L’Arche fait la lumière sur la face cachée du P. Thomas Philippe

Vendredi 16 octobre 2015

La communauté fondée par Jean Vanier a rendu publics les résultats d’une enquête portant sur le dominicain Thomas Philippe qui joua un rôle important dans la genèse de l’Arche.

Jean Vanier confie à La Croix combien il a été « choqué et bouleversé » par cette enquête.

Vingt ans après la mort de ce dominicain, l’Église a reconnu qu’il s’était rendu coupable d’abus à caractère sexuel dans le cadre de l’accompagnement spirituel sur des femmes majeures.

« Rendre justice » aux victimes. Dans une lettre adressée à ses membres, le 28 avril, et récemment mise en ligne sur son site, la communauté de l’Arche fait la lumière sur « les graves zones d’ombre » du P. Thomas Philippe (1905-1993), dominicain qui a beaucoup compté dans sa genèse et qui fut le maître spirituel de son fondateur, Jean Vanier.

Suite de l’article sur le site du journal La Croix

Voir en ligne : http://www.la-croix.com/Religion/Ac…

Vos réactions

  • Marie 4 février 2023 14:52

    Bonjour à tous Le pere Thomas Philippe faisait partie des Beatitudes ,avec le père Ephrem, qui continue à essaimer à travers ses livres notamment, malgré ses abus perpétrés au sein de cette communauté. Aucun véritable travail n’a été effectué par l’église catholique dont je fais partie, pour faire un vrai mea culpa et « nettoyage » spirituel….cela me révolte profondément : on à mis un couvercle sur tous ces abus, sous couvert de guérisons multiples, emprises et abus de toutes sortes. Quand le vers est dans.le fruit, il va continuer à contaminer le fruit helas. J’ai été moi-même et mes enfants abusée au sein de groupe sectaire chretien, donc j’y suis particulièrement sensibilitee et en alerte.

  • philippe 30 janvier 2023 17:54

    « L’autre Philippe » : comment un cardinal a tenté d’empêcher le pire face aux frères Philippe Des deux enquêtes qui décortiquent le rôle et l’influence de Marie-Dominique et Thomas Philippe, y compris sur Jean Vanier, émerge la figure d’un autre religieux, Paul Philippe. Ce dominicain a œuvré des années depuis Rome à contrer leur doctrine dévoyée et leur système d’emprise. Par Marie-Lucile Kubacki Publié le 30/01/2023 Que ressent-on lorsque l’on découvre la face obscure d’un ami et d’un frère que l’on croit connaître et avec qui on a partagé pendant plusieurs années une intimité spirituelle, faite de prières et de convictions communes ? Que fait-on de son amitié lorsque l’on se trouve en position de devoir juger quelqu’un qui nous a un jour fasciné ?

    Ces questions, Paul Philippe, dominicain et commissaire au Saint-Office, doit les affronter en 1952, lorsqu’il se retrouve à enquêter sur Thomas Philippe, un frère dominicain, du même âge que lui (ils sont nés tous les deux en 1905), originaire du Nord comme lui, formé dans la province des Dominicains de France presque au même moment que lui, et avec qui il a vécu et enseigné quatre années à Rome, de 1936 à 1940. Un ami dont il partage le patronyme, même s’il n’existe aucun lien familial entre les deux hommes. Difficile pourtant de ne pas noter l’ironie tragique de cette homonymie, dans une affaire où les histoires de famille jouent précisément un rôle aussi névrotique.

    Le « personnage central » de l’histoire L’homme a quelque chose de tragique et de fascinant. Fascinant au point que la commission d’étude mandatée par l’Arche internationale pour enquêter sur les abus commis par Jean Vanier lui dédie son rapport, et que Tangi Cavalin, auteur d’une autre enquête sur la responsabilité de l’ordre dominicain (publiée le 1er février au Cerf sous le titre l’Affaire), parle de lui comme du « personnage central » de l’histoire. En effet, il est celui qui permet la condamnation des frères Thomas et Marie-Dominique Philippe en 1956 et 1957, et qui jusqu’au bout s’est battu pour empêcher la réhabilitation du premier (le deuxième l’ayant été rapidement grâce à la protection du Maître de l’Ordre), de plus en plus difficilement au fil des ans.

    A lire aussi : L’enquête historique qui démêle avec précision l’affaire des frères Philippe Dans cette affaire cauchemardesque, il aura essayé d’éviter le pire. Une référence lumineuse, même si l’homme n’est pas dépourvu de complexité. L’historien Antoine Mourges, membre de la commission d’étude pour le rapport consacré à Thomas Philippe, Jean Vanier et l’Arche, confie ainsi à La Vie avoir ressenti une réelle affinité avec Paul Philippe, dans son cheminement intellectuel : « Ce qu’il découvre lors de son enquête, témoigne-t-il, constitue un effondrement pour lui. Quand j’ai commencé à travailler sur le sujet, je me suis senti proche de lui : je vivais ce qu’il avait vécu. Tout ce en quoi croit Paul Philippe a été dévié par quelqu’un qu’il admire. »

    Amitié et communion idéologique L’admiration de Paul pour Thomas remonte à loin, aux années 1930, où le second était l’enseignant du premier « avant, rapidement, de devenir un confident privilégié », écrit Tangi Cavalin. « Le P. Paul a une admiration d’enfant, un vrai culte pour son P. Thomas Ph [ilippe] et il le chante trop », écrit le théologien moraliste Michel Labourdette à la fin de l’année 1936 (lettre citée dans le livre de Tangi Cavalin). Les quatre années romaines vont achever de les rapprocher, sous le haut patronage du théologien dominicain Réginald Garrigou-Lagrange, figure maîtresse à l’Angelicum, l’université pontificale dirigée par les Dominicains.

    C’est à cette époque que Thomas Philippe aurait eu une vision et vécu une sorte de « mariage mystique » avec la Vierge, en contemplant une fresque la représentant, la Mater admirabilis, à l’église de la Trinité-des-Monts, ce qu’il décrira plus tard comme l’expérience fondatrice dans l’élaboration de sa gnose érotico-mystique. Il partage sa dévotion avec Paul Philippe, en se gardant bien d’évoquer la dimension sexuelle qu’elle implique pour lui. En 1942, Paul écrit à Cécile de Jésus Philippe, sœur de sang de Thomas et prieure d’un monastère dominicain : « Comme tout cela est impressionnant, ne trouvez-vous pas ma Mère ? On sent tellement que Mater admirabilis fait tout, absolument tout ! » (lettre citée dans le rapport).

    A lire aussi : Tangi Cavalin : « Les frères Philippe ont su se réinventer en dépit des condamnations » La Mater admirabilis, raconte Tangi Cavalin, hante la correspondance entre les deux hommes dès ces années-là. Lorsque Thomas Philippe apprend qu’il est nommé́ par le Saint-Office comme régent provisoire du Saulchoir, afin de reprendre en main le lieu de formation des Dominicains de la province de France – en avril 1942, après qu’une publication de son directeur, le père Chenu, a été jugée trop progressiste –, il demande à son ami Paul de célébrer une messe de consécration du Saulchoir à la Mater. Alors que Paul Philippe le seconde aussi dans sa mission jusqu’en 1946, Mater admirabilis devient la figure tutélaire de la lutte pour le redressement de l’Église contre les errements de la modernité. Pour preuve, Tangi Cavalin cite une lettre de Paul à Thomas Philippe cette année-là : « Comme ce que le S. Off [ice] désire précisément avoir au Saul [choir] c’est quelqu’un de sûr, de ferme, qui enseigne des thèses précises et classiques avec leurs termes reçus, comme d’autre part on ne vous nommera pour de bon que selon le résultat de votre rapport, je crois bien de vous dire de le soigner particulièrement – pour la gloire et les desseins très certains et pleins d’amour de Mater. »

    Découverte de l’envers du décor Aussi, on imagine le vertige qui saisit Paul Philippe lorsque tombe le premier témoignage de femme, en 1952. Madeleine Guéroult raconte en effet l’initiation que lui a proposée Thomas Philippe deux ans plus tôt en ces termes : « Il a commencé à me révéler le secret de la T.S. Vierge : à Mater admirabilis la T.S. Vierge lui avait révélé autrefois que certaines femmes étaient des images vivantes de la T.S. Vierge et qu’il pouvait avoir des relations d’épousailles mystiques avec elles comme avec la T.S. Vierge. C’est à ce moment-là qu’il a fait des gestes osés et il a essayé de passer une jambe entre les cuisses et ensuite de passer les mains sur mon sein » (déposition devant le Saint-Office en 1952 citée dans le rapport). Arrive un deuxième témoignage de femme qui évoque un « Cénacle » d’initiées.

    Peu à peu, Paul Philippe, alors visiteur religieux, découvre avec horreur l’envers de la dévotion inculquée par Thomas, qui est écarté de la direction de l’Eau vive, le centre spirituel qu’il a fondé. Il cherche à comprendre. Selon lui, Thomas aurait deux doctrines, une saine, celle prêchée en public et connue de tous, non dépourvue de fragilités toutefois, et une mauvaise, réservée à ses « initiées ».

    « Mais personne, écrit-il dans un rapport que lui demande à l’époque le Maître de l’Ordre, ne se serait douté que le Père réservait une autre doctrine à certaines initiées, victimes de ses aberrations. Moi-même qui le connaissais si intimement et qui avais remarqué les déficiences regrettables de sa doctrine et de sa direction […], j’ose déclarer que, si le Père n’avait pas avoué avoir commis les faits qui ont été dénoncés et la doctrine par laquelle il les justifiait, j’aurais cru à une machination diabolique de ses ennemis. » Derrière les mots de Paul Philippe, on perçoit l’onde de choc personnelle suscitée par la révélation.

    Paul Philippe continue de creuser. Il parle avec des psychiatres. Bientôt, il penche pour la folie. Dans une lettre adressée au Maître général en juin 1952 (citée dans le rapport), il écrit qu’il a vu Thomas et que celui-ci lui a « fait peur, pour la première fois ». Son vieil ami lui a confié que, « chaque jour, il se sentait devenir plus étrange, que le monde extérieur lui semblait comme une prison dont les murs se rapprochaient de plus en plus de sa tête, au point de l’enserrer, que la seule vue d’un habit de l’Ordre le jetait parfois dans une angoisse insurmontable ». Confidence sincère ou manipulation ? Thomas Philippe obtient d’être renvoyé en France pour se soigner. Paul est malgré tout préoccupé par un courrier que lui a envoyé Jean Vanier. Il se demande si Thomas n’aurait pas fait des émules. Alors, il demande la permission d’enquêter. La mort du Maître de l’Ordre de l’époque rendra sa requête lettre morte.

    Première condamnation Trois ans plus tard, Paul Philippe est nommé commissaire du Saint-Office. Et cette année-là, un nouveau témoignage fait basculer l’affaire dans une nouvelle dimension. Un homme frappe à la porte du Saint-Office, en la personne de Louis-Bertrand Guérard des Lauriers, professeur de métaphysique et de philosophie des sciences au Saulchoir. Ancien soutien de la reprise en main du Saulchoir, et donc peu soupçonnable de vouloir abattre un opposant idéologique, il atteste de faits gravissimes que lui a confiés une moniale, ancienne favorite de Thomas Philippe. Il déclare que d’autres jeunes femmes auraient été « initiées », parfois à plusieurs, vers 1945. Il évoque des attouchements, des baisers sur les parties sexuelles, que le dominicain qualifie de « secret pour les petits enfants de la T.S. Vierge ». Les « initiées » auraient juré le secret avec ordre de mentir « pour la T.S. Vierge » dans les visites canoniques. L’une d’elles aurait avorté d’un enfant conçu lors de ces séances et le mort-né aurait été vénéré par les « initiées ». On imagine l’angoisse de Paul Philippe en entendant ce déferlement d’horreurs…

    Plongeant toujours plus profondément dans l’épouvante, le commissaire se rend en France pour mener l’enquête. Les témoignages sont édifiants. Au début de l’année 1956, il se retrouve face à son ancien professeur et ami, pour l’interroger au Saint-Office. La scène est digne d’un thriller psychologique. « Ce procès évoque presque une scène de film, confie Tangi Cavalin à La Vie. De l’extérieur, l’inquisiteur et l’accusé semblent presque étrangers l’un à l’autre, et plus vous avancez dans le scénario, plus vous vous apercevez que ce sur quoi joue l’accusé dans sa défense, c’est que l’inquisiteur fait lui-même partie de l’histoire et risque d’être accusé à son tour. Pour Paul Philippe, je crois que cela a été extrêmement compliqué, car il avait à juger une histoire dont il a pris conscience qu’il était partie prenante. Cela l’a amené à lutter à l’intérieur de sa propre tendance ecclésiale en quelque sorte. »

    En effet, Paul Philippe se trouve dans une position délicate : si le scandale éclate, c’est toute la tendance doctrinale « orthodoxe » et l’entreprise de redressement menée depuis le Saulchoir qui risquent d’être éclaboussés. Donc il faut faire vite. Sanctionner Thomas Philippe le plus rapidement possible pour faire savoir aux membres de sa société secrète qu’il les a entraînés dans une fausse doctrine, et empêcher le cancer de métastaser davantage. « Pour lui, il était impensable que la déviation de Thomas Philippe puisse être liée à l’interprétation de l’orthodoxie doctrinale, donc il était nécessaire qu’il soit fou, ce que Thomas Philippe a compris et dont il a essayé de jouer », poursuit le chercheur. Lors de son procès, Thomas rappelle au commissaire que l’Église « sanctionne les malades mais qu’elle ne les condamne pas pour hérésie ».

    Malgré tout, le verdict est sans appel : il perd tous les pouvoirs liés à son ministère. Dans les suppliques qu’il écrira aux papes plus tard pour obtenir sa pleine réhabilitation, il mettra en avant son handicap mental, tandis qu’il officie comme aumônier à l’Arche. Dans la foulée, Paul Philippe organise aussi le procès de Marie-Dominique Philippe, qui se voit sanctionné en 1957 pour sa conception erronée de la direction spirituelle « considérée comme trop mariale et affective dans plusieurs monastères », relève Tangi Cavalin.

    Celui qui garde les yeux ouverts Mais tandis qu’avec le temps Thomas Philippe se réinvente et recompose son image, passant de l’intellectuel parmi les élites au pauvre fou, humilié, mais saint, Paul Philippe, dans un mouvement inverse, devient prisonnier du secret qui plane sur les causes de la sanction qu’il a prise, et de son image d’inquisiteur. « Ce qui amène à la situation de la fin des années 1970, conclut Tangi Cavalin, où, dans un rapport circonstancié, il décrit ce qui se passe depuis des décennies entre Thomas Philippe, Jean Vanier et leurs disciples, mais plus personne ne l’écoute car il n’incarne plus que la répression d’avant le Concile. »

    A lire aussi : Une autre histoire de Jean Vanier : ce que révèle la commission d’étude sur l’Arche Paul Philippe parviendra, malgré tout, à bloquer les demandes d’ordination de Jean Vanier et ne perdra jamais sa lucidité sur la dangerosité de son frère perdu, en dépit des multiples tentatives de ce dernier pour l’infléchir. Et Dieu sait que Thomas Philippe excelle dans la ruse (il est qualifié de « vicieux subtil » dans un rapport du Saint-Office). Dans le rapport d’enquête établi pour l’Arche, figure une lettre où il suggère à Jean Vanier un stratagème épistolaire pour tenter de renouer la confiance avec Paul, qu’il désigne sous le nom de code « papi »…

    « Un certain nombre de religieux et d’évêques ne voulaient pas voir, ou ne voyaient rien, constate l’historien Florian Michel, un des auteurs du rapport réalisé pour l’Arche. Mais il est de ceux qui ont gardé les yeux ouverts. »

    Le choix de la vérité Le cardinal Paul Philippe s’éteint en 1984 à Rome, dans une relative discrétion. À partir de ce moment, le « verrou » (le mot est employé par Tangi Cavalin dans l’Affaire) saute, et plus aucun garde-fou n’existera à l’influence de Thomas Philippe, qui, de toute façon, a déjà récupéré la plupart de ses pouvoirs, même s’il n’obtiendra jamais sa pleine réhabilitation jusqu’à sa mort en 1993.

    À la même période, commencera réellement l’envol de la réputation de son disciple, Jean Vanier, qui sera de plus en plus regardé lui-même comme un saint vivant, tout en agressant sexuellement des femmes selon le même schéma érotico-mystique que son « maître ».

    Personnage non sans ambiguïtés mais malgré tout lumineux, Paul Philippe apparaît aujourd’hui comme un des trop rares garde-fous dans l’itinéraire des deux frères Philippe, en particulier de Thomas. Quand tant d’autres ont choisi de s’aveugler ou de les protéger, il est celui qui a su, par-delà l’amitié et l’admiration, faire le choix de la vérité. Celui qui a su faire son travail. Une figure centrale, bien que dans l’ombre. Mais la lumière, parfois, jaillit des lieux les plus inattendus.

  • philippe 29 septembre 2021 11:14

    Le Père Pierre Vignon, qui a fait la recension de « L’Emprise » (éd. Golias, 2020), écrit par Michèle-France Pesneau, une des victimes du Père Thomas Philippe, propose l’examen du livre de Jean de La Selle. Il en montre la valeur et l’importance pour l’avenir de la fondation de l’Arche. Comme l’écrit l’auteur dans son préambule, « avant de tourner la page, il faut l’avoir lu ». C’est cette lecture en profondeur qui va peut-être permettre de rallumer la flamme. "J’ai moi-même reçu une véritable décharge électrique de la part d’un de mes bons amis qui, à propos de ce livre, m’a vertement répliqué qu’il trouvait « obscène et douteuse » l’attitude d’une des victimes qui aurait dû avoir « l’incroyable dignité de toujours rester dans l’ombre » (sic). D’après lui, ces femmes qui se sont plaintes ont surtout éprouvé « la blessure de découvrir un jour qu’aucune n’était l’unique du maître ». C’était tellement violent que je ne lui ai pas répondu, pour la simple raison que j’ai couvert de son manteau, sans me retourner, l’obscénité de son propos. Il ne se rend pas compte et j’ai préféré le laisser dans l’ivresse de son admiration pour la figure iconique de Jean Vanier, au point qu’il nie la réalité du soleil en plein midi et qu’il escamote, comme c’est hélas l’habitude, la souffrance des victimes. […] Pierre Vignon

    Pour aller plus loin : 687. Golias Hebdo n° 687 (fichier pdf) Pour commander le livre « L’Arche entre ombres et lumières », cliquez sur le lien suivant : L’Arche entre ombres et lumières " https://livre.fnac.com/a15870672/Jean-De-La-Selle-L-Arche-entre-ombres-et-lumieres

  • Polarisation et biais de confirmation 8 mars 2016 03:33, par Johan Van Biesen

    L’explication du concept de « biais de confirmation » pendant l’émission du BBC world (7/3/2016) me faisait naturellement penser à l’échange très polarisé que nous avons vu passer dans ce forum. (http://www.bbc.co.uk/programmes/p03kpvjf, en anglais). L’émission essayait d’expliquer l’origine et la persistance des théories de conspirations.

    (Wikipédia) Le biais de confirmation désigne le biais cognitif qui consiste à privilégier les informations confirmant ses idées préconçues ou ses hypothèses (sans considération pour la véracité de ces informations) et/ou à accorder moins de poids aux hypothèses jouant en défaveur de ses conceptions.

    Conspiration 1 : l’enversdudecor.org est un groupe secret qui cherche à se faire entendre dans l’Eglise pour discréditer l’héritage des pères (du père) Philippe.

    Conspiration 2 : l’Eglise institutionnelle est pris en otage par des mouvements secrets qui agissent pour garder le pouvoir et pour dissimuler la vérité autour des différents abus commis dans son sein.

    Ces deux points de vue, implicites dans les positions plus extrêmes, revêtent bien des critères de ce qui peut constituer une conspiration : (1) il y a un groupe (2) qui acte en secret (3) pour changer une institution, gagner un pouvoir ou dissimuler la vérité (4) au coût du bien commun.

    Pour illustrer qu’il est impossible d’avoir la moindre influence sur quelqu’un qui croit à une conspiration, l’émission donnait la parole à quelqu’un qui s’était donné comme mission à faire sortir la vérité sur plusieurs affaires (rien à voir avec les discussions ici). Il était convaincu que lui seul avait fait des recherches suffisamment approfondies.

    Est-ce que cela veut dire que je trouve tous ces échanges vains ? Non, pas du tout : j’ai suivi avec beaucoup d’attention. Merci à tous ceux qui se sont investis avec bonne volonté. Mais cela pose beaucoup de questions sur la recherche de vérité, la méthode, l’impact qu’une telle recherche peut avoir.

    Dans mon cas, seulement le réel a graduellement fait changer mon point de vue : la confrontation avec des situations concrètes qui étaient irréconciliables avec mes idées conçues. Mais probablement j’aurais aussi pu continuer à rester avec une explication alternative, et bien sûr, je continue à fabriquer des explications trop faciles. J’ai besoin de vos interpellations pour en sortir. Mon cerveau, comme le vôtre, s’égare trop vite parce que comme enfant (et encore comme adulte) nous avons besoin d’explication simple.

    Johan.

    • Polarisation et biais de confirmation 8 mars 2016 21:27, par Gratitude

      Johan, il me semble que vous allez trop vite trop loin pour que le lecteur puisse répondre au besoin que vous exprimez. Concrètement, le réel a fait changer lesquels de vos points de vue ? vous avez été confronté à quelles situations, irréconciliables avec quelles idées conçues ? Vous auriez pu rester avec quelle explication alternative ? Et vous continuez à fabriquer quelles explications trop faciles ? Enfin, vous avez besoin de quelle genre interpellation, pour sortir de quoi, actuellement ?

      Gratitude

    • Polarisation et biais de confirmation 9 mars 2016 08:29, par Françoise

      Bonjour Johan

      Je ne crois pas qu’il faille raisonner en terme de complot ou de conspiration, même si la thématique est à la mode.

      L’envers du décor est un site catho qui dénonce des dérives sectaires, criminelles et intégristes présentes dans un bon nombre de communautés cathos mises en avant par JP2. C’est tout. C’est par volonté de prévention et d’information de l’ensemble des catholiques francophones sur ces dérives que les intervenants témoignent ici.

      Certains visiteurs n’apprécient pas cette démarche parce qu’ils veulent préserver l’image média de l’institution catholique romaine et vaticane. Ca leur paraît bien plus important que les crimes commis par des prélats, des communautés religieuses. Crimes qu’ils mettent en doute ou carrément nient.

      Se sont donc parfois deux visions qui s’opposent dans les échanges.

      L’une, soucieuse de préserver des catholiques de situations traumatiques mais aussi de les informer sur la réalité factuelle criminelle de certaines communautés, congrégations. (principe Ajax sols, wcs et plafonds si l’on veut voir ça sous l’angle publicitaire et humoristique)

      L’autre, soucieuse de masquer ces réalités criminelles, d’empêcher qu’elles soient dévoilées, débattues publiquement pour maintenir l’idée d’une Eglise catholique Sainte, irréprochable et d’un clergé tout aussi saint, irréprochable, etc. (principe Ripolin, toujours sous l’angle pub et humour)

      Pas de complot ni de conspiration à l’horizon. Juste des visions d’Eglise opposées. Les luttes de pouvoir au sein de l’institution vaticane ont toujours existé. Persistent parce que l’institution s’appuie sur deux piliers : argent et pouvoir. Ce qui amène des rivalités et des stratégies pour conquérir qui plus d’argent, qui plus de pouvoir et les deux c’est encore mieux. Dans ce cadre, les communautés déviantes sont des outils entre les mains du Vatican et du haut clergé réactionnaire pour conquérir plus d’argent et de pouvoir, par tous les moyens possibles.

      Ni complot ni conspiration à la base, seulement une rencontre d’avidité partagée entre différents acteurs. Avec la même utilisation frauduleuse de Dieu pour faire aboutir leurs intérêts.

      Cordialement

      Françoise

  • et « françoise » pourrait être tenancière de bistrot

    C’est à se demander ce que la tenancière fait dans la vie .

    Si on vous le dit les faits sont « avérés » ! Circulez … Nous dit madame sans gêne . Voilà ce que l’on appelle de la justice populaire expéditive , sans débat contradictoire …. Pas de problème , elle le répète elle même en boucle , et croit bêtement que la répétition et le martèlement valent vérité …. Il s’agit en réalité de liquider la fragile renaissance de l’Eglise sous J.Paul 2 ! Le but n’est pas ailleurs . C’est évident !

    Je souhaite , face à ces petits accusateurs mesquins et masqués dont on voit bien les allégeances , qu’il y ai procès PUBLIC et j’aimerais bien voir de mes yeux certains masques tomber …..

    Au « Lion de Judas- Béatitude » , par exemple , quelques soient les dérives du fondateur qu’ils faudraient d’ailleurs analyser précisément , j’ai pu croiser lors d’une année à Rome des gens très bien et fervents . Mais dans une vision dialectique il n’y a aucune nuance , la réalité irréductible aux oppositions binaires est pulvérisée et n’existe plus .

    Mais que les « françoises » et cie se rassurent , il existe , on le sait bien , un combat Apocalyptique dans le monde , y compris dans l’Eglise , malheureusement ou heureusement pour eux , ils en sont les jouets plus ou moins conscients

    Aletheia

  • Pour ces « parvenus » en quête de célébrité , telles les pâles étoiles filantes « stars » médiatiques qui écrivent leurs pathétiques biographies avec force détails « croustillants » ou lacrimogènes , la victimisation sert de fond de commerce . On part du postulat , déjà usé mais utilisé ad nauseam , que toute « victime » , toute « plainte » est forcément vraie .

    La « star » de forum , victime essentielle , ie par essence , la « victime incarnée » caricature du Christ « l’Innocent » et le Rédempteur …je veux parler de la dite « françoise » , ose ressortir , en un argument qu’elle croit décisif , l’histoire d’un des fils de Villiers , utilisé comme une arme pour détruire une famille et un homme politique , qui s’est abondamment et complaisamment répandu dans les médias qui , aujourd’hui , courcircuitent tout débat juridique avec le droit à la DEFENSE et au débat contradictoire ….

    Merci

    Aletheia

  • J’étais pour quelques jours à Cenves , comme frère de St Jean , dans un nouveau prieuré assez rustique et rudimentaire dont j’ai gardé un bon souvenir de la vie simple et des frères .

    Le père Thomas est venu nous visiter et nous pouvions le rencontrer individuellement . J’étais un peu intimidé . Ce vieux religieux au regard bon m’a simplement demandé « es tu heureux ? » ….

    Beaucoup de frères passés par l’Arche avaient été marqués en bien par le père Thomas et ces frères étaient généralement bons et bienveillants

    Aletheia

  • 9 février 2016 13:41

    Merci à la dite Françoise de s’épancher ici sans retenue

    c’est à encadrer ces longues dissertations logorrhéiques révélatrices d’une idéologie en chambre confinée et remachée et régurgitée pathologiquement en un mérycisme « intellectuel » sans fin .

    La réalité ne colle pas avec le petit discours pré-maché ? ça n’est pas grave …qu’à cela ne tienne , elle continue , imperturbable , à machonner à régurgiter et à ravaler sa bouillie . La goliarde et la pythie freudienne ( on a les messies que l’on peut ) du web pose et se pose en juge de toute l’Eglise , de la vie religieuse ( au passage l’Opus Dei est séculier ) en « vertu » des marécages de la psychologie marécageuse où elle évolue à l’aise en eaux troubles . Certes , on voit bien , pour les maitres du soupçon ( eux mêmes très douteux ) et leurs zélés serviteurs et larbins , la vie religieuse , le sacerdoce et le célibat , ne serait être que mensonge et hypocrisie , de même que « l’amour d’amitié » ne saurait exister …. Ces gens là ont fini par penser comme ils vivent et ne supportent pas le reproche muet que constitue pour eux l’Eglise et l’enseignement inchangé qu’elle a reçu . Quoiqu’ils en disent , pour mieux se dissimuler , ils ne supportent pas la foi et le Christ . N’oublions pas que Judas a donné un baiser au Christ alors qu’il le livrait ….

    Quant à M.Dominique Philippe il distinguait suffisamment le conditionnement , l’atavisme et le contexte , de ce qui nous libère et nous détermine pour ne pas faire la part des choses . Par exemple , il aimait visiblement rappeler la mémoire du père Dehau dont il disait avoir beaucoup reçu mais il n’était pas le père Dehau , il ne répètait pas …Bref certains ont un problème avec la filiation et la transmission …. Pas le père Philippe ni moi même ! Il est possible d’avoir à juste titre de l’admiration , une admiration lucide , pour ce que nous ont transmis certains membres de notre famille !!

    Aletheia

  • Bonjour à tous,

    Je me demande si un des problèmes que vit l’Eglise catholique en ce moment n’est pas sa difficulté à intégrer concrètement la déclaration de Vatican II Dignitis Humanae sur la liberté religieuse. Or cette déclaration a été un des points de schisme avec les intégristes. Dans l’histoire la juste réception d’un concile a toujours été une difficulté qui se résout avec le temps.

    Voici quelques extraits à lire en pensant aux difficultés des différentes communautés nouvelles.

    Bon et saint carême de la miséricorde

    Bertrand

    PRÉAMBULE 1. La dignité de la personne humaine est, en notre temps, l’objet d’une conscience toujours plus vive [1] ; toujours plus nombreux sont ceux qui revendiquent pour l’homme la possibilité d’agir en vertu de ses propres options et en toute libre responsabilité ; non pas sous la pression d’une contrainte, mais guidé par la conscience de son devoir. De même encore, le saint Concile déclare que ces devoirs concernent la conscience de l’homme et l’obligent, et que la vérité ne s’impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l’esprit avec autant de douceur que de puissance. Or, puisque la liberté religieuse, que revendique l’homme dans l’accomplissement de son devoir de rendre un culte à Dieu, concerne l’exemption de contrainte dans la société civile, elle ne porte aucun préjudice à la doctrine catholique traditionnelle au sujet du devoir moral de l’homme et des sociétés à l’égard de la vraie religion et de l’unique Église du Christ. En outre, en traitant de cette liberté religieuse, le saint Concile entend développer la doctrine des Souverains Pontifes les plus récents sur les droits inviolables de la personne humaine et l’ordre juridique de la société.

    CHAPITRE PREMIER : Doctrine générale sur la liberté religieuse 2. Objet et fondement de la liberté religieuse Ce Concile du Vatican déclare que la personne humaine a droit à la liberté religieuse. Cette liberté consiste en ce que tous les hommes doivent être exempts de toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu’en matière religieuse nul ne soit forcé d’agir contre sa conscience ni empêché d’agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d’autres. Il déclare, en outre, que le droit à la liberté religieuse a son fondement réel dans la dignité même de la personne humaine telle que l’ont fait connaître la Parole de Dieu et la raison elle-même [2]. Ce droit de la personne humaine à la liberté religieuse dans l’ordre juridique de la société doit être reconnu de telle manière qu’il constitue un droit civil. En vertu de leur dignité, tous les hommes, parce qu’ils sont des personnes, c’est-à-dire doués de raison et de volonté libre, et, par suite, pourvus d’une responsabilité personnelle, sont pressés, par leur nature même, et tenus, par obligation morale, à chercher la vérité, celle tout d’abord qui concerne la religion. Ils sont tenus aussi à adhérer à la vérité dès qu’ils la connaissent et à régler toute leur vie selon les exigences de cette vérité. Or, à cette obligation, les hommes ne peuvent satisfaire, d’une manière conforme à leur propre nature, que s’ils jouissent, outre de la liberté psychologique, de l’exemption de toute contrainte extérieure. Ce n’est donc pas sur une disposition subjective de la personne, mais sur sa nature même, qu’est fondé le droit à la liberté religieuse. C’est pourquoi le droit à cette exemption de toute contrainte persiste en ceux-là mêmes qui ne satisfont pas à l’obligation de chercher la vérité et d’y adhérer ; son exercice ne peut être entravé, dès lors que demeure sauf un ordre public juste. 3. Liberté religieuse et relation de l’homme à Dieu Mais la vérité doit être cherchée selon la manière propre à la personne humaine et à sa nature sociale, à savoir par une libre recherche, par le moyen de l’enseignement ou de l’éducation, de l’échange et du dialogue grâce auxquels les hommes exposent les uns aux autres la vérité qu’ils ont trouvée ou pensent avoir trouvée, afin de s’aider mutuellement dans la quête de la vérité ; la vérité une fois connue, c’est par un assentiment personnel qu’il faut y adhérer fermement. 7. Limites de la liberté religieuse Dans l’usage de toute liberté doit être observé le principe moral de la responsabilité personnelle et sociale : la loi morale oblige tout homme et groupe social à tenir compte, dans l’exercice de leurs droits, des droits d’autrui, de leurs devoirs envers les autres et du bien commun de tous. À l’égard de tous, il faut agir avec justice et humanité. il faut observer la règle générale de la pleine liberté dans la société, selon laquelle on doit reconnaître à l’homme le maximum de liberté et ne restreindre celle-ci que lorsque c’est nécessaire et dans la mesure où c’est nécessaire. 8. Formation à l’usage de la liberté C’est pourquoi ce Concile du Vatican s’adresse à tous, mais tout particulièrement à ceux qui ont mission d’éduquer les autres, pour les exhorter à former des hommes qui, dans la soumission à l’ordre moral, sachent obéir à l’autorité légitime et aient à cœur la liberté authentique ; des hommes qui, à la lumière de la vérité, portent sur les choses un jugement personnel, agissent en esprit de responsabilité, et aspirent à tout ce qui est vrai et juste, en collaborant volontiers avec d’autres.

    CHAPITRE II : La liberté religieuse à la lumière de la Révélation 9. La doctrine de la liberté religieuse a ses racines dans la Révélation bien que la Révélation n’affirme pas explicitement le droit à l’exemption de toute contrainte extérieure dans le domaine religieux, elle dévoile dans toute son ampleur la dignité de la personne humaine, elle montre en quel respect le Christ a tenu la liberté de l’homme dans l’accomplissement de son devoir de croire à la Parole de Dieu, et elle nous enseigne de quel esprit doivent se pénétrer dans leur action les disciples d’un tel Maître. 10. Liberté de l’acte de foi que la réponse de foi donnée par l’homme à Dieu doit être libre ; en conséquence, personne ne doit être contraint à embrasser la foi malgré lui [8]. Par sa nature même, en effet, l’acte de foi a un caractère volontaire puisque l’homme, racheté par le Christ Sauveur et appelé par Jésus Christ à l’adoption filiale [9] , ne peut adhérer au Dieu révélé, que si, attiré par le Père [10], il met raisonnablement et librement sa foi en Dieu. Il est donc pleinement conforme au caractère propre de la foi qu’en matière religieuse soit exclue toute espèce de contrainte de la part des hommes. 11. Manière d’agir du Christ et des Apôtres Le Christ, en effet, notre Maître et Seigneur [11] doux et humble de cœur [12] a invité et attiré ses disciples avec patience [13]. Ne se voulant pas Messie politique dominant par la force [17], il préféra se dire Fils de l’Homme, venu « pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mc 10, 45). Il se montra le parfait Serviteur de Dieu [18] , qui « ne brise pas le roseau froissé et n’éteint pas la mèche qui fume encore » (Mt 12, 20). Aux origines de l’Église, ce n’est pas par la contrainte ni par des habilités indignes de l’Évangile que les disciples du Christ s’employèrent à amener les hommes à confesser le Christ comme Seigneur, mais avant tout par la puissance de la Parole de Dieu [22]. martyrs et fidèles l’ont suivie en tous temps et en tous lieux. 12. L’Église marche sur les pas du Christ et des Apôtres l’Église a cependant toujours enseigné que personne ne peut être amené par contrainte à la foi.

    • ’ à lire en pensant aux difficultés des différentes communautés nouvelles." Parce que vous pensez Bertrand que seules les communautés nouvelles sont en deçà de l’esprit de Vatican II ?. Pardonnez moi , mais je ne supporte plus ce pharisaïsme dans l’Eglise, pourquoi serait seulement aux communautés nouvelles de se remettre en question par rapport à ces orientations ?. Que chacun regarde ce qui se vit dans sa paroisse, dans son diocèse, dans sa famille, dans son cœur et implore l’Esprit Saint !

      PS L’œuvre de MDPHILIPPE m’a enseigné toute la valeur de Vatican II, alors que lorsqu’on voit comment certains l’ont appliqué, on a envie de quitter l’Eglise à toutes jambes… Si il n’y avait certaines communautés nouvelles, de nombreux jeunes, de nombreux pauvres, n’auraient jamais rencontré le Christ. On peut ne pas toujours etre en phase avec certaines sensibilités religieuses, mais de grâce cessons de nous juger les uns les autres ! Comment peut ont prier pour l’unité des chrétiens si déjà dans notre Eglise catholique nous nous déchirons ainsi ? Agapé

      • Les communautés déviantes catholiques ne s’adressent ni aux athées ni aux pauvres. Elles s’adressent majoritairement aux jeunes cathos plutôt bourgeois voire nobles. Les pauvres, les athées qui en deviennent membres sont ultra minoritaires. Parce que ces communautés vivent sur les biens des adeptes. Quel bénéfice tireraient-elles de pauvres ? Pas grand-chose…Il est donc essentiel d’y attirer des gens issus des classes moyennes, de la petite, moyenne, haute bourgeoisie et de la noblesse fortunés. Et bien sûr des croyants dogmatiques.

        Et si MD Philippe était si fort attaché à Vatican 2, pourquoi en 1969 aide-t-il Mgr Lefèvre à créer la FSSPX ? Y a comme qui dirait un super paradoxe. Pourquoi la famille de MD Philippe est-elle rattachée à la Contre Révolution catholique qui est à l’origine du schisme au sein du catholicisme romain et qui n’aura et n’a de cesse de fustiger justement Vatican 2 ?

        Merci de nous éclairer

        Cordialement

        Françoise

        • La dignité humaine par Franck 10 mars 2019 17:44, par Dominique yon

          Dans le monde religieux, dont je fais partie depuis 48 ans,les frères Philippe étaient connus comme étant ….disons « spéciaux ». On savait qu’ils avaient fait dans leur ordre (dominicain) l’objet de mises à l’écart, qu’ à l’époque on ne se souciait pas de caractériser (par habitude de ne pas parler sur son prochain, habitude aujourd’hui complètement balayée, pour le bien sans doute, mais pas uniquement). Donc, on savait que le P. Thomas Philippe, anciennement maitre des études au Saulchoir, avait été obligé de renoncer à sa charge, qu’il en avait été contraint par sa hiérarchie. Certains alléguaient des problèmes mentaux, d’autres des problèmes de moeurs qui lui auraient valu cette mise à l’écart. Certains disaient que le problème était doctrinal. Etant thomistes l’un et l’autre, Thomas et Marie-Dominique n’étant pas trop favorables à la ligne conciliaire d’ouverture, on les avait remisés. C’était la thèse qui prévalait. En tous les cas, au commencement de leur nouvelle aventure, l’un à l’Arche, l’autre à la création des frères de saint Jean, leur statut était mal défini. Ils avaient tous deux la robe dominicaine, mais ils n’avaient pas de vie dominicaine en communauté. Le P.Thomas Philippe n’était plus concrètement dominicain puisqu’il vivait seul à Trosly-Breuil. Quant au P. Marie-Dominique, il jouissait de toutes les dispenses possibles pour ne pas suivre la vie commune des dominicains. S’ils avaient quelques vices cachés, ce qui est probable, cette vie errante, loin de leurs communautés d’origine ne pouvait que les aider à les pratiques contestables. En plus, dans le monde religieux, tout le monde savait que le P.Marie-Dominique connaissait Mgr Lefebvre et entretenait une amitié avec lui fondée sur une trés grande méfiance pour le concile. C’était connu. Quand il a fondé les frères de saint Jean, on savait qu’il voulait faire pièce aux dominicains devenus trés progressistes depuis la fin du concile et qu’il voulait rétablir un ordre dominicain sur des bases sérieuses, traditionnelles, et tout et tout. Il voulait créer quelque chose d’aussi éloigné que possible des idées conciliaires. Il était opposé à l’évolution de l’ordre dominicain qui connaissait alors une grande crise. Tout ça fait qu’on avait créé des sortes d’explosifs qui, un jour exploseraient. 1° ON refusait le concile, l’évolution de l’Eglise pour une entreprise de Restauration créée sur des bases autonomes, entièrement en marge de la vie commune de l’Eglise. Ce qui explique que la formation dans la communauté St Jean (hommes et femmes) ait été, des années durant, l’affaire du seul P.Marie-Dominique Philippe, qui enseignait toutes les matières et était l’unique formateur. Pendant des années. On évitait tout contact avec des universités ou facultés de théologie par crainte d’influences conciliaires pernicieuses. 2) Ce comportement devait créer un grand malaise. On vivait complètement à l’écart de la vie de l’Eglise, de contacts normaux avec la hiérarchie. L’enseignement autarcique était insuffisant, faible et anachronique. Le P. Marie-Dominque passait pour le génie universel qu’il n’était sûrement pas. On s’extasiait devant ses écrits qui devaient révolutionner la théologie contemporaine et on se trouvait face à des banalités tout au plus bien connues qui ne faisaient rien avancer. 3° Tout cela « marchait » avec le comportement déviant. On se cachait, on était seul gouvernant (et de plus seul enseignant) se méfiant de toute fréquentation de l’Eglise qui pourrait mettre le nez sur certaines manières de se comporter. On vivait entree-soi en pleine autarcie pendant des années, tournant en rond, avec des enseignements séducteurs et assez creux. (en tous les cas, conceptuels et inactuels). 4) Tout cela met en lumière que le courant de refus conciliaire pour faire sa sauce à part, en se cachant de tout le monde, est tout à fait conforme à la manière du déviant qui est un séducteur, voulant que tout le monde soit à ses pieds, ajouté à un dissimulateur qui joue au grand saint faute d’en avoir acquis les réflexes. Le refus du concile est un élément majeur de ce comportement vicieux. 5°)Quant au P.Thomas Philippe, je ne comprends pas que les laïcs qui gravitaient autour de lui aient été tellement subjugués pas lui. On lui tressait des couronnes, ce qui plait au narcissique et l’encourage dans dans ses vices. J’ai été souvent témoin de l’adulation dont bénéficiait le P.Thomas. Les laïcs devraient eux aussi exercer une certaine clairvoyance et ne pas ériger des stèles à des vivants, surtout lorsqu’une suspicion pèse sur leur personnalité. Id. pour le P.Marie-Dominique, qu’on a canonisé de son vivant. Toute sa communauté en faisait un grand saint. S’il ne voulait pas suivre la règle de l’Eglise et le concile, il ne pouvait pas être un saint, puisqu’il était contestataire de l’Eglise sans toutefois le montrer extérieurement, ce qui était hypocrite. En fait, il était surtout habité par la volonté d’être le grand manitou d’un empire dont lui seul serait le monarque, ce qui est typiquement le profil du séducteur narcissique et beau parleur et non du saint humble et recueilli. Ce qui est grave là-dedans c’est que tant de personnes aient mis ces Philippe sur des piédestals. Ils étaient encouragés à se croire des génies sprituels par la cour des adulateurs qui les encensaient jour et nuit. Pourquoi se laisse-t-on captiver aujourd’hui par ce genre de personnalités ?_

      • Bonjour Agape,

        1 Comme vous je ne pense pas que seules les communautés nouvelles soient en deçà de Vatican II. Nous le sommes tous personnellement. Et nous pouvons espérer qu’en cette année de la miséricorde, chacun puisse reconnaitre son péché face à Dieu et que nous puissions nous pardonner mutuellement dans l’Eglise et en dehors.

