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Le père Bernard Peyrous démis de ses fonctions

Le mardi 28 novembre 2017

Bonjour Nicole

Dénoncer des manœuvres frauduleuses et crimes de religieux ou d’organismes religieux dérivants voire sectaires, déclenche automatiquement de la part de supporters inconditionnels (laïcs ou religieux) des anathèmes. Ca fait pour moi partie du folklore, qui n’engage que leurs auteurs. Je vous renvoie donc vos références diaboliques et culpabilisantes. Elles vous appartiennent idéologiquement et religieusement.

Sur le sujet des béatifications et canonisations, je voudrais préciser quelque chose :

Si le Vatican canonise, béatifie, c’est depuis toujours, non pour valoriser l’exemplarité morale réelle d’une personne, mais pour favoriser politiquement des lobbies et leur accorder des postes cléricaux, financiers,de gestion au sein de l’épiscopat, mais aussi de la Curie. Dernièrement, la canonisation double de J23 et JP2, mettant à égalité les groupes conciliaires et les groupes identitaires, le démontrait de façon éclatante.

Donc toute démarche de canonisation, de béatification ne veut strictement rien dire moralement parlant, malheureusement.

Ceux qui tentent de faire pression pour béatifier et canoniser Marthe Robin, sont avant tout là pour assurer, consolider, augmenter leur position politique, financière, statutaire (la leur comme celle de leur groupe lobbyiste et concernant Marthe Robin, nous savons que le groupe en question est la communauté de l’Emmanuel) au sein du Vatican ; et par cette instrumentalisation-canonisation, l’Emmanuel comme d’autres communautés cathos dérivantes, pensent pouvoir empêcher des poursuites pénales contre divers membres de leurs groupes, du moins les rendre plus compliquées…

Il s’agit donc pour ces groupes d’instrumentaliser Marthe Robin au service d’intérêts bien matériels et non spirituels (même si l’argument présenté officiellement est spirituel).

En parcourant son histoire et les groupes qui l’ont promotionnée, je constate que Marthe a servi de marche-pied pour tout un tas de manipulateurs et d’intrigants. Cela démarre avec les capucins fin des années 20, puis avec le père Finet qui sera contesté de plus en plus, y compris par les Foyers de Charité. Et ça s’est poursuivi avec Jean Guitton qui avait besoin de se redonner une image crédible après ses errances pétainistes et sa condamnation, puis avec les différents gourous et gourelles du Renouveau Charismatique qui se sont réclamés d’elle et pourtant se sont révélés progressivement criminels et dénoncés comme tels. On en arrive à Bernard Peyrous (postulateur en béatification), désavoué lui aussi récemment pour des abus sur une femme. Il y a de quoi s’interroger sur cette succession de personnalités, toutes en lien et se réclamant de Marthe et se révélant pourtant au fil du temps, abusives ou du moins très opportunistes.

Ces cinq dernières années, un certain Henri de Montalban associé à un polytechnicien, prêtre sur le tard, Yannick Bonnet, utilisait Marthe Robin et ses « prophéties » pour promouvoir politiquement un retour de la monarchie en France et vendre son bouquin édité aux éditions Chiré (les éditions royalistes chouans), avec le soutien politique d’Olivier Giscard d’Estaing.

Autre forme d’instrumentalisation, dénoncée par Bernard Peyrous et les Foyers de Charité dans un article en avril 2014 sur le journal la Croix. (je vous mets l’article en lien)

https://www.la-croix.com/Urbi-et-Orbi/Actualite/France/Les-Foyers-de-Charite-desapprouvent-les-conferences-du-P.-Yannick-Bonnet-sur-Marthe-Robin-2014-04-11-1134890

Cette dénonciation, justifiée au regard de la tentative de justification et de promotion commerciale de Montalban et Bonnet, tiendrait tout à fait la route si Bernard Peyrous n’avait pas procédé d’une façon similaire en instrumentalisant le sanctuaire, sa responsabilité de postulateur en béatification de Marthe lors d’une réunion essentiellement politique et pour partie royaliste en janvier 2013 avec une préparation en novembre 2012. J’ai passé récemment le document qui atteste de ces réunions politico-religieuses avec le programme détaillé des journées et les personnalités et groupes en présence.

Ironie du sort, si je puis dire. Instrumentalisation politique et religieuse des deux côtés, donc.

De ces deux évènements, je déduis deux choses :

  • L’instrumentalisation politique et commerciale de Marthe Robin se situe autant du côté de Bernard Peyrous, de l’Emmanuel, que de Montalban et Bonnet.

Et ce que Bernard Peyrous ne dira pas, mais qui est essentiel pour comprendre l’opposition et la dénonciation faite en 2014 par lui-même et les Foyers de Charité contre les conférences de Bonnet et de Montalban :

 Bonnet et de Montalban sont tous deux liés à la fondation Maria Valtorta.

Pour information, Maria Valtorta est une autre femme malade instrumentalisée dans les mêmes proportions que Marthe Robin et prétendue mystique également, autour d’un livre sulfureux qui prétend réécrire l’évangile soit disant directement dicté à Maria Valtorta par Jésus lui-même.

Conclusion :

Nous assistons en réalité à des querelles de groupes rivaux et pourtant, d’appartenance royaliste et religieuse similaires qui défendent chacune leur égérie.

Nous sommes face à une rivalité de médiatisation religieuse autour deux femmes proclamées arbitrairement mystiques, que ces deux groupes tentent de faire reconnaître comme saintes (en vue chacun de conquérir pouvoir, statuts et postes au Vatican et en politique). Ce jusqu’à la surenchère et via des tentatives de récupération, de part et d’autre (fut un temps où la communauté des Béatitudes utilisait Maria Valtorta au même titre que Marthe Robin et d’autres).

Cette bataille rangée identitaire, politique et religieuse se révèle donc pathétique, terriblement matérialiste quand chacun prétend de façon grandiloquente, parler de spirituel et de sainteté et s’en réclamer.

Il est fort possible que tout ce contexte vous ait échappé. C’est pourquoi je vous le livre afin que vous en ayez connaissance.

Cela permet de comprendre que Marthe Robin comme Maria Valtorta représentent pour certains groupes religieux identitaires (liés à des groupes royalistes et extrême droitistes), des enjeux forts pour conquérir plus de pouvoir, d’argent, de statut et qu’ils s’affrontent régulièrement tout en agitant exactement les mêmes justifications, les mêmes idéologies et mobilisant les croyants autour des mêmes symboles mystiques.

Personnellement, je trouve ces démarches profondément navrantes et sans rapport avec Dieu.

Après, chacun voit midi à sa porte.

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