En réponse au message :
Céline Hoyeau face à la « trahison des pères » des nouvelles communautés
Anne, Fabio,
Tout a fait d’accord avec vos commentaires. Céline Hoyeau explique pourquoi ces communautés nouvelles ont pu apparaître comme le Renouveau de l’Eglise après les secousses de Vatican II et de Mai 68. Elle ne le justifie en aucun cas.
Ces communautés ont su effectivement présenter un double discours et un double visage ; une apparence de « modernité « propre à séduire les jeunes et les générations après concile et une grande fidélité au pape et au Magistère propres à séduire les générations plus âgées, plus conservatrices ainsi que les autorités ecclésiales confrontées par ailleurs à l’effondrement des vocations religieuses et sacerdotales. Dans le vide laissé par les crises post conciliaire et post 68, elles ont su en effet jouer savamment le rôle d » d’attrape tout « , y compris du point de vue politique. Il n’est peut être pas étonnant que la plupart des communautés étudiées soient nées dans un pays comme la France de très ancienne chrétienté en même temps que très largement sécularisé.
Il n’en est pas de même des nouveaux mouvements ecclésiaux ( Légionnaires du Christ, Opus dei, Focolari etc…), ouvertement plus conservateurs dans leurs formes de piete et leurs options politiques, nées ailleurs qu’en France dans d’autres circonstances historiques ( avant Vatican II ) et la ou prevalait la lutte contre le communisme. D’où leur peu de succès en France ainsi que leur appui sans failles de la part de Jean Paul II.
Le livre de Céline Hoyeau est aussi très précieux en ce qu’il met à jour les liens, souvent inconnus, entre tous ces fondateurs déviants.