        Comme me le disait un prêtre ami, le diable fait mal avec une pince à deux branches. Elles paraissent opposées, mais le résultat est le même. "Les contraires sont du même genre" comme le disait Aristote. Certains ont interprété "l’esprit du concile" dans une veine soixante huitarde qui s’est transformé rapidement en rejet de la foi. « La culture européenne donne l’impression d’une ‘ apostasie silencieuse ‘ de la part de l’homme comblé qui vit comme si Dieu n’existait pas. » disait Jean Paul II dans Ecclesia in Europa Mais l’apostasie prend une forme opposée par des chrétiens se raidissant face à cette première veine par un radicalisme pas toujours évangélique. D’un côte la vérité sans amour, de l’autre l’amour sans vérité. D’un côte la paix sans justice, de l’autre la justice sans la paix.

        Voici ce que j’écrivais dans un précédent message : "- Ces communautés sont un vrai don de Dieu donnée à l’Eglise au sortir de Vatican II

        • L’Eglise à cette époque va mal. Et de fait toutes ces communautés attirent des jeunes et sont un signe d’espérance.
        • Mais toutes ces communautés se construisent dans leur origine en opposition à l’Eglise Catholique officielle. On se veut fidèle au pape, mais on critique beaucoup tous les évêques qui ne les accueillent pas dans leur diocèse. Face à leur succès commencent pour chacune d’elles un orgueil spirituel (« nous sommes l’avenir de l’Eglise ») et le refus d’une regard externe ecclésial qui appliquerait les règles les plus simples du droit canon.
        • Cet enfermement progressif produit des dérives qui sont spécifiques à chacune : le péché se déploie là où la grâce a été donnée. …"

        Il faut lire le témoignage de Jean Miguel Garrigues (Par des sentiers resserrés), (ami du cardinal Schonborn et de Benoit XVI, rédacteur du Catéchisme de l’Eglise Catholique et membre de la commission théologique au Vatican) On y voit les difficultés terribles au sein de l’ordre dominicain et le courage de quelques-uns à rester fidèles à l’Eglise. Et les pères Philippe de cette époque étaient de ceux-là. Dire qu’une réforme est nécessaire dans la quasi totalité des communautés nouvelles, ce n’est pas jeter le bébé avec l’eau du bain, rejeter tout en bloc, mais c’est reconnaitre que face au don originel des dérives existent. Le déni sur ces difficultés croit défendre les communautés en question, alors qu’il en rend difficile le nécessaire chemin de conversion, auquel personne ne peut échapper. Tout le monde a besoin de miséricorde. Accuser les autres de diffamation, refuser de voir la part de vérité chez l’autre perpétue l’enfermement, cause des dérives.

        2 -Mais si je reviens au critère du respect de la dignité humaine et de sa liberté, il me semble que face à la fausse liberté des soixante huitards les communautés nouvelles se sont construits en réaction à cette tendance. Elles ont chacune eu tendance à s’enfermer dans un unanimisme interne et un refus de l’altérité.

         On dit que l’on fidèle au pape et à Vatican II d’autant plus fortement que son autorité est loin et sans effet. En revanche « les évêques français on s’en fou » pour reprendre en substance une formule que j’ai lu dans ce forum. On se veut fidèle à l’Eglise, mais on conteste les décisions de l’autorité compétente locale.

         Ayant appartenu 25 ans à une communauté nouvelle (dont l’envers du décor ne parle pas … encore ?) je peux parler de ce que j’ai vu. Il n’y a eu que des pseudos élections dans cette communauté, qui sont en fait des cooptations. Alors que pour l’élection d’un pape il y a toujours des surprises, là tout le monde savait le résultat avant « l’élection », car le processus est une manipulation.

         Ma soeur (de sang) est petit soeur de Bethléem depuis 34 ans. Elle n’a jamais voté pour qui que ce soit pendant ces 34 ans, de son aveu même.

         La confusion du for interne et du for externe est refus de la liberté de la conscience et de la dignité de la personne. Lorsque une personne est à la fois dans la direction spirituelle, l’enseignement et le gouvernement il est impossible que la liberté de chacun soit respectée.

         C’est là où je pense que la déclaration Dignitatis Humanae sur la liberté, refusée par Mgr Lefrevre est une évolution dans l’Eglise qui peut nous donner un regard nouveau sur le vœu d’obéissance pour les religieux, le gouvernement dans les communautés chrétiennes, l’application du principe de subsidiarité.

        Saint carême de la miséricorde en ce mercredi des cendres

        Bertrand

        • Bertrand:L’ennui est que vous mettez toutes les communautés nouvelles dans le même sac. Ce que vous leur reprochez est juste mais toutes les communautés nouvelles ne sont pas forcémment sur ce schéma là.anciens. Les ordres dits classiques ont leurs limites et sont trés capable aussi de critiquer leurs évêques. Les communautés"nouvelles que je fréquentent n’ont pas de propos rejetant par rapport à la hiérarchie. D’autre part vous citez un dominicain, père GARRIGUE loin d’etre neutre par rapport à la communauté st Jean. ainsi que son grand ami cardinal dominicain lui aussi.. Si c’est lui qui vous a parlé du père MD PHILIPPE vous feriez bien de confronter ses propos par d’autres sons de cloches ! Agapé

        • Mais Bertrand c’est gentil , vous au moins vous essayez de réfléchir et vous vous appuyez sur une EXPERIENCE directe , mais les bonnes intentions et la bien-pensance ne suffisent pas ! Et d’autre part ne prétendez pas que votre expérience est exhaustive et n’extrapolez pas comme le font constamment et plus ou moins sciemment des personnes qui ont , ici et ailleurs , de grosses arrière-pensées mauvaises .

          Si vous étiez dans une cté du « Renouveau » vous n’avez peut être pas beaucoup TRAVAILLé . M.dominique Philippe en BON dominicain traditionnel FIDELE et , en même temps , novateur et ré-novateur ( par un « retour à la Source » appliquant , avant la lettre , l’herméneutique de continuité chère à Benoit XVI et à J.Paul 2 ) insistait beaucoup sur le travail et la philosophie de « l’art » , du faire , tient aussi une grande place dans sa philosophie réaliste et dans une théologie thomiste ( la grâce ne détruit pas la nature et ne supprime ni le TRAVAIL ni la nécessité de travailler aux vertus morales ) . Les distinctions de for interne et externe dans la vie monastique , cela remonte à St Benoit !! Essayez un peu d’élargir votre vision de l’Eglise contrairement aux idéologues plus ou moins chrétiens qui , ici comme ailleurs , cherchent à vider l’Eglise de sa SUB-STANCE (= ce qui se tient au dessous et qui demeure = HYPO-STASE en grec ) . Chaque communauté dite « nouvelle » avait et a ses spécificités et , dans le contexte , de l’époque jusqu’à maintenant il était difficile d’être intégré dans une Eglise transformée en champ de bataille , dévastée , un champ de ruine ( pour la plus grande joie mauvaise de certains ) . Je sais bien pour l’avoir vécu que les foyers de charité et M.Robin était aussi l’objet d’attaques virulentes et constantes . L’Eglise n’a pas soudainement découvert le Christ à Vatican 2 . C’est une erreur pernicieuse et toxique que de le penser et de le dire .

          Quant à la dite « françoise » de service elle ment ou se trompe encore en parlant sans savoir ( et là c’est une FAUTE grave ) quant à la sociologie du recrutement d’une cté comme St Jean . Il y avait aussi des manuels , artisans , anciens routards et quelques anciens toxicos , certtains avaient fait dex études poussées et d’autres non….

          Aletheia

          • J’ajouterais dans la ligne de mon précédent message ( non relu et posté trop vite ) que précisément le père M.Dominique Philippe faisait parti de ces religieux , prêtres et chrétiens qui avaient appris et mis en pratique le travail patient et persévérant , le travail quotidien dans le temps long et qui , donc , avait le sens de la continuité comme un passeur qui a reçu , travaillé et transmis …..pour les suivants .

            Ceux qui ne savent pas ce que travail veut dire et ce que signifie la reconnaissance et l’admiration pour des prédécesseurs qui ont , eux aussi , travaillé et « payé » de leur personne , ne peuvent comprendre . Toute l’Eglise d’ailleurs se fonde et vit de cette Transmission/ Tradition vivante « reçue » des Apotres , des « pères » et « docteurs » de l’Eglise , des « saints » et « saintes » .

            L’habit religieux du père M.Dominique souvent un peu rappé et poussiéreux parfois ( rien d’un prêtre mondain ou d’un « chrétien » mondain ) était son bleu de travail , son tablier de service ….. Seul Dieu jugera et verra comme pour chacun de nous et les « rumeurs » de couloir , plus ou moins bien intentionnées , resteront à prouver et ne changeront RIEN à la réalité d’une vie exposée et éprouvée .

            Aletheia

        • Bonjour Bertrand

          Françoise a totalement raison lorsqu’elle dit que ces dites communautés nouvelles ne visent que les bobos, c’est bien pour cela, que, fils et petit fils d’ouvrier, je n’ai jamais pu en être attiré par ces sortes de mouvements gnan-gnan. La spiritualité est trop sérieuse pour la mettre en de telles mains. Ces communautés se sont construites, y compris dans leurs fonctionnements et leurs dérives, de la même manière que les communautés hippies et Cie (j’en ai un peu tâté à l’époque, mais ai vite fui cela). Je ne vois aucune différence entre José Bové et Ephraïm sur bien des aspects, sauf qu’Ephraïm est bien plus sulfureux que Bové !

          Ce n’est donc pas une chance pour l’Eglise, mais bien l’inverse ; une tentative comme depuis 2000 ans il sait le faire, du malin de noyauter l’Eglise et de la casser. Il sait très bien qu’il ne le pourra jamais, car la Sainte Vierge l’écrasera, mais il met tout en place sans cesse pour gagner le maximum d’âmes à lui. Et il y arrive.. Christian

          • Impressionnant les « convergences » ou complicités que l’on voit se dessiner ici entre des adeptes de « spiritualités » syncrétiques et plus ou moins ésotériques badigeonnées d’une psychologie de bazar qui prétendent refaire/détruire l’Eglise de l’intérieur comme de l’extérieur et , d’autre part , une bigoterie ostentatoire pieusarde étriquée qui rappelle fortement les génuflexions et une religion d’observance qui sent l’odeur de musée de St Nicolas du Ch…….

            Les béni oui-oui tradis figés dans le formol et les amatrices de yoga et de spiritualités fumeuses et fumantes ….que les vrais bobos , les médias , la basse-cours politique , adorent comme la petite religion perso antalgique et sédative pour soulager les petits et gros « bobos » de la vie et de l’âme .

            C’est passionnant ce que l’on voit et entend ici .

            Je répète pour les durs de la feuille qu’à la cté St Jean , le sujet ici concerne les pères Thomas et M.Dominique P , il y avait vraiment de tout ……Mais certains n’aiment pas la réalité ni donc la vérité ….CQFD

            Aletheia

            • Aleteia

              Oui, vous êtes pâââââssionnant, vous avez raison. Vous vous dîtes médecin et n’avez aucune compassion, bien que …pâââssionnant. Donc, vous n’êtes ni chrétien, ni médecin au sens noble du terme. Ensuite, concernant ma pratique religieuse, pensez ce que vous voulez, je m’en contre-fiche éperdument. Tiens ! Vous me rappelez une connaissance amie, médecin, qui un jour au sortir de la messe m’apostrophe pour me reprocher vertement de m’être mis à genoux à la consécration !! Le monde à l’envers !!!! Concernant la Cté St Jean, je ne la connais que de l’extérieur, mais , et je me répète, on ne peut avoir soutenu et écrit que la Très Sainte Vierge Marie a couché avec son fils, donc, avec Dieu en personne et être propre sur soi ! Tout le reste est à balayer, comme balayures. Vous clamez votre admiration aux écrit de ce prêtre fondateur. Mais si c’est cela votre culture, tout s’explique. Lisez d’abord les pères de l’Eglise, puis Saint Bonaventure, avec tous les autres que vous devez connaître, (je ne vous ferais pas l’injure de les citer) et mettez en balance avec les écrits des pères Philippe.. cela se passe de commentaire.

              Christian

              • Message pour Christian

                Monsieur ,

                Heureusement pour vous que vous vous cachez derrière l’anonymat d’internet car je vous défierais bien en joute verbale , en duel singulier , pour finir de vous disqualifier une fois pour toute . Votre énervement et vos postillons n’ont aucun sens et faute d’arguments vos tombez dans l’attaque ad hominem de façon pathétique . Je connais un peu St Bonaventure mais , que cela vous plaise ou non , le « docteur commun » reste Thomas d’Aquin . Le père M.Dominique Philippe , lui , a eu le génie , l’énergie et la capacité de remonter à Aristote lu , traduit et commenté pour mieux comprendre Thomas d’Aquin ….Je vous remercie de vos conseils mais ne vous ai pas attendu pour m’intéresser aux « pères » , à la théologie …

                Enfin et surtout votre obsession rabique concernant la relation entre la Vierge Marie et le Christ , relève du délire et ne repose sur aucune source fiable , aucune citation et pour cause . D’ailleurs on ne sait plus , dans vos propos tant ils sont délirants , si c’est Thomas ou Marie-Dominique Philippe qui aurait soutenu la pensée farfelue que vous dites . J’ai suffisamment entendu et écouté le père M.Dominique pour dire que vous délirez

                Aletheia

                • Monsieur, c’est l’objet même de ce fil de discussion que les affirmations sur les coucheries divines du père Thomas Philippe. Alors, arrêtez de jouer à l’intello blessé. Appelez un chat un chat. Oui ou non, cette famille a-t-elle tenu ces propos. Cela est un fait établi et historique (et cela est écrit en toutes lettres au tout début de cette discussion !!!). Le reste n’a absolument aucune importance. Si vous trouvez qq part le 1% de satan, le reste suit. Donc, tout est à jeter aux ordures. Ensuite, je me suis montré beaucoup plus que vous, vu que je donne mon prénom et la ville d’où j’écris. (et où je suis connu). Alors stop. Arrêtez de cautionner tous ces êtres diaboliques infiltrés dans notre Eglise. En tous cas, il est inutile de vouloir discuter avec vous. Donc stop, c’est terminé, tout ceci est vraiment stérile.

                  • Je ne comprends pas Christian qu’est ce qui est prouvé historiquement exactement ? Agapé

                  • Encore merci monsieur « Christian »

                    avec des « adversaires » comme vous , car vous êtes un adversaire et vous vous comportez comme tel de façon tout à fait brouillonne et irrationnelle , on est vernis . Ne vous en déplaise je ne me tairais pas …..( !!!???? ) , ne vous énervez pas , ni ici ni ailleurs et je conteste ce que vous vous acharnez à présenter pour des faits acquis et « historiques » et je demande des preuves , des sources et références en ce qui concerne l’enseignement !

                    Si vous n’avez rien de tout cela …..Taisez vous ou bien parlez , j’aime bien que vous vous couvriez de ridicule avec les autres accusateurs compulsifs sur le cas desquels je reviendrai

                    Aletheia

                    • Monsieur je ne fais que dire ce qui a été écrit en début de ce fil. Point Barre. Ensuite, pensez ce que vous voulez, je m’en contre-fiche. En tous, cas, je constate une seule et unique chose ; Françoise, Marie et les autres sont victimes des plus grandes saloperies au sein de mon Eglise et cela est d’une part insupportable , de l’autre œuvre directe de satan. D’autre part, vous voulez à toutes fins couvrir tout cela, vous vous en rendez complices et vous vous en revendiquez complice. C’est bien cela qui m’a fait écrire « stop », dans le sens où je ne puis rien dire à un complice sinon ce que je pense de toutes ces ordures que satan a placé dans mon Eglise. Mais je ne suis pas un adversaire, tout au contraire, comme je vous l’ai déjà écrit, j’aime mes ennemis. Peut-être en suis-je un pour vous, mais de mon côté, vous ne l’êtes pas, rassurez-vous, je ne vous veux aucun mal. Bonne année de la Miséricorde, monsieur.

                      Christian

                      • à « christian »

                        je n’ai que faire de vous protestations ostentatoires de « vertus chrétiennes » dont on sait ce qu’elles valent ….pas cher ! Dieu , SEUL , jugera !

                        Si , par contre , et en attendant , j’en juge par votre attachement à la recherche de la Vérité ( qui semble aussi déranger la logorrhéique et dialectique « françoise » ) j’ai de sérieux doutes et vous remercie , une fois de plus , de vous décrédibiliser et de décrédibiliser le harcèlement de la meute hurlante qui s’en prend au « Corps » et aux corps ….morts . C’est plus facile ….pour les lâches .

                        Je me suis toujours interrogé sur cette phrase un peu mystérieuse des Evangiles , « là où est le corps là se tiennent les vautours » …. Le Corps pourrait bien être celui du Christ , Verbe incarné , et celui de l’Eglise incarnée et visible , donc vulnérable , dans l’histoire dont « françoise » n’a qu’une vision dialectique , dualiste , unidimensionnelle d’affrontement conflictuel de 2 camps contraires se situant , bien sur , dans le camp du bien ….

                        Ni l’Eglise , ni la Vérité ne sont votres monsieur « christian » ( vous dites « mon Eglise » , cela me gêne beaucoup ! ) . Et c’est ce qui semble ennuyer le camp du « bien » des victimocrates et victimes auto proclamées et esserntielles . Chercher la Vérité est , en effet , dérangeant et implique une remise en cause et c’est pour « rendre témoignage à la Vérité » que le Christ lui même dit être venu ….

                        Aletheia

          • Bonjour Christian, Aletheia, Agape,

            1 J’ai hésité à vous répondre, car cela implique de se dévoiler personnellement, sachant que mon prénom n’est pas un pseudo. Je peux être reconnaissable, mais je n’ai rien à cacher.

             Je vous comprends Christian quand vous parlez des différences de milieux sociaux.Je suis moi-même un fils de petit paysan, un "petit blanc" de la France périphérique selon Guilly. Et j’ai du côtoyer des "cathos bourgeois", ce qui ne va pas sans difficultés. En même temps, je pense qu’il y a "différentes places " dans la maison du père. J’aime reprendre de mémoire des propos de Balthazar qui reconnait que l’Eglise originelle c’est la diversité de saint Pierre, saint Paul et saint Jean, diversité psychologique, sociale, vocationnelle, spirituelle et pourtant unité dans l’amour du Christ. Le Trinité elle-même est la diversité des trois en un. La personne trinitaire en théologie se définit pas sa relation d’opposition : la filiation est l’opposé de la paternité. Donc avec les saints il doit être possible de vivre les différences réelles et vives dans la communion.

            • 25 ans dans l’Emmanuel, dont nous sommes partis avec mon épouse il y a dix ans, nous sommes depuis des "adeptes" des foyer de charité (Tressaint et La Flatière), frère d’une soeur de Bethléem depuis 34 ans donc et ami de la communauté saint Jean, je pense connaître un peu de prêt ces trois communautés. Pour saint Jean, je dirais que mon premier livre de philo a été "Lettre à un ami". Un ami d’enfance est père à saint Jean. Mon cousin et ami très proche est oblat. Avec eux nous avons vécus des retraites familiales.Et mon travail sur Aristote au-delà d’une thèse de doctorat se fait en lien avec des philippiens : Michel Bastit et Marc Balmès.

             Agape ce qui me frappe justement, au-delà des différents communautés c’est justement la similitude des difficultés qui prennent certes une coloration différente : le péché prenant la couleur de la grâce donnée. Je mets à part les légionnaires du Christ. Lorsque que le fondateur est un meurtrier, pédophile, polygame, cocaïnomane il s’agit pour moi plutôt d"une légion (terme qui signifie démon dans l’Evangile) d’un antéchrist. Et je ne vois comment une réforme est possible. En revanche pour les autres, je pense que nous vivons une régulation. Il faudrait voir que cette régulation a déjà exister dans l’histoire pour d’autres ordres. Je sais que tout le monde ne partage pas cet "optimisme". Mais entre " c’est tout pourri jusqu’à la moelle" et " il n’y a pas de problèmes mais que des diffamations", la vérité me semble au milieu, comme pour la parabole du bon grain et de l’ivraie.

            2 Ce deuxième moment est plus pour Alethia

             Vous avez raison de dire que le travail est important. Et je dois vous dire que je travaille dans le monde depuis 25 ans. Je n’ai jamais été permanent à l’Emmanuel. « Le monde est le milieu et le moyen de la vocation chrétienne des fidèles laïcs » (JP II, Christi fideles, 15) J’ai vu de fait des "laïcs" hors du monde, hors d’un travail dans le monde, dont les propos manquaient de réalisme humain et spirituel. Et ce reproche ne vaut pas que pour des laïcs internes à ces communautés nouvelles, il vaudrait aussi parfois pour des clercs ou des religieux. Il est difficile d’avoir une parole pour le monde lorsque de fait on en est totalement déconnecté.

            • Je n’ai jamais dit que "L’Eglise a soudainement découvert le Christ à Vatican 2 ". Le point commun des intégristes et des progressistes est de penser Vatican 2 comme rupture, soit pour refuser ce concile, soit pour encenser son "esprit" déconnecté de son enracinement traditionnel. Ma position est celle du cardinal Newman. La théologie et l’Eglise ont une histoire.Le Cardinal Newman voit dans la Tradition quelque chose de vivant, changeant et actuel, comme un organisme. L’histoire de la théologie ne peut pas se détacher de sa source. Il faut donc toujours revenir à l’Ecriture et aux Pères de l’Eglise. Mais pour garder ce lien à l’origine deux traditions sont nécessaires pour Newman. La tradition épiscopale s’appuie sur la succession apostolique. Elle unifie dans le temps les interprétations de l’Ecriture, les credo de l’Eglise, en gardant le dépôt de la foi. La tradition prophétique est vécue dans la liturgie, par les saints et les Pères de l’Eglise. Revenir à la source à travers toute la continuité de l’histoire et avancer maintenant pour accueillir la grâce transcendante de Dieu doit être la démarche du théologien. Dire que Nostra Aetate ou Dignitais humanae montrent une évolution ce n’est pas dire qu’il y a une révolution. Mais de fait lorsqu’un texte conciliaire ne peut pas citer d’autres conciles comme c’est le cas pour ces deux textes, nous avons bien une nouveauté dans son explicitation.

             Aletheia je vais me permettre de vous faire une "correction fraternelle". Vous voulez défendre saint Jean en critiquant ceux qui à vos yeux sont des diffamateurs (suppôt de Satan). En fait vous vous tirez une balle dans le pied. Vous donnez du grain à moudre à vos adversaires. Votre attitude ne peut que les conforter : déni des faits, incapacité à reconnaitre qu’il existe des victimes et à les écouter, certitude d’être dans la vérité en croyant connaitre la tradition de l’Eglise, insultes ( " "telles des hyènes lâches à l’haleine putride", j’en passe et des meilleures), incapacité à reconnaitre la part de vérité chez l’autre. Si tous les responsables actuels des différentes communautés avaient votre discours, alors oui, je pense qu’aucune espérance n’est possible.

             Je me permets de rappeler ce que j’ai dit dans un autre message Faites une enquête factuelle.

            • Contestez-vous que Marie-Dominique Gouttière a été condamné pour absolution de complice ? http://www.lenversdudecor.org/Un-Frere-de-Saint-Jean-juge-par-la-Congregation-pour-la.html J’ai entendu une seule fois Marie-Dominique Gouttière dans une conférence à Paris dans les années 1990. LE disciple qui avait le privilège de s’appeler comme le maître m’avait laissé une impression bizarre. Il parlait avec les mêmes intonations de voix que le père Philippe, comme un « clone ».
            • Contestez-vous la condamnation de Jean-Dominique Lefrevre par les assises de Saône et Loire ?
            • Contestez-vous la condamnation du frère de saint Jean de Cognac ? http://www.charentelibre.fr/2012/03/24/les-freres-de-saint-jean-appeles-a-un-examen-de-conscience,1086417.php
            • Pourquoi les frères de saint Jean ont dû quitter les Pays-Bas ? Faites votre enquête.
            • Que s’est-il passé au lycée parisien Saint Stanislas pour qu’ils soient virés par Lustiger et interdit de mission dans le diocèse de Paris ? Lustiger fait partie du complot ?
            • Pouvez-vous dire que le contenu du livre noir est totalement inventé ? http://www.avref.fr/cte-st-jean.html
            • Contestez-vous les propos de Thomas Joachim prieur de saint Jean en avril 2013, lors du fameux chapitre ?
               J’ajouterais : contestez l’attitude du Cardinal Barbarin vis-à-vis des soeurs de saint Jean ?
               Trois cardinaux (Lustiger, Barabarin et Schonborn) bien connus pour leur "progressisme démoniaque" ont comploté contre Saint Jean ?

            3 Je termine par quelques citations sur la miséricorde. Voici comment saint Thomas d’Aquin définit la miséricorde : « Etre miséricordieux, c’est avoir en quelque sorte un cœur misérable, affecté de tristesse à la vue de la misère d’autrui comme s’il s’agissait de la sienne propre. Il s’ensuit que le sujet s’efforce d’écarter la misère du prochain comme la sienne … entendant par misère un manque, un défaut d’une nature quelconque » (Somme de théologie, Ia, q. 21, a. 3) Nous vivons une période de crise morale, psychologique, écologique, économique. Cette crise est aussi religieuse. En son cœur l’homme prend conscience de sa misère, de son besoin de miséricorde ? « Misère de l’homme sans Dieu » disait Blaise Pascal. La lame de fond de la crise et de la misère peut-elle réveiller l’âme de fond de la miséricorde ? Nous pouvons prier avec Marie la miséricorde de Dieu. « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur l’abaissement de sa servante. … Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. … Il est venu en aide à Israël, son serviteur, se souvenant de sa miséricorde. » Chacun a besoin du pardon de Dieu et de pardonner aux autres. Nous disons dans la prière du Notre Père : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » en écho à la béatitude : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde. » (Mt, 5, 7)

            Bon carême

            Bertrand

            • « Faites une enquête factuelle. » Et vous l’avez vous faites cette enquête ? Concrètement sans vous fier seulement à l’opinion et aux « on dit ». Sans « cloner » le discours du frère prieur que je reconnais tellement à travers vos lignes. Qu’avez vous de consistant à nous dire en dehors de témoignages anonymes ? Vous n’avez entendu qu’une fois l’enseignement du père MDGoutierre vous en déduisez que c’est un clone du père PHILIPPE. Avez vous lu ces ouvrages, vous verrez qu’il a sa propre originalité. C’est un peu rapide de juger quelqu’un en ne l’ayant entendu qu’une fois à cause d’une impression bizarre….. Quant à sa condamnation, il a fait appel pour l’instant il faut attendre avant de conclure. Cela ne m’étonne pas que vous disiez cela de lui, je sens à travers vos propos toute la jalousie de certains qui auraient bien aimé être ce disciple. D’ailleurs si sa condamnation a été publié cela ne peut être qu’avec la complicité d’un frère de st Jean bien placé ou de l’évêque du lieu car ce sont des pièces confidentielles. Il est interdit de les publier, c’est une trahison du secret pontifical. Parmi les enquêtes à faire vous êtes vous renseignez sur les tribunaux ecclésiastiques sur la manière dont ils sont faits ?. Cela vaut le déplacement nous ne sommes pas loin du moyen age. Les condamnations au civil des autres frères sont elles les seules dans l’Eglise ? Il n’y a pas d’autres délits ou crimes du même ordre qui sont commis par d’autres religieux de congrégations plus classiques, jamais rien chez les dominicains, les jésuites les franciscains ?etc…cela remet il en cause la doctrine de st Dominiquue , de st François, de st Ignace de Loyola. Pourquoi voulez vous faire porter le chapeau de ces exactions à la doctrine de MDPHILIPPE ? Il fallait virer ces frères avant me direz vous ? C’est ce qui va être fait pour celui qui a été condamné récemment, il va être mis dehors, de manière extrêmement miséricordieuse……..

              Et voici ma réponse à vos questions

              ……., Contestez-vous la condamnation de Jean-Dominique Lefrevre par les assises de Saône et Loire ? non Contestez-vous la condamnation du frère de saint Jean de Cognac ? nonhttp://www.charentelibre.fr/2012/03/24/les-freres-de-saint-jean-appeles-a-un-examen-de-conscience,1086417.php Pourquoi les frères de saint Jean ont dû quitter les Pays-Bas ? Faites votre enquête. Je n’en sais rien Que s’est-il passé au lycée parisien Saint Stanislas pour qu’ils soient virés par Lustiger et interdit de mission dans le diocèse de Paris ? Lustiger fait partie du complot ? Je ne sais pas mais vous allez me le dire Pouvez-vous dire que le contenu du livre noir est totalement inventé ? http://www.avref.fr/cte-st-jean.html TOTALEMENT FAUX ET NE REPOSANT QUE SUR DES TÉMOIGNAGES ANONYMES Contestez-vous les propos de Thomas Joachim prieur de saint Jean en avril 2013, lors du fameux chapitre ? TOTALEMENT

              • J’ajouterais : contestez l’attitude du Cardinal Barbarin vis-à-vis des soeurs de saint Jean ? Je ne la connais pas
              • Trois cardinaux (Lustiger, Barabarin et Schonborn) bien connus pour leur « progressisme démoniaque » ont comploté contre Saint Jean Est ce une affirmation de votre part ou croyez vous que c’est le fond de ma pensée ? Bien entendu maintenant vous allez prié pour moi car je suis dans le déni ,je refuse de voir le Réel en face. Sauf que ce n’est pas le Réel, c’est un mythe qui permet l’emballement mimétique d’un certain nombre d’accusateurs ils croient ainsi résoudre une crise ils sont comme vous "optimistes" mais en fait totalement dans l’illusion. Lisez l’œuvre de René GIRARD et vous comprendrez ! Agapé
              • Bertrand

                1/Encore un de ces accusateurs compulsifs atteint d’amalgamite et qui additionne poireaux et navets ( chose qui ne se fait pas en bonnes mathématiques de base ) . 2/ Les cardinaux dont vous avez plein la bouche et dont vous semblez très impressionnés ne constituent pas , pour moi et je crois en saine doctrine , des autorités indépassables et indiscutables surtout en matière disciplinaire …..Cela vaut même pour le pape , désolé de vous décevoir mais il faudrait grandir , qui a pu dans l’histoire permettre la condamnation des inique des templiers , accepter et valider sous pression politique la dissolution de l’ordre des jésuites ….C’est à croire que sortant de l’Emmanuel , les mêmes causes produisant les mêmes effets , vous pensez vous rattrapper en déblatérant sur toutes les communautés qui bougent encore et en faisant assaut de soumission dévote à une hiérarchie qu’il faut comprendre et regarder , d’abord comme sacramentelle , un signe de l’apostolicité-historicité de l’Eglise qui a souvent ( pas toujours ) martyrisé ou en tout cas maltraité les saints. Le conflit entre séculiers et réguliers est très ancien ….

                Aletheia

              • Bonjour agape,

                 "Sans « cloner » le discours du frère prieur que je reconnais tellement à travers vos lignes." Je n’ai jamais rencontré le prieur. Je ne le connais pas. Si nous avons le même discours, le mimétisme n’est d’aucune proximité.

                 "Qu’avez vous de consistant à nous dire en dehors de témoignages anonymes ? " J’ai des témoignages directs de victimes dans l’Emmnauel, à Bethléem et à Saint Jean. La récurrence de ces témoignages m’oblige à penser que les autres témoignages lors des procès, confirmés par la justice ne sont pas inventés.

                 "Contestez-vous les propos de Thomas Joachim prieur de saint Jean en avril 2013, lors du fameux chapitre ? TOTALEMENT" C’est votre décision

                 "cela remet il en cause la doctrine de st Dominique , de st François, de st Ignace de Loyola. " Les fondateurs des autres congrégations que vous citez ont été jugé saint par l’Eglise après une enquête. Manifestement selon les connaissances du prieur actuel de saint Jean et les témoignages qu’il a en sa possession le père Philippe ne sera jamais canonisé. Cela ne veut pas dire que tout est mauvais chez lui.

                 "Les condamnations au civil des autres frères sont elles les seules dans l’Eglise ? " Le péché des uns n’est pas une absolution des autres.

                 "Il est interdit de les publier, c’est une trahison du secret pontifical." C’est faux. Un "ami" m’avait dit la même chose pour Thierry de Roucy. Après discussion avec un avocat ecclésiastique, le président du tribunal qui a jugé Thierry de Roucy m’a donné un mail qui confirmait le jugement annoncé publiquement par la croix. Il ne m’ a jamais interdit d’en parler. Ce qui est interdit c’est la diffamation pour un journaliste, annoncer une nouvelle qui est fausse, non la dire publiquement si elle est vraie.

                 "Est ce une affirmation de votre part ou croyez vous que c’est le fond de ma pensée ? " La théorie du complot et la diabolisation de l’adversaire sont une béquille intellectuelle lorsque que l’on refuse d’accepter un réel dérangeant. Le déni sur la réalité engendre souvent un discours complotiste, voire paranoïaque.

                • "Lisez l’œuvre de René GIRARD et vous comprendrez !" Personnellement j’ai lu de René Girard "Les origines de la culture" et "Je vis Satan tomber comme l’éclair" Girard est de fait un auteur que j’aime beaucoup. J’en fait une autre interprétation que vous. Ayant entendu des victimes condamnées au silence que le groupe sacrifie en toute bonne conscience dans un mimétisme des adhérants qui s’autorassurent ensemble, je trouve en effet que Girard est un bon auteur pour comprendre ce que vivent les victimes.

                Miséricorde

                Bertrand

                • Bertrand:René GIRARD a surtout décrit l’emballement mimétique sur une victime et le mensonge mythique pour faire accepter le lynchage qu’implique toujours cet emballement sur celui qui est reconnu coupable par l’ensemble. Le mécanisme du « tous contre un » Malheureusement ce type de« lynchage » fait partie de ce que vous appelez « processus de régulation »( dans un de vos posts précédents). Je ne parle pas de complot c’est vous qui mettez toujours ces termes dans la bouche de la minorité qui n’est pas dans cet emballement. Moi je parlerai davantage de mystère d’iniquité que de complot car je ne peux m’expliquer rationnellement ce qui pousse autant de personnes différentes dans cet acharnement contre quelques uns. Par contre vous assénez toujours à ceux qui ne partagent pas votre point de vue sur la culpabilité du père PHILIPPE votre théorie du déni du réel, et si c’était votre béquille intellectuelle pour ne pas entendre nos questions justement sur ces faits réels ?! Cette théorie du déni n’est elle pas bien pratique pour vous rassurez entre vous sur la vérité de votre thèse ? Je n’ai jamais dit que le fait qu’il y ait eu d’autres religieux dans d’autres ordres coupables , absolvaient ceux de st Jean. Je ne comprends pas pourquoi vous citez leurs cas chaque fois qu’on parle du père PHILIPPE, ces faits sont preuve de quoi pour vous ? Je ne vous demande pas en quoi cela remet en question sa sainteté mais sa doctrine et sa propre innocence ? Vous êtes adepte de l’adage si ce n’est toi c’est donc ton frère ? Le droit canon interdit qu’on transmette des pièces d’un dossier à d’autres et qu’on les publie dans les médias, c’est ce qui a été fait pour le père MDGOUTIERRE. J’ai consulté moi aussi un spécialiste qui me l’a confirmé. Même si vous n’avez pas rencontré le prieur général sa pensée et l’idéologie( c’est d’ailleurs celle de l’Eglise actuelle) qui la soutend est présente partout en ce moment( surtout pour des personnes qui comme vous ont gardé des liens avec la communautés, c’est aussi ce que l’on entend chez les oblats) pas étonnant qu’elle vous atteigne vous aussi. Pardonnez moi si mes propos sont tranchants, il n’ya rien de personnel contre vous et les autres qui écrivent ici Vivement la lumière de Pâque ! Agapé

            • Bertrand

              Je vais faire bref . Vous mélangez tout et cela vous discrédite TOTALEMENT quant au sujet de ce forum où il ne s’agit pas moins que de juger et de passer au « tribunal populaire » des personnes réelles et concrètes , qui ont existé , qui sont mortes , et ce après leur mort , en l’occurrence les pères Thomas et Marie-Dominique Philippe , 2 religieux dominicains qui ont donné leur longue vie à Dieu , à l’Eglise et à l’humanité , qui ont produit un fruit abondant qui ont travaillé et peiné sous le harnais dont vous n’avez pas portez le 10e du fardeau et du labeur .

              Pour faire mauvaise mesure , écran de fumée , sur le sujet PRECIS vous faites une liste en amalgamant des faits disparates concernant des frères de St Jean et sur lesquels je ne peux me prononcer et sur lesquels vous même restez flous ( quel rapport entre Stanislas , les Pays-Bas , « l’absolution du complice » , le frère untel …. ? ) . « Amusez » vous donc , puisque ça à l’air de vous plaire et d’occuper vos temps libres , à lister toutes les déviances et les dérives qu’il y a pu avoir au cours de l’histoire dans tout les ordres religieux , dans le clergé séculier , chez les chrétiens laics et tant que vous y êtes toute l’iniquité mondaine depuis « Adam et Eve » depuis la création . C’est du grand ridicule et du n"importe quoi . Mais vous avez sans doute des comptes à régler et vous les réglez mal , de façon vindicative , comme d’autres ici , par le coup de pied de l’âne .

              Et vous semblez curieusement l’ignorer , il est vrai qu’à l’Emmanuel que j’ai assez bien connu aussi , on ne se distingue pas par le gout du travail et de l’étude en matière de foi ( M. Dominique Philippe portait avec sympathie un regard un peu critique sur le « renouveau » ) , les coups bas et le « mystère d’iniquité » peuvent venir de haut et de très-haut dans l’Eglise ! Depuis Simon-Pierre , l’Apotre , personne n’est à l’abri du reniement et vos prosternations devant tel supérieur actuel de communauté ( St Jean ) ou devant tel pape ou évêque , me semble suspecte ou , en tout cas , peu saine . Le père M.Dominique aimait et montrait , sans cesse , avec une grande énergie intérieure la nécessité de remonter à la source contrairement aux cadavres et aux corps passifs qui descendent le fleuve et qui sont « satisfaits » de la très pauvre satisfaction de descendre le large fleuve qui charrie toutes sortes de déchets et d’alluvions .

              C’est ce qui rendait le père Marie-Dominique aimable , VIVANT , libre avec un esprit vif étonnamment « jeune » .

              Pour être plus clair , car vous ne semblez pas avoir compris , vous avez peut être vendu des carottes , des poireaux ou des chaussettes ( je caricature volontairement ) mais vous n’avez certainement pas travaillé vos jours et vos nuits comme le père M.Dominique ( la Bible , la Théologie , la Philosophie et l’histoire …) ou comme Benoit XVI dont vous ne semblez pas comprendre l’herméneutique de continuité ce qui vous empêche de comprendre et interpréter CORRECTEMENT le concile Vatican 2 qui n’est ni le premier ni le dernier Concile .

              Vous n’avez pas compris que si Benoit XVI a parlé d’herméneutique de continuité c’est que « l’herméneutique de rupture » a été la plus diffuse et a empoisonné et empoisonne toujours l’Eglise . Vous ne vous en tirerez pas avec une dialectique factice« progressiste »/« intégriste » en vous plaçant « au milieu » . Plus encore et étrangement , avec le chœur ou la meute légaliste et conforme , vous ramenez la vie de l’Eglise et son enseignement aux Conciles et donc à la hiérarchie et à l’institution dans ce qu’elle a de plus formelle alors que ce sont les saints , la Vierge Marie , en marge apparemment , souvent en conflit avec l’institution , qui sont la vie et la sève de l’Eglise . St Benoit ( qui a failli être empoisonné ) , St Bruno , Ste Catherine de Sienne , St Dominique , St François , St Jean de la Croix ( emprisonné par ses « bons » frères carmes ) n’ont pas attendu le concile du Vatican numéro 2 pour avoir une certaine « intelligence » du christianisme … Là dessus , sur l’essentiel , sur l’Eglise le père M.Dominique rejoignait , je crois , aussi bien le Cardinal Journet ( avec son ecclésiologie des saints ) qu’Hans Urs Von Balthasar .

              Les hyènes s’attaquent en meutes aux « charognes » ou aux animaux affaiblis , de biais ou par derrière …… Elles se reconnaitront ! Et « Dieu reconnaitra les siens » donc pas de problèmes . En attendant je repousse les hyènes . Chez les humains on enterre les morts et chez les chrétiens ….

              Aletheia

              • dignitatis humanae la liberté religieuse 24 janvier 2023 12:18, par Boré Claire

                Vous semblez minimiser l’horrible souffrance des victimes du père Marie-Dominique Philippe Vous dites « Amusez-vous donc , puisque ça vous plaît à lister toutes les déviances et les dérives….. » Quelle HONTE ! Et vous traitez ceux là même qui luttent et disent ouvertement la vérité de ce qui se passe dans ses sectes ( j’ai té victime moi-même), vous les traitez de Yènes s’attaquant aux meutes…et j’en passe …. Regardez-vous dans un miroir et les accusations que vous faites vous seront renvoyées en pleine face ! Posez-vous la question de qui sont les hyènes, les loups dans les bergeries sectaires !

            • Bertrand et cie

              pour ma part je n’ai pas confiance dans l’actuel père prieur de la cté St Jean qui non seulement s’est répandu dans les médias « catholiques » qui l’interviewaient avec gourmandise et un plaisir malsain évident mais qui aussi , sciait la branche sur laquelle il est « assis » , en critiquant la communauté comme telle , sa naissance , son « ADN » et sa spécificité …. On se demande pourquoi il est toujours prieur d’une communauté dont il critique , publiquement et post mortem , le fondateur en tant que personne mais aussi les fondations et donc le « charisme » porté par le fondateur ( au delà de sa personne ) . Les soeurs contemplatives ont bien fait de se séparer alors que l’on voulait ( dans la bureaucratie épiscopale et vaticane ) leur imposer une supérieure contre toute les règles et constitutions de la vie religieuse …….

              Curieusement là on n’entend plus les défenseurs des libertés individuelles . On connait bien , en politique , les tyrans qui n’ont que le mot « démocratie » ( populaire ? ) à la bouche ! On a les mêmes dans l’Eglise et ils s’entendent bien , en général , avec Hérode et Pilate …. L’évêque Cauchon ( l’évêque ad hoc des bourguignons et des anglais ) a des successeurs ….. Le prieur actuel est à la « solde » de l’épiscopat politique qui en voulait « à mort » au père Philippe qui avait osé les « défier » et les avait couverts de ridicule ….. D’ailleurs la cté St Jean rentrée dans le « rang » et normalisée n’attire plus beaucoup de vocations ….comme les séminaires diocésains , donc tout va bien ! Tout est normal ! Dormez braves gens !

