En réponse au message :
Le père Bernard Peyrous démis de ses fonctions
Xavier
Si vous faites le tour des béatifications et canonisations, combien sont réellement non liées à des intérêts politiques et matériels du moment ? Faites le compte. Vous en trouverez extrêmement peu. Et cette marginalité s’est trouvée encore plus réduite depuis l’avènement de JP2. Je suis la première à le regretter. Ca ne s’est malheureusement pas arrangé avec ses successeurs. Vous comme moi et l’ensemble des croyants n’y pouvons rien. C’est une décision purement cléricale articulée autour de lobbies. Le seul hic est que la présentation de ces béatifications et canonisations est toujours de prétendre mettre en lumière et en valeur l’exemplarité morale de catholiques. Ce qui induit fortement en erreur les croyants étant donné les calculs politiques, financiers et statutaires qui président à ces décisions. Si Maciel n’avait pas été au dernier moment désavoué et confondu par ses crimes, vous savez je pense qu’il aurait été béatifié et canonisé par l’institution. Pour des raisons politiques, matérielles, parce que les Légionnaires représentent un lobby important au Vatican. Et au regard de ce poids politique, religieux qui gère en partie la communication média de l’institution, ses comportements criminels auraient été considérés comme de simples rumeurs malveillantes… C’est d’ailleurs sur ce contre argument de rumeurs, joint à une corruption de hauts clercs (à qui il payait des limousines et autres luxes) , son amitié avec JP2, qu’il a pu autant asseoir sa domination et l’importance lobbyiste des Légionnaires au Vatican. Vous savez tout ça mieux que moi.
Regardez ce qui s’est passé pour Escriva de Balaguer. Faites le décompte des stratégies qui ont présidé à sa béatification et sanctification, le lobbying intensif : toutes ces démarches n’ont rien de spirituel au regard du personnage controversé, manipulateur qu’était Escriva mais de politique et matériel.
Je ne donne que quelques exemples récents (on pourrait aussi parler de JP2 lui-même comme de Mère Térésa), mais qui illustrent bien la distance entre l’argument officiel présenté et l’opportunité politique et religieuse que présentent pour l’institution et les lobbies, ces personnalités controversées, rapidement béatifiées, sanctifiées pour consolider, protéger et justifier les positions statutaires, idéologiques et politiques de groupes, congrégations, etc au sein du Vatican et au sein des épiscopats.