout comme l’Evangile de ce dimanche.

    PJ : témoignage de Mgr Vigano

    https://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/un-temoignage-de-premiere-importance-sur-laffaire-mccarrick

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