              Aletheia

              • Aletheia, Je pense que le père prieur veut refonder la communauté. Mais sur quelles bases ? Voilà le problème ! Peut on fonder à partir d’un mensonge ? La communauté st Jean perd « le sel » de sa vocation. Elle va devenir une communauté pieusarde et fidéiste, singeant le renouveau ce qui n’est pas vocation……Pas étonnant qu’elle meure ! Agapé

                • Oui je crois que c’est cela Agape . Mais je crois que les frères qui sont entrés à la VRAIE communauté St Jean , celle qui a été fondé par le père M.Dominique Philippe , et qui sont loyaux et cohérents , ne devraient pas accepter cette usurpation , cette manœuvre . Ils devraient prendre exemple sur les soeurs contemplatives qui ont été très malmenées , brutalisées même , par une certaine hiérarchie qui tient plus de la bureaucratie que du Bon Pasteur . La vocation religieuse , la grâce et les « charismes » ( terme à la mode trop utilisé ) ont toujours débordé les plans , les organigrammes des appareils et des apparatchiks ….installés et politiques . Il a fallu que les soeurs partent en Espagne ….!!! Après des années de bataille et d’incertitude !

                  Je pense que le prieur actuel a été poussé en avant par une certaine bureaucratie épiscopale pour circonvenir la cté st Jean ….

                  Aletheia

          • Christian , j’ai rencontré de nombreuses personnes sans emploi ou en situation trés précaire des jeunes travailleurs des ingénieurs des personnes de toute catégorie sociale se cotoyant dans ces communautés. Lisez la ve du père Jean-Philippe CHAUVEAU frère de st Jean vous verrez quelle enfance de misère il a eu….. Agapé

            • Agapé, Je vous remercie de votre conseil de lecture (que je ne suivrai pas, car aucun écrit « moderne », jamais, ne me comble ; mais j’apprécie l’attention). Toutefois, je ne comprends pas votre remarque. Je ne vois pas ce que cela a à faire avec le problème soulevé.

              Concernant la Cté St Jean, je l’ai côtoyée surtout à Lourdes, par différents « intervenants ».. et ce que j’en ai vécu donne plutôt envie de les fuir qu’autre chose.

              Christian

        • Bertrand : Avez vous été vous même témoin de la fameuse réplique« les évêques on s’en fout… » ? Ne pensez vous pas que cela ressemble un peu à des commérages et médisances ?…. Vous savez que le pape Jean-Paul II avait déclaré que le Renouveau est une chance pour l’Eglise.. Vous voyez qu’il vous arrive aussi de contester des positions de la hiérarchie la plus haute. Agapé

        • Ces communautés se réfèrent sans cesse à Rome, au Pape. Or, le Pape nomme les évêques et crée les cardinaux. Les cardinaux élisent le Pape … De même, les prieurs généraux nomment les prieurs locaux. Au chapitre général, les prieurs locaux élisent le prieur général.

          Je suis à peu près sûre que c’est ce parallèle, plus ou moins explicite, qui pour ces communautés nouvelles, justifie leur mode de fonctionnement (en réaction à l’esprit soixante-huitard, ainsi qu’aux dérives post conciliaires).

          De fait, les élections telles qu’elles se pratiquent normalement et depuis des siècles dans les communautés religieuses, se démarquent complètement du mode de fonctionnement ordinaire de l’Eglise … Pourquoi ? Je n’avais jamais vraiment remarqué cette « distortion » : peut-être y aurait-il là matière à réflexion ? Lia

        • Jreprends certains de vos propos Bertrand :« Dire qu’une réforme est nécessaire dans la quasi totalité des communautés nouvelles, ce n’est pas jeter le bébé avec l’eau du bain, rejeter tout en bloc, mais c’est reconnaitre que face au don originel des dérives existent. » En ce qui concerne la communauté st Jean il ne s’agit pas d’une réforme mais de salir la mémoire de son fondateur et de discréditer sa doctrine. L’objectif n’est donc pas de reformer mais de refonder. 3 le péché se déploie là où la grâce a été donnée. …"3 D’où tenez vous cette formulation ? . Moi j’en étais restée à la parole de st Paul« Là où le péché a abondé la grâce a surabondé » ? Du bien ne peut sortir le mal, on juge un arbre à ses fruits. « L’Eglise à cette époque va mal. Et de fait toutes ces communautés attirent des jeunes et sont un signe d’espérance. » Pourquoi à votre avis ces communautés sont elles un signe d’espérance et attirent les jeunes ? Donc qu’est ce qui va bien chez elles par rapport à cette Eglise qui va mal ? Agapé

    • Bien bien Bertrand

      vous avez de bonnes lectures ! Continuez avec Evangeli Nuntiandi et le Credo de Paul VI ……. Ne vous arrêtez pas en si bon chemin et n’oubliez pas , bien sur , toute la théologie et la Bible ….et on en reparle dans quelques années

      Aletheia

  • 6 février 2016 15:30

    Passionnant ce spectacle des contempteur(se)s réunis des pères Thomas et M.Dominique Philippe qui , telles des hyènes lâches à l’haleine putride , s’acharnent sur des cadavres ….

    C’est « édifiant » !

    L’art , minable , de l’esquive ( on ne répond pas à ce qui embarrasse ) , les auto-compliments narcissiques , les coups d’encensoirs mutuels , les fausses politesses sucrées et empoisonnées ad nauseam ….. Tout y est .

    En plus une prétention ridicule de « faiseur » ou de fanfaron de foire , lorsque l’illustre « françoise » prétend , du haut de son perchoir , nous expliquer , expliquer à qui veut bien l’entendre , le catholicisme et le christianisme qu’elle réinvente ( avec sans doute quelques maitres obscurs à ne pas penser ) ….excusez du peu , juste après avoir renié « l’Eglise du Verbe incarné » chère au Cardinal Journet ( que le père Philippe avait bien connu à Fribourg ….).

    The show must go on ! Et le ridicule ne tue pas …..Merci pour le spectacle . J’aime quand l’adversaire se tire des balles dans le pied ! Continuez

    Aletheia

  • 3 février 2016 20:06

    En lisant certaines contributions, je suis interloqué !!! Scandalisé !!!

    Certes je comprends le déni de certains d’entre nous. Je comprends aussi que l’apparence de salir la mémoire d’un mort puisse choquer.

    Seulement voilà : la justice élémentaire suppose d’accueillir, d’écouter, et de reconnaître la souffrance et le désarroi spirituel des victimes. Le problème est qu’inévitablement cela passe par la fin de la vision hagiographique qu’on se faisait de ceux qui les ont offensées.

    Face à ce dilemme, certains ont tranché : pendant des décennies on a imposé de façon systémique le silence au nom de « toute vérité n’est pas bonne à dire ». Si cela avait été dans un but charitable vis-à-vis des victimes on pourrait l’excuser. Mais non. Seule comptait la réputation, la vanité d’un système qui voulait préserver les apparences.

    Aujourd’hui le paradigme a changé car les scandales ont éclaté. Et les révélations qui continuent de sortir explosent aux oreilles du monde avec une sonorité particulière dans ce contexte post-omerta.

    Or bien évidemment il ne s’agit pas d’insulter ou salir la mémoire de X ou Y. N’en déplaise à leurs défenseurs, ce serait en effet leur accorder trop d’importance. Non. Il s’agit seulement de faire enfin droit à leurs victimes, car c’est elles que la justice commande d’accueillir, d’écouter et de comprendre. Et tant pis pour leurs offenseurs dont la réputation salie n’est qu’un dommage collatéral qui ne devrait poser de problèmes à personne : après tout, la perversion jusqu’ici de mise, consistait à considérer les victimes réduites au silence précisément comme des dommages collatéraux inévitables pour préserver la sacro-sainte réputation d’hommes presque canonisés de leur vivant, quand il ne s’agissait pas du système tout entier !

    Ce qui se joue aujourd’hui, ce n’est pas seulement le désarroi spirituel dans lequel d’innombrables victimes solidaires sont plongées, mais également le triste contre-témoignage donné au monde par certains catholiques, assez bruyants, s’arc-boutant sur le déni pour continuer de protéger coûte que coûte leur club mondain qu’ils appellent pompeusement « Eglise ».

    Ce faisant, ils ne comprennent pas qu’ils sont devenus un des pires adversaires de l’Eglise authentique, Corps Mystique du Christ. En se maintenant dans une ligne de défense intenable où ils jouent les agressés, les victimes d’un complot anti-catholique, ils créent un abcès de fixation qui retarde les réformes à mettre en place pour prévenir ces dérives. Pire ! Ce déni confine à l’acharnement thérapeutique pour maintenir en vie le scandale du silence aux yeux des petits de notre génération ; combien d’entre eux se détournent, pour le coup tout aussi silencieusement, de l’Eglise en raison de ces « bons apôtres » qui refoulent la moindre compassion élémentaire pour les victimes et les affligés par crainte impie que la vérité ne risque de « renverser la boutique » ?… Or la foi catholique nous dit précisément que non seulement ça n’arrivera pas car le Christ est avec nous, mais que le Christ est la Vérité.

    Pour le reste, que les frères Philippe ne soient plus canonisables, ça ne les empêche pas d’être possiblement sauvés comme tout un chacun. Le jugement n’appartient qu’à Dieu. Tout au plus pouvons nous prier pour le Salut de leurs âmes et pour que leurs victimes, comme toutes celles du « Club-Eglise », trouvent un jour la force et la Grâce de leur pardonner.

    Azarias

    • Merci Azarias !

      Vous parlez d’un « système ». Et il s’agit bien de cela.

      Jusqu’à cet acharnement dans le déni, frôlant parfois le fanatisme ; acharnement bien souvent non conscientisé, mais pourtant réel. La preuve.

      Et il est contre-productif, en effet, même pour des victimes qui ont osé parler et n’osent plus. D’où aussi l’anonymat…

      En tout cas, vos mots pour ceux qui combattent intérieurement pour rester fidèle à l’Eglise (et non l’Institution), en évitant de La quitter sur la pointe des pieds ou en en claquant la porte définitivement, sont consolation.

      Rien à ajouter, sauf… merci !

      Domino

  • Question pour aletheia 30 janvier 2016 17:56

    Je ne retrouve plus l’un de vos posts, mais il me semblait avoir compris que vous étiez prêtre. Est-ce bien le cas ?

    Domino

    • Question pour aletheia 31 janvier 2016 10:54

      Domino

      Non ça n’est pas le cas . J’ai passé 2 à 3 ans à la communauté St Jean , 1 an au séminaire français de Rome , connu pas mal de communautés diverses ( à commencer par des écoles chrétiennes et les foyers de charité … ) soit directement soit indirectement , par des relations , des amis ou de la famille .

      Cette expérience personnelle et une certaine connaissance philosophique et théologique ( « l’Eglise du Verbe incarné » de Ch. Journet etc ) et la foi , même chancelante , m’empêche d’avoir un jugement manichéen et définitif sur « l’Eglise » mystère de Foi

      Aletheia

      • Question pour aletheia 31 janvier 2016 16:45

        Mais Domino

        pourquoi cette question qui éloigne du sujet ?

        Je remarque que souvent ici dans « l’envers du décors » on s’éloigne du sujet qui n’est qu’un prétexte , que l’on ne considère pas pour lui même , à déverser de vieilles rancœurs recuites

        Aletheia

        • Question pour aletheia 1er février 2016 15:52

          Ouh la ! Vous allez décidément bien vite en conclusions…

          Je vous posais cette question car si vous aviez été prêtre, j’aurais eu certaines choses à vous dire. Mais ça n’est pas le cas. Je vous laisse donc à vos élucubrations sur « le sujet ».

          Domino

          • Question pour aletheia 1er février 2016 23:27

            Vous avez probablement raison de vous débiner . Il n’y avait aucune « conclusion » vous concernant . Simplement un constat concernant ce qui se passe ici et qui est très révélateur de certaines dérives de mouvements et de forces destructrices à l’œuvre dans et hors de l’Eglise .

            Les accusateurs , les hyènes amateurs de cadavres , tel « l’accusateur de nos frères » , « l’antique serpent » avancent en rampant par reptation …. C’est à dire qu’ils ne reculent pas devant le mensonge et le persiflage , les contorsions intellectuelles . Certains ont « l’excuse » de l’ignorance mais , comme le dit l’adage , l’ignorance persévérante et ….volontaire est « diabolique » . Mais soyons détendus , on connait l’issue de l’histoire …..« Ipsa conteret » , « elle t’écrasera la tête » .

            Pour ce qui est de l’histoire particulière en question , du sujet , ça n’est pas fini . Une vraie enquête est en cours et de nombreux témoignages données

            ALETHEIA

      • Question pour aletheia 1er février 2016 15:38

        Ok. Merci pour votre réponse.

        Domino

  • 1er janvier 2016 13:13

    Les « Tartuffes » mal-veillants et mal-faisants en politique , comme dans l’Eglise , avance souvent avec un masque de bien-veillance pour mieux vous tromper …..

    Cela vaut ici comme ailleurs . Les psaumes parlent de ceux qui avec leur langue mielleuse et sucrée ont des idées cachées de meurtres . Les « bons apotres » , tels le « chat fourré gros et gras » de la fable , se reconnaitront et je tiens à leur dire que les « bonnes paroles » ça ne prend pas .

  • 18 décembre 2015 21:28

    Et voilà la boucle est bouclée , avec le même modus operandi que pour son frère Marie-Dominique , on attaque vicieusement ( c’est le cas de le dire ) post-mortem et pour le même type de motifs le père Thomas Philippe ….

    C’est à croire qu’il fallait liquider l’héritage extraordinaire de cette famille dont une soeur abbesse si je ne me trompe . Difficile d’atteindre le père Thomas avec l’Arche où des milliers de gens éducateurs , handicapés sont passés , qui a donné beaucoup de vocations sacerdotales et religieuses . Le père Thomas avait été visiteur envoyé par le St Siège pour remettre de l’ordre dans un Ordre dominicain qui partait à la dérive dans les années 60-70 …. Certains préfèrent oublier cela ….

    Ah les bonnes vieilles méthodes hideuses utilisées par quelques groupes de pression que j’imagine bien et qui ne comportent pas que de « bons paroissiens » ….. Mais cela suffit et il va falloir que cela revienne en boomerang à l’envoyeur

  • Misericorde 7 décembre 2015 22:23

    Ces discussions autour du P. Thomas Philippe sont bien tristes. Que ceux qui ont écrit ce rapport 20 ans après la mort de ce Père prennent garde de ne pas tomber plus bas que celui qu’ils jugent…

    Ne sommes nous pas dans le temps de la Miséricorde ? De cette chute, de cette brisure, ne pouvons nous pas voir comment le Seigneur a relevé le Père Thomas Philippe au point d’en faire son serviteur bien aimé, pauvre parmi les plus pauvres ? Aujourd’hui st Augustin, ste Marie-Magdeleine, st Paul, le bienheureux Charles de Foucaud et beaucoup d’autres seraient bien mal menés sur ce forum… Dans le cas du Père Thomas, si j’ai bien compris il y a un « avant » (faits qui remontent avt l’Arche…) et un « après »…. alors ne croyez vous pas à la charité qui couvrent une multitude de péchés… Beaucoup pourraient en témoigner ! Saul à fait beaucoup de mal irréparable, il est devenu ce grand St Paul qui a gardé une écharde ds la chair ! Voilà le Père Thomas Philippe est comme St Paul un vrai apôtre de la Miséricorde parcequ’ il se savait aimé du Père tel qu’il était !

    Parcequ’il se savait misericordié, il pouvait être miséricordieux..

    Il a su garder dans sa petitesse une confiance totale dans l’amour du Seigneur pour lui et ceux que le Seigneur lui amenait !

    Un modèle de sainteté pour notre temps.

    « moi si j’avais commis tous les crimes possibles, je garderais toujours la même confiance car je sais bien que cette multitude d’offenses n’est qu’une goutte d’eau dans un brasier ardent »

    • Misericorde 8 décembre 2015 22:14

      Pas de miséricorde sans justice.

      La charité ne masque pas. Elle commence par nommer. Et si elle n’a pas suffisamment nommé à l’époque où elle devait le faire, elle a fait perdre du temps à la justice pour la miséricorde.

      • Misericorde 9 décembre 2015 17:35

        Bonsoir, Pensez vous vraiment que cette enquête soit un signe de la Justice ? Quelle justice peut se rendre vraiment, quelle enquête possible lorsque les faits sont antérieurs à la création de l’Arche( les années 1970)qu’il n’y a pas eu d’entretien contradictoire, donc aucun droit pour la défense.? C’est une caricature d’enquête et de procès indigne de notre Eglise. Agapé

    • Misericorde 9 décembre 2015 09:54

      Je retrouve ce beau passage d’un enseignement du Père Thomas Philippe. Je le lis d’un œil un peu différent maintenant et il m’apporte toujours beaucoup :

      " Il y a ces deux aspects contradictoires dans la misère. C’est ce qui fait que si souvent nous ne comprenons pas les gens qui sont dans la misère, parce qu’ils nous apparaissent pleins de contradictions. Dans la même conversation, ils vous diront : « C’est injuste, on me laisse tomber, tout le monde m’abandonne ». Mais quand ils se sentiront plus en confiance, ils ajouteront : « Et puis c’est de ma faute ». La plupart du temps, c’est ce qu’il y a de particulier dans les angoisses humaines : on a l’impression à la fois que c’est de sa faute et qu’on n’y peut rien, parce que cela vient de l’extérieur. Les deux sont vrais. Quand un malheur nous arrive — à nous-même ou à quelqu’un qui nous est proche — mais que nous n’y sommes absolument pour rien, c’est relativement facile à supporter, beaucoup plus que lorsqu’on sent qu’il y a eu une imprudence, ou même une faute de notre part. Quand on est un peu coupable, on n’a même pas la consolation de se dire que l’on est innocent, et c’est très dur quelquefois de sentir nos culpabilités, nos complicités avec le mal. Il est très bon alors de voir que Jésus par sa Croix vient nous secourir aussi dans notre misère de pécheur. Jésus ne fait pas tellement la distinction, et je pense que, dans notre vie intérieure, il ne faut pas trop la faire, mais profiter des deux pour une attitude d’humilité et de pénitence."

  • 3 décembre 2015 14:17

    « Pourquoi m’appelle tu bon ? Un seul est bon ».

    J’ai connu le père Thomas en gros de 84 à 87. J’ai vécu et travaillé à la Ferme de l’Arche, que j’ai quitté, pour des raisons de « vocation », au moment où ma demande de membre défintif avait été accepté. C’est dire que mon témoignage ne peut être que profondément personnel et subjectif. Des liens profonds me lient encore aujourd’hui non seulement à la Ferme et à l’Arche mais à diverses communautés où quelque chose de ce que nous a « influé » le Père Thomas demeure. Ne sachant rien de ces histoires douloureuses, j’ai repris contact avec la Ferme récemment, que je n’ai pourtant jamais quitté dans mon cœur, et j’ai pu constater à quel point ces liens sont restés également vivants du côté de mes amis.

    Je voudrais juste ici rendre un tout petit témoignage. Le père Thomas avait un « effet » sur tous ceux qui le rencontraient. Cela est vrai de tout un chacun - chaque être humain éprouve d’emblée, par empathie, comme un reflet de la paix ou des désordres, des anxietés, des duretés, ou des capacités d’accueil de celui en présence duquel il se trouve. Dans le cas du père Thomas, en revanche, il était impossible de « définir » l’effet qu’il avait sur nous ( sur moi ). Je peux dire en gros qu’il s’agissait d’un mélange d’apaisement, de simplification extraordinaire, de bonté dont je n’ai jamais atteind les limites, d’espérance offerte, et j’en passe. A cela s’ajoutait comme une évidence une sorte d’exigence douce mais inflexible. Tout cela faisait que le seul mot qui surgissait naturellement à la pensée pour tenter de saisir cette extraordinaire ( et aussi toute simple ) présence qu’il nous offrait, et c’était le mot : « saint ». J’ai été très proche du père Thomas, sans doute n’ais-je pas été le seul, mais il n’empèche : j’ai été très proche du père Thomas. Ce dont je veux témoigner ici est ceci. Dans les tous premiers temps de ma rencontre avec ce vieux monsieur, empestant le médicament, et édenté, je ne vivais pas encore de façon continue à la Ferme. C’étaient d’abord des séjours de quelques jours. Or chaque fois que je retournais là où je vivais, je repensais, tout naturellement, à ce que j’avais vécu dans sa proximité. Je devrais dire la proximité de chacun là-bas, et j’aurais envie de nommer ici chacun par son prénom ( je vous embrasse ). Je repensais, donc, au père Thomas aussi, en fait je cherchais à « saisir », avec beaucoup de convoitise je dois dire ! le mystère de ce qui se passait là pour moi à chaque fois, le mystère de ce lieu, le mystère de cet homme. Je n’emploie pas le mot « mystère » ici au sens chrétien du terme. C’est juste qu’à chaque fois quelque chose en moi s’éboulait, sans plaisir particulier, et en même temps autre chose luisait. Et qomme ce quelque chose m’étonnait, me bouleversait, m’apaisait, me nourrissait et m’assoiffait, - eh bien, j’essayais de comprendre. Et voilà alors ce qui se passait : comme j’essayais de comprendre…. eh bien , j’y parvenais. Comprendre - n’est pas très difficile. Et donc, je me disais : « le père Thomas ( qui était déjà pour moi MON père ), il est comme ça, il est comme ci, ça marche comme ça, ça marche comme ci. » Et puis, convaincu d’avoir « compris » quelque chose, d’avoir percé l’énigme, je revenais le voir. A chaque fois, sans exception, à chaque fois, il suffisait de deux secondes de prise de contact, dès que je le voyais, pour que toutes mes élaborations s’effondrent immédiatement comme un chateau de cartes. Et ce qui se passait était - à chaque fois - à la fois beaucoup plus simple et infiniment plus vaste ce ce que j’avais reconstruit durant mon absence. Voyez-vous, c’est justement parce que mon petit père Thomas pointait si peu vers lui, mais toujours vers son Dieu, et que ce Dieu n’était non pas seulement un Dieu pour les pauvres, mais Lui-même, le plus pauvre d’entre les pauvres, que toutes mes élaborrations étaient en quelque sorte trop riches, - pour fonctionner. Comment aurais-je pu idolatrer le père Thomas ? Lui ne s’idolatrait pas assez pour cela. Toute son œuvre, toute son action était de me présenter à son Dieu - voilà, c’est ce qu’il faisait, sans cesse. Très très vite, j’ai cessé de venir le voir pour lui « demander » quoi que ce soit. Très vite, je ne venais plus que comme pour lui dire : « je suis avec vous, père Thomas : allons-y ensemble ! » Et alors je lui étais reconnaissant encore de ce que moi, j’ai la chance extraordinaire de pouvoir accompagner cet homme, ce vieil homme dont toute la force semblait provenir d’ailleurs, tellement que lorsque cette source semblait lui faire défaut, on se demandait s’il n’allait pas mourir de vieillesse le jour même.

    C’est tout, je n’ai pas grand chose d’autre à dire ici sur lui.

  • 26 novembre 2015 23:29

    Une nièce du père Thomas Philippe s’exprime dans la Croix du 26 novembre (courrier des lecteurs).

    Une question de sa part surprend : « comment des autorités de l’Eglise peuvent-elles instruire en secret et uniquement à charge contre un mort qui ne peut pas se défendre ? »

    La réponse semble contenue dans la question. En secret : c’est un choix courant dans l’Eglise. Uniquement à charge : c’est qu’il devait y avoir de vraies bonnes raisons. Un mort ne pouvant pas se défendre : cela coûte moins cher à l’Eglise, ne croyez-vous pas ?

    Attendre que des gens soient morts pour ouvrir et traiter vraiment des dossiers : ce n’est absolument pas nouveau, comme nous le savons tous.

    Certains noms ne sont pas confortables à porter. Et cela peut être une charge pour des vivants. A ce titre, pour entourage et pour victimes, il vaudrait mieux que divers dossiers dans l’Eglise soient traités du vivant des futurs morts.

    • « cela coute moins cher à l’eglise ». C’est bien une affirmation fieleuse qui ne prouve rien si ce n’est votre manque de confiance dans l’institution ! Je trouve etonnant que d’un coté vous crachiez sur l’Eglise et qu’en meme temps vous approviez les methodes « juridiques » de L’Eglise qui sont d’un autre age ! ( dont « le secret » d’une enquete sur un mort qui ouvre la porte à tous les abus … )

      • Merci de votre message. Oui on ne tolérerait pas de telles méthodes dans notre système judiciaire français. Par contre en ce qui concerne la justice ecclésiale, on trouve normal de faire une enquête sur la culpabilité de quelqu’un pour des faits qui remontent avant la création de l’Arche( donc si je ne me trompe pas les années 1970) sans pouvoir mener d’entretien contradictoire puisque l’accusé est décédé, sans qu’il puisse de ce fait se défendre. Il est donc fort probable que les seuls éléments pris en compte soient ceux de ses accusateurs. Est ce bien équitable ? Que fait on des droits de l’homme dans ce type de procès, du droit au respect de sa mémoire ? Vous ne m’empêcherait pas de croire qu’en s’attaquant à la réputation des frères PHILIPPE, on veut en fait étouffer une pensée qui remet en question les orientations pastorales et théologiques des la conférence des évêques de France. Agapé

      • Erreur, j’ai vraiment de l’affection pour l’institution. Parfois c’est difficile, j’en conviens.

        Des secrets encryptés trop longtemps, cela coûte, en général, extrêmement cher. L’Eglise le paie. Je ne parle pas d’argent. Mais de désaffections discrètes et massives.

        Vous m’avez mal lu.

        Bien des questions traitées en interne mériteraient de l’être au grand jour. Et avant la mort des personnes concernées.

    • D’accord avec vous, il eut été préférable d’être clair lors de la condamnation romaine de 1956. Est-ce que que, parce qu’il est trop tard, il faudrait persister au silence ? Jean-Pierre Gosset

      • P.Gosset

        C’est que , il vaut mieux se taire que de dire n’importe quoi !

        Dans notre époque de médias prétendument démocratique , il y a inflation de paroles sans hiérarchie , de pseudos débats brouillons mais tout le monde n’a pas la parole …. L’ignorant parle autant , sinon plus , que le savant , on ne distingue plus l’élève du maitre et c’est celui qui crie le plus fort , ou qui tient le micro ( ou qui achète les médias avec d’argent ) , qui a « raison ».

        Bref parfois « le silence est d’or » ou autrement dit , quand on ne sait pas on se tait ( pour être poli ….)

        Aletheia

      • Excusez moi, mais on persiste dans un certain silence, puisqu’on ne sait pas par qui accuse et de quoi concrètement la père Thomas est accusé. Une fois de plus on nous demande de croire sur parole en la culpabilité de cet homme. Je suis désolée mais l’infaillibilité de l’Eglise n’est valable qu’en ce qui concerne la Foi. Pour les autres sujets les clercs ne détiennent pas la vérité ils sont tenus d’avancer des preuves vérifiables donc de nous donner plus dé’éléments sur l’affaire en question. Savez vous qu’en matière de Tribunal ecclésiastique, il n’est pas possible de lever le secret pontifical ?. De ce fait il n’est pas possible de s’appuyer sur l’opinion publique pour dénoncer les injustices. Par contre dans les médias comme celui ci et d’autres il est possible de publier et de commenter ces affaires stigmatisant davantage ces personnes. Elles ne peuvent pas inversement ce défendre de la même manière sous peine d’etre accusées de trahir le secret pontifical Remarquez là pour se défendre…. puisqu’elles sont mortes. Agapé,

  • victime de la cté saint jean 22 octobre 2015 20:34

    Je suis évidemment très triste d’apprendre cette nouvelle. Je suis également profondément touchée par la réaction de l’Arche, de Jean Vanier et enfin de vous tous, dans vos commentaires, qui ne nient pas la réalité, mais posent des questions et touchent du doigt ce fameux paradoxe des personnalités charismatiques des « Philippe » qui ont fait beaucoup de bien à l’Eglise mais portaient en eux de graves zones d’ombre. Voir des fidèles, proche du père thomas, tellement respectueux des victimes cela fait chaud au cœur. Car derrière le scandale et les débats qui divisent, il y a des personnes qui souffrent et ne peuvent se reconstruire qu’à partir du moment où l’on légitime leurs souffrances. Merci

    • Bonjour « victime » que vous fûtes et que vous n’êtes plus ! Que les failles creusées en vous deviennent sources de lumière, d’une liberté intérieure encore jamais acquise, d’une vraie naissance à vous-même, dans la douleur certes, mais plus vivante que jamais. A tel point que vous ne regrettiez même plus cette traversée. Ça vous semble envisageable ?

      Prenez bien soin de votre précieuse personne et merci pour votre message qui me touche beaucoup.

    • Que savez vous des « victimes » madame ou monsieur ?

      Les connaissez vous ? Je vois , dans mon métier , tous les jours , de vrais et de fausses victimes ….. Certains intellectuels ont bien montré que , comme un dévoiement du christianisme , un christianisme sans substance , le discours victimaire se répandait et proliférait et que d’aucuns s’en servaient comme d’une arme !

      IL EST NECESSAIRE et sain de le dire même si cela devient pratiquement quasi interdit par le chœur des pleureuses et les faux discours lacrymogènes ( qui fonctionnent aussi bien que les gaz utilisés par les CRS )

      La vérité non rendra libre !

      Aletheia

    • Allez « victime »

      tout auréolé de votre statut « victimaire » car la « victime » a remplacé le héros de la grande tradition chrétienne et dont l’archétype et le Christ qui dit aux femmes de Jérusalem de ne pas pleurer sur Lui mais sur elles mêmes et sur leurs enfants , vous vous vantez !

      Etre « victime » ( personne ne sait comment ) , qui plus est de la cté st Jean , et sur internet dans l’anonymat ( c’est plus simple on n’a rien à prouver !!! ) , vous vaudra l’approbation des foules vociférantes et veules crachant à la face de ceux qui ne parlent plus et ne répondent plus !

      Allez , « sois un homme ’mon fils’ » , vous n’êtes pas seul à connaitre ou à avoir connu la souffrance et je peux vous dire que la souffrance peut venir , ô combien , de l’Eglise tout ce qu’il y a de plus officielle et institutionnelle avec pignon sur rue et que être « adulte » , humainement et chrétiennement , c’est assumer la souffrance qui vient de sa propre « famille » et être capable de ne pas se recroqueviller narcissiquement sur sa propre souffrance exhibée .

      Je suis passé , comme religieux 2 à 3 ans , à la cté St Jean que j’ai quittée par un concours de circonstance mais dont je garde quelque chose d’inestimable que je n’ai jamais rencontré ailleurs , grâce au père Marie-Dominique , et ALORS que j’ai roulé ma bosse dans l’Eglise et dans le monde où j’exerce ma profession après de longues années d’études variées .

      Un conseil , si vous avez des « comptes à régler » , soyez un homme , adressez vous à qui de droit au lieu de venir bavasser et vous répandre anonymement sur le net

      Aletheia

      • Alethéia, je comprends la violence de vos réactions dans la mesure où c’est beaucoup trop violent de comprendre l’incompréhensible de la perversité. Et si j’étais une menteuse, vous auriez bien raison, dans votre sainte colère. Moi aussi j’ai fais partie de la communauté Saint Jean et n’ai plus retrouvé une telle profondeur de lumière et d’intériorité ailleurs. Moi aussi je ne comprends pas. Je ne me sens plus victime actuellement. Mais ce que j’ai vécu, je l’ai vécu, et je ne suis pas la seule. Vous avez lu le témoignage « le secret de l’esprit johannique enfin dévoilé » dans la rubrique de la famille Saint Jean sur ce site ? Vous en pensez quoi ? Si vous pensez que c’est tout inventé, alors nous n’avons plus rien à nous dire.

        Sérénité

        • Sérénité

          il faudrait grandir et sortir du monde bisounoursesque dans lequel , pour des raisons qui vous appartiennent , vous semblez vouloir vivre pour vous rassurer et régler des comptes de mauvaise manière en pratiquant , comme les gens de Golias et cie en sont coutumiers , l’amalgame et le soupçon généralisés .

          Qu’il y ait du mal dans le monde et dans l’Eglise , qui n’a pas de frontières étanches avec le monde , n’est pas un scoop ! Depuis le début , il y a toujours eu des « loups déguisés en bergers » ….Cela ne vous rappelle rien ?

          RIEN ne dit et ne prouve qu’un « témoignage » anonyme sur internet soit fiable . La « justice humaine » est déjà très défaillante et les fausses accusations et faux témoignages très courants et quotidiens . Alors la justice expéditive et les « tribunaux » médiatiques et « populaires » je ne vous en parle même pas ! Peut être que ce témoignage est vrai . Et alors ? De qui s’agit-il ? Nul ne le sait . Nous parlions sur ce fil du père Thomas et , éventuellement , du père Marie-Dominique ….. Ne faites pas DEVIER le sujet . Ce n’est pas franc ni honnête . Etant arrivé à St Jean dans les débuts à Fribourg j’y ai connu et retrouvé beaucoup de gens que j’estime et respecte , des gens de confiance , d’anciens moniteurs , des scouts , des anciens de l’Arche , beaucoup avaient un cursus universitaire ou professionnel…… Par contre , de toute évidence , certains sont entrés dans cette communauté , comme dans d’autres , alors qu’ils n’auraient pas du . Par ailleurs vous semblez vous être focalisée sur votre expérience limitée en la considérant pour le tout …. Relisez l’histoire de l’Eglise , l’histoire tout court et l’actualité ….Cela détend bien !

          Ressaisissez vous pour essayer de retrouver un sain jugement et ….la « sérénité » qui ne sera qu’une conséquence de la justice et de la vérité .

          Et n’essayez pas de renverser insidieusement la situation , par un procédé rhétorique assez usé ( j’ai fait assez de philosophie avec le père Marie-Dominique pour me méfier des « rhéteurs » ) , ce qui est « violent » c’est le mensonge et l’injustice et non pas la dénonciation de l’injustice et du mensonge . Nous n’avons peut - être , en effet , rien à nous dire …. Ce n’est pas la question

          Aletheia

          • Aletheia,

            Votre texte mérite une réponse, tant nous sommes d’accords : « ce qui est violent, ce sont les mensonges et l’injustice et non leur dénonciation ». Je ne fais donc pas de « soupçons généralisés », mes meilleurs amis étant des gens qui font partie de la communauté de Saint jean et je peux dire en long et en large tout le bon qu’elle recèle pour notre époque. La philosophie du Père Philippe (j’ai suivit les 3 ans (si ça se trouve on se connait)) m’aide tous les jours. Et je suis aussi tout à fait d’accords avec vous sur la non étanchéité entre le monde et l’Église, ainsi que sur le mal et le bien présents partout.

            En effet aussi, « rien ne prouve qu’un témoignage publié sur le net soit vrai ». Sauf que, concernant celui que je vous ai proposé de lire, c’est moi qui l’ai écrit. Je croyais aussi mon expérience assez unique, mais en étant obligée de comparaître de nombreuses fois en justice en hauts lieux de l’Église, j’ai appris à mes dépends le nombre ahurissants de frères abuseurs et de victimes, dont certaines que j’aide actuellement. Le plus grand choc est celui d’avoir appris que mon si cher Père Philippe était le premier concerné.

            Le mensonge et l’injustice, je connais. Mon abuseur a été reconnu coupable, par le Vatican aussi, après un parcours de combattant plus qu’éprouvant. La communauté s’est battue à son tour comme une folle pour que la condamnation soit levée et a obtenu gain de cause. Ensuite le message a fait le tour : ce saint martyr a été traîné dans la boue par des salopes et son innocence est enfin rétablie. Alors que les prieurs savaient qu’il était abuseur et me le disaient. Ils m’ont donné de l’argent en me demandant le silence total à ce sujet. C’est la première fois que j’ose dire ça.

            Il est aussi reconnu coupable par la justice civile, mais il y a prescription. Je prends donc énormément de risques en parlant, car il attaque au moindre essais de prise de parole à son sujet.

            Il en faut moins pour avoir une blessure qui suinte encore, je crois. Mais je suis sereine. Dieu est plus grand que tout ça, n’est-ce pas ?

            Sérénité

            • Sérénité

              Attention de ne pas pratiquer l’amalgame et de ne pas sombrer dans un facile et simplet manichéisme . Il existe de FAUSSES victimes qui y trouvent un bénéfice et il existe des dénonciations calomnieuses . Vous ne pouvez pas et ne devez pas extrapoler votre expérience , si elle est véridique , sur le père M.Dominique et/ou sur le père Thomas Philippe . Ensuite vous prétendez qu’il y a eu erreur juridique ? Permettez que l’on soit perplexe et que l’on ne se contente pas de rumeurs …. Beaucoup de « saints » ont été accusés de turpitudes ( St J.François Régis et bien d’autres qui s’occupaient d’enfants et de filles abandonnées et exploitées ….) St Jean Bosco a failli être enfermé après « d’amicales » médisances de confrères prêtres , et , last but not least , le Christ a été traité d’ivrogne et de glouton ….et « fréquentait » entre autre des prostituées .

              Ensuite , certains ici , pratiquent allègrement l’amalgame entre « gestes déplacés » et « viols » ( allons y carrément orgies , proxénétisme , partouzes sado-maso …. ) sur fond de militantisme idéologique névrotique et de volonté rabique et destructrice contre l’Eglise .

              Il suffit de voir le galimatia d’une Françoise qui ramène Maurras , Ichtus , Civitas , les « charismatiques intégristes » …..pour se dire que cela chauffe et cela fume dans certaines têtes .

              Aletheia

            • Sérénité, de qui et de quoi parlez vous exactement ? Agapé

  • Lia 20 octobre 2015 12:16

    Tout ceci est très troublant, très décourageant.

    Dans l’article de La Croix, Jean VANIER dit : « Il y a un immense décalage entre la gravité de ces faits, …, et l’action de Dieu en moi et dans l’Arche à travers lui. Je n’arrive pas à joindre paisiblement ces deux réalités. Tout ce que je peux dire, c’est que je ne comprends pas. … ».

    Si, un jour, lui ou d’autres arrivaient à comprendre, arrivaient à « joindre paisiblement les deux réalités », j’aimerais beaucoup le savoir pour pouvoir y arriver moi aussi.

    Si l’on va au fond des choses, c’est la seule question qui subsiste ; et elle est sans réponse depuis si longtemps.

    • Est-ce que ce n’est pas la notion de « clivage de personnalité » en psychologie qui fait comprendre cela ?

      • J’avoue que je ne me satisfais pas bien de cette réponse : Je ne suis pas très versée en psychologique et je comprends moyennement ce qu’est un clivage de personnalité. Mais je comprends tout de même qu’il s’agit d’un grave désordre, et je ne comprends pas qu’un édifice spirituel puisse trouver ses fondations dans un tel désordre. Cela viendra peut-être …

        • Et si l’Esprit-Saint réussissait à faire sa vie à travers le désordre tout simplement parce que s’il devait attendre l’ordre pour s’enraciner il ne pousserait nulle part, ou si peu, trop peu ? Et si l’ivraie (le mal, comme vous voulez l’appeler, satan, les ténèbres) s’intéressait particulièrement aux grains les meilleurs justement parce que c’est le meilleur bien qui peut engendrer le pire ? Parce que le mal n’est rien en lui-même mais il trouve son pouvoir à travers le bien, en le pervertissant ? Ça c’est pour le regard théologico-philosophique.

          Au niveau psychologique ça se rejoins. Si j’ai bien compris, une personne qui a des dysfonctionnements pervers est une personne normale, qui peut être très intelligente et chercher le bien comme toute personne humaine vivante, mais qui n’a pas résolu de profonds traumatismes en les digérant et qui choisi à la place, pour s’en débarrasser, de les projeter à l’extérieur en faisant subir à d’autres ce qu’elle a subit, en détruisant pour mieux ne pas voir ce qui l’a détruit de l’intérieur, par des abus de pouvoir qui la mettent provisoirement tout à fait hors de son état de victime passé. Mais comme ça ne marche pas, elle a besoin de renouveler ces actes. C’est une sorte de soulagement, comme une drogue, mais qui ne l’apaise pas à long terme.

          Est-ce que ça vous éclaire un peu plus ?

          • Voilà une dizaine d’années que de telles réflexions au sujet de Saint Jean m’occupent et nous apprenons maintenant que le père Thomas Philippe était aussi concerné. J’ai vécu deux ans à l’Arche de Trosly où j’ai côtoyé Jean Vanier, mais pas le père Thomas qui était décédé.

            Votre apport m’intéresse beaucoup. J’y ajouterai ceci : ces personnalités atteintes de perversion narcissique ont un accès à l’altérité quasi impossible. C’est très troublant quand on sait combien de personnes ils ont accompagnées et éveillées à leur vocation. Je vous rejoins dans le fait qu’ils peuvent au contraire s’investir avec beaucoup de puissance - et des psychologues disent d’autant plus - dans la recherche de la beauté et l’élaboration intellectuelle ; ces fonctions ne sont pas altérées. Il me semble qu’ils ont également une immense capacité, que je qualifierais d’hypnotique, à déceler ce qui pourrait séduire les autres, à répondre à leurs attentes. Et enfin, qu’ils savent aussi très bien repérer ceux qui seront abusables et les autres ; pour ces derniers, ils en restent à la séduction. Tout cela se joue sûrement en majeure partie inconsciemment.

            Si bien que je suis portée à penser ceci : reconnaissant qu’aucun de nous ne peut prétendre que ses intentions sont pures et que l’essentiel pour aimer, c’est de faire la volonté du Père, peut-être que l’Esprit Saint, qui agit partout où il peut, leur permet d’accomplir autant que se peut la volonté du Père dans leurs fonctions non altérées.

            En revanche, leur incapacité à reconnaître le mal qu’ils ont pu faire à leurs victimes et leur applomb à nier les faits ne me permettent pas de considérer que leurs actes sont seulement compulsifs ; autrement ils les regretteraient, comme cela se passe pour ceux qui ont un profil névrosé et sont passés à l’acte - ils ne me paraissent pas non plus être dans un profil psychotique qui aurait agit au cours d’une période de crise.

            Ceci étant dit, d’après ce que je connais de l’Arche, tout va dépendre ensuite des personnes avec qui ils œuvrent : Jean Vanier est quelqu’un de très bien construit, qui a eu, je crois, beaucoup de chance dans sa vie d’enfant, et par conséquent il a pu, sans le savoir, prendre le bon dans ce que lui apportait sa relation au père Thomas, mais aussi faire suivre à ses intuitions leur propre chemin. (Les comportements déviants étant tout simplement inconcevables.) Cela a d’ailleurs conduit à de réelles tensions entre les deux hommes, et le père Thomas est resté « circonscrit » par la force des choses à son entourage proche de Trosly. Peut-être aussi que le fait que le père Thomas avait déjà été très sévèrement repris - mais pas écarté ni suivi…- à cause de l’Eau Vive - période avant l’Arche - a limité son impact sur les structures de l’Arche ? A Saint Jean, il se pourrait que le premier entourage avec qui il allait fonder ait été bien moins solide, et peut-être même inconsciement choisi pour certaines faiblesses. De ce fait, les structures mêmes de la communauté ont été perverties, bloquant le chemin de maturation de beaucoup de frères qui sont restés - de nombreux autres, rappelons-le, ayant quitté, parfois avec fracas. Néanmoins, je crois que la plupart des frères ne sont pas concernés par une telle pathologie, et s’ils sont suffisemment solides et courageux pour vivre le dur chemin de la sortie d’emprise, j’ose encore espérer qu’ils pourront re-fonder.

            Comme vous, j’essaie maintenant de ne pas diaboliser ces hommes - sachant que les deux frères sont atteints, je n’ose pas immaginer ce qu’ils ont vécu enfants… Ce qui me semble essentiel est de ne tolérer aucune complicité avec le mal subi. Quand on sait, parce que des proches l’ont subi, les dégâts que cela produit, les souffrances que cela induit, on ne peut accepter aucune compromission. Et à la fois, je suis renvoyée à une vision plus humble du bien que chacun de nous fait : si je peux me réjouir que le bien se fasse à travers moi, que j’y apporte les capacités que j’ai reçues, c’est en fait l’Esprit Saint qui agit en moi pour accomplir la volonté du Père ; et c’est la même chose pour ces fondateurs atteints de pervertion.

            • Votre message m’intéresse énormément Aneth et me fait avancer. Je crois qu’on est nombreux à essayer de comprendre ce lien si paradoxal entre fécondité spirituelle et perversion. C’est d’ailleurs le cœur du problème de beaucoup de communautés nouvelles et le chantier urgent sur lequel devrait travailler l’Eglise maintenant pour arrêter les dégâts.

              En vous lisant, Lia et Aneth, je me rend compte que c’est normal que ça prenne du temps. Ce sont les avancées récentes de la psychologie qui commencent à nous faire comprendre des phénomènes aussi subtils, et l’Eglise a trop longtemps été en froid avec la psychologie.

              Des voies d’éclairage s’ouvrent, notamment avec des livres comme celui de Macha Chmakoff : « le divin et le divan ». Elle y dénonce la façon dont on entoure de spiritualité ou de mysticisme des réalités qui appartiennent en fait à la psychologie et même parfois à la pathologie. Je n’hésiterais pas à dire que l’Eglise, si elle se veut experte en humanité, devrait l’être aussi en psychologie. Elle parviendra alors à sortir de confusions malsaines, elle aura la sagesse de faire la part des choses entre psychologie et spiritualité, pour enfin réconcilier ces deux regards qui font notre unité. Quelle avancée énorme ça sera pour elle et l’humanité. On est à ce croisement, dans les douleurs mais on y est, n’est-ce pas ?

              Votre description encore plus fine du pervers narcissique m’éclaire beaucoup Aneth. Je me demande si on ne peut pas aller carrément jusqu’à dire, non pas que l’Esprit-Saint « nous permet d’accomplir » ou non la volonté du Père, mais qu’Il le fait comme bon lui semble et quand bon lui semble malgré nous parfois ? Et si la perversion singe le bien, peut-être que le Bien qu’est Dieu peut venir vraiment derrière cette singerie et à son insu se donner à celui qui est prêt à le recevoir, comme en bipassant la singerie perverse ? Je veux dire que le Père n’a pas besoin d’attendre qu’on fasse sa volonté pour qu’Il la fasse de lui-même en se servant de n’importe quel interstice, comme celle d’une intelligence percutante. C’est peut-être justement ce que vous essayiez de dire ?

              Ce n’est pas anodin, parce que tout l’enjeu est là. C’est l’histoire du bon grain et de l’ivraie. Car maintenant, jusqu’où laisser pousser l’ivraie ? L’Eglise va beaucoup trop loin sur ce point là. Elle voit que le champ se rempli de plus en plus alors elle empêche qu’on dénonce l’ivraie, mais elle ne va pas dans le champ se pencher sur l’état de chaque bon grain et voir dans l’intimité de sa vie à quel point il est étouffé et en train de crever. Le Pape François à l’air justement de dénoncer cela, et pourtant il continue de bénir les communautés les plus déviantes…

              • Sérénité, comment peut on savoir quelles sont les communautés les plus déviantes ? Puisque justement le propre de la perversion serait de se cacher….On semble ici penser que la déviance est surtout présente dans les communautés nouvelles, mais qu’en savons nous ?

              • J’ouvre mon « Prions en Eglise » à la page d’aujourd’hui, et voici l’exhortation que j’y trouve :« Pas de tiédeur ! La Bonne Nouvelle est comme un feu qui purifie et réchauffe. Il arrive que ce feu fasse éclater la vérité, et donc apparaître des divisions. Il faut alors prendre parti pour le Christ. » (je vous laisse trouver les lectures du jour qui y ont conduit 🙂. ) Etonnant, non ? Qu’est-ce, dans une telle problématique, prendre parti pour le Christ ? N’est-ce pas se mettre au service de celui qui souffre, c’est-à-dire ici des victimes ? Oser dire ce qu’il y a à dire, comme l’a fait Jésus jusqu’à être cloué sur la croix ?

                Je suis 100% d’accord avec vous quant à l’effort nécessaire de formation en psychologie de nos responsables d’Eglise ainsi que de clarification sur l’articulation psy/spi. Au sujet des déviances et des abus, je sens un manque de repères et d’outils pour lutter contre elles aussi bien que pour se porter au secours des victimes avec compassion et compétence. Je ne veux pas polémiquer ici sur d’autres problématiques, mais il y a du travail…(Certains, cependant s’y atèlent). Et pourtant, à présent, comme vous le pointiez, la psychologie voit de plus en plus la spiritualité en alliée - et inversement - et des ressources sont disponibles pour que leur articulation se fasse de façon saine. Je trouve que les responsables d’Eglise, du fait qu’ils ne peuvent pas non plus devenir experts dans tous les domaines, devraient constituer des équipes de spécialistes de la société civile en lesquelles accepter de faire confiance. Notre pape François a mis heureusement en valeur cette collaboration.

                J’apprécie également beaucoup Macha Chmakoff, son regard clair et structuré, accessible, bienveillant et créatif !

                Une autre ressource connexe disponible actuellement est le développement de la communication non violente. Etienne Chomé, par exemple, a élaboré une méthode, où il précise l’importance du cadre de droit, de la communication vraie et d’une négociation efficace. Cet outil peut être une arme très utile pour résister aux déviances et aux perversions. (A vrai dire, il me paraît aussi valable pour la vie quotidienne que dans les communautés…)

                Merci pour ce que vous avez formulé par la suite - avec le mot adapté du « by-pass » - et qui aboutit effectivement ma pensée. Pour compléter je ferais aussi référence à la parabole du semeur : quand la bonne terre est prête à être ensemencée, les bonnes graines, d’où qu’elles viennent, poussent et se fortifient. En revanche, il importe, en bon jardinier, d’enlever les ronces et les pierres, d’arroser, et c’est d’après moi le rôle, justement, d’un travail psychologique bien situé vis-à-vis de la progression spirituelle. Et quand il y a déviance, c’est tout l’inverse qui s’opère - souvent sous couvert de mysticisme, mais pas que…

                Il me semble enfin que la parabole du bon grain et de l’ivraie vaut pour le non-jugement des personnes, puisque le jugement des cœurs revient à Dieu, mais que cela ne diminue en rien l’exigence pour la justice, qui traverse toute la Bible, ni la nécessité de travailler à sa terre. J’avoue que je ne voudrais pas être évêque, tellement ce doit être difficile, mais comme vous je continue à ne pas comprendre l’aveuglement de nombre d’entre eux, voire leur déni. La double peine infligée dans certains cas aux victimes est révoltante et le courage dont celles-ci doivent faire preuve est immense. Serait-ce en partie une question de génération et/ou de trop fort corporatisme masculin ?

                Malgré tout, je suis persuadée que le Christ conduit son Eglise, mais aussi que chacun, aura une « traversée de l’Ancien Testament » à vivre dans son histoire, afin de pouvoir accueillir de plus en plus pleinenement la Bonne Nouvelle. Si bien qu’il y aura, à chaque génération, des combats intenses et douloureux à mener. (Je m’offre régulièrement une plongée dans l’Histoire afin de ne pas me laisser sombrer dans le catastrophisme : chaque époque a eu ses combats terribles, ainsi que ses réelles avancées !)(Notre époque me paraît propice à l’« épanouissement » des profils pervers-narcissiques catholiques à travers les fondations nouvelles : peu de reconnaissance donnée aujourd’hui au prêtre, sauf dans ces lieux, besoin exacerbé de figures paternelles, de guides, dans un monde destructuré et sans repères, confusion entre affectif et rationnel, ce qui est favorable à la manipulation, tendance marquée à la toute puissance de la génération des fondateurs pour « sauver » l’Eglise et le monde, etc.)

                Merci Sérénité pour cet échange éclairant et fructueux. Haut les cœurs afin de « prendre parti pour le Christ » pour la suite !

                • frere Thomas PHILIPPE était dominicain il n’appartenait donc pas à une communauté nouvelle.

                • Merci Anneth et Sérénité, Je comprends mieux et j’ai de quoi réfléchir plus loin.

                • Mélange psy et spiritualité, attention danger ! 5 novembre 2015 08:54, par Françoise

                  Le mélange psychologie et spiritualité est déjà d’actualité dans l’Eglise avec la communauté des Béatitudes et ses agapè-thérapies. Un mélange des genres qui a déjà fait énormément de dégâts et de nombreuses victimes. L’utilisation de la psychologie étant complètement dévoyée et utilisée pour vampiriser les gens, les mettre sous emprise au sein des communautés charismatiques et non de les aider à traiter leurs problématiques. Les tenants de ces thérapies spirituelles et psy ne sont pas des psy mais des manipulateurs, qui récupèrent des thérapies psy classiques et en font un méli-mélo qu’ils servent comme une vérité révélée divine, voire une thérapie divine de libération. Donc la psy utilisée par des gens recherchant le pouvoir et la domination sur les autres et se servant de Dieu pour faire passer la pilule, aboutit à plus de détresse qu’autre chose. Alors je vois mal une formation psy chez les pontes du Vatican. Quand on voit déjà à quel point la psy est instrumentalisée et dévoyée dans ces retraites de guérison pseudo spirituelles et psy des Béatitudes, on comprend quel tour pourrait prendre la formation psy de certains pontes de l’Eglise. Je ne veux pas passer pour trop pessimiste mais compte tenu déjà de ce qui se fait en ce domaine au sein de l’Eglise, ce mélange des genres me paraît plus dangereux que bénéfique.

                  • Mélange psy et spiritualité, attention danger ! 6 novembre 2015 14:14, par Sérénité

                    Je suis d’accords avec vous, Françoise. Comme je l’écrivais, c’est la confusion entre psy et spi qui est si dangereuse. Il me semble que dans les communautés, soit il y a rejet de la psychologie, soit elle est utilisée en vue du spirituel, avec des courts-circuits, sans le sérieux et le professionnalisme nécessaire, ce qui cause encore plus de dégâts sans doute. C’est comme s’il y avait cette croyance dans l’Église que, du haut d’une regard spirituel on peut faire un peu comme on veut parce qu’il nous place au-dessus des lois ou des sciences humaines.

                    Dans ce cas, que des gens d’église soient de véritables professionnels en psychologie et que ce professionnalisme soit exigé dans l’Eglise pour y faire référence et, plus loin encore, que ce regard extérieur expert soit exigé pour empêcher des dérives au seins de communautés, serait une grande avancée, non ?

                    • Mélange psy et spiritualité, attention danger ! 7 novembre 2015 14:38, par Françoise

                      Ce serait effectivement possible, Sérénité, avec une institution dont le but serait véritablement d’aider l’humanité à croître et à s’accomplir à elle-même dans le sens d’une autonomie pleine et entière tous secteurs confondus et dans le sens d’une véritable harmonie intérieure et relationnelle.

                      Mais je crains fortement que ça ne soit pas le but principal de notre institution catholique romaine, non plus que des autres religions. L’objectif est plus pour ces institutions religieuses de s’octroyer un pouvoir supérieur prétendu divin, qui les mette à l’abri de toute poursuite, tout jugement pénal, pouvoir divin conçu également pour aliéner les autres et les diriger dans tous les domaines de leur vie.

                      Il me semble qu’il faut cesser de s’illusionner sur l’ensemble des institutions religieuses et sur leur capacité à se réformer. Continuer à croire qu’elles peuvent changer, alors que tout nous montre qu’elles sont depuis des siècles dans l’incapacité de le faire, relève plus du déni et de l’immaturité qu’autre chose. Et pour moi, rester dans l’illusion d’une réforme, c’est quelque part, continuer à légitimer nos institutions dans leur fonctionnement de toujours, c’est à dire dans la domination des individus, leur aliénation physique, psychologique, affective par tous les moyens. C’est comme une caution morale de leur totalitarisme que nous leur donnons en refusant la réalité.

                      Il me semble (mais cela n’engage que moi), qu’il faut grandir un peu et accepter que ces institutions qui ont joué durant des siècles un peu un rôle parental mais aussi profondément dominateur vis à vis de l’humanité, soient remises en cause et que nous nous autorisions à les remettre en cause et en question. Parce que toutes ont défiguré Dieu. Toutes continuent à crucifier Dieu et l’humanité par différentes actions, comportements.

                      C’est me semble-t-il seulement ainsi que nous pourrons faire avancer spirituellement ces institutions mais aussi l’humanité. Et non en attendant que ces institutions se réforment d’elles-mêmes, ce qu’elles sont incapables de faire. Nous l’avons encore vu récemment sur les synodes sur le sujet de la famille, nous le voyons sur les questions de la pédophilie, de l’homosexualité chez les religieux.

                      Nous en avons les moyens éducatifs, intellectuels, culturels et même spirituels depuis quelques décennies. Simplement par le biais de l’accès massif à l’éducation scolaire mais aussi par le biais de l’accès à l’information (archives, textes religieux, histoire des religions via livres, revues, internet, documentaires télévisés, radiophoniques).

                      Enfin, sur la question de la formation à la psychologie comme la psychiatrie, nous voyons déjà dans la société civile que c’est une formation complexe, qui est aussi multiple suivant les spécialités (Dieu sait s’il y en a avec des écoles qui se font plus ou moins la guerre) et qu’elle a déjà du mal à être correctement dispensée et diplômée (au moins pour ce qui concerne la psychologie). Donc déjà, il faudrait sécuriser le parcours diplômant psy dans la société civile afin de ne pas former des religieux avec des pseudos psys qui feraient plus de dégâts que de bonnes choses. Personnellement, je n’ai pas envie de voir par exemple Bert Hellinger former des prêtres, des évêques et des cardinaux avec sa méthode de constellation familiale. Et puis, il faudrait sortir des pratiques pseudos magiques des exorcismes. Tant qu’on reste figé dans des pratiques aussi arriérées, dans une vision de diabolisation de l’être humain, on ne peut pas accéder à la psychologie, ni à la psychanalyse ni à une approche véritablement compassionnelle de l’être humain. Si véritablement nous voulons des religieux, religieuses formés et pointus en psy, il faut les sortir de registres magiques et de logiques de domination.

                      Et croyez-moi ou pas, avant que ce soit possible, il s’en écoulera du temps.

                      • Françoise

                        Quand on voit votre rapport à l’Eglise , sans aucune notion de Foi en l’Eglise telle qu’énoncée dans le Credo , on a tout de suite compris , fermez le ban .

                        Mais d’où parlez vous et pour qui vous prenez vous ? On voit bien que les attaques contre les Philippes viennent de gens complètement « extérieurs » à l’Eglise qui ont des relations dans l’institution ( qui n’est pas superposable au , ni dissociable du , mystère de l’ « Eglise du Verbe incarné » objet de Foi )

                • Ecoutez Anneth

                  vos « références » de vulgarisation psychologisantes dont vous semblez très satisfaite ne constituent , en aucun cas , un argument d’autorité mais elles révèlent le petit vade me cum idéologique dont vous êtes affublée .

                  La psychologie qui vogue à la dérive depuis belle lurette ( vous ne vous en êtes pas aperçu ? ) semble constituer pour certains un reliquat de pensée dans l’Eglise sur les ruines de la déconstruction . La psychologie et les maitres du soupçon , eux mêmes très souvent pervers , que l’on a voulu instituer en « dogme » et en « docteurs » , est très loin de constituer une science exacte

              • Sérénité Anneth

                Merci pour ce florilège de « pieux » blabla intellectualo-psychologisant qui se veut « édifiant » . « Parole parole …. » comme dit la chanson mais cela ne fait rien avancer sur la question bien précise , réelle , du père Thomas Philippe et de l’Arche .

                On croirait assister à un lynchage post mortem sur un accusé supposé coupable par un nouveau Sanhédrin de bavasseurs se prétendant irréprochables et sages .

                Certains groupes de pression , toujours à l’œuvre dans l’Eglise et autour de l’Eglise , n’ont rien trouvé de mieux que l’attaque post mortem et « en dessous de la ceinture » pour détruire une réputation , une crédibilité et donc une œuvre…… Ces gens se montrent rarement à visage découvert et se meuvent dans l’ombre !

                Si l’Eglise tolère ce genre de pratiques odieuses et lamentables , je suggère que les associations d’amis des pères Tomas et Marie-Dominique répondent devant la justice humaine toute imparfaite qu’elle soit ! On verrait , alors , sans doute , des masques tomber….. Cette justice discrétionnaire et arbitraire commence à suffire et ceux qui veulent VRAIMENT une réforme de l’Eglise , dans le sens de l’ « Ecclesia semper reformanda » et d’une « herméneutique de continuité » , ne sont pas ceux que l’on pourrait croire !

            • Anneth

              « Vous apprenez » ce que vous voulez bien apprendre et vous dites vous même que vos connaissances ne sont que très partielles si ce n’est partiale tout en les considérant , cela vous arrange sans doute , comme la vérité toute entière !

              Une autre vérité est qu’il y a eu un différent THEOLOGIQUE profond dans l’Arche sur la question de la confusion entre l’oecuménisme et l’inter religieux . Je regrette personnellement le tour pris par l’Arche depuis la disparition du père Thomas et sous la direction de Jean Vanier qui n’est pas un théologien mais un laic ( qui d’ailleurs a été élève à Fribourg du père M.Dominique Philippe et a présenté une thèse de PHILOSOPHIE sur l’amitié chez Aristote , il me semble si je me souviens bien ) …..Curieusement vous n’en parlez pas !

              De même il y a eu un ENORME différent théologique au sein de l’ordre dominicain ( rappelons le drapeau rouge flottant sur le Saulchoir studium des dominicains dans les années 60 que certains voudraient nous faire oublier ) et le père Thomas ( avec son frère MARIE-DOMINIQUE ) se sont opposé au courant dominant , à la dérive , de l’ordre dominicain à l’époque …. Nous assistons depuis quelques années à une revanche , vicieuse et sournoise , posthume des CHENU , CONGAR , BOFF et de bien d’autres ( sans oublier les BRUCKBERGER et autres qui ont défrayé la chronique ) . Marie-Dominique et Thomas PHILIPPE leur résistaient car ils en avaient l’envergure …. Plus facile de les attaquer post mortem ! C’est dire la moralité des auteurs de ces attaques et leurs arrière-pensées . Certains ici ont l’air de bien connaitre Golias ….C’est tout dire

              Continuons le combat ….pour la Vérité et donc la justice

              Aletheia

          • Théories théories Sérénité

            Les petits échafaudages théoriques qui ne satisfont que ceux qui les élaborent ne valent pas le REEL qui seul importe et qu’il s’agit d’appréhender .

            Tout raisonnement , tout syllogisme , aussi parfait qu’il puisse paraitre est FAUX si ses prémisses , son point de départ , sont fausses . La pseudo sagesse raisonnante des sophistes est connue depuis l’antiquité … Un petit vernis « scientifique » et hop , certains avalent ça tout rond !

            • Je n’arrive plus à mettre mon nom ? C’est Sérénité. J’écris la main tremblante de douleur. Si seulement vous aviez raison dans votre hargne. Je souhaiterais tellement que vous ayez raison. Pour vous et pour moi. « Petits échafaudages scientifiques », « point de départ faux », « pseudo sagesse raisonnante », « petit vernis scientifique », on voit que vous êtes un bon élève johannique. Mais si seulement c’était vrai. La blessure de la mort intérieure due à l’abus sexuel n’est pas visible, mais elle n’en est pas moins oh combien réelle. Jusque dans ma chair qui suinte encore et me terrasse parfois encore, après 25 ans. Vous n’avez donc toujours pas compris que ce sont des victimes du Père Philippe et/ou de ses disciples qui vous lisent ?

              • Vous vous êtes trouvée une nouvelle raison de vivre , un « statut » , Sérénité ?

                La justice ne se fait pas ainsi , anonymement , sur internet . L’amalgame que vous pratiquez , la mise en scène hystérisante de votre « douleur qui suinte et vous terrasse » , vous décrédibilisent .

                Dans ce genre de choses c’est « parole contre parole » mais c’est trop tard ….C’est bizarre . On peut seulement chercher à savoir si les divers témoignages et les témoins sont crédibles OU PAS ….

                Aletheia

    • Pour ne pas sombrer dans le « découragement » essayons , essayez , de revenir à l’UNIQUE réalité qui ne ment pas alors que l’être humain peut MENTIR influencé par le père du mensonge . Si nous ne pouvons pas avoir un contact , une appréhension , immédiate de la réalité , nous pouvons en avoir une appréhension médiate , médiatisé par ceux qui ont eu une expérience directe de cette réalité…. Si nous cherchons VRAIMENT la vérité ….. Tout le monde ne cherche pas la vérité

      Aletheia

    • Je crois à la miséricorde de Dieu, tout comme je crois nécessaire que la vérité soit enfin sortie au grand jour. J’ai accueilli fin des années ’70, le témoignage d’une victime des agissements du Père Thomas, et je peux vous dire que c’est très pénible. À cette époque, il n’y avait rien pour les victimes ; à plus forte raison lorsque la personne qui abuse est portée par une réputation de haute intégrité. Pourtant, j’avais des raisons solides de croire en la véracité de ce qui m’était confié. J’ai dit à cette femme que je la croyais. Je n’ai jamais douté une seconde de sa parole et je n’ai cessé de prier pour que « tout ce qui est caché vienne un jour à la lumière ». Par ailleurs, j’ai appris une dizaine d’années après, le décès du Père Thomas et les souffrances profondes qu’il avait endurées auparavant. Je n’ai jamais revu la personne qui avait traversé un océan pour venir se confier ; je ne l’ai jamais oubliée depuis qu’elle s’est ouverte chez moi voilà plus de 30 ans et j’espère qu’elle a trouvé la Paix et le soulagement, du fait que toute cette affaire soit venue à la lumière au fil des ans. Il faut dire que tout un réseau était constitué et que cette femme n’était pas la seule ; en fait, les victimes étaient des femmes remarquables dans leurs domaines respectifs, intelligentes, sensées et il leur aura fallu à l’époque courage et détermination hors du commun pour sortir de cet envoûtement mortifère.. On peut aussi reconnaître maintenant, comme c’est le cas de ces agissements pervers, ce qu’aura subi le jeune gamin durant l’enfance pour agir ainsi devenu adulte/prêtre, et soumettre au secret durant tant d’années toutes ces femmes de grande qualité, sous couvert mystique, et ainsi satisfaire ses instincts. Dieu est miséricorde et il reste que la vérité rend libre : Justice et vérité se rencontrent et cette sortie au grand jour est salutaire pour toutes les victimes : chemin de salut. Signé : Marie

      • Bonjour Marie,

        Mais à part prier, n’avez-vous pas fait le nécessaire pour que les agissements pervers de ce prêtre cesse : dénonciation en haut lieu ou sur la place public, dans la presse si l’Eglise couvrait ? si cette victime était tétanisée et bien qu’adulte ne pouvait réagir, elle se confiait pour qu’un autre le fasse sinon elle n’aurait pas parler ? C’est tellement facile pour les prédateurs d’agir si personne ne les dénoncent… à l’heure actuelle, pensez-vous que vous auriez eu une autre attitude qu’à l’époque ? qu’est-ce qui vous a retenu d’agir alors ? c’est toujours intéressant de réfléchir pour que cela ne se reproduise plus et que plus jamais une victime se confie sans que personne ne réagisse… c’est fondammentale…

        • Tout à fait d’accord. J’ai dénoncé à l’époque, avec les moyens que j’avais . Et il n’y en avait pas beaucoup. On m’a rejetée et pire, on a traité de folle et de désaxée la victime. Comme je ne faisais pas partie de l’Arche à titre de membre régulier et que je prenais ces questions très au sérieux, j’ai orienté ensuite mes études et ma pratique subséquente de telle sorte qu’il y ait des outils et moyens de dénonciation. Et jusqu’à ma retraite, j’ai travaillé à ce que la parole de toute personne peu importe la forme d’abus subi, soit prise au sérieux.

      • C’est ça Marie

        vous croyez qui vous voulez selon ….vos OPINIONS qui n’engagent que vous ! Dis moi qui tu « crois » je te dirai qui tu es !

        Votre témoignage unique est , en tout cas , à mettre en balance avec celui des milliers de personnes qui ont TRES BIEN connues le père Thomas ….

        Les conclusions que vous tirez de votre soi-disant expérience ( personne n’est là pour vérifier et la justice ne se fait pas comme cela au lance pierre de façon ANONYME sur dénonciation ANONYME ) ne font que révéler vos opinions et votre curieuse conception de la JUSTICE .

        Les gens comme vous sont dangereux

        Aletheia

        • De Marie à Aletheia :

          En effet, sans doute que je serais « dangereuse » si je n’avais pas évolué depuis 40 ans ; il faut se remettre dans le contexte. Depuis ces événements qui furent une pierre de gué pour ma vie professionnelle, j’ai contribué directement en vertu de ma profession et des postes que j’ai occupés par la suite, à dénoncer les abus de tous ordres en Église, à mettre en lumière les conséquences désastreuses chez les victimes et qui appellent réparation à plusieurs niveaux. Il est certain qu’avec l’expérience et les connaissances acquises depuis, j’aurais agi autrement ; à l’époque toutefois, je peux vous dire que la peine, le dégoût et la révolte m’ont mobilisée à m’engager et à l’heure actuelle, plutôt que de me « taper sur la tête », je suis plutôt portée à honorer le cheminement parcouru depuis ce temps tant pour ma part que dans la société , tout en reconnaissant qu’il reste beaucoup à faire !

          • On trouve des névrosé(e)s partout

            Névrosé(e)s de l’écologie , de la défense des animaux , du féminisme ( cf les femen ) , LGBT , qui vous arracheraient les yeux si vous mettez en doute leurs théories et projets politiques « messianiques » …..Ce sont les derniers marxistes tout autant militants et tout autant totalitaires et homicides

            Aletheia

          • Marie ? Serenité ? Aneth ? etc… ? Il y a beaucoup de pseudo ! trop ! merci d’etre plus precise dans vos accusations. Combien de victimes ? comment ? Pourquoi ne pas sortir de l’anonymat ? Vous seriez plus crédible(s) mesdames ! signé : Paul

            • Bonjour Paul,

              Il me semble si je saisis bien sa finalité, que ce site vise une forme d’entr’aide et de partage d’experience et d’appuis, davantage que d’accusations, de révélations ou d’enquêtes.

              N’oublions pas que nous sommes face à de la souffrance -qu’elle soit « portée »ou non ; il s’agit de rien de moins que du mal commis et du mal subi. D’un côté comme de l’autre, de la souffrance…

              L’anonymat des ressources permet justement de sortir de toute forme de « procès » pour aller à l’essentiel, pour comprendre afin de prévenir. C’est à prendre ou à laisser.

              Pour ma part, je crois qu’il appartient à chacunE de puiser selon ses besoins et de sentir/discerner ce qui est crédible ou non dans ce qui s’écrit sur ce site dont les règles sont claires et bien balisées. L’anonymat devient ici un interdit structurant.

              On sait mieux maintenant, à quel point le dévoiement de la relation pastorale peut causer des ravages qui n’ont plus à être tenus cachés, sous prétexte de protéger l’image et la crédibilité du sacerdoce.

              Il ne s’agit pas tant ici de quantifier le nombre de victimes du religieux dominicain Thomas Philippe - nous ne sommes pas au tribunal- que de reconnaître les conséquences de cette dérive. Car il s’agit de mieux comprendre la dynamique perverse qui la sous-tend, pour que ce mal soit désormais mieux identifié et dénoncé sans délai… Plutôt que d’être couvert et mis au secret au détriment des victimes comme c’était souvent le cas avant. Nous n’avons plus à protéger ces individus et leurs perversités, qu’ils soient religieux ou employés civils en autorité : sous aucun prétexte. Marie

              • Le problème est que , peut être , probablement , des gens perturbés qui trouvent un petit bénéfice dans le narcissisme morbide et la posture victimaire , écrivent sur ce site ….et ailleurs . Des gens équilibrés qui auraient étés réellement victimes d’abus seraient dans la description , l’observation , la réflexion et l’action avec une prise de distance saine et salutaire . Pour les croyants , les ruminations et considérations psychologisantes ne sont qu’un maigre secours et recours qui ne remplacent en aucun cas la philosophie , la théologie et enfin , la mystique . Les Macha machin , Macha Bérenger etc …..ne font qu’apporter de l’eau au moulin d’une ratiocination continue qui s’autosatisfait d’elle même au lieu de s’intéresser au réel et à la vérité .

                Les « psychologues » théoriciennes ad hoc , ici comme ailleurs , semblent oublier que la perversion est TRES répandue en psychologie , chez les psychologues , au plus « haut » niveau de nos sociétés « développées » où le mensonge est ROI .

                La dernière « tactique du diable » est de faire accuser par des pervers l’Eglise globalement , les prêtres et religieux en général , de perversion . C’est ce que l’on appelle la tactique de la distraction…..

                Les psychologuEs amateurs ici semblent ignorer le grand état de délabrement de la psychologie actuelle après de multiples errements et après avoir prétendu remplacer la théologie

                Aletheia

  • Sérénité 16 octobre 2015 21:25

    Les deux frères Philippe, donc Marie-Do et Thomas, même perversion mystico-affective. Rien de bien surprenant. Je rejoins par contre l’étonnement de Jean Vanier : ils sont tout deux d’une profondeur rare et ont fait éclore la foi et l’intelligence des gens de façon exceptionnelle. Le fait d’avoir une double personnalité perverse est de l’ordre de l’incompréhensible pour le cerveau. En tout cas le mien.

    Autre chose de révoltant : personne ne semble remettre ces gens directement en cause pour les aider à arrêter, au moment des faits. On parle de « révélation » une fois qu’ils sont morts depuis plusieurs années et de gens « choqués » de l’apprendre. C’est tout. C’est tout ce qui parait au public. C’est facile. Il n’y a plus rien à faire. Il n’y a plus qu’à tourner la page.

    Et les combats des victimes pour se faire entendre durant des années ? Comme s’ils n’existaient pas. MD Philippe a commencé avec ma tante il y a plus de 50 ans (ami de la famille bien avant la fondation de sa communauté) et a formé des dizaines de disciples à ses pratiques mystico-affectivo-perverses avec emprise et tout ce qu’on connait. Faits connus des responsables. Faits d’aujourd’hui.

    Mais non, ça ne peut pas exister. C’est trop insupportable. Que les victimes supportent pour nous, et nous on « l’apprendra » quand ils seront morts comme ça on pourra alors rapidement tourner la page… Il ne faut pas choquer la multitude, il vaut mieux que quelque uns meurent (psychologiquement) en silence pour le bien de tous et la réputation de l’Eglise en particulier.

    • Sérénité, Que voulez vous dire exactement en parlant de votre tante ? Elle aurait été sexuelement abusée par Marie-Dominique PHILIPPE ?

      • Excusez moi pour les imprécisions concernant ma tante. C’est qu’elle n’a jamais voulu en parler concrètement, donc je suis dans le flou. Les seules choses que je sais c’est qu’il était son père spirituel, ils se voyaient beaucoup, elle a fini par être, comme elle le dit de ses propres mots, « fanatisée » par lui, elle est rentrée dans une communauté contemplative en suivant son conseil, et là ça a été la descente aux enfers. Elle est tombée dans la dépression et l’anorexie. Sa grande sœur a dû l’enlever de là de force avant qu’il ne soit trop tard (elle était extrêmement maigre) et elle a prix des années à s’en remettre en coupant d’abords les ponts avec MD Philippe. Je n’en sais pas plus.

        Mais quand je vois l’emprise que le père et ses disciples peuvent avoir sur des femmes, même sans passer à l’abus sexuel, je crois que ça suffit pour détruire quelqu’un. C’est une sorte de vampirisation. Qu’en pensez-vous ?

        • Sérénité, je pense que comme vous le dites vous êtes dans le flou. Seule votre tante peut dire ce qu’elle a vécu exactement. En vous lisant on peut penser que MDPhilippe a abusé de votre tante sexuellement , or vous n’avez pas plus d’information que cela.

          • Je suis désolée si ce que je dis peut prêter à confusion. Je ne parle effectivement pas forcément d’abus sexuels dans mes textes. J’utilise l’expression « pratique mystico-affectivo-perverses » qui est assez flou, très généralisant. Néanmoins, c’est bien de ce flou là dont il est question dans la communauté et c’est précisément là le drame.

            C’est cela qui fait que les prêtres déviants ne sont pas arrêtés, ou qu’ils sont condamnés puis la condamnation est levée. C’est parce que la limite de l’abus sexuel est floue. Et c’est pour cela qu’on peut juste entendre de MD Philippe qu’il a eu des manquements à la chasteté, comme pour tous les autres. On demande pardon et on continue. La chair est faible, mais c’est l’esprit qui compte.

            Et puis les femmes sont majeures, donc consentantes, non ? Pas toujours ? Mais enfin quand-même… C’est juste un peu trop d’affection, non ? De la tendresse quoi, un peu sexuel parfois, mais pas vraiment, un peu de dérapage, voilà. Ça ne regarde personne. De quoi devenir fou et perdre tous ses repères. En tout cas ne rien en dire. Et c’est exprès. Car derrière ces petites choses, se cache justement à l’insu des victimes, une machination sadico-perverse.

            Les victimes sont dans le flou parce qu’elles sont sous emprise. Elles ne savent plus détecter ce qui ne va pas parce qu’elles sont aveuglées, emmêlée qu’elles sont dans un nœud où se mêle la mystique et de l’affectif pathologique. Quelque chose de trop subtil pour l’Eglise apparemment.

            Le père spirituel crée une fascination, une dépendance, une infantilisation, une jalousie destructrice, de la culpabilité, une néantisation de l’amour de soi et de l’estime de soi, tout ce qu’il reproche ensuite à sa victime pour mieux l’enfoncer et se sentir supérieur. Et de toutes les victimes que je connais, il s’en sert ensuite pour assouvir ses besoins sexuels.

            Mais de toute façon, est-ce si important de savoir s’il y a eu abus sexuel proprement dit ou pas ? Est-ce qu’il n’est pas de toute façon question de viol ? Pas au niveau juridique, d’accords, mais au niveau du vécu.

            • Excusez moi Sérénité mais je pense qu’il ne faut pas tout mélanger. D’abord même si c’est son frère Thomas PHILIPPE n’est pas Marie-Dominique PHILIPPE. Ensuite ce qu’on appelle un viol est un rapport sexuel non consenti qui a été infligé par la violence. Ce n’est pas autre chose et c’est extrêmement grave. Lorsqu’on accuse quelqu’un il faut être précis. Tout n’est pas dans tout. L’abus de faiblesse, la manipulation, c’est grave aussi mais ce n’est pas un viol. Je ne sais pas ce qu’a vécu votre tante. On peut tout mettre sur le dos de Marie-Dominique PHILIPPE en disant qu’il est responsable de sa souffrance et dépression, qu’elle a été manipulée etc….Mais les choses sont peut être plus complexes que cela.

              • Pardon, j’ai oublié de signer ce dernier post.

                • Vous avez raison Agape, je n’aurais pas du parler de ma tante. Et je n’aurais pas dû parler tout court. J’avais décidé de ne le faire sur ce site que lorsque je me sentais sereine, d’où mon pseudonyme. Or ça n’a pas été le cas ici. Tant de souffrance durant tant de temps et personne pour y mettre fin fait sortir de ses gongs, fait hurler, fait utiliser des mots trop forts, enfin chez moi. En fait je crois que je n’arriverai pas à rester sereine et ne dois donc pas lire ce qui sort ici. Je demande aussi aux modérateurs d’enlever ce que j’ai posté, comme ça ça ne fera aucun mal, c’est mieux. Merci !

                  • Bonjour Sérénité. Je n’ai pas l’habitude de réagir sur ce site - dont j’apprécie pourtant la fonction de santé publique catholique à laquelle il se coltine avec courage - mais, alors que j’avais noté la pertinence de vos interventions, j’ai été touchée par le désarroi que vous venez de manifester. S’il vous plaît, ne vous laissez pas impressionner par cette insistance sur l’inexactitude de votre témoignage : vous avez précisé ce qui devait l’être quand on vous l’a demandé et le reste de vos réflexions ainsi que de votre questionnement sur base de votre vécu, en garde tout son intérêt et sa cohérence. Ayant comme vous été confrontée « en deuxième ligne » par de telles affaires, je porte les mêmes incompréhensions. En m’insérant dans ces échanges, j’ajouterais seulement qu’il me paraît beaucoup plus difficile de se remettre d’un abus sexuel commis sous emprise que d’un viol commis avec violence, pour la simple raison que pour l’un le mal se déguise en bien alors que pour l’autre le mal à rejeter est clairement idendifié. Quant à l’emprise psychologique, ses dégâts peuvent aussi être immenses, comme le livre de Xavier Léger le décrit avec précision et intelligence. Bien à vous et courage pour toutes ces fois où votre sérénité est à nouveau dévastée.

                    • Merci de tout cœur Aneth. Votre message m’est bien précieux. J’apprends à mes dépends que je suis encore si facilement manipulable et que ma blessure peut se rouvrir encore bien profondément, ce qui va ensemble. Mais les blessures sont aussi des puits de lumière et des sources vives à d’autres moments, pour ceux qui s’en font les réceptacles, parce qu’eux-même aussi laissent leurs blessures dire ce qu’elles ont à dire. Le sens de la vie n’est pas de ne plus souffrir, mais de faire de nos blessures des profondeur d’amour en plus, n’est-ce pas ? Là sont nos vraies forces.

            • Et bien non Sérénité

              trêve de politesse votre discours est insupportable . Vous commencez par accuser insidieusement avec les loups puis vous vous rétractez mais à moitié seulement !

              C’est trop facile , c’est ignoble . Quelle lacheté ! Vous avez visiblement de vieux comptes à régler …..

              Le curé d’Ars , un bon prêtre comme ceux que Golias n’aime pas , disait que la diffamation ou la calomnie était comme des plumes dispersées par le vent ! C’est à dire que l’on ne pouvait plus rattraper la calomnie une fois lancée …… C’est pourquoi c’est ignoble

              Aletheia

            • Oui Sérénité. Vos propos sont descriptifs de la relation narcissique perverse et vous saisissez l’impact et les séquelles mortifères d’une telle relation d’emprise sur la/les victimes. Vous allez à l’essentiel et dans le cas « Philippe », puisque tout se déroule dans un contexte de « direction » spirituelle ( aujourd’hui on parle d’accompagnement spirituel), la relation d’emprise est à risque de devenir un « viol d’âme » dont les conséquences chez la victime sont invasives puisqu’elles touchent à ce qu’il y a de plus profond dans la globalité/intégrité du sujet, son image de Dieu. Et en plus, le glissement sexuel ; on imagine sans peine les séquelles de ce mal subi.

              C’est donc essentiel que dans sa révélation (disclosure), la victime soit pleinement reçue et accueillie dans ce qu’elle a traversé et dans ce qu’elle est maintenant : ce qui lui donnera force et confiance pour peu à peu, recontacter en elle la partie consistante, « inviolable », intacte de son être profond.

              Et plus largement, que l’abuseur vivant ou décédé soit nommé, dénoncé et passe par le judiciaire constitue une étape essentielle dans le processus de guérison de la/des victimes.

              Dans le cas où d’un « procès » de béatification du Père Thomas Philippe, et donc d’un examen exhaustif de sa vie, on voit très bien l’importance des « témoins » et donc de la parole des victimes qui elles, sont vivantes et peuvent témoigner ; et puisque les divers témoignages se recoupent, on peut rétablir les faits et ne plus cacher tout cela.

              L’Église a évolué et travaille avec les pouvoirs judiciaires de manière transparente au XX1e siècle. Marie

              • Les psys de supermarché pullulent visiblement ici , comme sur les plateaux télé ou les cafés du commerce , qui , comme Marie , se piquent de cette « pensée » molle qui satisfait souvent le narcissisme introspectif de l’individu anonyme perdu dans « l’ultramoderne solitude » .

                Loin de toute science qui s’attache au réel , le Trissotin du coin , après avoir lu 3 ouvrages du dernier psy à la mode , « qu’est passé à la télé » et dont on trouve le bouquin à la gare ( le commerce marche bien ) , vous assène , à l’inverse , sa théorie simplette et fraichement apprise et essaye d’y faire entrer le REEL quitte à l’abimer sensiblement …..

                Trêve de démonstrations inutiles qui sont comme de l’eau sur des plumes de canards pour des esprits pour le moins biaisés ( voire plus ) , les accusateurs de l’ombre , quoiqu’ils disent , se tiennent ICI comme AILLEURS soigneusement cachés ! D’où les attaques anonymes et post mortem sans quoi il aurait pu y avoir des procédures et des personnes qui auraient pu et du assumer leurs propos ….

                La réaction de J.Vanier qui ne comprend pas est d’ailleurs éloquente ! Mais cela n’a pas l’air d’émouvoir certains ou certaines qui sont soit perturbé(e)s soit des militant(e)s avec un agenda

                Aletheia

              • Autrefois on parlait de sorcelerie et de démon et de nombreuses personnes étaient condamnées, torturées, mises au bucher pour cela. Elles avaient toutes un point commun, bénéficier d’une aura auprés de la foule, faire de l’ombre aux puissants…….On se souvient du procés des templiers….On sait comment la foule peut etre retournée contre celui qu’elle aimait. L’histoire de Jésus en est un exemple, lui aussi d’ailleurs accusé de faire tout cela par le démon….. Aujourd’hui ces termes ne sont plus à la mode, alors on va en chercher d’autres : perversion, emprise, gourou……..pour les même méfaits …. Les nouveaux prêtres qui les accusent’emploient un autre jargon sacré : le bla bla de pseudos sciences humaines. Il est aussi difficile d’infirmer ces accusations que celles d’un procés en sorcelerie. L’objectif des accusateurs étant toujours de se débarasser de celui qui gène, bien souvent pour sa liberté de penser.

              • Pardon, je n’ai pas signé ce dernier post sur la sorcelerie , c’est Agapé

              • Merci Marie pour vos diverses interventions bien pertinentes. Elles m’ont donné le courage de m’engager dans le « débat ». C’en était pas vraiment un, mais les échanges ont néanmoins été instructifs pour moi. J’ai mieux compris comment la perversité battit son empire sur la puissance du déni. S’il va jusque là, je me pose moins de questions sur l’inertie de l’Église par exemple.

                A ce sujet, vous êtes très optimiste sur la façon dont l’Église gèrerait actuellement ces cas de déviances glissant jusqu’à l’abus sexuel. Ce n’est pas du tout le vécu de nombreuses victimes, notamment qui fréquentent ce forum ; avez-vous un vécu différent et quelque note d’espoir à apporter ?

                Ça ne semble pas non plus être l’avis du Père Auzenet qui travaille en ligne de front sur ce sujet. Je viens de recevoir l’article qu’il avait écrit en 2013 sur son blog et en copie le lien ci-dessous (en espérant que ça marche ?)

                Sérénité

                • Merci Sérénité. En fait, ce qui me donne motif d’espérer ces années-ci par rapport à la façon dont l’Église gère les cas d’abus et de dévoiement dans la relation d’accompagnement pastoral, c’est qu’elle n’a plus beaucoup le choix de tout cacher, puisqu’un plus grand nombre de victimes sortent de l’ombre et parlent ; elles ont des avocats et peuvent au besoin intenter des recours collectifs ; dans mon pays du moins, les évêques ne "gèrent" plus les cas d’abus "à guichets fermés" comme auparavant : les diocèses ont établi des procédures claires et toute personne en son sein et reconnue déviante, est désormais référée au civil (tribunaux) pour une enquête suivie d’un procès s’il y a lieu. Voir le film "Spotlight" (2015) qui vous en donnera une bonne idée.

                  Il en va de même en entreprise : désormais les gens sont très informés, ils "parlent" et il y a des instances d’accueil pour toute personne se retrouvant aux prises avec les questions de harcèlement. De même, les types de personnes PN (pervers narcissiques) ont moins beau jeu dans les institutions, du fait que leurs "victimes" peuvent avoir recours à des ressources. Ainsi les choses ont évolué pour le mieux depuis une bonne dizaine d’années, même si tout n’est pas parfait. Au moins on ne recule pas : chaque révélation prise au sérieux devient appel à sortir de l’ombre.

                  La référence au site Charismata, du texte "Les bons fruits…" de D. Auxenet (merci pour ce texte solide et bien campé !) éclaire et nourrit aussi mon espérance, notamment ces passages :

                  " À partir du moment où l’Église aura reconnu positivement l’existence de dérives sectaires en son sein, elle pourra faire un pas supplémentaire : accepter humblement de recevoir, de la part des associations de défense de victimes, le savoir-faire qu’elles ont acquis. Cela lui sera utile pour son propre discernement interne, et pour obtenir une véritable compétence qui lui manque gravement dans ce domaine."

                  Eh bien, si elle ne le fait pas toujours par humilité mais poussée par la réalité des faits, il reste que l’Église confrontée à tout cela, n’a plus d’autre choix que d’évoluer si elle veut rester crédible… Et dans l’Église, il y a … "de bons fruits" qui arrivent à faire advenir à la lumière des choses que d’autres préfèrent encore cacher. C’est le combat de l’ombre et de la lumiere. Plus loin : "L’Église doit accueillir les victimes et mettre en place des sas et des structures de désintoxication" : cela se fait effectivement de + en + chez nous par la mise en œuvre de ressources accréditées : en effet, "Pour sortir de ces mécanismes extrêmement pervers, il ne suffit pas de sortir physiquement de la dérive sectaire : il faut faire une relecture critique de son expérience personnelle, de préférence avec des personnes qualifiées."

                  Voilà pour ma part, des motifs réels d’espérer et surtout d’œuvrer sans relâche, même si actuellement dans certains diocèses et pays, "l’Église se trouve encore dans une attitude de déni, voire dans certains cas d’omertà. … Elle se trouve (chaque fois) devant un nouveau défi (qui la convoque à) mettre en place plusieurs structures différentes pour accueillir les victimes de ses propres dérives, afin de leur donner la possibilité d’être reconnues dans leur « qualité de victime », et d’entreprendre leur reconstruction."

                  Voilà autant de motifs d’espérer et d’aller de l’avant ; il y en a eu du chemin de fait, depuis 30, 40 ans ! Bonnes suites, Marie

                  • Je suis vraiment intéressée par tous ces échanges. Mon vécu personnel est tout à fait celui que vous écrivez, Françoise. Et en même temps je sens que l’ombre et la lumière vivent ensemble, comme vous le décrivez, Marie. De fait, il me semble bien que l’Église n’a pas bougé durant des siècles, uniquement pour garder la face (donc la façade) et que, si elle a bougé, c’est parce qu’elle y était acculée, mais toujours pour garder la face. L’hypocrisie est ahurissante. Un vécu comme le votre aussi, Françoise, est très, très impressionnant, et je ne le remets pas en doute une seconde.

                    Grâce à Dieu, en même temps, je croise sur ma route des prêtres fantastiques d’humanité et de clairvoyance sur tout ça. Je pense que c’est le pouvoir et l’argent qui corrompent, comme l’ont compris les sages depuis longtemps. Mais combien y a-t-il eu de prêtres et religieux ou religieuses, durant tous ces siècles, qui ont vu clair et soufferts le martyr de voir leur Église corrompue ? Et combien sont-ils à ne pas seulement prêcher la bonne parole mais à vraiment vivre de l’Esprit de l’Évangile et de ce regard de sagesse tellement profond sur la destinée humaine faite, justement, pour accéder à la LIBERTÉ la plus grande qui soit en vivant de la vie de Dieu ?

                    J’en connais quelques uns. Non pas de grands saints ou sages à idéaliser ; justement pas. Justement des hommes et femmes très simples, pleins de défauts et accessibles. Des êtres humains quoi.

                    Sérénité

                  • A écouter des gens comme Marie ( qui se trouvent sans doute ainsi une raison d’être , une raison de vivre , par procuration )

                    se situer dans un combat des ténèbres contre la lumière ( sous entendu , je suis un « ange de lumière ») , les « ténèbres » se situant du côté de l’Eglise et bien sur « les lumières » ( comme disaient ces histrions et dépravés de Voltaire , Diderot etc….) , si ce n’est « la lumière » , du côté de la société civile où tout ne serait que clarté , raison , probité …..On croit rêver ! Pas besoin de chercher longtemps quels sont les maitres à non pensée à l’origine de cet « argumentaire » simplet .

                    Curieusement les gens qui s’expriment là de cette façon , sont en même temps très peu locaces sur leur Foi et notamment sur leur Foi en l’Eglise bi-millénaire . Leur principale référence semble être une vulgate freudienne qui a permis toutes les dérives du 20e siècle hors de l’Eglise et dans l’Eglise .

                    Il est évident que l’Eglise , quand elle est fidèle et quand elle enseigne ce qu’elle a reçu , dérange la marche du monde et le « business » as usual avec ses petits arrangements entre puissants ….

                    Les frères Thomas et Marie-Dominique , frères prêcheurs , d’un ordre mendiant , étaient des pauvres , ils ne faisaient pas partie des « puissants » , pas partie du haut-clergé qui copine avec les politiques …. Je me rappelle du pauvre habit dominicain , souvent poussiéreux , du père Marie-Dominique , de sa frêle silhouette de quelqu’un qui ne passait pas son temps dans les bons restaurants mais vivait de façon frugale . Son œuvre , comme celle du père Thomas , parle pour lui .

                    Les pharisiens , à l’époque , étaient les alliés du pouvoir romain , de César , pour conserver leurs petits privilèges . Les pères Thomas et M.Dominique ont dérangé , en leur temps , l’establishment (ecclésiastique etc …. ) ils doivent être exécutés et ils ont aussi quelques pathétiques auxiliaires soumis , eux aussi , à César et à l’air ( vicié ou pollué ….) du temps

                    Aletheia

              • Bonjour Marie

                Si l’Eglise au plan institutionnel avait évolué, elle ne continuerait pas à soustraire à la justice des religieux criminels et à nier la souffrance et le témoignage des victimes de différentes communautés catholiques. Quand l’institution vaticane évolue, c’est surtout qu’elle n’a pas le choix et qu’une pression intense lui est mise (par les instance onusiennes par exemple). Elle n’a jamais voulu travailler avec le monde judiciaire, considérant qu’elle ne relève pas de la justice pénale humaine, mais uniquement divine et cléricale. S’il n’y avait pas des pressions internationales fortes (à la fois politiques, mais aussi judiciaires en lien avec des collectifs internationaux de victimes), rien ne se ferait.

                Il est quand même assez navrant de voir qu’il faut la pression judiciaire et pénale d’un collectif de victimes catholiques pour faire la lumière sur les agissements criminels de différents fondateurs et cadres de communautés.

                Et il est d’autant plus grave de constater que l’institution était parfaitement au courant des agissements criminels mais a dissimulé, maquillé et soutenu sciemment ces agissements criminels. Alors qu’elle avait reçu des centaines de témoignages relatant les souffrances et les agissements criminels de différents religieux. Ceci parfois sur plus de cinquante ans…Concernant les couvents prisons et les bagnes religieux, il faudra plus d’un siècle d’impunité criminelle avant que soient dénoncés les crimes commis aussi bien par les communautés religieuses (le Bon Pasteur, les Madelonnettes, instituts Madeleine, institutions la Miséricorde), que le Vatican qui a accordé une légitimité constante à ces entreprises criminelles ainsi que les différents états qui s’en sont servis sans contrôler ces établissements avant les années 70, au moins en France.

                Cette situation montre bien la nuque raide, le déni, la complicité tant des communautés que des institutions religieuses catholiques romaines vis à vis des crimes commis par leurs cadres. Simplement pour des questions de pouvoir, d’argent.

                Dans l’Eglise ce qui a changé au 21 ème siècle, c’est le comportement des croyants. Qui ne veulent plus être victimes de crimes impunis comme ce fut le cas pendant des siècles et des siècles. Les croyants ont acquis (au moins pour partie) suffisamment de respect d’eux-mêmes, de conscience de leur dignité, de leurs droits via l’éducation scolaire et l’information média, pour ne plus accepter sans rien dire la violence religieuse qui leur est faite.

                Ce qui contraint l’institution vaticane à au moins quelques réformes de façade, histoire de se maintenir au pouvoir, de gagner du temps en faisant croire qu’elle a agi pour changer les choses et punir les criminels. Même si en réalité, ces changements sont avant tout des changements de personnes, pas des changements de fonctionnement.

                Maintenant dans les faits, les victimes comprennent rapidement que rien ne change vraiment côté institution. On assiste seulement à une mise en scène, plus ou moins habile, quelques procès plus dus à l’acharnement des associations de victimes et de leurs avocats pour juger les coupables au pénal, qu’à une véritable collaboration des épiscopats et de l’institution vatican avec la justice pénale, qu’elle soit nationale ou internationale.

                Ce qui en dit long sur l’irréformabilité de notre institution religieuse. Et sur l’incapacité et l’absence de volonté de réforme.

                Tant que la Curie et les épiscopats raisonnent en se pensant exempts de responsabilité pénale parce que relevant uniquement du droit divin et de la justice divine, il n’y aura jamais de réel changement au sein du catholicisme romain institutionnel. Mais au contraire une continuité des crimes et des malversations de tous ordres. Exactement comme cela se passe pour l’ensemble de la classe dominante (hauts dirigeants, hauts fonctionnaires, patrons de presse) qui se pense toujours au-dessus des lois pénales et des obligations qu’elle fixe pourtant pour le reste de l’humanité. On est dans le même cas de figure, dans le même principe abusif.

                Face à cela, le seul changement possible est l’instauration d’un contrepouvoir populaire qui passe par ce que fait ce site : la dénonciation des crimes, abus, dérives ; une démarche qui peut également permettre, aider quand cela est encore possible juridiquement et judiciairement, à la mise au pénal des criminels et abuseurs. Et contribuer à informer les catholiques pouvant être séduits par les communautés dérivantes, à se montrer plus prudents.

                Cordialement

                Françoise

                • Merci Françoise,

                  Votre commentaire est constructif et aussi réfléchi qu’étoffé d’exemples à l’appui de vos affirmations : vous apportez des éléments essentiels et descriptifs à ce forum, ainsi que crédibilité et courage suite à votre expérience partagée précédemment. Ce qui illustre les propos du P. Auzenet - apportés par Sérénité - (cf. Référence site Charismata) - qui écrit : « À partir du moment où l’Église aura reconnu positivement l’existence de dérives sectaires en son sein, elle pourra faire un pas supplémentaire : accepter humblement de recevoir, de la part des associations de défense de victimes, le savoir-faire qu’elles ont acquis. Cela lui sera utile pour son propre discernement interne, et pour obtenir une véritable compétence qui lui manque gravement dans ce domaine. »

                  Je les reprends ici car vous devenez ce type de ressource pour la face-vérité de notre l’Église qui rejoint une grande portion de croyants dont nous sommes déjà ici en solidarité, et qui accueille et entend « du côté du Vivant » : vos propos l’illustrent bien : « Face à cela… l’instauration d’un contrepouvoir populaire qui passe par ce que fait ce site : la dénonciation des crimes, abus, dérives ; une démarche qui peut également permettre, aider quand cela est encore possible juridiquement et judiciairement, à la mise au pénal des criminels et abuseurs. Et contribuer à informer les catholiques pouvant être séduits par les communautés dérivantes, à se montrer plus prudents. »

                  Et vous Docteur Aletheia, malgré l’amertume, la tristesse et le deuil qui ressortent souvent de vos commentaires, peut-être réaliserez-vous à un moment donné, qu’il est possible et même réel que des gens intelligents, doués, éclairants,- mettez-en !- tels que les Pères Philippe et d’autres, existent bel et bien dans l’Église, et que c’est là précisément que le combat des forces contraires se joue avec le plus de subtilité. Au plan spirituel, il n’est pas inutile ici de nous rappeler que le Malin prend Visage d’Ange de Lumière pour mieux séduire et confondre. Et lorsque cela arrive, ce n’est pas un conte de fées…

                  Ainsi, ne sommes-nous pas plutôt invités à faire le deuil d’une image parfaite de l’Église et de ses membres -dont nous sommes- afin de revêtir les armes du discernement et de la vérité, l’aimant assez pour discerner à plusieurs, le bien du mal ? S’il ne nous appartient pas de séparer l’ivraie du bon grain, au moins aidons-nous au lieu de nous éteindre, car l’enjeu n’est-il d’aller de l’avant, dans les pas du Ressuscité ? Marie

                  • Merci Marie pour votre réponse. Nous sommes effectivement tous ici et ailleurs, des révélateurs du paradoxe profond qui existe au sein de notre institution. Nous montrons qu’elle n’est pas parfaite, mais bien pécheresse. Non pas sainte, mais aussi corrompue que le reste de l’humanité. Non pas supérieure ni d’essence divine mais prise dans les mêmes tourments, les mêmes errances que le reste du monde.

                    Le chemin que nous avons choisi d’emprunter n’est surtout pas facile. Car il est beaucoup plus simple de soutenir unilatéralement les institutions religieuses, de se soumettre, de se taire ou de chercher à les excuser vis à vis de crimes, de corruptions, de délits, de manipulations. L’intégrisme, le dogmatisme ont choisi cette voie du soutien unilatéral institutionnel. Parce que le soutien unilatéral institutionnel est la stratégie du pouvoir, du plus fort. Et que bien des croyants dogmatiques, intégristes préfèrent être du côté du manche que de la cognée. Ce qui au plan du comportement nie aux autres la liberté, le respect, la dignité, l’égalité et la fraternité. Et par conséquent, considère que seule compte la domination d’une minorité d’individus sur une majorité d’esclaves. Alors que ça va pourtant à l’encontre du message émancipateur et amoureux de Jésus. Mais cela n’embarrasse guère l’intégrisme…dans la mesure où la tradition, l’aspect rituel, la mise en scène, les dogmes surpassent pour eux le message christique.

                    Il est donc important pour nous qui sommes épris du message de Jésus de faire une mise en lumière de ces délits, crimes, malversation, de faire aussi une mise en garde pour que l’infamie cesse de régner. Pour que l’hypocrisie, le deux poids deux mesures, l’impunité des crimes et délits graves, des abus s’arrête. Et qu’au contraire, le respect, la justice, le droit, la dignité, la liberté, l’égalité, la fraternité avancent, s’installent progressivement y compris au plan institutionnel.

                    Le changement ne se fera pas rapidement. Ne pas s’illusionner. Il faudra je pense des siècles pour que véritablement des changements s’opèrent, soient visibles. Et il faudra aussi je pense de nombreux rapports de force pour que l’institution vaticane se conforme au droit pénal et aux lois internationales. Mais au moins, nous aurons été, souvent involontairement du fait de nos vécus durs, les artisans qui auront commencé cette révolution à la fois intérieure et structurelle. Et ma foi, même si nous savons que nous sommes tous des serviteurs inutiles, nous aurons fait un tout petit peu avancer les choses, ce qui n’est pas si mal que ça !

                    • Les petites mains prosélytes de puissants groupes qui s’agitent ici tel « françoise »

                      sont en fait complices de lobbys financiers et de pouvoirs qui n’ont RIEN à voir avec la Foi , qui s’en contre-fichent , mais qui veulent écraser ce qui reste de la vraie EGLISE bi-millénaire apostolique et confessante , celle qui ne se couche pas là ….devant de fausses promesses , car elle constitue ENCORE le dernier rempart à leur tentative de domination des individus isolés dans les foules massifiées ( l’industrie du spectacle et des médias addictifs et abrutissants , l’industrie cosmético-pharmaceutique avec la contraception pour tous etc , l’industrie de la mode et de la presse-médias-spectacles qui vont avec , l’industrie du luxe pour faire « rêver » le gogo abreuvé de médias …) et du coup soumises et assistées .

                      Les petites mains , et petites cervelles… , en « mission » ici qui nous « annoncent » la venue d’une « église nouvelle » , sont AUSSI complices d’une PART , une partie , de « l’institution » ecclésiale en son sens matériel purement sociologique en ce quelle a de plus mondain et séculier c’est à dire d’une « église » mondaine et séculière , bureaucratique et qui manœuvre pour se maintenir au pouvoir et se coopter ….

                      Mais ce qui nous sauve , et ce qui les sauve peut être …, c’est leur ignorance prétentieuse et ridicule abyssale .

                      Cristus Vincit Aletheia

                    • Bonjour à chacunE,

                      Si nous revenions à l’essentiel du sujet qui nous rassemble ici, à savoir que « l’Arche fait la lumière sur la face cachée du P. Thomas », oui, on a beau parler de dogmatisme, d’intégrisme et de tous les « ismes » que l’on voudra, il n’en demeure pas moins que concrètement, Jean Vanier a dû beaucoup souffrir de ce qui arrive.

                      Dans tout cela, il s’est tenu debout et il n’a pas cherché à nier les faits, victimes et dommages collatéraux entourant « la face cachée du Père ». Il est honorable et son intégrité l’aura emporté bien au delà de la souffrance légitime qu’il éprouve, puisqu’il a bien connu le Père Thomas et cheminé avec lui depuis nombre d’années -c’est sa mère Pauline qui le lui avait présenté à l’épique de sa jeunesse- et Jean Vanier a d’autant plus d’estime pour le Père Thomas, que c’est grâce à lui qu’ils ont fondé l’Arche. Et en dépit du fait qu’il n’était pas toujours d’accord avec le Père, il aura su s’en différencier et poursuivre l’œuvre de l’Arche, favoriser son expansion, tout cela en ayant gardé une profonde amitié et un grand respect pour le Père Thomas. Même s’il « ne comprend pas » comme il le dit lui-même, Jean Vanier ne NIE PAS : et pour ce qui nous occupe ici, voilà un point solide qui en soi peut favoriser le chemin de guérison des victimes ; Jean Vanier est un homme noble, intègre et grand ami de Jésus dont il marche dans les traces ; sur ce point, il a le courage d’un Pape François, car il n’est pas allé du côté du silence protecteur ; en lui, pas d’opacité. Et justement en cela, il contribue à restaurer la face blessée d’une Église déjà mise à mal par toutes sortes de forces antagonistes.

                      C’est de cela aussi dont il faut parler ici. Du courage de ces hommes d’Église et Saints de notre temps qui ne se cachent pas dans un silence qui tue, sous prétexte de protéger l’image de l’Église : s’il y a une mondanité mortifère, elle est bien là, lorsque l’on protège « l’image » au détriment de l’accueil du vrai - surtout que les victimes ici sont nombreuses- et il n’est plus question de taire leur voix - Cela, notre Pape François l’a bien compris, et c’est réconfortant de le voir agir. Il est courageux, porté par la prière des pauvres et si l’on dit de lui qu’il dérange, pour ma part, je m’en réjouis car lui-même et son équipe, sont des gens de DISCERNEMENT. Et « ils font du ménage » ! En définitive, il ne s’agit pas tant de dénigrer le Père Thomas, que de faire le deuil d’une « supposée » perfection, et de reconnaître au grand jour que les distorsions peuvent exister dans l’humain, même en Église, et que ces distorsions font des ravages.

                      Si le Christ est parti à la recherche de la brebis perdue, laissant les 99 autres, on peut sans doute comprendre que Dieu « cherche » autant réparation de la brebis blessée, qu’il sauve celle qui dévie. Sauf que ce qui nous « appartient » à nous, membres de Son Église, c’est de Le suivre jusque là, « dans le trou », car Lui Seul est LUMIERE. Et Il a voulu avoir besoin de chacunE de nous pour répandre son Amour jusque dans les « périphéries » : Jean Vanier nous a ouvert un chemin en ne niant pas ce qui arrive et il continue d’œuvrer dans la confiance, auprès des pauvres et des petits de notre monde. Marie

                      • Il ne faut idéaliser personne…….Je suis bien d’accord. Jean Vanier est quelqu’un que j’estime beaucoup moi aussi et qui m’a beaucoup apporté. Mais justement parce que je refuse l’idéalisation je pense que cette très belle personne peut en toute bonne foi se tromper en pensant que les conclusions de l’enquête ne peuvent pas être remises en question au nom justement d’une exigence de lumière et de vérité. Agapé

                      • Marie

                        Naiveté ( pour être gentil ) ou cynisme ? Comment expliquer ces contorsions et contradictions dans un discours doucereux et obséquieux qui tente de concilier l’inconciliable ?

                        Celui qui a le mieux connu pendant longtemps , le père Thomas Philippe « ne comprend pas » alors que la psychologue de supermarché , elle , comprendrait tout en faisant dire à J.Vanier ce qu’il ne dit pas .

                        Soit J. Vanier est coupable et complice d’EVENTUELS abus du père Thomas ( ce que je ne crois pas ) SOIT il s’agit , comme cela a été dit , de détruire post mortem la pensée et l’œuvre , la mémoire des pères Thomas et M.Dominique PHILIPPE témoins et critiques vivants des dérives d’une « église » embourbée dans le « siècle » et à la solde des puissants …. J.Vanier , tout à coup idéalisé par de bons apotres , se défile lâchement après avoir abandonné , renié , les fondations CHRETIENNES de l’Arche . Les temps viennent où des masques vont tomber et où les pensées secrètes se dévoileront …. Aletheia

                    • De quelle lumière parlez vous, Marie ? Il y a une illusion malheureusement très courantes et très humaine, celle qui amène à confondre la lumière du Prince de ce monde (n’oublions pas qu’il se nomme aussi Lucifer) avec celle du Christ. ° C’est justement une forme de dogmatisme qui s’acharne sur ces personnes post mortem actuellement. Lorsque l’intelligence et la Foi s’expriment avec autorité les scribes d’aujourd’hui craignent pour leur petit pouvoir. Des alliances improbables se créent , ainsi les groupes et mouvements qui attaquent généralement l’Eglise(institution) s’allient avec elle contre l’ennemi, la victime désignée. l’Évangile nous a déjà dit qu’après la condamnation du Christ les relations entre Hérode et Pilate s’étaient apaisées.René GIRARD a beaucoup de choses à nous dire sur ce phénomène de mimétisme qui fait retomber la violence des foules sur le même ennemi désigné, la même victime. Il y a pourtant urgence d’Évangélisation, nous pouvons reprendre les mots de St Thérèse d’Avila « Le monde est en feu ». Alors pourquoi s’acharner ainsi sur des apôtres ? Pourquoi éteindre la lumière que Marie-Dominique PHILIPPE apporte par son message, alors que nous sommes enveloppés de ténèbres( ce n’est pas la seule lumière, mais elle est bien réelle et pourrait éclairer encore tant de monde) ? Malheur à nous si nous éteignons les voix qui annoncent l’Évangile ! Le péché contre l’Esprit Saint ne sera pas pardonné ! Agapé

                    • Je vois que je suis revenue sur le site « après la tempête »… Je n’ai pas grand chose à ajouter, sauf mon appui aux interrogations, propositions et analyses formulées par Sérénité, Marie et Françoise. Bravo d’avoir traversé - et cadré"…- ces échanges pour les transformer en apports constructifs !

                      J’ai aussi une pensée pour tous ceux et celles - dont Sérénité et Françoise et de plus en plus d’autres grâce à eux - qui, victimes avérées qui ont décidé de ne plus se taire, ont dû traverser de telles tempêtes dans la réalité - je veux dire : sans la protection de se site et de l’anonymat. Ils ont toute mon admiration, mes encouragements et mes prières.

                      Aléthéia, s’il vous plait, je comprends qu’il vous soit inenvisageable de percevoir ces « affaires » autrement qu’à travers le prisme d’une théorie du complot, mais ne confondez pas intimidation par invectives et attaques personnelles avec argumentation ! Et je dois aussi vous dire que j’ai été choquée par votre manque de compassion quand Sérénité vous a partagé dans la douleur son vécu.

                      Bien à vous tou(te)s, Anneth.

                      • Il existe un pseudo sentimentalisme , un compassionnisme pourrait-on dire en sphère chrétienne , poisseux , visqueux et dégoulinant qui produit en excès , de façon ostentatoire , relève soit de la pathologie soit d’arrière-pensées mauvaises visant à interdire toute réflexion fondée sur le réel , sur les faits et sur l’analyse .

                        C’est ainsi qu’à l’heure médiatique on a des politiques ou des rhéteurs et démagogues roués qui y vont fréquemment de leur larmichette médiatique et des journalistes qui guettent l’œil humide ….

                        Sérénité a été prise plusieurs fois en flagrant délit de distorsion et d’extrapollation . Quant à Marie , elle se prend les pieds dans le tapis car elle a DECIDé d’accuser et déclarer « COUPABLE » le père Thomas tout en « sauvant » à tout prix J.Vanier et en tombant ainsi , contre toute vraisemblance , dans l’idéalisation qu’elle dénonce par ailleurs …..

                        Mais il faut bien sauver l’Arche n’est ce pas ? Comme d’autres essayent de « sauver » ( en réalité ils détruisent ) la cté St Jean en la coupant de son fondateur le père Marie-Dominique …..

                        Comme c’est minable ! Pire que des complots cachés , il s’agit de convergences d’intérêts et de trahisons avérées . Comme le disait Agape , il y a des convergences inattendues et une certaine « institution » ecclésiale , au sens de bureaucratie et de pouvoir , œuvre CONTRE l’Eglise et peut se retrouver , par moment , avec des idéologues névrosés comme Golias ou avec des groupes à l(anti christianisme déclaré et rabique . Ces gens ne se cachent plus car ils ont l’appui , rebelles d’opérettes et de plateaux tv , des pouvoirs en place tels Golias , F.Lenoir ( tout le temps invité et bien en cours ) et autres « experts » patentés

                        Aletheia

                        • Oui Alethia, Avant j’étais en colère aujourd’hui je suis surtout très triste. Je sens que mes paroles et les vôtres sont toujours interprétées ici de la même manière : déni ou théorie du complot. Donc on tourne en rond. Avant ma colère me protégeait aujourd’hui, je pleure……. Nous allons perdre beaucoup en perdant la pensée de Marie-Dominique PHILIPPE, car c’est bien cela l’enjeu. Dans quelques temps ses écrits seront mis à l’index et nous ne les trouverons plus en librairie. Je n’ai pas envie de m’épuiser dans des joutes verbales pour avoir le dernier mot. Ce que l’Eglise de France va perdre est immense. Aujourd’hui, je pleure. Agapé

                          • Bonjour Agapè,

                            Pourquoi donc vous désoler ainsi ? Vous qui avez puisé sens et vie dans les écrits de Marie-Do, peu importe ce qu’il en advient par ailleurs, PERSONNE ne vous enlèvera ce qu’ils vous ont inspiré de meilleur et qui vous appartient désormais. De grâce, Agapè, tablez sur la consistance intérieure que nul ne pourra vous ravir, secouez la poussière de vos sandales, et allez de l’avant dans la confiance, Marie

                            • Bonjour Marie, Ce n’est pas par rapport à moi que je ressens cela : d’abord parce que j’aime mon Eglise et que je souffre lorsqu’elle cautionne le mensonge, ensuite parce qu’en mettant à l’index la pensée de Marie-Dominique PHILIPPE ( ce qui est en germe) on va se couper d’une source d’Evangélisation essentielle ( et il y a urgence car la Foi se perd et dans quelques décennies sans un réel sursaut des chrétiens très peu de personnes connaitront l’amour du Christ), d’autre part l’injustice qui est commise me fait mal. Malgré ma tristesse je suis loin d’être désespérée, et je dirai même que je suis heureuse notamment grâce à ce que j’ai reçu du père PHILIPPE et de certains frères de stJean. Heureux ceux qui pleurent n’est ce pas ?.

                              • Pardon, j’ai oublié de signer ce post c’est Agapé

                              • Bonjour Agapè,

                                Oui vous avez bien raison, c’est mon « cri du cœur » ! Il est allé vers vous, et comme nous sommes en forum ouvert, je ne l’ai pas retenu. Vous ne m’aviez effectivement demandé. Je comprends qu’ici, la formule d’échange autorise d’entrer en « résonances partagées » Je m’y engage respectueusement. À prendre ou à laisser.

                                Vous poursuivez : « Malgré ma tristesse je suis loin d’être désespérée, et je dirai même que je suis heureuse notamment grâce à ce que j’ai reçu du père PHILIPPE et de certains frères de StJean »

                                Ce que vous avez reçu portera fruit et si comme vous l’écrivez, « la Foi se perd et dans quelques décennies sans un réel sursaut des chrétiens très peu de personnes connaitront l’amour du Christ… » : n’êtes-vous pas vous-même portée par une foi vive en dépit de tout ? C’est un point essentiel, une « pierre d’angle », comme celle que n’ont point rejetée les bâtisseurs.. Par ailleurs, si « le mal ne compose pas », comme l’écrit Bernanos ( cf. « Monsieur Ouine »), le monde appartient à Dieu, à son Esprit qui sans cesse poursuit son œuvre et achève toute sanctification.

                                Ne sommes-nous pas déjà témoins de profonds déplacements dans notre univers… Pensons aux martyrs coptes de Janvier 2015, je ne doute pas une seconde que nous vivons un tournant décisif… Dieu par nature n’est-il pas le souverain bien et comme le bien est de soi diffusif, Il se donne, Il crée sans cesse des chemins neufs pour rejoindre les humains à chaque époque et ce, malgré toutes les vicissitudes.

                                Et vous, loin d’être désespérée Agapè, vous êtes portée par votre nom ; un nom nouveau. Marie

                                • Comment pouvez vous penser Marie, que celui que vous considérez comme un pervers narcissique ait pu me transmettre un fruit qui ne se perdra pas ?. Je ne vous rejoins pas dans votre théorie du bien qui émane d’une faille. La perversion est un mal et le mal est l’absence de bien, donc il ne peut pas en sortir un bien. Lorsque l’on reconnait sa faille et que l’on accepte que le sauveur y fasse son œuvre , alors oui c’est une source de miséricorde infinie pour soi et les autres. Mais un pervers narcissique est dans le déni, donc ce n’est pas possible. Alors j’avoue ne pas comprendre le message que vous m’envoyez . Cordialement Agapé

                                  • Bonjour Agapè,

                                    Votre question est pertinente. Merci de la poser, elle appelle des clarifications. Pour ma part, Il faut dire que je ne pars pas ici d’une théorie, il s’agit plutôt de la vérité d’un sujet - vous en l’occurrence - dans son rapport avec un texte qui l’a éclairé et/ou inspiré ; dans la ligne de Rm 8,28 : « Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu ».

                                    Un autre exemple, un sujet vient de lire un roman qui l’a remué, qui a ouvert qq chose de neuf en elle/lui, et lui a somme toute fait du bien. Or la/le lecteur apprend par la suite, que l’auteur a de sérieux troubles de comportement…PN ou autre… Faut-il alors annuler le BIEN reçu par la/le lecteur de sa lecture ?

                                    Et enfin, prenons une personne et son psaume préféré. Ce psaume l’aide. Même plus, il libère en elle des forces vives… qui la rendent pacifiée, libérée, meilleure, etc Or l’auteur du psaume est un homme, un roi même, et qui convoitait une femme dont il a fait tuer le mari afin de se l’approprier ; ce roi, David pour le nommer, fut à l’époque sévèrement repris par Dieu. On connaît la suite..

                                    Vous avez raison d’écrire « La perversion est en soi un mal »… elle enferme dans le déni celui/celle qui l’occasionne." En effet, la perversion et ses conséquences sont un mal.

                                    Or comme cela fut déjà partagé sur ce site, il demeure possible que des personnes détachées de leur centre, de leur ressenti, puissent par ailleurs faire preuve de cohérence intellectuelle et donc écrire des textes brillants comme l’ont fait les frères Philippe. Des textes qui peuvent édifier. À titre d’exemple, les enseignements sur la pensée de St Thomas d’Aquin.

                                    Cependant lorsque des textes sont au service de la perversion, dans une situation d’accompagnement par exemple, alors là le terrain devient « glissant ». Et si cette perversion a été mise au jour, que des victimes ont été reconnues comme telles- du vivant ou non du PN- alors il convient de prendre certaines mesures même judiciaires- pour endiguer le mal subi ; ce qui par conséquent, pourra inclure la mise à l’index des écrits de l’auteur -vivant ou décédé- dont on aura reconnu la perversion. Ainsi la justice accomplit son devoir, pour le bien des victimes.

                                    Ce qui n’empêche pas le bien que certains textes de cet auteur aient pu occasionner.

                                    Il n’y a d’absolu que Dieu seul, à qui appartient la toute-puissance. Le discernement des esprits demeure toutefois un chemin pertinent pour aider à faire la vérité avec soi-même comme en toute circonstance, afin cheminer dans la Paix et la vérité.

                                    Ceci étant dit, d’autres pourront enrichir et/ou compléter ce partage.

                                    Cordialement, Marie

                                    • Merci beaucoup pour cet éclairage, Marie. Effectivement, la seule façon de comprendre pour moi est ce qu’écrivait Aneth lors d’un plus ancien échange : l’intelligence n’est pas atteinte par les dysfonctionnements pervers, au contraire souvent. Mais concrètement, ce qui est difficile à comprendre chez Marie Do, c’est qu’il pouvait parler de l’amitié, de l’amour, de l’union intime à Dieu etc… Avec une telle profondeur et une telle lumière, que c’est trop difficile de penser qu’il n’a pas VÉCU cela. Comment alors a-t-il pu vivre ce qu’il y a de plus profond dans l’amour et en même temps faire subir à des femmes ce qu’il leur a fait subir et transmettre cela à ses disciples ? C’est vraiment un écartèlement totalement inhumain pour l’intelligence. Se pourrait-il qu’il ait été hermétique à cette profondeur vraie de l’amour et qu’il en parlait d’autant mieux que cela lui était étranger ? Ce n’est pas contradictoire, ça ? S’est-il gavé de textes sur le sujet au point de les faire siens mais sans les vivre ? Peut-on mettre en mot avec brio ce qu’on ne vit pas ? Est-ce que vous comprenez ce que je ne parviens pas à comprendre ? Peut-on toucher si profondément le cœur des gens s’il n’y a pas au moins une once d’authenticité dans nos paroles ?

                                      Sérénité

                                    • Merci Marie. Vous écrivez ;« Or comme cela fut déjà partagé sur ce site, il demeure possible que des personnes détachées de leur centre, de leur ressenti, puissent par ailleurs faire preuve de cohérence intellectuelle et donc écrire des textes brillants comme l’ont fait les frères Philippe. Des textes qui peuvent édifier » Premièrement je ne comprends pas ce que vous voulez dire par « détachées de leur centre ». En le lisant je sens au contraire une grande unité de sa personne.. Comme je l’ai déjà déclaré, je ne considère pas les textes de Marie-Dominique PHILIPPE comme « brillants ». Ce n’est pas d’abord un grand intellectuel. C’est un homme qui avait une très haute idée de l’intelligence et savait révéler à chacun cette capacité en lui de rechercher la Vérité. Il avait mis son intelligence au service de l’amour, donc savait se retirer devant la Vérité qu’il contemplait. Des intellos brillants séducteurs, j’en ai connu, j’en ai lu. L’œuvre de Marie-Dominique PHILIPPE c’est bien autre chose. Vous parlez de ses textes, je ne peux les séparer de sa personne. En lisant les mystiques que sont Charles de Foucauld, St Thérèse de l’enfant Jésus, Simone Weil, st Jean de la Croix je rencontre bien davantage qu’un texte qui m’édifie , je rencontre une personne je découvre son cœur. Il en est de même pour Marie-Dominique PHILIPPE. Evidemment qu’il avait des faiblesses et qu’il était pécheur…… J’ai découvert une spiritualité. Allez dire à un franciscain, que st François était un pervers narcissique qui a utilisé son charisme pour abuser de femmes, de st Claire ! « Tu es triste mais ce n’est pas grave, ce que ce fondateur t’a apporté tu ne le perdras pas, cela restera au fond de ton cœur, vas de l’avant !( c’est d’ailleurs le discours actuel du prieur général) » On ne peut pas dissocier la spiritualité d’un fondateur avec sa personne. Le Seigneur ne se sert jamais de nous comme d’un bâton, il œuvre avec nous, il nous transforme dans l’Esprit Saint pour nous faire porter du fruit. L’œuvre de Marie-Dominique PHILIPPE est celle d’un pauvre pécheur sanctifié par le Christ, certainement pas celle d’un pervers narcissique. Cordialement Agapé

                                      • Tant mieux Agapè, L’important c’est vous dans tout cela : que vous soyez dans la Paix. Cette Paix qui ne trompe pas, et qui vous porte vers plus de Foi, d’Espérance et d’Amour : notre Humanité en a tant besoin.

                                        Il a coulé beaucoup d’eau depuis le temps des Pères Philippe, et notre monde est désormais confronté à un phénomène endémique de jeunes gens coupés de leur cœur/être/ressenti qui se font prendre et qui exécutent avec barbarie ( ils n’ont pas le « verni de la culture ») des centaines de chrétiens en ce moment, au nom d’Allah !

                                        Nous voilà encore sur le même prisme de l’abus d’autrui sous couvert de religion, cette fois à la puissance « 1000 », « with no frills »…

                                        Des « communautés nouvelles » encore, et qui attirent des centaines de jeunes de tous pays…Pour tuer cette fois, et à ciel ouvert. Bonnes suites, Marie

                                      • Bonjour,

                                        Votre avis est étrange. Sur les 4 personnes que vous citez, seul Saint Jean de la Croix fut un mystique. Les trois autres ne l’ont point été. Cela se saurait. Aussi, votre argument ne tient en aucune façon la route, car il démontre votre totale incompréhension de la mystique et fort donc, votre impossibilité de juger les écrits de ce prêtre MDPhilippe. Que je respecte en tant que prêtre, bien entendu, mais cela ne va pas plus loin. D’autre part, je ne juge pas sur les écrits de la famille Philippe, que je n’ai pas lus, ne lisant jamais les écrits modernes qui sont d’un ennuis abyssal, mais sur ce que l’un deux a affirmé haut et fort, qui devrait être grandement suffisant, lorsqu’il a affirmé que Dieu le Fils, NSJC a couché avec sa Mère, la TSVM. Cela est satanique au plus haut point, dans l’abjection la plus totale, à vomir par toutes les tripes et dénote toute la pensée de l’auteur, qui n’a pas renié cette affirmation. Tout le reste en découle. Et son frère MDO qui l’a couvert et protégé en quelque sorte, fut complice de cette affirmation. Cela est donc suffisant pour fuir ce genre de personnages, même sans connaître leurs écrits et leurs « œuvres ».

                                        Christian

                                        • Christian« Sur les 4 personnes que vous citez, seul Saint Jean de la Croix fut un mystique. Les trois autres ne l’ont point été. Cela se saurait. » Ah bon, qui le saurait ? Vous ? Sur quels critères ? D’abord tout chrétien( et je dirai même toute personne) est appelé à la vie mystique c’est à dire à entrer dans le mystère de Dieu, certains l’ont fait un peu plus rapidement que les autres et deviennent des sources pour leur frères. Le personnes que je cite sont toutes des êtres de prières et des adorateurs. Je ne suis pas au courant des affirmations dont vous parlez( les coucheries de Jésus avec sa mère) cela me parait très bizarre, avez vous des liens ?. Agapé

                                        • Christian

                                          Vous n’avez rien lu , vous ne connaissez rien , de votre propre aveu vous ne savez rien , et vous parlez …. Vous dites ne pas juger et vous jugez en sortant des énormités plus grosses que vous . Le père Thomas Philippe n’a évidemment jamais dit ce que vous dites . Même si « ça ne se sait pas » ou si VOUS ne le savez pas , Charles de Foucauld était un mystique et aussi le père MD Philippe ( que j’ai connu et entendu ) . La relation de la Vierge Marie et du Christ relève du mystère , c’est la relation d’une mère avec son fils et d’une femme , l’une de nous , avec son Dieu …Ne dit-on pas qu’il y a une relation très intense , quasi nuptiale , entre l’Esprit-Saint et Marie ? Le père Maximilien Kolbe va jusqu’à parler pour la Vierge Marie de « quasi incarnation de l’Esprit-Saint »….

                                          Il ne faut pas « jeter de perles aux pourceaux » …. Ils ne connaissent pas la valeur des perles et les piétinent ….

                                          Tout le monde donne son avis sur tout et sur n’importe quoi surtout si on ne sait pas on parle . L’inflation de la parole est un gros problème qui vient polluer l’atmosphère et la société …..

                                          Aletheia

                                      • Ce qui importe Agapè, vous l’écrivez : « J’ai découvert une spiritualité » C’est là une richesse que personne ne pourra vous enlever.

                                        Pour ma part, je n’ai rien à ajouter et vous trouverez plus bas peut-être des pistes sur le clivage/ personnes coupées de leur capacité à ressentir, dans les échanges avec Françoise, Anneth et Sérénité.

                                        Paix et bonne continuation, Marie

                            • « De grâce, Agapè, tablez sur la consistance intérieure que nul ne pourra vous ravir, secouez la poussière de vos sandales, et allez de l’avant dans la confiance, » Je vous remercie Marie, mais je ne vous ai pas demandé de conseils, et vous ne me connaissez pas suffisamment pour pouvoir me dire cela. j’ai seulement exprimé à Alethia ce que ces débats m’inspirent. Agapé

                          • Marie …..

                            Cette histoire de la « théorie du complot » est trop facile et utilisée à tout bout de champ comme une pirouette , un non argument , pour évacuer tout « complot » réel . Il y a donc les adeptes de « la théorie de la théorie du complot » une théorie au carré …..Bref on ne s’en sort plus !

                            Le père M.Dominique était un mystique très réaliste ( attaché à Aristote et St Thomas ….à la grande Tradition de l’Eglise des saints et des « pères » de l’Eglise ) d’une grande agilité , souplesse et force à la fois , intellectuelle . Cela me donne , avec l’atavisme familial , et l’Eglise , la TSVM ( la Très Sainte Vierge Marie ) , l’Esprit-Saint ….les saints , l’énergie du « combat » malgré tout . Je me rappelle l’énergie revigorante de ce petit homme frêle qu’était le père M.D.Philippe , travailleur ( cf sa biblio ), enseignant , prédicateur , priant et prêtre infatigable à l’emploi du temps surchargé …. Cette « énergie » était communicative …

                            « In labore requies , in aestu temperies , in fletu solatium… » selon le très bel hymne du Veni Sancte Spiritus ( dans les larmes la consolation….. entre autre ) Aletheia

                            • La fin de mon message était adressé à Agape

                              à propos d’un prêtre et religieux qui a vécu et prêché l’Agape divine et la philia , l’amitié , c’est à dire l’amour humain dans ce qu’il a de plus Vrai et qui peut assumer les passions humaines .

                              In labora requies , dans le labeur le repos , cela est illustré à un haut niveau par M.Dominique Philippe et , je crois , par son frère Thomas que je connais moins mais qui a beaucoup donné !

                              « Que les croquants et les croquantes , tout les gens bien intentionnés …. » nous montrent leurs états de service et , en même temps , étalent au grand jour leur vie en pleine lumière …. Aletheia

                              • Merci Aletheia, j’ai effectivement lu la fin de votre message comme un clin d’œil qui m’étais adressée, j’aime votre appréhension de l’amitié selon MD PHILIPPE « l’amitié , c’est à dire l’amour humain dans ce qu’il a de plus Vrai et qui peut assumer les passions humaines » C’est vraiment cela. Pourquoi en parle t’on comme une théorie de la dépravation.?…Quelle tristesse cette alliance dans le mensonge ! Finalement une partie de l’Eglise a peur de l’amour elle veut tout ramener sous l’égide d’une morale complètement étriquée et elle s’unit à ceux qui habituellement prônent un laxisme débridé dans ce lynchage. Mariage improbable avec cependant un point commun que vous chantez si bien avec Brassens : ils sont « bien intentionnés »Agapé

                                • Oui Agape , je reviens tardivement ( dans la nuit ) là-dessus ,

                                  la morale étriquée ( d’impératifs et de permis/défendu ) et le laxisme sont les 2 faces d’une caricature de morale . Et l’éthique aristotélo-philipienne fondée sur l’amour d’amitié est la seule éthique qui tienne , une vérité trop éclatante , trop claire , pour « l’oiseau de nuit » mais accessible au clair regard , au regard aigu de l’aigle …johannique et contemplatif . C’est une idée de génie , d’une « simplicité biblique » , trop simple pour des esprits tortueux et compliqués et , du coup , inintelligents . Il fallait , pour mettre cela en LUMIERE , l’œil aiguisé du métaphysicien qu’était , aussi et d’abord , le père Marie-Dominique P.

                                  A la fin de sa vie Aristote aurait dit qu’il n’y avait pas d’ « AMIS » mais il n’avait pas connu le Christ venu « sauver l’amour » , sauver la philia , et les passions , l’eros aussi ….Certains ne croient pas à l’Amour ni à l’amour , ni à l’Agape , ni à la philia …..St François répétait que « l’amour n’est pas aimé » .

                                  Aletheia

                                  • Merci Aletheia, Je suis d’accord avec vous. C’est cette pensée là qui risque de se retrouver à l’index car nos prélats souffrent de plusieurs maladies spirituelles:dont la paresse qui leur fait descendre le fleuve sur la pente de l’opinion au lieu de remonter à la source dans la recherche ardue mais courageuse de la Vérité. C’est peut être à nous de leur faire comprendre que dans l’Eglise certains ont une autre compréhension de son œuvre ( lettres aux évêques de France, pétitions, publications ?……Je trouve ce silence actuelle insupportable !) Avec tous ceux qui pensent la même chose nous pourrions peut être agir, faire entendre une autre voix ? Agapé

                                    • Agape Il existe une une association qui œuvre actuellement à demander justice et équité pour le père M.Dominique Philippe et essaye de faire la lumière sur les évènements récents …..

                                      Il y aurait eu , à ma connaissance , des premiers résultats intéressants ….

                                      Aletheia

                    • Merci pour vos propos qui me donnent matière ample à méditer dans le réalisme et l’espérance. Je me rallie aux « artisans d’une révolution à la fois intérieure et structurelle » qui se reconnaissent serviteurs inutiles, tout en faisant leur part pour un changement. Marie

                • Bonjour Françoise, peut-être le site est-il en état de saturation ? Ma réponse à votre message ne s’est pas rendue. En tous cas, bonnes suites dans votre engagement, Marie

                • Françoise

                  Vous ne représentez que vous et de petits groupes de névrosés enragés qui s’agitent dans l’ombre pour assouvir leur vindicte en vain .

                  Ne parlez pas de « notre institution » en parlant d’une Eglise à laquelle vous dites vous même être extérieure . Les groupes obscurs que vous représentez ici , Golias et cie , ainsi que leurs bailleurs de fond ( « la Vie » fait partie du groupe « le Monde » détenu par Pierre Bergé il me semble ….) comportent en leur sein de nombreux pervers ( pédophiles et partouseurs de tout poils , vendus qui vendraient leur mère et leurs peuples , affairistes et escrocs …dont les noms sont plus ou moins connus ) qui haissent l’Eglise , son Enseignement millénaire et , malgré tout votre fiel régurgité , sa Sainteté , et qui pensent détourner l’attention par leurs dénonciations , leurs amalgames et leur complotisme . La haine de l’Eglise Réelle suinte de tout vos propos et est incompatible avec le Credo .

                  C’est votre choix mais assumez le ou bien arrêtez de prendre des postures morales si vous n’avez pas de morale . Cela ne prend pas ! Il faut que vous le sachiez pour vous épargner des agitations inutiles et trop de ridicule . Je vous le dit bien « charitablement ».

                  Aletheia

        • Je lis avec effarement les « imprécisions concernant la tante » de Sérénité. « Elle n’a jamais voulu en parler concrètement » ! On est « dans le flou ». Puis suit une histoire à dormir debout sur sa « fanatisation » et son anorexie dont la faute reviendrait bien sûr à MD Philippe !!! A force de trop vouloir démontrer la « perversité » supposée des frères Philippe avec une psychologie pseudo spirituelle, vous ridiculisez votre propre propos !

  • Momo 16 octobre 2015 19:20

    En rendant la sexualité taboue et en imposant le celibat,on en est arrivé a la frustration puis la dérive….rien d’illogique la dedans et pourtant ca continue….

    • Apparemment, le Père Thomas était déviant profondément depuis 1956 et avant puisque l’Eglise avait pris des « mesurettes » réversibles à son encontre : quelle terrible responsabilité porte l’Eglise d’avoir maintenu des pervers de la sorte pendant des années en les couvrant. De plus le père Thomas approchait des personnes portant de lourds handicaps mentaux avec l’Arche. Comme pour Maciel , l’Eglise a couvert, tout était connu… effrayant quand on sait les dégâts psychiques de ces abus sous emprise… On se demande dans toutes ses « fondations » du 20 siècles qui n’a pas été déviant, soit les fondateurs, soit les accompagnateurs « spirituels »… c’es terriblement révoltant. L’Eglise a des comptes à rendre aux victimes.

    • Tous les deux étaient des religieux et non des prêtres séculiers. Le célibat était donc un choix et non quelque chose d’imposé.

      En entrant dans un ordre, on choisit la pauvreté, l’obéissance et la chasteté, comme en devenant aviateur, on choisit de piloter un avion.

      Ce n’est pas la même chose pour les prêtres séculiers où le célibat est imposé par une discipline ecclésiale qui a varié sur le sujet au cours du temps et qui pourrait très bien évolué.

      • Des gens adultes et non déviants prêtres ou pas se comportent normalement et respectent leurs semblables : profiter de sa position « d’autorité absolue » de " père spirituel (parce qu’ils ont mit en place cette autorité absolue ce qu’une personne respectueuse ne ferait pas) pour imposer des relations sexuelles c’est une perversion extrêmement grave. Beaucoup de prêtres ne supportant pas le célibat quittent leur ministère pour aimer normalement une femme (ou un homme) pour faire couple dans l’amour et la fidélité… Là , c’est autre chose, nous sommes dans la perversion…

        • Je clame aussi depuis le début que ce n’est pas le célibat qui crée la perversion. Celle-ci semble même être une déviance qui s’installe à l’adolescence, selon les psy. Ensuite, les pervers se retrouvent dans tous les états de vie. Et c’est parce qu’ils ont des tendances perverses qu’ils choisissent des fonctions d’autorité pour mieux assoir leur emprise. Ce n’est donc pas non plus parce qu’ils ont du pouvoir qu’ils deviennent pervers, mais l’inverse.

          Néanmoins, ce qu’il se passe dans la communauté Saint Jean est très interpelant. Il y a une forme de perversion typique au fondateur qui semble se répercuter de façon quasi clonique chez un nombre ahurissant de ses disciples. Que se passe-t-il, là ? C’est comme s’il y avait un endoctrinement tel qu’on obtient une fabrication de pervers.

          Depuis bien avant la fondation de la communauté, le MD Philippe parvenait à produire un effet de fascination sur sa personne. Ses premiers disciples, comme vidés d’eux-même par cette fascination, n’ont pu se remplir à nouveau qu’en produisant le même effet de fascination et d’emprise autour d’eux semble-t-il. Ce n’est pas le cas de tous bien sûr.

          Je voudrais bien que des psy analysent cela et puissent expliquer une éventuelle perversion de groupe.

          • Je ne puis que témoigner de ce que j’ai vécu avec le Père Thomas Philippe qui fut mon père spirituel après ma conversion à l’âge de 29 ans jusqu’à son décès 20 ans plus tard. Si je suis bien sûr très attristée de cette nouvelle que j’ignorais, peinée surtout pour les personnes victimes, je ne puis que témoigner des « fruits » positifs que j’ai constaté pour d’autres et pour moi-même sur le plan spirituel et humain (suis mariée et maman). Je laisse les spécialistes compétents disserter sur la personnalité du Père Thomas. Ayant exercé auprès de personnes âgées, j’ai plusieurs fois constaté chez les hommes des problèmes de « sénilité sexuelle », si je puis m’exprimer ainsi. En toute honnêteté, je ne puis que rendre grâce pour moi-même et d’autres qui l’ont bien connu, de ce qu’il m’a apporté. J’étais un « bébé spirituel » quand je j’ai connu, ignorant tout de la vie chrétienne. Je me suis toujours sentie libre, respectée, nullement fascinée (même si j’avais remarqué que certains l’écoutaient comme un oracle, mais cela tenait plus à la personnalité des personnes qu’au Père Thomas lui - même , qui était très humble et d’une grande bonté) Il m’a enseigné l’importance de l’Eucharistie, de l’Adoration, la « fidélité » au Saint Esprit, la prière, le chapelet, la fidélité au Pape… Qu’il ait eu des faiblesses, des faiblesses graves qui ont blessé des personnes, j’en suis profondément peinée, je prie pour ces personnes, qu’elles soient consolées et restaurées.

            • en 1956 il était pas du tout sénile !! apparemment il y a des agressions toute sa vie sur des femmes … non, il s’agit vraiment d’une perversion (mettre en confiance pour arriver à ses fins, exercer un pouvoir absolu (je vous parle au nom de Dieu, ce que je vous fais est permis par Dieu …) sur la personne pour qu’elle accepte les abus. il y a un clivage de personnalité et une perversion, il ne faut pas essayer de comprendre autre chose. C’est sur que vous n’avez pas été abusée vous mais comprenez que d’autres l’ont été … cela se savait d’ailleurs dans l’Eglise et on l’a laissé faire, c’est cela le plus coupable pour moi : l’Eglise a une responsabilité écrasante (mais aussi pour d’autres abuseurs) un malade est un malade mais le laisser faire …

            • Personnellement je suis toujours trés dubitative par rapport aux résultats de ce genre d’enquête. Car du fait de la mort de l’accusé difficile d’avoir sa version. D’autre part, comment se fait il que ces témoignages apparaissent quelques temps aprés ceux portés contre Marie-Dominique PHILLIPPE.? J’ai du mal à croire à la neutralité d’un de l’ enqueteur sachant qu’il est dominicain et l’on sait bien comment cette considère les frères PHILIPPE. J’espère que ce doute ne blesse personne, mais je trouve que l’on s’acharne beaucoup sur ces persones défuntes en ce moment. J’espère que l’on ira pas ensuite déterrer les restes du père DEHAU leur oncle lui aussi dominicain

              • * La calomnie peut bien sûr être un moyen redoutable pour nuire à une personne. C’est pour cela qu’il existe des enquêtes et l’actualité d’il y a quelques années (affaire d’Outreau), nous a rappelé qu’elles devaient absolument être menées avec compétence et prudence. L’Eglise elle-même a mis en place des procédures – enquêtes canoniques -, et j’ose croire qu’elles s’inspirent du même sérieux. Concernant cette affaire-ci, la tutelle de Mgr d’Ornellas me paraît rassurante.

                * Afin de vous former votre propre opinion, je vous invite à lire le communiqué de l’Arche : http://www.larche.org/fr/communication/ De plus, vous y trouverez en note de bas de page des références à la correspondance entre Charles Journet et Jacques Maritain (volume IV, années 1950-57), ainsi que la biographie de John W. Thompson par Paul J. Weindling. La majeure partie de ces textes sont disponibles sur google books – et, petite astuce technique, afin que leur consultation ne soit pas trop fastidieuse, en tapant dans leur moteur de recherche « P.Thomas » ou « Thomas Philippe », une vignette jaune apparaît sur les pages concernées, vous permettant d’aller directement aux passages utiles. Ces textes m’ont parus édifiants et ont bien éclairé ma lanterne.

                * Il me semble que tant que l’on n’a jamais été en contact avec une victime, que l’on sait par ailleurs digne de foi, sincère, honnête, n’ayant aucun désir de revanche ni de pouvoir, et affrontant des souffrances très pénibles, ces problématiques peuvent rester par la force des choses à un niveau « abstrait », et assez confuses. Car tous les scénarii semblent possibles, aussi bien celui que l’on rapporte des victimes, que celui que défend la personne accusée - et les autres encore de l’entourage.

                Je suis de plus bien convaincue que le témoignage de Fr ci-dessus, mais également celui de Jean Vanier rapporté dans l’article de La Croix, sont tout aussi authentiques que celui des victimes qui se sont déclarées. Ces deux vécus co-existent de toutes les façons, face à ce type de comportements abusifs.

                En revanche, lorsque l’on a entendu une victime et les affres dans lesquels elle se débat, un regard nouveau est donné, qui permet aussi de dépasser certains réflexes de base : par exemple, on a naturellement tendance à accorder peu de crédibilité à une plainte déposée vingt ans après les faits, alors qu’en réalité, si cela sort dans certaines conditions vérifiées par les enquêteurs, c’est tout à fait symptomatique d’un abus sous emprise ou d’un trauma.

                * Ce que je vais dire ici dépend évidemment des valeurs auxquelles on est attaché, mais en ce qui me concerne, je pense qu’il y a un ordre de priorité des préoccupations, et que la première est de protéger contre le mal qui se commet, ainsi que de porter secours aux victimes. Cela passe avant la réputation d’une œuvre et les bouleversements engendrés par de telles révélations.

                Il y en a qui pensent que l’intérêt général peut bien se permettre quelques victimes, mais cela ne me semble pas très chrétien – plutôt totalitarisant … Bien que notre Eglise n’a pas toujours brillé en la matière, voire pire…

                * Pour finir, on peut s’interroger sur la pertinence de révéler des accusations sur des personnes décédées. Il y a d’une part la reconstruction des victimes et d’autre part les conséquences que ces abus ont pu avoir sur les communautés en question.

                Peter Adriaenssens, psychiatre belge désigné pour accompagner la commission chargée des abus sexuels dans l’Eglise de Belgique, précisait que l’abus sexuel est la dernière étape de tout un processus d’abus de pouvoir.

                Or, à Saint Jean, les choses paraissent avoir pris une ampleur structurelle, et en outre les cas d’abus se sont étendus ; ceci ne pourra sûrement être corrigé qu’en sortant de l’emprise qui s’exerce de ce fait malheureusement toujours sur tout un ensemble de personnes. Le P.Thomas Joachim, actuel prieur, a conscience qu’il est nécessaire pour cela de modifier le rapport au fondateur, même décédé.

                Quant à l’Arche, son communiqué précise que ces révélations entrent dans la relecture actuelle de son histoire et dans son travail de vigilance pour une vie communautaire féconde et respectueuse.

                PS : La correspondance de Jean Vanier avec Julia Kristeva : « Leurs regards percent nos ombres », rapporte que, quand le P.Thomas a été écarté sévèrement de l’eau vive, Jean a cru, comme bon nombre d’autres, à une persécution interne à l’Eglise – il y avait d’importantes querelles théologiques à l’époque. Or, et c’est moi qui précise, il semble qu’il n’avait pas été informé des réels motifs de cet écartement. Par la suite, sans qu’il ne sache toujours rien – c’est encore moi qui précise -, on lui a fait savoir qu’il ne pourrait pas être ordonné prêtre s’il restait disciple du P.Thomas. Cela a été une blessure pour Jean, mais quand j’étais à l’Arche, on disait qu’il y avait quelque chose de particulier dans le lien d’alliance avec la personne avec un handicap mental, qui se vivait du fait-même que Jean n’était pas prêtre. L’Arche a peut-être aussi fleuri sur cette blessure ? Décidément, Dieu arrive à faire du bien avec toutes nos histoires tordues et blessées ! (Et écrit droit alors que les lignes ont l’air très, très courbes…)

                • Une enquête avait d’abord eu lieu pour l’affaire d’Outreau et qui a mis des innocents en prison c’est bien plus tard suite aux déclarations des enfants et de la mère qui sont revenus sur leurs accusations( lors de l’audience d’assises) qu’ils ont été libérés et leur honneur lavé mais les blessures sont encore vives. Si on a cru celles qu’on appelait à l’époque les victimes( elles le sont quand même à mon sens mais pour d’autres raisons) c’est parce qu’on ne comprenait pas pourquoi elles auraient inventé tout cela. En fait les enfants ont expliqué que lors de leur déclaration tout le monde faisait très attention à eux, ils devenaient importants,ce dont ils n’avaient pas l’habitude… Pour l’affaire de Thomas PHILIPPE je suis dans le doute car je vois mal comment une enquête peut se faire de manière objective sans l’interrogatoire de la personne accusée, sans que la contradiction soit possible. J’apprécie moi aussi MGR d’Ornellas mais pour en avoir fait l’expérience je sais que les frères PHILIPPE ne sont pas très appréciés par les évêques français. Attention je ne remets pas en cause son honnêteté dans cette affaire mais plutôt son impartialité comme pour le frère dominicain chargé de l’enquête. Le frère Thomas PHILIPPE a du remplacer( par obéissance) le père Chenu lorsqu’il avait été écarté de sa charge suite à un ouvrage qu’il avait écrit qui avait été mis à l’index par l’Eglise. Ce remplacement a été très mal vécu par les frères ( sous fond effectivement de querelles théologiques), il aurait été écarté sous le prétexte d’une accusation( à caractère sexuel) dont on ne sait pas grand chose mais la vrai raison vient de cette animosité des frères. A cette époque ceux qui ont voulu le défendre se sont trouvé eux aussi en mauvaise position comme le père Marie-Dominique PHILIPPE qui a passé une bonne partie de son apostolat à Fribourg et une autre soeur du père Thomas PHILIPPE dominicaine contemplative , reléguée aux taches les plus obscure pour avoir pris le partie de son frère. Les querelles théologiques sont encore fortes aujourd’hui , notamment autour de la compréhension de la théologie de st Thomas d’Aquin. D’ailleurs dans l’article de la Croix on voit bien qu’on profite de cette enquête pour mettre en cause des points de sa théologie « Marie épouse du Christ » pour Marie-Dominique Philippe, c’est « la théorie de l’amitié » D’’autre part on ne pardonne pas vraiment à Marie-Dominique PHILIPPE d’avoir fondé la communauté st Jean à une époque où comme pour beaucoup de congrégations « classiques » les entrées se faisaient rares et les départs nombreux. Je ne dis même pas que le père Thomas PHILIPPE est innocent je dis que je ne crois pas à l’efficacité d’une telle enquête qui ne peut entendre « qu’un son de cloche » du fait de l’absence de l’accusé et de la date des faits. Enfin je m’interroge aussi sur les raisons de ces déclarations en 2014 alors que frère Thomas PHILIPPE est décédé en 1993.

                  • Je vous remercie d’avoir exposé la vision et l’opinion que vous avez de cette affaire. Vous me permettez ainsi de vous faire deux remarques que je porte à votre attention :

                    Tout d’abord, votre exposé ne met pas en avant l’existence possible ou avérée de victimes. Or, dans de telles affaires, nous sommes à l’épreuve des faits, dans le sens le plus littéral de l’expression, et cela change beaucoup de choses.

                    Et ensuite, l’enchaînement des faits que vous rapportez concernant le P.Thomas ne me semblent pas assez précis au vu des documents que j’ai lus. Par exemple, le P.Thomas semble avoir joué un rôle important dans l’éviction du P.M-D.Chenu du Saulchoir. Vous ne mentionnez pas non plus ce qui s’est passé à l’Eau Vive et qui me paraît très déterminant. Pour en avoir une idée, je vous invite vraiment à lire les paragraphes qui s’y rapportent dans la correspondance entre Jacques Maritain et Charles Journet (1950-1957). La biographie de John W. Thompson « Psychiatrist in the Shadow of the Holocaust » de Paul J. Weindling vous apportera d’autres éléments.

                    Pour finir, je cite ce que « victime de la cté Saint Jean » a écrit plus haut : « derrière le scandale et les débats qui divisent, il y a des personnes qui souffrent et ne peuvent se reconstruire qu’à partir du moment où l’on légitime leurs souffrances. »

                    Bien à vous, sur ce chemin tumultueux de recherche de plus de vérité.

                    • Merci pour votre réponse. J’ai lu comme vous me l’avez conseillé le communiqué de l’Arche. Quant à la correspondance entre Jacques Maritain et le père Journet je ne l’ai pas sous la main mais je vais essayer de ma la procurer. Je sais cependant qu’il y avait de grands différents philosophiques et théologiques entre les Maritains, le père Journet et le père PHILIPPE…..Donc je ne serai pas très étonnée de déclarations de leur part le mettant en cause. Je vous ai répondu par rapport aux informations que j’ai reçues par rapport à l’eau vive je ne connais pas les faits. Quant aux victimes, on nous en parle très peu concrètement.Donc moi que pourrai je en dire ? Par rapport à la condamnation de 1956, on nous dit que le dossier n’est plus consultable. Par rapport aux plaignantes actuelles on ne nous en dit rien pour les protéger. Je n’ai pas bien compris d’ailleurs au niveau des chiffres : on nous parle de 14 témoins mais combien de personnes directement concernées par ces actes graves d’abus ? Mon métier me met souvent en contact avec des victimes de violences et d’abus sexuels. Pour celles qui portent plainte , elles expliquent l’importance pour leur reconstruction que l’agresseur reconnaisse les faits et s’explique sur son geste. J’avoue qu’ici je m’interroge sur ces déclarations si tardives qui ne rendront jamais possibles ce type de confrontation. J’ai aussi rencontré des victimes d’erreur judiciaire accusées faussement d’abus sexuel. Cela m’a rendu trés sensible à la complexité de ce type de situation au danger d’ajouter foi à certaines accusations parce que l’on pense que les accusateurs ne peuvent pas inventer des choses pareilles et qu’elles n’ont aucun mobile. Or la nature humaine est trés complexe la perversion existe chez les agresseurs mais aussi parfois chez les accusateurs. Enfin j’ai appris à mes dépens qu’au sein de notre sainte mère l’Eglise, il existe des intrigues, des règlements de compte des lobbies…… Je crois certains prêts à tout. Je pris tous les jours pour notre pape François qui s’attaque à ces réseaux et qui pourrait bien y laisser sa peau. Bien à vous. PS A mon tour de vous proposer de lire « Les trois sagesses » interview du père Marie-Dominique PHILIPPE par Frédéric Lenoir qui évoque l’épisode du père Chenu et du père Thomas Philippe. A l’occasion, je vous invite à lire les ouvrages de Marie-Dominique PHILIPPE vous découvrirez sa pensée, c’est elle qui est sérieusement attaquée à travers toutes ces « affaires »

                      • Pardon, je pensais avoir signé ce dernier post, c’est agapé

                      • Ma foi, à être plus St Thomas que St Thomas, il faudrait peut-être que l’on s’arrange pour que vous deveniez une victime d’abus sexuels de la part d’un religieux aimé et admiré de tous, pour que vous acquérez une once d’empathie et surtout que vous acceptiez que vos idoles soient déboulonnées de leurs piédestaux. Vous manifestez vraiment un drôle d’amour Agapé.

                        • Je manifeste « un drôle d’amour »pourquoi, parce que je n’hurle pas avec les loups. Je n’ai pas connu le père Thomas PHILIPPE , donc on ne peut me reprocher d’en avoir fait une idole. J’en ai seulement assez que mon Eglise manifeste une capacité d’arbitraire en condamnant des personnes sans que soit possible un procés digne de ce nom. Si cela c’était passé au civil on aurait eu une levée de bouclier de tous les défenseurs des droits de l’homme. Quant à ma capacité d’empathie , vous ne me connaissez pas. Ce n’est pas parce que je ne suis pas d’accord avec la manière dont est traitée cette affaire que je n’ai pas d’empathie pour les victimes d’abus sexuels quels que soient leurs agresseurs. Je me pose aussi la question des victimes d’erreurs judiciaires ils existent eux aussi. Et je n’en suis pas comme vous à espérer que vous connaissiez ce malheur d’être condamné à tort, comme vous pensez qu’il faudrait « s’arranger » pour que je sois victime d’abus sexuel de la part d’un religieux". De quelle belle preuve d’amour vous faites en pensant cela !. Paix à vous ! Agapé

                          • Un peu d’histoire. Le père Thomas Philippe, qui dirigea le Saulchoir jusqu’en 1948, contribua en 1942 à faire débarquer le père MD Chenu de sa fonction de Maître des Études à la suite d’un écrit de sa part. C’est le général Georges Vanier qui dirigeait alors le groupe des patrons soutenant l’Eau Vive, dont le premier cours d’été se déroula après la seconde guerre mondiale. Le père Thomas Philippe fut débarqué de l’Eau Vive, qui était rattachée au Saulchoir, pour motifs graves dans les années 50. Ces motifs sont exposés dans un livre : il est question de sa mauvaise conduite à l’égard de soeurs qui s’en sont ouvertement plaintes à l’époque. Il est également question dans ce livre de Cécile Philippe, soeur Marie de Nazareth en religion. « L’affaire » du père Thomas Philippe a plus d’un demi-siècle et ne date pas exactement des récents articles publiés dans la presse. C’est pourquoi on peut s’étonner de l’étonnement de la nièce du père Thomas Philippe dans un courrier des lecteurs de la Croix. Et cela sans hurler avec les loups.

                          • fanatisme et lien fusionnel@agapé 26 décembre 2015 15:09

                            Il n’est pas besoin de connaître physiquement un individu médiatique pour en faire une idole. Il suffit d’avoir placé un fantasme affectif, sexuel, intellectuel suffisamment fort sur cet individu pour que tout ce qu’il ait dit, fait, écrit, soit vu sous l’angle de la perfection, de l’indépassable et indépassé. Au détriment de faits violents, crimes, etc que la dite idole a commis, hors de toute réalité quotidienne. Le principe du fan qui ne connaît pas son idole (autrement que par oui dire, écrits, concerts, etc) mais fantasme sur le personnage et projette sur lui ou elle les attentes affectives qu’il n’ose pas réaliser dans la réalité existentielle par peur d’être déçu(e) mais aussi par peur d’aimer et d’être aimé, est classique. Rares sont les fans qui connaissent véritablement leurs idoles, les fréquentent. Car si les fans connaissaient la vraie nature de leur idole, le choc serait si grand en terme de sentiment d’abandon, de trahison, que lien réel serait insupportable psychiquement, affectivement. Il est donc primordial de rester dans l’absence de fréquentation et de connaissance de l’idole, c’est même vital pour que le culte de l’idole soit préservé et que le fantasme projeté sur l’idole soit préservé aussi, donc par effet de bord, pour que le fan se sente en réelle sécurité affective.

                            Si l’idole est morte, c’est même encore mieux. Le culte peut être éternel, comme la défense du personnage quelle qu’ait été son existence, quel qu’ait été son comportement. Elvis Presley, Marylin Monroe continuent de drainer des fans qui ne les ont jamais connus, juste vu leur travail artistique, lu énormément sur eux. Tout ce qui pourrait écorner leurs personnes est vu comme une menace qu’il faut absolument faire taire.

                            On peut penser aussi aux fans de psychopathes célèbres qui, même s’ils n’ont pas connu les dits psychopathes, sont tellement fascinés par ces personnages et leurs crimes que certains vont jusqu’à imiter leurs idoles en reproduisant les crimes commis et faisant de nouvelles victimes. Ils ont l’impression d’être ainsi dans une filiation et une reconnaissance psycho affective qu’ils n’ont pas reçue dans la vraie vie. En reproduisant les crimes de leur idole, ils deviennent un peu cette idole, ou se lient affectivement à elle par un lien de sang par la reproduction du crime dans sa typologie. Cette recherche de lien fusionnel total montre une immense souffrance et un grand vide intérieur au plan affectif, qui n’a jamais pu être comblé. C’est toute l’affectivité qui se trouve en grande souffrance et ne peut arriver à s’incarner dans le réel autrement que par le truchement d’une idole.

                            Cordialement

                            Françoise

                            • fanatisme et lien fusionnel@agapé 27 décembre 2015 21:36

                              Je n’ai pas placé « de fantasme affectif, sexuel, intellectuel suffisamment fort sur cet individu » car je ne le connaissais pas. Je ne connaissais pratiquement pas son existence. Et vous ? Agapé

                              • fanatisme et lien fusionnel@agapé 28 décembre 2015 07:52

                                En quoi le fait d’à peine connaître l’existence de ces deux frères, empêcherait-il le fantasme intellectuel, sexuel, affectif sur eux ? Vous avez des tas de gens qui fantasment sans rien ou presque savoir sur des personnes vivantes ou décédées, sur des idées, sur l’ancêtre du 17e siècle qu’ils ont découvert subitement dans leur généalogie, etc. Par définition d’ailleurs, le fantasme ne repose aucunement sur la réalité ni la connaissance d’une personne mais sur ce que le fan projette de désirs et d’attentes sur cette personne (sans rapport avec la réalité).

                              • fanatisme et lien fusionnel@agapé 28 décembre 2015 07:52

                                En quoi le fait d’à peine connaître l’existence de ces deux frères, empêcherait-il le fantasme intellectuel, sexuel, affectif sur eux ? Vous avez des tas de gens qui fantasment sans rien ou presque savoir sur des personnes vivantes ou décédées, sur des idées, sur l’ancêtre du 17e siècle qu’ils ont découvert subitement dans leur généalogie, etc. Par définition d’ailleurs, le fantasme ne repose aucunement sur la réalité ni la connaissance d’une personne mais sur ce que le fan projette de désirs et d’attentes sur cette personne (sans rapport avec la réalité).

                                • fanatisme et lien fusionnel@agapé 28 décembre 2015 11:57

                                  Lorsqu’on idolâtre quelqu’un , Il devient le tout de notre vie. Il n’est pas possible d’exister en dehors d’une dépendance à cette personne, d’où l’interdit qui est aussi un commandement « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu……..tu n’auras pas d’autre Dieu que moi… » Ne le connaissant pas, je ne vois pas comment j’aurais pu être dans ce type de relation. Je n’en suis même pas à dire d’ailleurs que le père Thomas est innocent, je dis seulement que dans la procédure qui l’accuse , il n’y a pas de procès équitable puisque l’accusé ne peut se défendre. Cette caricature de procès est non seulement ridicule mais aussi totalement injuste.On ne le tolérerait pas d’une autre institution judiciaire. Vous qui êtes d’habitude si prompt à accuser l’Eglise « institution », je suis étonnée que vous ne voyez pas ici que les droits élémentaires de la personne sont totalement bafoués. Quant au fantasme , pardonnez moi, mais je vous ferai la même injure que vous m’infligez avec vos analyses sauvages, en vous disant que ce sont vos propres fantasmes qui vous empêchent d’être en désaccord avec la manière dont est traitée cette affaire tant vous êtes sous l’emprise de votre passion contre cet homme que vous voulez à tout pris considérer comme coupable. Agapé

                                  • fanatisme et lien fusionnel@agapé 29 décembre 2015 14:33

                                    Agapé,

                                    La façon dont vous intervenez régulièrement ici et sur Golias, régulièrement sur ce même sujet, même si maintenant sur Golias, vous élargissez un peu votre panel de sujets d’intervention, montre bien qu’il y a autre chose qu’une simple préoccupation morale dans votre démarche. Vous êtes ici sur un site de victimes de différentes communautés catholiques intégristes et déviantes. Dont les gourous et souvent aussi leurs cadres, ont tous commis des crimes, des malversations et ont fait de nombreuses victimes. Crimes, malversations reconnus au fil du temps par les dites communautés, à mesure que les preuves s’entassent et que les victimes se manifestent médiatiquement, par voie judiciaire, se groupent associativement pour réclamer justice et faire la lumière médiatique sur ce qu’elles ont vécu d’horrible, d’atroce et d’impuni. Les frères Philippe ne sont pas les seuls qui doivent post-mortem faire face à leurs victimes via une enquête judiciaire approfondie et un étalage des pratiques douteuses, criminelles de dirigeants communautaires décédés. Marcial Maciel est aussi dans ce cas. Et dans une certaine mesure, politiquement parlant, Escriva de Balaguer est aussi dans ce cas. Or, vous n’intervenez que pour les frères Philippe. Cela ne vous choque que pour les frères Philippe. Pourquoi ? Expliquez-nous…au lieu de prétendre qu’il s’agit juste d’un positionnement moral.

                                    • fanatisme et lien fusionnel@agapé 29 décembre 2015 20:04

                                      C’est quoi ce procès d’intention ? « La façon dont vous intervenez régulièrement ici et sur Golias, régulièrement sur ce même sujet, même si maintenant sur Golias, vous élargissez un peu votre panel de sujets d’intervention, montre bien qu’il y a autre chose qu’une simple préoccupation morale dans votre démarche » « Expliquez-nous…au lieu de prétendre qu’il s’agit juste d’un positionnement moral. » Pourquoi ai je à rendre des comptes sur les préoccupations qui me font réagir et sur ma démarche ? Je n’ai rien à vous expliquer par rapport à cela. Je pense qu’ici on sort du champs de la discussion où les personnes réagissent sur ce que les uns et les autres peuvent dire non sur ce qu’ils imaginent des raisons pour lesquelles ils s’expriment. Si c’est de cette manière que vous comptez éluder le contenu de mes propos, je ne trouve pas cela très honnête de votre part. Les modérateurs ont la possibilité de ne pas publier ce que j’écris s’ils en ont assez de m’entendre sur ce sujet. Agapé ( au fait à qui ai je l’honneur de répondre ?)

                                      • Françoise@Agapé 31 décembre 2015 09:37

                                        A Françoise. Qui vous lit aussi sur Golias. Et qui donc sait sur quels sujets vous vous exprimez sur les deux espaces.

                                        Et ma demande n’est pas un procès d’intention, mais une demande d’explication sur pourquoi seuls les frères Philippe vous préoccupent alors que les autres enquêtes sur Maciel, Balaguer et quelques autres gourous décédés de communautés déviantes catholiques ne vous préoccupent pas. Dans la logique, si vraiment vous étiez sur un positionnement moral comme vous le prétendez, vous devriez réagir pour tous de la même façon. Ce qui n’est pas le cas. Il y a donc par conséquent une raison personnelle et non pas morale qui vous fait réagir sur les frères Philippe. C’est quelque chose que je ressentais depuis le début que je lis vos interventions ici et aussi sur Golias. Quand j’interviens ici ou sur Golias, c’est carte sur table.

                                        Je viens ici car je trouve le site formidable, que j’étais déjà lectrice régulière du blog de Xavier Léger et que je peux y poster des choses que j’ai observées et constatées en lien avec l’adhésion de feu mon père à l’Opus Dei. Mais aussi des choses que j’ai découvertes sur différentes politiques vaticanes à l’encontre de tout esprit évangélique (des choses que j’ai découvertes en lisant différents ouvrages d’historiens, qui sont pour la plupart méconnues d’une majorité de catholiques mais aussi en lisant des articles de journalistes d’investigations qu’ils soient français ou étrangers). Golias est un autre espace catholique réellement ouvert et un des seuls à dénoncer la montée de l’intégrisme au sein du catholicisme romain, parler de l’implication des hauts prélats et de différentes communautés dans ce processus. Ce qui change des revues catholiques lisses et le doigt sur la couture du pantalon. J’apprécie donc d’y poster mes propres petites découvertes sur la question (en lien avec l’enquête personnelle que je mène depuis près de 11 ans sur l’Opus Dei et ses ramifications politiques en France, ses implications religieuses et politiques au sein du Vatican), d’y réagir aussi sur les articles postés par les différents journalistes, auteurs, depuis pas mal d’années. Voilà.

                                        Pourquoi n’annoncez-vous pas la couleur et ne dites pas réellement les raisons de vos interventions, Agapé ? Ca n’entamerait en rien votre anonymat et ça aurait le mérite de pouvoir clarifier vos propos. Sur le sujet des frères Philippe au moins, une petite explication serait bienvenue et nécessaire. Parce que sans elle, on peut tout supposer. Tout et son contraire. D’autant plus que lorsque l’on touche quelque chose du doigt, soit vous êtes dans la fuite et le déni, soit la confrontation-victimisation. Ce qui montre bien qu’il y a un problème et une grosse souffrance. Mais personne ne peut vous aider si vous n’êtes pas claire dans vos propos. Je crois vous l’avoir déjà dit sur Golias, d’ailleurs. Je vous le redis ici en toute fraternité et courtoisie.

                                        Bonnes fêtes de fin d’année. Et bonne année 2016 !

                                        • Françoise@Agapé 31 décembre 2015 16:43

                                          Vous dépassez le cadre Françoise avec vos analyses sauvages complètement déplacées. Je ne désire pas allez plus loin ici avec vous sur ce sujet. Mais bonne année quand même. Agapé

                                          • Françoise@Agapé 2 janvier 2016 10:08

                                            Ce qu’il fallait démontrer en terme de réaction se trouve dans votre réponse. J’ose espérer qu’un jour, Agapé, vous pourrez parler clair. Bonne année 2016 !

                                            • Françoise@Agapé 3 janvier 2016 19:55

                                              Je parle clair Françoise, et je vous ai déjà dit à plusieurs reprises ce que je trouve d’essentiel dans la pensée du père MD PHILIPPE et ma crainte que cette campagne soit un prétexte pour la mettre à l’index. Vous appelez cela déni et idéalisation de ma part. Si vous voulez me comprendre lisez le ! Je l’ai déjà dit sur ce site aussi. Mais la clarté ne sert à rien pour ceux qui préfèrent l’obscurité. Agapé

                                              • Françoise@Agapé 4 janvier 2016 21:31

                                                Agapé,

                                                Si vous parliez clair, je ne serais pas contrainte de relever les incohérences de votre propos.

                                                Vous aviez sur Golias, tenté il y a quelques mois, de faire croire que vous connaissiez les deux frères quasi personnellement, en tout cas très très bien. Ce qui m’avait amenée à vous dire que parfois, les amis pouvaient nous décevoir. Je vous avais même donné un exemple personnel. Et là, refus total de votre part d’accepter que les frères Philippe puissent être dans ce cas-là.

                                                Quand je vous invitais à faire une démarche juridique avec la famille des frères Philippe si vraiment vous étiez sûre de leur probité et de présenter des preuves, vous étiez là aussi dans le refus. Forcément, si en réalité vous ne les connaissez pas, ce n’était pas possible.

                                                Ensuite vous arguez ici d’une raison morale de justice et que vous ne les connaissiez pas. Ce qui est encore un autre positionnement.

                                                Or cet argument n’incluant pas l’ensemble des gourous décédés des communautés déviantes catholiques sur lesquels des enquêtes ont été menées et ont révélé là aussi des crimes, il apparaît bien que cette raison morale universelle n’en est pas une. C’est encore une fois un faux argument.

                                                Vous appelez ça être claire ?

                                                Maintenant, vous dites être attachée à leur doctrine d’amour d’amitié. Ce qui correspond à une raison idéologique. Qui paraît plus plausible mais qui du même coup, rejoint aussi l’analyse que je faisais sur le fantasme, rendant les textes et donc par effet de bord les frères Philippe, inspirés par Dieu. Donc étant inattaquables.

                                                Or, à la lumière des affaires criminelles, judiciaires et juridiques révélées par les victimes et même par les dirigeants communautaires des deux frères, vous comprenez bien que les théories doctrinales que vous pensiez divines, paraissent sous un jour beaucoup plus controversé et douteux. Ce qui est bien normal.

                                                Si une théorie d’amour est capable de faire autant de dégâts, autant de victimes, comment continuer de prétendre qu’elle soit sainte et inspirée par Dieu lui-même ? Le prétendre après l’aveu des dirigeants reconnaissant les crimes et délits, relève assurément du déni.

                                                Vous vous heurtez à une réalité de faits criminels qui contredit la pensée théorique et idéologique des frères Philippe. Et vous ne l’acceptez pas.

                                                Mais votre réaction n’a rien à voir avec un positionnement moral d’un point de vue général. Seulement avec le refus de la réalité. Réalité qui contrarie votre vision spirituelle, qui veut s’accrocher coûte que coûte à la croyance en l’exemplarité morale des deux frères et à l’inspiration divine de leur doctrine. Parce que cette doctrine est centrale dans votre spiritualité, très positive pour vous et que vous n’en avez jamais vu ni eu à subir la face noire et pratique.

                                                Sachez quand même que les frères Philippe n’ont pas été les seuls à brandir l’amour d’amitié et plus si affinités. Dans les années 60, c’était une approche religieuse (autant protestante que catho) assez courante, adoptée par pas mal de religieux, une approche qui voulait reprendre les codes hippies pour embrigader jeunes et moins en jeunes en religion, les ramener à Dieu, en vue de créer une sorte de grande famille où chacun vivrait l’amour de façon totale. C’était aussi un moyen (inavouable bien sûr), pour se constituer un petit harem de jolies filles et jolis garçons à peu de frais et y exprimer une sexualité en recherche d’objets multiples, qu’un engagement religieux clérical limitait voire empêchait. Dans le cadre d’une recherche de pouvoir, la recherche sexuelle vient comme un plus dans la possession et la domination des individus. L’argument amour divin est toujours manié pour légitimer l’abus sexuel dans ce cas-là. Que les victimes soient des enfants ou des adultes.

                                                Le Renouveau Charismatique aussi bien protestant que catho joue aussi beaucoup sur ces codes. Mais on le retrouve aussi dans de nombreuses sectes d’inspiration New Age. Toutes nées dans les années 60, années de la libération sexuelle.

                                                Un exemple qui se rapproche au plan doctrine, c’est celui des Enfants de Dieu, qui avaient tant fait rêver les gens avec leur célèbre tube dansé : My Love is Love. Et bien sûr toutes leurs théories sur l’Amour de Jésus.

                                                Derrière cette magnifique théorie d’amour, se cachait un gourou et des pratiques atroces. Qui ne furent dévoilées qu’à la fin des années 70, ce qui provoqua la fuite du gourou en Asie (pour éviter la prison) et une série de mutations de nom de la secte, avant que le gourou ne meurt en 1994. Sa veuve continue de tenir la secte mais de moins en moins de gens y adhèrent, maintenant que la parole des victimes et des ex-adeptes est entendue.

                                                D’où l’importance de ce site pour exprimer la parole des victimes des différentes communautés catholiques.

                                                Le problème qui s’est posé pour les frère Philippe comme pour Maciel et dans une moindre mesure pour Ephraïm et Pierre-Etienne Albert, c’est qu’ils ont été les uns comme les autres protégés par l’institution vaticane mais aussi par différents épiscopats, donc légitimés au plan doctrinaire et personnel. D’où la difficulté pour vous et d’autres et pas mal de membres de leurs communautés, d’envisager qu’ils puissent avoir été criminels.

                                                Il faut pour cela admettre que l’être humain est pétri de contradictions, de complexités. Qu’il veut perpétuellement tout et son contraire à chaque seconde qui passe et qu’il est capable du meilleur en même temps que du pire. Et pour l’accepter, il faut l’avoir je pense un peu expérimenté en soi et autour de soi. Sinon, on reste dans le dogmatisme, dans le binaire. Et aussi le déni vis à vis de crimes.

                                                Je ne dis pas que c’est facile. Surtout si l’on est dans une pratique religieuse dogmatique et que l’on a reçu en plus une éducation religieuse et spirituelle que l’on a jamais remise en question. Et cela devient encore plus compliqué lorsque l’on vit dans un climat hyper religieux où tout tourne autour d’une vision spirituelle dogmatique et que l’entourage est dans la même position. Tenter de faire la part des choses, c’est plus compliqué dans un tel contexte que si l’on a du vécu un peu hors emprise religieuse. Mais c’est néanmoins possible. Je vous souhaite de tout cœur de pouvoir sortir du dogmatisme. Même si je me doute bien que ce sera difficile pour vous.

                                                • Françoise@Agapé 4 janvier 2016 23:46

                                                  D’abord je n’ai jamais dit dans Golias que je connaissais bien les deux frères PHILIPPE. Je connais l’œuvre de MD PHILIPPE , le père Thomas, je ne le connais pas et je n’ai jamais rien lu de lui. Je n’ai jamais rien dit d’autre sur ce site ou sur GOLIAS. Secundo, je n’ai pas parlé spécialement de la théorie de l’amitié mais de la pensée du père MD PHILIPPE qui est bien + vaste que cela. Sa pensée est une référence pour moi, vous en avez certainement aussi. Je n’ai jamais dit qu’elle était divine. Ce qu’il dit sur l’amitié dont il parle et que beaucoup appellent « théorie » n’a rien à voir avec les thèses hippies ou autres dont vous parlez qui incitent à la débauche sexuelle.. Si vous voulez le comprendre vous n’avez qu’à le lire. Je ne vous ai pas attendu figurez vous pour me renseigner sur ce qu’il est possible de faire au niveau juridique pour défendre son dossier. Selon le droit français pour porter plainte( pour diffamation lorsque l’accusé est mort) il faut faire partie de la famille de celui qu’on veut défendre ce qui n’est pas mon cas. Je sais aujourd’hui que des démarches sont quand même possibles , mais je ne serai pas assez stupide pour en parler sur ce blog. Je n’ai jamais dit que mon positionnement était strictement moral, je ne sais d’ailleurs pas ce que cela veut dire : un positionnement moral. Mon positionnement est humain voilà tout.. Il me mobilise avec ce que je suis et je ne peux pas me positionner sur tout car je suis un être limité. Je ne connais pas suffisamment le fondateur de l’opus dei ou Marciel pour me prononcer. Quant à mon positionnement idéologique , pardon mais l’hôpital se fout de la charité. La manière dont vous utilisez mon discours pour accréditer vos thèses est totalement inacceptable et irrespectueuse. Vous êtes incapable d’écouter. Signé:Agapé

                                                  • Françoise@Agapé 6 janvier 2016 22:13

                                                    Hélas si, vous avez prétendu connaître les frères Philippe qui auraient été des amis proches, sur Golias. Puis le propos a changé au fil des semaines pour aboutir aujourd’hui et ici à un positionnement idéologique, que je soupçonnais dès le départ mais dont je voulais m’assurer en vous le faisant dire. Au bout du compte, parce que je vous ai un peu confrontée aux limites de votre positionnement et de votre discours, vous avez fini par dire vraiment que vous défendiez un point de vue idéologique. Maintenant au moins, les choses sont claires. On y aura mis du temps, mais ouf ! Ca y est. Merci.

                                                    Si le meurtre paternel, les violences que j’ai endurées depuis mon enfance relevaient de l’idéologie, j’aurais bien moins bataillé et eut une vie bien plus heureuse, tranquille et je n’aurais pas été contrainte de faire une enquête sur les dérives criminelles de l’OD et ses copines pour tenter de comprendre ce qui avait motivé ce crime sur mon paternel et pourquoi son adhésion à l’OD, adhésion qui avait légitimé sa violence et qui avait semé le chaos au plan familial.

                                                    Ce n’est pas parce que vous vous placez sur le versant idéologique, que vos interlocuteurs le sont aussi. Ca peut arriver, certes. C’est souvent le cas. Mais ici spécifiquement sur ce site, vous êtes face à des victimes de groupes cathos sectaires et criminels. Vous êtes donc face à du vécu réel humain, pas sur une simple confrontation d’idées.

                                                    Ce n’est par idéologie que Xavier Léger et ses amis ont fondé ce site. Mais parce que leurs vécus traumatiques dans des mouvances intégristes et sectaires cathos, les ont amenés à vouloir préserver d’autres croyants de telles souffrances, et d’avertir le plus grand nombre de l’imposture de ces mouvances. Ce qui s’appelle faire de l’éducation populaire. Et ça reste la meilleure chose à faire lorsque l’on est confronté à de telles horreurs.

                                                    Je n’ai pas de doute (pour avoir lu il y a quelques années quelques écrits de MD Philippe) à reconnaître que la doctrine de MD Philippe est d’un niveau plus élevé que celle du gourou des Enfants de Dieu. Mais le problème, c’est qu’on aboutit avec cette doctrine aux mêmes dérives, même si dans l’abjection et la perversion, comparativement, les Enfants de Dieu détiennent le méga pompon. Je crois qu’il est difficile de faire pire que les Enfants de Dieu.

                                                    Que la doctrine de MD Philippe vous fasse du bien, nourrisse votre spiritualité au quotidien, ça me pose aucun problème. Les goûts et les couleurs, vous connaissez la suite…

                                                    Le souci, c’est que cette doctrine a généré dans les communautés et chez MD Philippe et quelques cadres communautaires, des actes criminels qui ont fait et font encore des victimes, dont certaines témoignent ici des souffrances endurées. C’est là où le bât blesse. C’est là où ça ne va plus.

                                                    Vous vous trouvez face à une réalité de faits criminels avérés liés à une doctrine. Y compris de faits criminels commis par son créateur. Ce qui montre bien que ce n’est même pas un problème d’interprétation ni d’utilisation de la dite doctrine mais qu’elle constitue en elle-même une partie du problème.

                                                    Et si vous désirez aller vous renseigner, vous constaterez qu’ on est dans le même processus chez Maciel aux Légionnaires du Christ, chez Balaguer à l’OD et chez Ephraïm (à la différence des autres gourous, lui n’est pas décédé) aux Béatitudes. Ca pose question sur la réelle portée spirituelle de ces doctrines qui ont toutes comme dénominateur commun, des actes criminels et des fondateurs s’étant rendus coupables de crimes. Les crimes diffèrent un peu suivant les mouvances mais on est à chaque fois confronté à des faits criminels très graves et toutes les dérives qui vont avec et de nombreuses victimes.

                                                    Doctrines qui se prétendent pourtant toutes inspirées par Dieu. Portées par l’Amour. Pour l’édification des croyants. Avec une mise en scène médiatique des fondateurs très élogieuse, très sanctifiante presque. Bien soutenue par pas mal d’épiscopats, de hauts prélats et y compris de JP2 et B16 lorsqu’ils étaient au pouvoir.

                                                    On est donc dans le paradoxe le plus intense. Et dans l’abus de conscience, l’abus spirituel le plus total.

                                                    Qu’aucun croyant qui a été victime de tels crimes ne peut passer sous silence. Au risque d’être complice des criminels.

                                                    Après, vous pouvez tout à fait trouver votre bonheur à la lecture d’une telle doctrine. Mais concevez que si elle vous fait du bien à vous, elle a fait aussi et fait aussi beaucoup de mal à un tas de gens.

                                                    Je vous souhaite bon courage pour les démarches judiciaires et juridiques si vous vous y engagez. Ce n’est pas une sinécure, mais si vous en avez le désir et l’énergie, allez-y. Au moins, vous aurez l’impression d’avoir été au bout du soutien doctrinal à MD Philippe.

                                                    • Françoise@Agapé 7 janvier 2016 11:57

                                                      Je pense que rien n’est clair pour vous et que vous vous efforcez de chercher la ténèbre et de la mettre où elle n’était pas…… Vous affirmez que j’ai dit des choses sur GOLIAS que n’ai pas dites et comme tout le monde ici ne le fréquente pas, encore une excellente manière pour vou,s de difamer et de semer le mensonge En vous lisant « je soupçonnais dès le départ » « mais dont je voulais m’assurer en vous le faisant dire »« . Au bout du compte, parce que je vous ai un peu confrontée aux limites de votre positionnement et de votre discours, vous avez fini par dire vraiment que vous défendiez un point de vue idéologique. » je m’interroge sur la manière dont vous échangez avec les autres, vous dites que vous ne faites pas de procés d’intention alors que vous cultivez le « soupçon » Et vous n’entendez que ce que vous voulez entendre : en me disant que j’ai « fini par dire que je défends un point de vue idéologique »alors que je n’ai absolument pas dit cela. Cela confirme mes dires, à savoir : qu’il y a un total irrespect de l’autre de votre part dans l’échange. Je me souviens qu’à plusieurs reprises vous avez parlé de « m’aider », comment voulez vous faire confiance à quelqu’un, qui comme vous venez de le montrez ,avez surtout des stratégies« je voulais m’assurer en vous le faisant dire…… » Un peu stalinien, non comme méthode d’interrogatoire !Je ne vous sens pas dans une posture bienveillante. Donc, gardez vos encouragements pour les démarches en cours. J’ai de vrais amis et des personnes de confiance sur qui je peux m’appuyer. Agapé

                                                      • Françoise@Agapé 8 janvier 2016 12:51

                                                        Il n’y a aucune diffamation de ma part vous concernant, Agapé. Je vous mets juste face à vos différentes prises de position ici et ailleurs. Qui ont changé au fil du temps et des discussions. Je trouve vraiment dommage que vous n’ayez pas dit immédiatement que vous veniez ici parce que vous défendez la doctrine (donc l’idéologie) des frères Philippe. C’était simple de l’écrire et de le dire. C’était clair. Et votre propos aurait gagné en cohérence, en clarté, en sens au niveau des échanges.

                                                        Autant sur Golias, vous êtes sur un espace de débat idéologique religieux, autant ici, vous êtes sur un espace de victimes de communautés religieuses. Le positionnement des deux sites n’est pas du tout le même.

                                                        Donc votre positionnement idéologique, s’il peut faire sens sur Golias (parce que le site et le journal ont pour objet d’être un espace de débat d’idées, de croyances et d’idéologies différentes autour du catholicisme), trouve très vite ses limites sur L’envers du décor. Pourquoi ? Parce que le vécu traumatique des personnes qui viennent témoigner ici ne se discute pas. Il est. Et donc ne relève pas de l’idéologie.

                                                        Dès lors, quand vous soutenez un positionnement purement idéologique ici (ce qui est votre droit le plus absolu même si l’on peut être en désaccord avec vous), qui plus est changeant, la discussion ne peut que tourner court puisque l’échange purement idéologique n’est pas l’objet du site.

                                                        C’est comme si un lobbyiste de la vente d’armes venait exprimer la nécessité des bombes à fragmentation sur un site de victimes de bombardement. Ca n’aurait pas de sens. Je pense que vous l’aviez déjà compris et c’est pourquoi il était difficile pour vous au départ si vous vouliez légitimer votre propos, de défendre une position purement idéologique en lien avec votre adhésion à la doctrine des frères Philippe.

                                                        Je souhaite toujours comprendre le positionnement réel des interlocuteurs que je lis sur les sites où j’interviens. Quand je ressens qu’un propos n’est pas clair, qu’il est changeant, manque de cohérence, je titille pour savoir réellement de quoi le propos retourne.

                                                        Je conçois parfaitement que la façon dont j’opère en mettant en lumière les incohérences, les contradictions d’un discours, puisse indisposer les personnes qui tiennent un propos variable et obscur tout en prétendant être claires. Je reconnais tout à fait que mon approche est rude, très incisive, donc ressentie par les personnes à discours trouble, de façon très agressive, intrusive.

                                                        Ceci étant dit et parfaitement assumé, si vraiment j’étais malveillante et purement sur du préjugé comme vous aimeriez le faire croire, j’engloberais le changeant de votre propos avec votre personne. Et je n’aurais jamais cherché à dialoguer avec vous.

                                                        Or je sais dissocier les écrits d’avec l’individu qui les porte. Je ne confonds pas les deux.

                                                        Et pour avoir vécu des choses très douloureuses depuis ma prime enfance, je sais reconnaître quelqu’un qui porte une grande souffrance. Vous ne seriez pas venue ici sur un site de victimes puis après sur Golias, si vous n’aviez pas reconnu entre vous et les participants de ces sites une certaine communauté de ressentis. Et je pourrais effectivement vous aider comme je vous l’avais proposé sur Golias. Mais je respecte que vous choisissiez un autre chemin. Comme je respecte votre point de vue, même si je ne le partage pas. Je vous demande seulement d’être claire dans votre propos. Pas de vous cacher derrière des arguments qui n’en sont pas. C’est tout.

                                                        Bonne journée !

                                                • Françoise@Agapé 9 janvier 2016 11:50

                                                  L’imposture de la dite « Françoise » se révèle facilement à de petites insinuations glissées au milieu de ses messages pléthoriques de prosélyte militant ( qui mène un combat idéologique évident et ….obsessionnel ) .

                                                  Par exemple « l’amour d’amitié et plus si affinité » qui aurait été promu par les frères Philippe . Le « et plus si affinité » est de trop tant il est lourd , très lourd , d’insinuations poisseuses . Que l’ignorante , elle se reconnaitra , lise Aristote ou Aelred de Rievaux ( St Aelred ) ainsi que tous les philosophes et pères de l’Eglise ….ça l’occupera .

                                                  Aletheia

                                        • Françoise@Agapé 31 décembre 2015 20:12

                                          Françoise merci de nous épargner une « psychologie » de supermarché sur les fantasmes et l’idéalisation de modèles que vous fantasmez vous même pour les appliquer mal-ta-propos et de façon univoque à une situation dont vous vous évertuez à ne pas vouloir voir la spécificité c’est à dire la réalité .

                                          La réalité semble DE TOUTE EVIDENCE , ne pas vous intéresser car , comme la bande de Golias ( dont les financement restent curieusement très obscurs …. J’ai entendu parler du Moyen-Orient ….) vous pratiquez l’amalgame grossier entre diverses communautés et leurs fondateurs . Et ce au mépris de toute élémentaire exigence éthique de justice ni de celle intellectuelle de vérité et sans parler de la notion , incongrue , de Charité chrétienne indissociable de la Foi .

                                          Le père Marie-Dominique PHILIPPE , je connais moins le père Thomas personnellement , n’avait , quelques soient ses éventuelles failles et imperfections , pas le temps matériellement d’être un prédateur sexuel n’en déplaise à certains ! Il n’était pas un religieux oisif et inoccupé contrairement à d’autres ….Son travail était harassant et incessant . Il était sans cesse entouré .

                                          Mais j’aimerais bien connaitre ( enfin non , si peu ) la vie privée des personnes et des groupes ( obscurs ) qui sont derrière ces campagnes d’accusation ….. Mais accusez accusez il en restera toujours quelque chose .

                                          Il est un FAIT que le drapeau rouge a flotté sur le Saulchoir ….dans les années 60 et que certains séminaires et ordres religieux étaient devenus de vrais « foutoirs » . Mais ça c’est bien ….. Bref le combat idéologique continue dans l’Eglise et les postures morales de dépravés finis ne donnent pas le change et n’impressionnent plus grand monde comme dans le monde politique ( qui croit à la moralité de la plupart de nos hommes politiques en dehors de quelques idéologues aveugles et militants )

                                          Aletheia

                                          • Françoise@Aletheia 2 janvier 2016 01:44

                                            Désolée de vous décevoir, mais je n’ai aucune passion pour Marylin ni James Dean, ni Elvis Presley 😉 Quant à la psy, si vous avez réellement des références qui vous empêche de les placer ici ? Je préfère parler simplement de psy plutôt que vous faire une démonstration jungienne ou freudienne. C’est mon côté pédagogue.

                                            Quant à Golias, le journal est entre les mains de François d’Orcival lié à Valeurs Actuelles, sans doute plus proche de vos idéologies extrême droitistes…Et le financement du journal se fait par abonnements, comme pour l’Huma, le Monde Diplomatique. Il n’y a pas de financement extérieur. A moins que François d’Orcival finance l’association qui chapeaute les différents titres avec de l’argent extérieur…mais ça m’étonnerait beaucoup. Donc pour les fadaises du Salon Beige et associés, vous repasserez ! 😉

                                            Il n’y a aucun amalgame chez moi mais une observation attentive des déviances de l’ensemble des communautés mises en avant par JP2 et qui se révèlent toutes, y compris l’Opus Dei prélature papale, comme des groupes qui détruisent les individus, les blessent profondément et parfois les tuent, comme mon propre père l’a été par l’OD, simplement pour de l’argent et du pouvoir.

                                            Les accusations sur les frères Philippe ont été reconnues vraies par la communauté St Jean. Pas seulement par les femmes qui ont été agressées sexuellement par l’un ou l’autre des frères.

                                            Dans la quête d’un pouvoir absolu sur les individus, se trouve souvent une sexualité très exacerbée toute autant qu’immature. C’est vrai pour les politiques comme les religieux, comme les gourous de sectes, comme certains cadres de l’armée. A partir de là, tous les abus sont possibles. La construction d’un personnage moralement au-dessus de tout soupçon est classique. Elle s’impose et elle peut illusionner les gens toute une vie durant ou presque, en isolant le plus possible les victimes d’avec l’extérieur. Même quelqu’un de très occupé peut prendre le temps d’agresser sexuellement différentes personnes.

                                            J’ai pu personnellement le vérifier hélas, mon paternel opusien m’ayant violée ainsi que ma soeur, battant régulièrement notre mère et moi et jouant les saints publiquement. Un vrai Janus à deux visages. Je sais donc bien la duplicité de comportement d’un abuseur sexuel. Je connais le visage privé, comme j’en connais le visage public. J’en connais aussi les manipulations, les tours de passe-passe, les chantages, les violences. Il a même tenté de me tuer ainsi que ma soeur un soir de Noël. Juste après s’être longuement confessé, avoir communié et tout et tout.

                                            Alors voyez-vous, sur ce chapitre, sur l’influence de doctrines religieuses intégristes, manipulatrices dans les faits de violences, sur les failles identitaires des individus et comment les unes alimentent les autres, je suis plutôt très très informée…

                                            Et sur l’appétit de pouvoir, d’argent, sur les motivations très matérialistes des communautés catholiques déviantes ci-contre exposées, du fait de l’expérience paternelle opusienne qui a tourné court il y a onze ans par le meurtre de ce dernier par ses amis opusiens qui en voulaient à son argent et ne voulaient pas qu’il dévoile certains petits trafics ainsi qu’un autre assassinat, maquillé en suicide, je connais bien aussi, hélas. Je sais donc que les ultra religieux sont en réalité tout autant passionnés par l’argent, le sexe et le pouvoir que les non religieux. Que dans la quête de domination où ils sont, ils sont tout autant capables du pire qu’un DSK ou qu’une petite frappe de la mafia.

                                            Voilà d’où je vous parle… Ce qui m’autorise à dire certaines choses ici et sur Golias. Parce que c’est d’utilité publique pour nombres de gens, cathos ou pas et qui peuvent se faire piéger, abuser par des communautés de ce genre et vivre des moments très durs, seuls, sachant bien que personne au sein de ces communautés ne pourra les aider. Ni même au niveau des épiscopats, plus ou moins achetés complaisamment par ces communautés.

                                            La dépravation n’a jamais fait peur aux religieux et à fortiori aux intégristes. Les premiers lieux de débauche SM sont nés dans les monastères et ce n’est pas un hasard. Les petits moinillons et moniales enfants donnés par les familles aux communautés, passaient à la casserole sexuelle des dirigeants communautaires très rapidement. Relire Diderot, Sade, Restif de la Bretonne n’est pas inutile pour le comprendre. Cette tradition s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui et fait partie toujours des valeurs défendues y compris par le Vatican. Il n’y a jamais eu de réprimande à ce sujet. C’est le principe du pas vu pas pris, et une forme de bizutage accepté par tous.

                                            Crimen Sollicitationnis permit au futur B16 de faire perdurer ces valeurs de domination sexuelle. Les dirigeants fondateurs de communautés déviantes ont récupéré cela et les ont mis en pratique dans leur fonctionnement quotidien sous des formes particulières à leurs idéologies communautaires. Car ils, elles savaient qu’il était important d’avoir une emprise également sexuelle sur leurs adeptes pour complètement les posséder. Et ces communautés ne sont pas les seules. Allez voir sur Dailymotion, l’excellent documentaire de Serge Bilé, une journée dans la vie de Marie-Madeleine, expliquant l’utilisation des religieuses pauvres africaines comme prostituées par les hauts prélats du Vatican. Ceci vous montrera que la dépravation est bien au cœur de l’institution vaticane comme religieuse catholique. Et depuis fort longtemps.

                                            Ma foi n’est plus liée à l’institution vaticane depuis fort longtemps. Du fait de tout ce que j’ai pu vivre en famille. Du fait aussi d’une expérience de mort imminente qui m’a fait rencontrer Dieu d’une façon très différente de mon éducation catho, beaucoup plus personnelle et intime. Mais aussi par ce que j’ai compris au fil de mes enquêtes et mes découvertes d’archives, de documentaires, de témoignages aussi après la mort brutale de mon père.

                                            Voilà. Cette expérience de vie m’a énormément appris de choses, dévoilé des situations, des informations dont je n’aurais jamais appris l’existence si mon paternel n’avait pas été assassiné par l’Opus Dei. Parfois, certains crimes impunis permettent de lever le voile sur des pratiques bien glauques, des réalités bien tordues, de faire des liens entre des évènements, des personnes, des groupes, des institutions, avec d’autres crimes apparemment sans lien… Chaque année qui passe me permet de trouver d’autres pièces du puzzle, de faire d’autres connexions…Et plus j’avance dans mes enquêtes, plus je suis contente d’avoir pris de la distance avec l’institution vaticane et ses schismes lebfèvristes.

                                            • Françoise@Aletheia Aletheia 2 janvier 2016 13:15

                                              Merci Françoise de confirmer ce qui pouvait facilement se voir à travers vos interventions , un gros problème personnel qui vous porte à extrapoler et à régler des comptes ….

                                              Mais vos mauvaises expériences , qui ne sont que particulières et qui peuvent tout aussi bien vous égarer , ne vous donnent aucune autorité , pas plus que la petite référence à Freud et Jung qui ne sont ni l’un ni l’autre le Messie ou les tables de la loi ( pour vous peut être…. ) devant lesquels on devrait se prosterner . Sachez que vous n’impressionnerez que les gogos et pas moi en tout cas avec un doctorat en médecine et une licence de philosophie .

                                              Concernant Golias vue sa diffusion très restreinte on est surpris par sa luxueuse présentation et sa pérennité . Cette revue a donc forcément un financement obscur et pas propre .

                                              Le père MD. Philippe parlait souvent de violentes attaques , avant et après Vatican 2 dans l’après guerre et probablement avant , contre le sacerdoce ( comme un homme configuré au Christ ) et la vie religieuse avec ses trois voeux …. C’est ce qui s’est passé sous Benoit XVI avec des attaques médiatiques coordonnées au bazooka et concentrées , curieusement toutes au même moment , venant de différents points de la planète pour des faits supposés datant souvent de plus de 30 ans …. Les Philippes , JPaul 2 ( et Benoit XVI dans une moindre mesure ) ayant contribuer à redresser une Eglise que vos « amis » ( je dirais plutot complices ) à la moralité plus que douteuse , s’acharnent à détruire systématiquement devaient et doivent toujours être abattus même dans la mémoire , leurs traces doivent être effacées d’où les minables attaques post mortem ….

                                              J’aimerais voir les gens comme vous à visage découverts dans des débats ouverts où l’on exposerait aussi vos vies privées et votre cursus …. On sait que les réseaux pédophiles et homosexuels haissent l’Eglise , la vraie , et sa doctrine …immuable et que l’inversion accusatoire est une grossière et vieille technique et tactique de « l’accusateur de nos frères »

                                              Aletheia

                                              • Françoise@Aletheia 4 janvier 2016 16:38

                                                Eh be Aletheia, quand je vois ce que vous écrivez, je me demande vraiment à quoi vous servent la licence en philosophie et le doctorat de médecine. Briller dans les dîners, peut-être ? Parce que manifestement, votre discours est très loin de ce qui fait le pilier tant de la philosophie que de la médecine.

                                                Renseignez-vous sur les coûts, qualités d’impression et modes de diffusion par abonnements au lieu de lancer des fatwas qui n’ont ni queue ni tête. Ca vous évitera le ridicule.

                                                Mes expériences ne sont pas particulières, elles concernent pas mal d’autres personnes, c’est tout le problème, d’ailleurs. Ce qui m’est arrivé par le biais de l’Opus Dei, est arrivé aussi à bien d’autres familles dont un des membres a été adhérent de l’OD. Ou adhérent de communautés charismatiques, intégristes, etc. Sans aller jusqu’au meurtre de l’adhérent comme ce fut le cas pour mon paternel, bien des adhérents de ces communautés déviantes ont vécu des moments atroces d’oppression, d’agressions qu’il convient de dénoncer et non pas de taire. Il faut mettre en lumière ce qui opprime l’homme, le bafoue, l’humilie, le maltraite physiquement, sexuellement, affectivement, psychologiquement, moralement. Sinon, ces atrocités continueront en toute impunité. La seule façon de les faire cesser, c’est de les révéler.

                                                Vous êtes ici justement sur un site qui recense, décrit les dérives, les crimes de communautés religieuses catholiques dont les gourous, les dirigeants ont complètement dévoyé les pratiques.

                                                Si vous considérez qu’aucune de ces communautés ne présente de problèmes, de dérives, que faites-vous ici ?

                                                L’objectif de vos interventions est-il d’empêcher toute forme de discussion sur les dérives communautaires ?

                                                Est-ce la mission que vous vous êtes confiée en pensant qu’elle vous vaudra quelques indulgences, une promotion peut-être dans votre groupe intégriste ?

                                                Parce que j’aime mieux vous prévenir que quoi que vous disiez, la vérité des crimes commis par ces communautés se dira ici ou ailleurs. Qu’elle se fasse par la voie judiciaire, par internet, par voie de presse, oralement. Les faits sont trop graves pour être tus.

                                                Je crois que vous projetez vos propre règlements de compte sur moi. Parce que cela vous arrange.

                                                Alors que concernant mon affaire familiale, traitée au plan juridique et judiciaire, la notion de règlement de comptes n’est depuis déjà un bon moment, plus d’actualité. La seule chose qui me paraît importante et ce depuis l’assassinat de mon père, c’est de dire ce qui s’est passé. De ne surtout pas me taire sur ce qu’il a subi, ce qu’il nous a fait subir aussi lorsqu’il était sous emprise opusienne. C’est important pour que les catholiques comprennent ce que provoque l’emprise intégriste sur les personnes, les dégâts qui s’opèrent dans les familles, sur les individus, d’expliquer les motivations réelles des groupes intégristes déviants : à savoir l’argent, le pouvoir par le biais de l’aliénation totale des individus.

                                                Ne croyez pas que les catholiques d’aujourd’hui, au moins en ce qui concerne la jeune génération, ignorent le fantasme de contre-révolution catholique qui se réactive depuis quelques années sur les réseaux sociaux catholiques extrémistes et qui remonte à l’époque de Maurras. Fantasme qui reprend de la vigueur à la faveur de la reformation du groupe Ichtus et de la mise en avant de l’extrême droite au plan politique.

                                                Nous ne sommes plus ignorants de qui fait quoi, pourquoi, comment. L’éducation scolaire est passée par là, mais aussi l’accès à l’information, l’ouverture des archives historiques, les lectures de documents d’archives, les visionnages de documentaires d’investigation sont aujourd’hui massivement accessibles à l’ensemble des catholiques de notre beau pays. Il est donc par conséquent aujourd’hui bien plus difficile de tromper et abuser les catholiques qu’autrefois. Et le groupe intégriste formé principalement de l’Opus Dei et de Civitas, qui prétend embarquer l’ensemble des catholiques et l’institution vaticane dans une ère réactionnaire s’illusionne grandement.

                                                Leurs efforts sont une forme de révélateur permanent de la dimension criminelle, fasciste et corrompue de l’institution vaticane. Si certains catholiques pouvaient encore se dire que l’institution n’était pas totalement mauvaise, je crois qu’avec les poussées extrémistes et les communautés déviantes qui fleurissent et se répandent en crimes et abus de toutes sortes depuis JP2, l’illusion n’est progressivement plus possible.

                                                Heureusement, Dieu sera toujours là, même si le Vatican s’effondre. Mais tous ceux et celles qui auront tout misé sur le pouvoir, l’argent, la conquête de cette institution religieuse, qui auront encouragé et participé activement à la corruption de ses membres pour disposer de pouvoirs supplémentaires, risquent de se retrouver bien seuls sur des trônes de carton pâte.

                                                Et l’intégrisme ne concernant malgré tous leurs efforts, qu’une minorité de catholiques, je crains fort que cette opération néo-maurrassienne ne débouche que sur des champs stériles. Parce qu’une majorité de catholiques sont déjà loin des sphères institutionnelles, ayant fini par comprendre que le fortin était plus habité par des brigands, des assassins que par des gens honorables et fiables.

                                                Alors toute cette débauche d’énergie pour des clopinettes sauce cailloux me paraît insensée. Je lui préfère personnellement l’art pictural, le jardinage, la pratique musicale, domaines certes sans pouvoir, sans argent mais bien plus créateurs de vrai bonheur. La vie est courte ! 😉)

                                                • Françoise@Aletheia 4 janvier 2016 23:09

                                                  Pourquoi Strauss-Kahn et Cohn-Bendit sont des catholiques dits « intégristes » ? Sortez un peu cela vous aèrera et permettra d’oxygéner l’air de votre espace confiné .

                                                  Votre mono-manie relève de la névrose ou bien de l’imposture . Votre aveuglement idéologique , votre haine de l’Eglise , vous enlève toute crédibilité . Vous n’êtes pas catholique , vous le dites et cela transpire de vos propos quasi délirants , mais , en même temps , vous vous croyez habilitée à décréter qui est « intégriste » et qui ne l’est pas , à excommunier ….. Audiard disait que certains euuuuh disons…..individus ça ose tout et c’est à ça qu’on les reconnait . Autrement dit quand on a dépassé les bornes il n’y a plus de limites .

                                                  En plus de cela vous ne craignez pas le ridicule et l’abjection en insinuant ou en feignant de croire que l’on peut tout savoir sur internet car on trouve , de fait , pléthore d’information sans efforts et sans discernement et insinuant SANS VERGOGNE que l’on pourrait rendre la justice sur internet via des dénonciations anonymes .

                                                  Vous êtes dangereuse et les gens comme vous je les combat n’ayant que faire des petites catégories , des petites cases , où vous voulez faire rentrer la réalité et les gens . La diffamation , normalement , cela tombe sous le coup de la loi . Je souhaite personnellement , si cela continue , que des associations d’amis (il en existe ) portent cela devant la justice ecclésiastique et civile si besoin .

                                                  Aletheia

                                                • Françoise@Aletheia 4 janvier 2016 23:44

                                                  Oui restez en aux cailloux et au jardin Françoise mais ne vous aventurez pas dans des domaines où vous n’êtes pas au niveau . Vous allez chercher Maurras , Ichtus , vous mélangez politique , religion , vous amalgamez communautés , fondateurs dans un discours typique de petit prosélyte du plus dangereux fachisme celui qui s’ignore ou se dissimule …. Votre éducation scolaire je la tiens pour nulle , ne vous en vantez pas . Tout votre charabia idéologique régurgité serait risible dans d’autres circonstances .

                                                  Il y a une théologie dans l’Eglise et un art millénaire dans l’Eglise , ne vous en déplaise , et si les « hommes se taisent , les pierres crient » . Des siècles de culture , de pensée et de sainteté dont les frères Philippes ont été des témoins , n’ont que faire de vos crachats et éructations compulsives . Les crachats ne vont pas loin et retombent sur vous même .

                                                  Pour vous remettre à votre petite place , sachez que je connais très bien , par des très proches , le professeur Jean Dechaume , célèbre neurologue lyonnais ( il y a un batiment à son nom à l’hopital neurologique de Lyon ) qui a rencontré et examiné plusieurs fois Marthe Robin .

                                                  C’est tout pour l’instant faute de temps …. La suite viendra si vous insistez

                                                  Aletheia

                                                • Françoise@Aletheia 4 janvier 2016 23:48

                                                  Internet ne palliera pas à votre ignorance personnelle abyssale Françoise .

                                                  Trop facile ! Pas besoin de travailler ou d’être intelligent ……

                                                  Aletheia

                                                  • Françoise@Aletheia 6 janvier 2016 11:02

                                                    Merci pour cette bonne séance de rigolade ! En début d’année, ça fait du bien ! Et comme disait en son temps Patrick Bouchitey, j’espère que c’est d’la bonne ! 😉 Ichtus, l’extrême droite légitimiste, Civitas et le Renouveau Charismatique sont bien montés avec une telle recrue. J’ose espérer que tous leurs partisans sont aussi versés que vous dans la délicieuse prose et l’intellectuelle approche que vous nous servez. Parce que là, je dois dire qu’on atteint des sommets…insoupçonnés.

                                                    • Françoise@Aletheia 7 janvier 2016 13:08

                                                      Une nulle et une malade qui se donne de l’importance sur internet ….Elle se reconnaitra ( il semble que ce genre de personnage mytho pathologiques se donnent Rendez Vous sur ce site ….) Le fondateur du site devrait s’interroger !

                                                      La diffamation cela devrait tomber sous le coup de la loi . Certains psychologues en herbe ici , avec leur boubliboulga intellectuel , devraient s’intéresser au cas de Myriam Badaoui qui leur ressemble probablement .

                                                      Personne ne sait si les histoires de la dite françoise sont vraies …..

                                                      Aletheia

                                                      • Françoise@Aletheia 8 janvier 2016 10:15

                                                        Si le fondateur du site souhaite se mettre en rapport avec mon avocat pour avoir accès au dossier concernant le meurtre de mon paternel, je peux lui donner les coordonnées sans souci. Il pourra facilement vérifier mes dires et je peux même demander à mon avocat de lui faire une copie du dossier, c’est pas un problème. Au contraire.

                        • Comme agapé mon métier me met QUOTIDIENNEMENT en contact avec la souffrance et la misère humaine , les passions , le psychisme , le pathos de l’âme et du corps ….. Le bien et le mal , le vrai et le faux , la vérité et le mensonge ( par action ou par omission …) s’entremêlent bien souvent et la « justice » humaine est souvent bien défaillante plus encore que la médecine . Bref quand on cherche la vérité ….on sait , on apprend , à écouter sans prendre parti d’emblée ….. On prend du temps , le temps d’écouter et de comprendre l’histoire , les histoires et le contexte …..

                          J’ai connu personnellement le père M.Dominique Philippe et en suis resté profondément marqué par sa persévérance dans la foi , l’acuité et la vitalité communicative de celle ci , au-delà de multiples épreuves et combats dans l’Eglise et le monde tout au long du 20e siècle qu’il a parcouru …. J’ai été aussi marqué par une attitude qui m’a paru , souvent , profondément évangélique de respect de la liberté de chacun , corollaire indispensable et sine qua non de l’adhésion au Christ , de la sequella Christi du disciple .

                          J’ai connu , indirectement , le père Thomas Philippe à travers de nombreuses personnes très estimables ( dont de nombreuses vocations religieuses ) qui l’avaient bien connu et en avaient été profondément marquées . Je l’ai rencontré une fois , je m’en rappelle encore , il était agé et visiblement fatigué et il continuait d’écouter et de confesser ceux qui le voulaient et j’ai été touché par son humanité simple toute évangélique …. Rien chez lui , comme chez son frère Marie-Dominique , d’un religieux ou d’un clerc mondain et séducteur comme il y en a tant !

                          Bref pour revenir à « l’affaire » , il est surprenant de voir comme un acharnement ( post mortem , à distance ….) sur ces 2 religieux dont la vie et l’œuvre ont marqué tant de personnes , ont marqué l’Eglise , dans une période « cruciale » et critique de luttes et de combats gigantesques qui perdurent . Ils ont été acteurs , parties prenantes , de ces luttes . Le père Marie-Dominique en particulier , avec les armes de la foi et de l’intelligence , était un fameux et redoutable lutteur car doué d’une intelligence vive remarquable …. Voilà , voilà …. Donc Marie-Dominique et Thomas Philippe gênent et les attaques posthumes visent , non plus les personnes , mais l’œuvre , les œuvres que l’on veut faire disparaitre , oublier !

                          Et on sait bien que les personnes déloyales , agissant souvent dans l’ombre , n’hésitent pas à attaquer « en dessous de la ceinture » ( c’est le cas de le dire ) quand elles ne peuvent le faire frontalement car elles ne sont pas « de taille ».

                          Le pouvoir des médias aujourd’hui fait que la diffamation peut tuer et que l’accusation vaut quasiment culpabilité ….

                          J’aimerais bien , pour les intéressés et pour l’Eglise , que soit faite TOUTE LA LUMIERE sur ces affaires , qu’il y ait un vrai procès …..

                          Aletheia

                  • Oui d’accord Agapé

                    mais le modus operandi , l’attaque sous la ceinture et post mortem , similaire pour les frères Philippe qui étaient très liés , montre , par contre , la malignité des intentions de ceux qui sont derrière ces attaques synchronisées qui visent , évidemment , d’abord l’héritage et l’œuvre de 2 religieux qui ont été une épine dans le pied des déconstructeurs ( destructeurs ) de l’Eglise qui espèrent parvenir à leurs fins

                • Merci Anneth pour votre apport éclairant et qui enrichit la discussion. Je l’accueille tel une consolation divine. Je suis profondément rejointe -d’autant plus que j’ai bien connu l’Arche, Jean, le Père Thomas- lorsque vous écrivez que « l’Arche a peut-être fleuri sur une blessure… Et que Dieu arrive à faire du bien avec toutes nos histoires tordues et blessées. » Paix et Sagesse… Cela vient au fil des années. Marie

                  • Oui c’est s’la ma « bonne dame »

                    et le père Thomas Philippe n’est peut être pour rien dans la fondation et le développement de l’Arche PEUT ËTRE ? « Dieu » , dont vous semblez parler savamment , contrairement à votre fidéisme un peu mystico-gazeux très en vogue actuellement , Lui , passe par des médiations humaines . Jean Vanier , lui , être en chair et en os , avait suivi les cours du père Marie-Dominique PHILIPPE à Fribourg …..Le monde est petit !

                    Vous pourriez , avec votre esprit mauvais et soupçonneux , l’accuser aussi de complicité

                    Aletheia

                  • Je tenais à ajouter que Mon message du 9 janvier était en réponse à celui d’Anneth du 25 Octobre et qui donne le site référant à l’Arche.

                    • Merci aussi à vous Marie, pour vos interventions. J’ai gardé précieusement votre témoignage qui vient tout à fait en cohérence avec l’étude sur base de données historiques fiables - en majeure partie celles référencées par le communiqué de l’Arche - de ce qui s’est passé à l’Eau Vive. A cette époque le P.Thomas a reconnu ses « erreurs » mais n’a pas présenté de signe d’une capacité à se rendre compte du mal qu’il avait pu faire subir à ses victimes. Malheureusement, dans de tels cas, l’expérience montre que ces personnes, si elles ne sont pas extrêmement bien cadrées et suivies, vont récidiver.

                      Cette étude m’a aussi montré que Jean Vanier, dès l’Eau Vive, était très lié au P.Thomas. Ses parents l’étaient tout autant, voire plus. Ils ont tous été informés des rumeurs à son sujet au moment de son écartement par les Dominicains, mais l’Eglise n’a pas dévoilé les faits dont il était accusé, si bien que ceux qui soutenaient le P.Thomas ont logiquement cru à un complot pour l’évincer. Mon hypothèse est que Jean, parce qu’il était encore jeune et d’une certaine façon encore sous forte influence de ses parents - qui étaient de très fervents et actifs défenseurs du P.Thomas -, parce qu’il n’était à ce moment-là, comme il l’évoque lui-même, qu’un « bébé spirituel » en grande recherche, a été sous l’emprise de son père spirituel. Cela me paraît confirmé par ce qu’il écrit dans « Leur regard perce nos ombres » p.59 « J’ai vécu beaucoup de transformations, de changements, de morts en moi. Une des plus difficiles a été le conflit avec le père Thomas.(…) il me fallait devenir adulte en face de lui, mon père spirituel. » Je ne pense pas que Jean l’a compris ainsi quand c’est arrivé, mais il me semble très probable qu’il s’est en fait progressivement sorti de l’emprise que le P.Thomas exerçait sur lui.

                      Car un élément me paraît crucial : de quelle ouverture profonde et réelle à l’autre - le tout Autre, le prochain et cet autre en moi-même qui se révèle quand je fais la lumière sur les manifestations de mon ego - fait-on preuve ? Dans le cas de certains fondateurs - et d’après moi, malheureusement, le P.Thomas en fait partie -, ils peuvent donner l’illusion qu’elle existe, en particulier par l’intermédiaire de manifestations affectives, mais je pense que c’est surtout un trouble narcissique qui s’exprime. Je pense d’ailleurs, que pour s’aider à sortir de la confusion quand nous y faisons face, il faudrait bien réfléchir à ce que signifie l’expression d’un trouble narcissique qui prend pour modèle la sainteté et s’appuie sur la pensée chrétienne la plus avancée du moment - c’est plus facile à repérer quand le modèle est la réussite financière ou médiatique, par exemple !

                      En revanche, pour Jean, tous ses écrits m’évoquent une personnes qui a su se laisser mouvoir et transformer par l’autre - dans tous les sens que je citais plus haut - et donc entrer dans une véritable éthique, conduisant ainsi l’Arche, progressivement et en accueillant humblement les retours d’expérience, vers un fonctionnement sain.

                      Je voudrais ici aussi préciser, l’expérimentant moi-même car je suis de nature plutôt intellectuelle, que le fait de percevoir de belles et vraies choses par l’intellect, ne garantit en rien de mener une vie très conforme à l’Evangile. Lytta Basset écrit :«  »cheminer« vers la »vie« et sa fécondité, suppose un travail de »vérité« qui bannit la complaisance et mobilise l’intelligence, le bon sens, la lucidité sur soi-même et sur les autres. Donc cela demande un travail d’unification dont l’enjeu est de devenir »non mélangé« , c’est à dire non divisé au-dedans de soi : en devenant »entier« , on perçoit de mieux en mieux les divisions intérieures qui sont à l’origine des perversions ; en utilisant son bon sens et son intelligence, on prend conscience des parties de soi et d’autrui auxquelles on était aveugle… » Et Jésus, tout au long de l’Evangile, en débusquant nos attitudes pharisiennes, s’attaque, je crois, en grande partie à cette problématique. Macha Chmakoff, citée dans le texte du P.Auzenet présenté plus haut par Sérénité explique très bien comment, lorsque ce travers dont personne ne peut s’affirmer exempt tourne à la pathologie, on aboutit aux comportements déviants, voire criminels, qui nous occupent.

                      Pour en revenir à Jean Vanier, j’ai du mal à croire qu’il n’ait jamais rien su de ce qui s’est passé à l’Arche. Mais j’ai une vision plus « grise » que le « noir ou blanc » exprimé plus haut dans la discussion. Je croirais en effet volontiers que, surtout après le vécu de l’Eau Vive, le sujet était assez vérouillé chez lui et que les victimes sont vite allées s’adresser ailleurs - quand elles ont pu le faire… Je ne lui jette pas la pierre car je pense qu’il lui aurait fallu un gros choc pour y voir clair. Et à vrai dire, sa réaction actuelle, quand il dit « je ne comprends pas », me semble un bon indicateur que ce choc est arrivé.

                      Bien amicalement et en communion - car j’ai l’impression que l’« épeuve des faits » nous a embarquées dans le même bateau ! Anneth.

                      • Bonjour Anneth,

                        Merci pour votre intervention consistante du 16 janvier qui donne à réfléchir… Vous évoquez le trouble narcissique et l’altérité, écrivant : "..de quelle ouverture profonde et réelle à l’autre - le tout Autre, le prochain et cet autre en moi-même qui se révèle quand je fais la lumière sur les manifestations de mon ego -" De même, vous référant à Lytta Basset : « cheminer vers la vie et sa fécondité, suppose un travail de vérité…en utilisant son bon sens et son intelligence, on prend conscience des parties de soi et d’autrui auxquelles on était aveugle… »

                        En effet, je vous suis sur ce chemin qui n’en est pas un de tout repos, puisque reconnaître ses erreurs, c’est un aspect de l’humilité/vérité, donc du ressenti dans la chair qui nous "sépare" d’avec notre ego pour advenir comme sujet ; or une personne enfermée dans un ego sans altérité est prise au piège du mensonge qui va de l’annulation du ressenti à la dérision ; à ce moment là, y a-t-il introspection… Il reste l’emprise de la jouissance pour colmater le sentiment de non-existence… Sur ce point, vous apprécierez sûrement la contribution du jésuite psychanalyse Denis Vasse :

                        Violence et dérision (avec la collaboration de Jean Calloud) | Denis Vasse - Site officiel http://www.denis-vasse.com/2009/09/violence-et-derision-avec-la-collaboration-de-jean-calloud/ Ainsi que son livre : La Dérision ou la Joie ? La question de la jouissance, Denis Vasse, Sciences humaines - Seuil

                        http://www.seuil.com/livre-9782020329644.htm

                        Et plus loin vous écrivez : "En revanche, pour Jean, tous ses écrits m’évoquent une personne qui a su se laisser mouvoir et transformer par l’autre … Je ne lui jette pas la pierre car je pense qu’il lui aurait fallu un gros choc pour y voir clair. Et à vrai dire, sa réaction actuelle, quand il dit « je ne comprends pas », me semble un bon indicateur que ce choc est arrivé." Vous saisirez "entre les lignes" de sa dernière lettre de décembre 2015, Voir : http://jean-vanier.org/f/nf96jv

                        que Jean ne cesse de se laisser transformer par l’autre. Et il nous y convie par son attitude d’artisan de Paix, il nous « projette » vers ce monde à transformer ; et sur ce point, on peut dire que sa trajectoire l’a conduit à devenir « Père d’une multitude » de Petits et de Pauvres, les Bien-Aimés de Dieu. À mon tour, je vous dis Bien amicalement et en communion, Marie

                        • Bonjour Marie

                          Avant de reconnaître ses erreurs, il faut d’abord se connaître vraiment. Or tant que l’on s’est construit uniquement dans le regard, le fantasme familial posé sur soi, on ne se connaît pas. Si l’on est passé ensuite au sein d’une communauté religieuse qui vous dit au quotidien comment vivre, comment penser, comment être, comment faire pour tout ce qui vous concerne, on se connaît encore moins.

                          L’on est passé simplement d’une domination à une autre. Mais de connaissance de soi, il n’est pas question.

                          Le problème de pas mal de religieux et religieuses, c’est qu’ils se sont trouvés dans ce cas de figure. Ils n’ont pas pu accéder à eux-mêmes ou alors seulement à celui, celle qu’ils étaient au stade adolescent, voire pré-adolescent. Ce qui en fait des êtres profondément immatures.

                          Plus ces personnes ont intégré tôt le monde religieux, moins elles ont pu se construire personnellement. Elles sont juste devenues ce que leurs parents projetaient comme image idéale d’elles ou ce que la communauté religieuse intégrée fantasmait d’elles.

                          L’absence de contact réel avec elles-mêmes les rend extrêmement fragiles psychologiquement et perméables à tous les abus, toutes les manipulations mais aussi les rend aptes à manipuler et abuser les autres.

                          Tant que la personne ne s’est pas éprouvée elle-même dans tous ses aspects, elle ne se connaît pas.

                          Ce qui va permettre à une personne de se construire, c’est justement de s’émanciper d’une dépendance matérielle, affective, psychologique par la réalisation de projets (personnels et pas seulement incluant les autres), des objectifs qu’elle s’est elle-même fixés (sans que ce soit quelqu’un qui lui ait dicté ces objectifs) et des rêves (autrement appelés désirs profonds) au fil du temps. Ce que ne permet pas la vie religieuse.

                          Ce qui va permettre également à une personne de se construire, c’est de pouvoir échanger avec des personnes différentes, évoluant dans des univers différents, de faire ses expériences sociales, relationnelles dans différents cadres, environnements. Dans la vie religieuse, les personnes d’une même communauté, si elles peuvent venir d’univers différents, ont déjà reçu un formatage religieux qui va faire progressivement s’éteindre toute altérité. L’uniforme, les horaires, les pratiques étant les mêmes pour tout le monde, l’individualité trouve de moins en moins d’espace d’expression. S’il peut y avoir des voyages, des formations, des envois en mission, le milieu reste très souvent clos et constitué de personnes toutes formatées au même moule idéologique et religieux, voire social. Ce qui ne permet pas de progresser ni d’accéder à qui l’on est véritablement.

                          Dans ce genre de cadre, seules les personnalités un peu fortes peuvent tenir. Et encore, ce n’est pas évident tous les jours. Il faut parfois la confrontation avec un univers radicalement différent et hors cadre religieux pour que ces personnalités se révèlent.

                          Il est donc assez logique de voir des religieux comme les frères Philippe avec une éducation religieuse très marquée, aussitôt suivie d’un engagement religieux dominicain pour correspondre au profil familial, n’ont pas pu se construire eux-mêmes, seulement dans le fantasme familial religieux et dominicain.

                          On sait Marie-Dominique très lié à son oncle qui est depuis son enfance, une sorte de mentor, de père spirituel. On comprend donc qu’il s’est construit dans l’image idéalisée que son oncle avait et souhaitait de lui. Ce qui ne lui a pas permis d’entrer en contact avec lui-même. Dans une famille de 12 enfants dont 7 finissent dans les ordres religieux, c’est difficile de pouvoir exister en dehors de la religion. S’opère une confusion entre famille et religion. Il n’existe pas de séparation entre les deux. Dans la tête d’un enfant et même d’un ado, cette absence de cloisonnement, de différences ne lui permet pas de dissocier les choses ni d’établir des limites entre elles.

                          Ce qui nous amène logiquement à l’élaboration idéologique qui se réfère à l’amour d’amitié. On sait pourtant que les deux termes sont différents. Pourquoi donc les réunir comme s’il n’y avait pas réellement de différences ? C’est bien le manifeste qu’il n’y a pas chez Marie-Dominique Philippe de compréhension réelle des différences entre les deux. Ce qui explique aussi la dérive comportementale issue de la théorie mise en place.

                          Cette confusion est liée à la confusion religion-famille de départ. Cette absence de séparations entre les univers, créé un climat toxique et une absence de limites qui vont autoriser tous les abus mais aussi créer des individus formatés qui ne pourront pas faire de différence entre monde religieux et monde familial. A partir de là, la survie passe par la perpétuation de la manipulation d’autres personnes. Pour correspondre à l’idéal de départ imposé par les parents mais aussi par l’oncle dominicain. La personnalité ne s’est construite que dans ce regard fantasmatique familial qui n’a rien à voir avec la personne réelle. Fantasme qui repose sur du vide. Difficile de se construire psychologiquement, affectivement sur du vide mais aussi de correspondre quotidiennement à ce fantasme parental, familial puis religieux.

                          Il est donc urgent de pouvoir créer une communauté qui leur sera dévouée et qui reproduira le regard fantasmatique et émerveillé familial. Sans lequel ce type de personnalité ne peut pas exister.

                          Et il est tout aussi logique d’attirer des personnes dans la même problématique, ou des personnalités simplement très formatées religieusement, pensant qu’elles vont trouver dans ce type de communauté, un approfondissement, des réponses, voire une justification qui apaisera leur propre confusion intérieure.

                          Ce qui fait la différence avec un Jean Vanier qui avant de fonder l’Arche a vécu une vie dissociée du monde religieux, puis une vie d’adulte comme officier de marine, a réalisé son rêve de faire des études de philosophie, a voyagé, rencontré des gens différents qui l’ont suffisamment ouvert sur lui-même et les autres. Il a donc pu s’éprouver lui-même dans tous ses aspects, s’émanciper, avant de pouvoir engager un projet communautaire, ce qui n’est absolument pas le cas des frères Philippe.

                          Ca fait une sacrée différence de construction identitaire mais aussi de vécu. Ce qui explique aussi que Jean Vanier pouvait moins dériver que les frères Philippe dont la construction identitaire n’a pas pu avoir lieu finalement. Sauf dans le fantasme de leurs parents puis des ordres religieux qu’ils ont intégrés.

                          Alors pourquoi Jean Vanier a été attiré par Thomas Philippe ? Sans doute parce que l’homme était brillant intellectuellement, séducteur. Beaucoup de manipulateurs sont extrêmement charismatiques. C’est un masque qu’ils savent utiliser pour abuser leur entourage. C’est aussi ce qui leur donne une couverture irréprochable et leur permet d’ entretenir l’image qu’ils veulent donner et dont ils ont besoin pour ne pas sombrer dans le néant. C’est le cœur de leur système d’abus. On l’a vu avec Maciel, Ephraïm, Madre, etc…

                          Cordialement

                          Françoise

                          • Je rajouterais que l’infantilisation s’opère aussi à travers les trois vœux du religieux : Le propre de l’enfant étant de ne pas faire de travail rémunéré, de ne pas avoir accès à la sexualité et de devoir obéissance à une personne majeure.

                            Sérénité

                            • "Laissez venir à moi les petits enfants, ne les empêchez pas……….. Je vous le dis si vous ne devenez pas comme un enfant vous n’aurez pas part au Royaume…." Jésus était il infantilisant ? Agapé

                              • Oui, Agapé, je suis d’accords. C’est vraiment assez grave toutes ces questions qui nous mettent sur la corde raide entre abus et liberté intérieure. Et oui, face à Dieu, on peut à loisir être comme un tout petit enfant sans perdre une once de liberté, au contraire. C’est vrai, il devrait en être de même entre personnes, surtout dans la vie religieuse et, c’est vrai, je pense que c’est la finalité des vœux. C’est dans la pratique des relations humaines tordues par les manques affectifs et les dysfonctionnements que de ce meilleur peut, de façon si incompréhensible, surgir le pire. Et moi aussi, je ne comprends pas.

                                Moi aussi je ne réduit pas la pensée du Père Philippe à ce qu’il peut y avoir de ’terrain glissant" dans sa conception de l’amour d’amitié. Bien au-delà de ça, il y a un génie intellectuel et une sensibilité mystique hors du commun. Il faut pour cela vraiment entrer dans ses enseignements à fond, surtout la redécouverte de la métaphysique aristotélicienne. Cela m’a apporté en tout cas parmi l’essentiel dans ma vie. Il faut le vivre pour le comprendre.

                                Critiquer sa pensée, ça ne marche donc pas avec moi. Sauf lorsque, par moments, il glisse dans des conceptions typiquement sectaires, lesquelles je n’avait jamais réalisé, avant de prendre distance. De là à comprendre qu’il ait eu des dysfonctionnements pervers, et garder cela possible en même temps que toute cette profondeur de sa pensée, je n’ai pas encore compris. La seule différence d’avec vous, c’est que moi j’ai des bonnes raisons de croire que c’est vrai, à cause de mon vécu d’abus et mes rencontres avec plusieurs victimes et responsables ecclésiastiques qui sont au courant.

                                Mais je garde la même violente incompréhension et je trouve blessant que des gens, qui ne connaissent pas le fond de son génie intellectuel et mystique, se servent de ce qu’il savent pour du coup tout voir sous le prisme de la perversité. Étrangement, impossiblement, moi, j’ai vu là une des plus belle lumière et les ténèbres agir ensemble. L’une et l’autre font partie de mon expérience de vie dans cette communauté. C’est véritablement déchirant intérieurement.

                                Sérénité

                                • Merci de votre réponse Sérénité. Mais je ne suis pas d’accord avec vous.D’abord lorsque vous dites :’Moi aussi je ne réduit pas la pensée du Père Philippe à ce qu’il peut y avoir de ’terrain glissant« dans sa conception de l’amour d’amitié. »De quel terrain glissant parlez vous ? Pouvez vous me citer dans l’œuvre du père PHILIPPE des passages qui seraient « terrain glissant » dans sa conception de l’amour d’amitié ? Vous le louez d’avoir révéler la métaphysique aristotélicienne, alors vous savez bien que l’amour d’amitié renvoie à Aristote. Vous dites plus loin Bien au-delà de ça, il y a un génie intellectuel et une sensibilité mystique hors du commun« Curieusement ce ne sont pas les capacités intellectuelles du père PHILIPPE qui m’ont touchée dans ses écrits. Ses détracteurs parlent de cet aspect »brillant« qui peut séduire. Il se trouve que j’ai rencontré de nombreux intellectuels »brillants" durant ma vie, et que j’ai lu pas d’ouvrage de ces auteurs…..Je les lisais et je trouvais les idées interessantes, je retenais les concepts, je pouvais discourir dessus. Je n’avais pas besoin de les relire. C’est bien autre chose qui m’a touchée dans l’œuvre du père PHILIPPE…….c’est une intelligence au service de l’amour qui fait entrer dans le mystère de Dieu. Ce mystère étant infini, je n’aurai jamais fini de le lire. Les intellos brillants que j’ai rencontrée prenaient souvent un peu de place, faisaient parfois des effets de manche, je n’ai jamais senti cela chez le père PHILIPPE mais au contraire une grande pauvreté devant ce qu’il donnait à contempler. Mais cette référence constance à « son génie intellectuel » que curieusement je n’ai jamais entendu dans la bouche de ses amis, peut révéler un grand sentiment de convoitise chez ceux qui l’admiraient. Moi je l’aime beaucoup plus que je ne l’admire. A travers ces œuvres j’ai rencontré une personne. Sérénité vous dites encore« La seule différence d’avec vous, c’est que moi j’ai des bonnes raisons de croire que c’est vrai, à cause de mon vécu d’abus et mes rencontres avec plusieurs victimes et responsables ecclésiastiques qui sont au courant. »Je ne voudrais pas être brutale par rapport à ce que vous avez vécu mais en quoi votre vécu valide t’il la thèse de la culpabilité du père PHILIPPE ? Quand aux « victimes et responsables ecclésiastiques qui sont au courant » Encore une fois vous en dites trop où pas assez. Des « ecclésiastiques qui seraient au courant » et qui opinent du chef d’un air entendu quand on leur parle du père PHILIPPE, j’en ai rencontré moi aussi…..Quant on leur demande un peu plus de précisions : silence radio, c’est un peu court pour accuser quelqu’un, cela s’appelle la rumeur.

                                  Lorsque vous dites« C’est dans la pratique des relations humaines tordues par les manques affectifs et les dysfonctionnements que de ce meilleur peut, de façon si incompréhensible, surgir le pire. Et moi aussi, je ne comprends pas. » D’abord qu’est ce qui vous fait dire que le père PHILIPPE a connu des « manques affectifs source de »relations humaines tordues« et de dysfonctionnements » ? Ce n’est pas ce que m’ont dit les personnes qui l’ont très bien connues. A propos de ces dysfonctionnement vous dites« Je ne comprends pas »Vous avez raison de ne pas comprendre car cela n’est tout bonnement pas possible. Du meilleur ne peut pas sortir le pire. Le bien ne peut engendrer que le bien et comme je l’écrivais à Marie, le mal est l’absence de bien. On juge un arbre à ses fruits, d’un mauvais arbre ne peuvent sortir que des fruits pourris. Cordialement Agapé

                                  • Agapé, ne verseriez-vous pas dans l’idéalisme que le Père Philippe dénonce en disant l’aimer sans le connaître réellement ?

                                    Sérénité

                                    • Sérénité : qu’appelez vous connaitre réellement.? Les analyses pseudo-analytique que vous faites de lui dans vos discussions avec les une et les autres, sur quelle connaissance réelle de lui s’appuient elles ? Et qu’aurait il penser de cette manière d’appréhender quelqu’un ? La connaissance que j’ai de lui est partielle car je n’ai pas eu la chance de le rencontrer personnellement.- Mais j’aime ce que je connais de lui, et lorsqu’on lit sa théologie mystique, on plonge dans ce qui est très profond en lui, comme je l’ai déjà dit lorsque je lis d’autres auteurs mystiques…J’aime aussi Charles Foucauld et St Thérèse de Lisieux par exemple….pourtant je ne les ai jamais rencontrés physiquement. En découvrant l’œuvre de quelqu’un on découvre aussi son auteur et pour ce qu’il en est des mystiques on découvre ce qui est essentiel en eux. C’est pour cela que la description du père PHILIPPE comme intello brillant me convient peu, car dans son œuvre il nous a livré bien plus que des analyses brillantes et des concepts, mais il a ouvert son cœur éclairé par l’intelligence. Agapé

                              • Les 3 voeux ne seraient-ils pas un chemin de maturité dans les pas de Jésus,en regard de l’avoir, du savoir et du pouvoir ? Marie

                          • Je viens d’envoyer mon message et cela me laisse très perplexe moi-même ! Car les vœux du religieux me semblent soudain comme à la charnière entre le meilleur et le pire : A la fois ils peuvent être la porte ouverte à toute sorte d’abus (de la part d’autrui ?) et à la fois ils peuvent préserver de la tentation de se prendre soi-même pour l’absolu, ce qui ferme par ailleurs la porte aux abus (sur autrui ?). Ils rendent l’absolu à qui de droit : Dieu, qui seul peut nous combler.

                            Sérénité

                          • Bonjour Françoise,

                            Merci pour votre apport des plus éclairants. On aurait bien tort de sous-estimer l’expertise et l’expérience de personnes qui ont traversé l’horreur ; au contraire, bon nombre d’entre elles ayant accompli un travail de vérité et de reconstruction, deviennent témoins crédibles et ressources pour d’autres, en étant résolument articulées sur la Vie.

                            Vos apports sur ce site ne sont pas que théoriques ; à mon sens, ils sont campés dans le réel et validés par l’expérience clinique. Qui plus est, dans votre message qui nous ouvre un chemin de résonance, vous demeurez descriptive, partageant une « lecture », sans « forcer » quoi ou qui que ce soit. De fait, « la table est mise » avec bienveillance, et chacunE peut se « servir » au besoin. Il me semble que votre apport s’inscrit dans les objectifs d’un site comme celui-ci -du moins si je les comprends bien- Voilà pour une première rétroaction.

                            Ensuite, vous soulignez un point qui me semble essentiel pour « com-prendre » -prendre avec soi/prendre en compte, - sans jugement de valeur-, la « genèse » d’une dynamique pouvant évoluer au plan relationnel, vers une distorsion de contact ou un franchissement indu des frontières : celle de la « coupure d’avec soi » qui fait que le sujet n’a pas d’accès à son propre ressenti (d’où le ressentiment qui prend la place), et encore moins à celui d’autrui (d’où un déficit d’altérité).

                            Dès lors, un tel sujet devenu adulte, pour avoir le sentiment d’être vivant autrement qu’intellectuellement (on l’a vu précédemment autour de cette table, avec le « clivage ») risque de se « faire jouir » en prenant l’autre comme objet (l’emprise) pour avoir accès à un semblant d’humanité. D’où bien des « glissements de terrain »…

                            Alice Miller décrit cette réalité dans son ouvrage « Le drame de l’enfant doué », - la « douance » ici rejoint ce que vous décrivez- : « tant que l’on s’est construit uniquement dans le regard, le fantasme familial posé sur soi, on ne se connaît pas. Si l’on est passé ensuite au sein d’une communauté religieuse qui vous dit au quotidien comment vivre, comment penser, comment être, comment faire pour tout ce qui vous concerne, on se connaît encore moins. L’on est passé simplement d’une domination à une autre. Mais de connaissance de soi, il n’est pas question. »

                            En fait, c’est le contact de la personne avec son propre ressenti, qui ne s’est pas fait, alors la personne n’ayant pas accès à elle-même, se sera pour ainsi dire, construite « sur du vide » ; dès lors, comment se connaître soi-même lorsque le sujet pendant son enfance, aura dû s’interdire de ressentir… Cela peut être en effet très viol- ent d’être construit/pré-fabriqué dans/par le fantasme de ses parents.., et comme vous l’écrivez, « L’absence de contact réel avec elles-mêmes les rend extrêmement fragiles psychologiquement et perméables à tous les abus, toutes les manipulations MAIS AUSSI (je souligne) les rend aptes à manipuler et abuser les autres. »

                            Vous ’contextualisez’ ensuite, le passage du sujet de la famille à la vie religieuse : « Plus ces personnes ont intégré tôt le monde religieux, moins elles ont pu se construire personnellement. Elles sont juste devenues ce que leurs parents projetaient comme image idéale d’elles ou ce que la communauté religieuse intégrée fantasmait d’elles. »

                            L’immaturité, l’inachèvement en effet, caractérise ces personnes qui par ailleurs peuvent avoir accompli de hautes études, mais peu ou pas d’intégration. On voit très bien ici que ces sujets peuvent évoluer dans divers contextes : religieux ou autre - le sport, le domaine politique, etc-

                            À preuve aujourd’hui, on retrouve cette dynamique amplifiée jusqu’au terrorisme, chez des jeunes qui rejoignent les rangs de Daesh et tuent au nom d’Allah. Il s’agit de la même dynamique sous-jacente… De cette coupure émotionnelle de sujets privés d’altérité et qui n’ont aucun frein à leur intensité, allant jusqu’à la barbarie pour se sentir vivants.

                            Ici encore, un autre ouvrage d’Alice Miller, « L’enfant sous terreur », nous éclaire sur ce point du terrorisme : http://www.babelio.com/livres/Miller-Lenfant-sous-terreur/30031

                            De plus, ces sujets sans foi ni loi se réfèrent à une pensée binaire (les bons/les mauvais) prise pour Dieu, et se retrouvent dans leur toute-puissance, confortés dans toutes formes d’intégrismes, religieux de préférence.

                            Or votre texte lu sous cet angle, nous apporte les constituants d’une « sortie de l’intégrisme » : "Ce qui va permettre à une personne de se construire, c’est justement de s’émanciper d’une dépendance matérielle, affective, psychologique par la réalisation de projets (personnels et pas seulement incluant les autres), des objectifs qu’elle s’est elle-même fixés (sans que ce soit quelqu’un qui lui ait dicté ces objectifs) et des rêves (autrement appelés désirs profonds) au fil du temps…

                            Ce qui va permettre également à une personne de se construire, c’est de pouvoir échanger avec des personnes différentes, évoluant dans des univers différents, de faire ses expériences sociales, relationnelles dans différents cadres, environnements.« Et revenant aux frères Philippe, opposés ici à Jean Vanier - »qui a pu s’éprouver lui-même dans tous ses aspects, s’émanciper, avant de pouvoir engager un projet communautaire« - ces frères donc, semblent construits »seulement dans le fantasme familial religieux et dominicain« , et l’on comprend mieux alors que la construction identitaire n’ait pu avoir lieu… »Sauf dans le fantasme de leurs parents puis des ordres religieux qu’ils ont intégrés".

                            Ainsi, ces frères qui apparaissaient consistants au plan intellectuel, séducteurs et charismatiques : vous écrivez « un masque qu’ils savent utiliser pour abuser leur entourage. C’est aussi ce qui leur donne une couverture irréprochable et leur permet d’ entretenir l’image qu’ils veulent donner et dont ils ont besoin pour ne pas sombrer dans le néant. C’est le cœur de leur système d’abus. »

                            En définitive, l’on comprend mieux l’importance tant pour la victime que l’abuseur, de contacter le ressenti de son expérience , -souvent à un prix expérientiel aussi élevé que salutaire * - afin de « sortir » de ce triangle décrit par Karpman, et qui ressemble à une roulette de hamster, où tour à tour la personne est Victime/sauveur/persécuteur dans ce qu’il y a de mortifère, d’illégitime, mais qui retrouve une légitimité (tant comme victime, sauveur ou persécuteur) une fois accueilli le versant ressenti de l’expérience vécue.

                            Référence : Sortir du triangle Persécuteur-Victime-Sauveur (triangle de Karpman) http://anti-deprime.com/2015/10/13/sortir-du-triangle-persecuteur-victime-sauveur-triangle-de-karpman/

                            * un « chemin de salut », une « sortie du tombeau » si l’on parle en termes de théologie expérientielle. Marie

                            • Marie

                              que pensez vous des perroquets ?

                              1/Comprenez vous le charabia que vous répandez et étalez , longuement , ici ? 2/ On comprend et on ressent bien votre gêne concernant vos jugements a priori et NON FONDéS dans le RéEL et l’EXPERIENCE sur le sujet PRéCIS dont il s’agit ici et votre volonté forcenée de vouloir faire entrer le réel dans ce qui vous sert de prêt à penser ou plutôt à ne pas penser ….C’est plus commode ….pour vous , j’entends ! pour votre petit fonctionnement interne , un équilibre précaire , très provisoire par définition . Cela suppose , présuppose , que toute la famille Philippe est pathologique et tout l’ordre dominicain , tout les religieux …et toute l’Eglise millénaire qui , ma pauvre , vous déborde , vous et vos petites théories de petits psy , en hauteur , en largeur et en profondeur .

                              Les élaborateurs des petites théories que vous ressassez ne sont ni des scientifiques reconnus et éprouvés ni des hommes de foi , des saints éprouvés et crédibles qui ont subi l’épreuve du feu tel Maximilien Kolbe ( cher à J.Paul 2 ) et bien d’autres de cet acabit .

                              Merci d’illustrer si bien et de dévoiler ici , les motivations idéologiques d’un certain nombre de groupes divers qui n’ont plus besoin de complots et qui opèrent au grand jour enfin partiellement . Aletheia

                              • Aletheia Voici la référence chez Flammarion : « L’Essentiel d’Alice Miller »

                                Vous ne perdrez pas votre temps comme médecin, et nous aussi sur ce site, en lisant cette psychanalyste allemande (1920-2010) qui n’a publié qu’en fin des années ’70, début ´80 : ses ouvrages éclairent sous un angle pertinent, la question du clivage, de la dissociation, bref, de la souffrance ; on peut comme aidant, développer une écoute « autre » tant du côté des victimes que du côté des agresseurs.

                                Et comme chrétiens engagés ? Cette lecture ne peut que renouveler, enrichir, éclairer et bonifier nos pratiques. Marie

                                • D’accord Marie

                                  vous confirmez que vous répétez une théorie sans SAVOIR si elle s’applique en l’occurrence . Pas la peine de répéter « le clivage » , « le clivage » , toute contente d’avoir appris un nouveau mot ! Savez vous ce que veut dire le psittacisme ?

                                  Penser par soi même et chercher la vérité c’est ce que j’ai appris à l"école du père M.D.Philippe qui n’aimait pas que l’on répète sans comprendre …

                                  Aletheia

                            • Bonsoir Marie

                              Effectivement, j’essaie de donner des éléments de compréhension liés à ce que j’ai pu retirer de mon vécu et de ce que j’ai analysé progressivement du contexte familial et religieux dans lequel j’ai vécu. Même si chaque histoire est particulière, il me semble qu’entre toutes les mouvances intégristes et dérivantes cathos rassemblées ici sur ce site, il y a des liens, des ressemblances, des connexions idéologiques, structurelles fondatrices.

                              Ce travail analytique contextualisé que j’ai fait personnellement, et que je vous propose ici, est (du moins me semble-t-il) très important pour pouvoir sortir du trauma, lui retirer son aspect dévastateur, destructeur émotionnellement, pour le poser sur un plan extérieur à soi, sociologique, psychanalytique, anthropologique, même si le mot est un peu fort. Mais il est aussi utile pour saisir ce qui a été fondateur dans le comportement, le fonctionnement des abuseurs, criminels, etc.

                              Même si chaque communauté religieuse intégriste est particulière et dominée par une pensée elle aussi particulière, gérée par un gourou différent, avec un profil particulier, il y a quand même des bases qui se retrouvent chez beaucoup de ces gourous si l’on se penche un peu sur les étapes marquantes de leur parcours de vie.

                              On peut effectivement se baser sur les excellentes réflexions et les travaux d’Alice Miller et parler du Triangle de Karpman dans lequel victimes et criminels sont en très souvent enchaînés mais on peut aussi s’appuyer sur les écrits de Susan Forward qui décrit bien ce qui empêche un individu de se construire dans sa famille. Les mécanismes, l’absence de limites, d’intimité, de séparation entre des éléments éducatifs qui devraient être séparés mais qui ne le sont pas, la confusion intérieure qui s’ensuit, le manque de repères, le climat toxique, l’extrême dépendance psychologique et affective qui en découle, les situations dites incestuelles qui peuvent aussi amener plus tard les individus à abuser sexuellement d’autres personnes. J’avais énormément appris il y a une quinzaine d’années avec son bouquin sur les parents toxiques (encore disponible je pense en petite bibliothèque Payot). Vous avez aussi les travaux d’Isabelle Nazare-Aga sur les manipulateurs pervers narcissiques, qui éclairent également ce qui va fonder ce type de personnalité et ce vampirisme psycho affectif, le vide-fantasme sur lequel se construit le manipulateur et la dépendance psycho affective qui l’habite et qui va aussi habiter ses proies.

                              Dans la compréhension de ce qui fonde le comportement des frères Philippe ainsi que leurs dérives, il me semble également important de parler du contexte historique et idéologique prévalant chez pas mal de familles catholiques bourgeoises à l’époque de l’enfance des frères Philippe. Il est important d’évoquer que le milieu dominicain familial et idéologique des deux frères est traversé par ce qu’on appelle la contre-révolution catholique.

                              Celle-ci, s’ancre au départ chez les familles nobles, convaincues de la nécessité d’une restauration politique et religieuse monarchique de droit divin (en opposition avec la république laïque) et va s’accoupler à une mouvance catholique nationaliste et fasciste (appelée légitimiste) d’émanation bourgeoise, qui refuse la démocratie, la modernité, la laïcité, la pratique libérale tant dans le fonctionnement politique que religieux, veut préserver un culte, des rituels traditionnels et maintenir le peuple dans l’ignorance, la soumission et l’observance sans discussion religieuse.

                              En France à la même époque où les frères Philippe s’engagent dans la voie dominicaine, les mouvements concernés par ces idées de contre-révolution catholique sont l’Action Française, sa mouvance soeur les Camelots du Roi, mais aussi la Cagoule. Emmenés par des groupes royalistes, bourgeois, haut patronat industriel, professions libérales catholiques, tous sont partisans d’un coup d’état pour imposer une théocratie militaire. Qui ne sera viable qu’avec Pétain et la défaite de 40.

                              Le mouvement religieux dominicain, malmené par la Révolution Française, de retour en 1850 puis à nouveau malmené en 1880 et expulsé en 1903, de retour dans les années 20, est lui aussi très proche de cette idéologie de contre révolution catholique. Notamment l’Ordre des Prêcheurs très proche de la famille des frères Philippe et qu’ils intègreront.

                              Cette appartenance familiale et religieuse dominicaine à la contre-révolution catholique amènera Marie-Dominique bien plus tard à aider à l’avènement de la FSSPX et à s’opposer à Vatican 2. Et à se rapprocher bien sûr dans les années 70 du Renouveau Charismatique, groupe religieux catholique d’inspiration protestante pentecôtiste et New Age, s’inscrivant dans la mouvance religieuse réactionnaire (tout en donnant en apparence une vitrine très progressiste, dans le genre hippie revisitée à la sauce catholique).

                              La stratégie du Renouveau Charismatique, a été, pour s’imposer religieusement dans le contexte d’un catholicisme très Vatican 2, de récupérer une vision communautaire hippie, un rapport à Dieu et au monde très affectif et très démonstratif, qui va séduire beaucoup de jeunes catholiques dans les années 70-80 voire même 90. Sous couvert de très beaux chants, d’un partage oecuménique de différentes traditions (protestantes, juives, catholiques), d’une mise en scène spectacle (chants en langues, célébrations de guérison psycho spirituelle, danses), l’opération séduction consiste surtout à récupérer le plus de jeunes catholiques et de familles (pas forcément au départ versés dans des idéologies de contre révolution catholique, souvent même totalement ignorants de ces idéologies) pour ensuite les formater à une vision religieuse beaucoup plus réactionnaire (souvent à leur insu) par une forme de croyance religieuse psycho-magique et infantilisante.

                              Croyance psycho magique que l’on va retrouver dans les mouvements pentecôtistes américains. Qui vont eux aussi comporter des dérives sectaires.

                              A ce type d’idéologie religieuse, Marie-Dominique Philippe apportera sa contribution théologique, doctrinale, philosophique et communautaire. Qu’il avait déjà développée et validée dans le cadre de sa formation religieuse dominicaine.

                              Et c’est en partie par son entremise que JP2 fera progressivement confiance au Renouveau Charismatique pour l’associer à sa lutte contre Vatican 2 et contre une pratique religieuse catholique libérale.

                              Ce qui peut expliquer aussi l’expansion que prit l’ influence idéologique, communautaire de Marie-Dominique Philippe et donc pour lui, son frère également, générer un sentiment de toute-puissance, pouvant légitimer des abus.

                              En conclusion, tous ces éléments contextuels ne changeront pas grand-chose aux abus vécus par les victimes. Ca ne les fera pas disparaître. Mais il me semble que ça peut aider un bon nombre de victimes à comprendre un peu mieux ce qui les a amené(e)s à subir ce type d’emprise religieuse, affective aussi mais aussi à comprendre que cette emprise a pour origine une histoire à la fois familiale, religieuse et politique.

                              J’ose espérer que ces petites pistes, seront autant de clés pour que vous et d’autres puissiez retrouver une certaine liberté. Mais aussi analyser plus froidement ce qui vous est arrivé. Souvent, un traumatisme est si violent émotionnellement, qu’il ne permet pas de saisir ces aspects historiques, sociologiques, psychologiques. Il y a comme une dissociation et une sidération qui empêchent cette connexion qui ne se fait que bien plus tard. Alors si ces quelques éléments peuvent alimenter votre réflexion…

                              Cordialement

                              Françoise

                              • Si, Françoise,

                                Un apport que ce tableau socio-historique dont les divers aspects se recoupent lorsque l’on prend une attitude plus objective et détachée. Une approche historico -critique permet de les vérifier, même s’ils ne disent pas tout.

                                Cela s’appelle « remettre les pendules à l’heure » ; certes, le tableau présenté peut avoir le même effet que l’eau bénite sur le diable !

                                Pourtant cet exercice de recadrage loin de nuire, s’avère salutaire ; accordé à notre temps, il s’inscrit dans la voie purgative de St-Jean de la Croix.

                                En tout, Dieu veille… Marie

                              • Cette analyse est précieuse pour moi, Françoise. J’ai toujours été allergique à la lecture historique et politique des évènement et restais donc ignorante à ce propos. Voilà que vous m’éclairez et que des pièces du puzzle se mettent ensemble, pour me faire mieux comprendre des choses que j’avais vécues dans le flou. Effectivement, cette lecture « froide » n’est pas sans permettre une saine distance par rapport aux traumatismes. Et pour aller plus loin, pensez-vous que l’Institution est encore aujourd’hui dans un esprit de contre révolution ? Et que ça serait une raison d’inertie face aux communautés nouvelles déviantes ?

                                Sérénité

                          • La Françoise

                            je suis obligé de le dire , il faut faire quelque chose pour enrayer et combattre le mal , le poison , qui vous ronge et vous fait persifler comme le persifleur du premier Jardin procédant par insinuations successives pour en arriver à la « conclusion » / postulat de départ ( le serpent se mord la queue ….) .

                            Les êtres , individus-personnes , réels doivent rentrer dans la très pauvre théorie que vous vous êtes bâtie comme système explicatif et système de fonctionnement psychique qui vous entretien dans votre détestation chronique non seulement de l’Eglise mais du christianisme .

                            Cela suinte par tout les pores des propos de la dite Françoise , les religieux sont tous des pervers , perturbés , infantiles en puissance …. Ce serait à hurler de rire venant d’une obscure inconnue qui laissera , on n’en doute pas , une trace lumineuse dans l’histoire de l’humanité affublée de la vulgate de ce pervers de Freud ( nouveau Moise ….???!!! ) . Convoquons à la barre St Benoit , St Bernard , Bruno , Albert le grand , François d’Assise , Claire , Scolastique , Hildegarde , Dominique , Charles de Foucauld , Jean Bosco ( que de "pieux confrères prêtres ont voulu faire enfermer parce qu’il dérangeait ) et des millions d’autres ….. Allez allez vite de l’air du large …. pour respirer et s’aérer la tête et s’oxygéner le sang

                            Aletheia

                            • Amour et Vérité Justice et Paix 25 janvier 2016 15:03

                              Bonjour Alétheia,

                              « Amour et vérité se rencontrent. Justice et paix s’embrassent » dit le psaume 85

                              1 Puisque vous prenez le beau nom d’aletheia, je voudrais vous posez quelques questions. Avant les interprétations, il y a les faits. Cherchez la vérité. Faites une enquête factuelle.
                               Contestez-vous que Marie-Dominique Gouttière a été condamné pour absolution de complice ? http://www.lenversdudecor.org/Un-Frere-de-Saint-Jean-juge-par-la-Congregation-pour-la.html J’ai entendu une seule fois Marie-Dominique Gouttière dans une conférence à Paris dans les années 1990. LE disciple qui avait le privilège de s’appeler comme le maître m’avait laissé une impression bizarre. Il parlait avec les mêmes intonations de voix que le père Philippe, comme un « clone ».
                               Contestez-vous la condamnation de Jean-Dominique Lefrevre par les assises de Saône et Loire ?
                               Contestez-vous la condamnation du frère de saint Jean de Cognac ? http://www.charentelibre.fr/2012/03/24/les-freres-de-saint-jean-appeles-a-un-examen-de-conscience,1086417.php
                               Pourquoi les frères de saint Jean ont dû quitter les Pays-Bas ? Faites votre enquête.
                               Que s’est-il passé au lycée parisien Saint Stanislas pour qu’ils soient virés par Lustiger et interdit de mission dans le diocèse de Paris ? Lustiger fait partie du complot ?
                               Pouvez-vous dire que le contenu du livre noir est totalement inventé ? http://www.avref.fr/cte-st-jean.html
                               Contestez-vous les propos de Thomas Joachim prieur de saint Jean en avril 2013, lors du fameux chapitre ? Pour ma part en juillet 2013, j’ai eu les confidences non recherchées d’un ancien frère de saint Jean, devenu dominicain, qui m’a témoigné de fait très graves. Si vous cherchez la vérité, je puis vous donner son mail (s’il m’y autorise) et vous irez l’interroger.

                              Faites la vérité sur les faits Alethéia pour ne pas être un disciple inconscient du père du mensonge.

                              2 Outre les manquements à la vérité la plus simple aletheia, vous manquez aussi à l’amour et à la justice pour les victimes. "Amour et vérité se rencontrent. justice et paix s’embrassent" Par vos propos vous faites mal une seconde fois à toutes les victimes.

                              Le problème et de savoir comment dépasser ces difficultés, alors que de nombreux frères de saint Jean sont innocents et ont donné leur vie au Christ avec la plus belle intention. Pour se relever, il faut commencer par refuser le déni des faits. En cette année de la miséricorde, nous pourrions espérer que la miséricorde se répande dans nos cœurs. Les victimes sont libres de pardonner à leurs bourreaux si elles en ont la force. Cela leur appartient. Mais les responsables de communautés coupables pourraient demander personnellement à chaque victime en commençant par reconnaitre les fautes. Voilà ce qu’affirmait Benoît XVI le mardi 11 mai 2010 de retour de Fatima : « Nous l’avons toujours su, mais nous le voyons aujourd’hui de façon réellement terrifiante : la plus grande persécution contre l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché dans l’Église. Par conséquent l’Église a profondément besoin d’apprendre à nouveau la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre non seulement le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne se substitue pas à la justice. »

                              3 Soutenir que l’amour d’amitié peut-être asexuée est un propos platonicien qui dissocie la personne de son corps. On est plus proche du Banquet de Platon que de l’Ethique à Nicomaque d’Aristote. Le problème est "Qui fait l’ange fait la bête" comme disait Pascal.

                              4 La question plus générale est celle des problèmes rencontrés aujourd’hui dans toutes les communautés nouvelles. Voici mon analyse :
                               Ces communautés sont un vrai don de Dieu donnée à l’Eglise au sortir de Vatican II
                               L’Eglise à cette époque va mal. Et de fait toutes ces communautés attirent des jeunes et sont un signe d’espérance.
                               Mais toutes ces communautés se construisent dans leur origine en opposition à l’Eglise Catholique officielle. On se veut fidèle au pape, mais on critique beaucoup tous les évêques qui ne les accueillent pas dans leur diocèse. Face à leur succès commencent pour chacune d’elles un orgueil spirituel ("nous sommes l’avenir de l’Eglise") et le refus d’une regard externe ecclésial qui appliquerait les règles les plus simples du droit canon.
                               Cet enfermement progressif produit des dérives qui sont spécifiques à chacune : le péché se déploie là où la grâce a été donnée. Il serait intéressant de faire un parallèle entre la grâce donnée et les dérives. Le silence monastique de Bethléem devient la loi du silence d’un système à tendance tyrannique. L’évangélisation de l’Emmanuel devient une entreprise de promotion commerciale. L’amour d’amitié de saint Jean prétend être asexuée. …

                              5 Je termine par un propos de Bernanos : "Dès le commencement, mon Église a été ce qu’elle est encore, ce qu’elle sera jusqu’au dernier jour, le scandale des esprits forts, la déception des esprits faibles, l’épreuve et la consolation des âmes intérieures, qui n’y cherchent que moi."

                              Sainte année de la miséricorde

                              Bertrand

                              • Amour et Vérité Justice et Paix 25 janvier 2016 20:28

                                Bertrand vous écrivez :« Mais toutes ces communautés se construisent dans leur origine en opposition à l’Eglise Catholique officielle. On se veut fidèle au pape, mais on critique beaucoup tous les évêques qui ne les accueillent pas dans leur diocèse. Face à leur succès commencent pour chacune d’elles un orgueil spirituel ( »nous sommes l’avenir de l’Eglise« ) et le refus d’une regard externe ecclésial qui appliquerait les règles les plus simples du droit canon » Oui, Bertrand c’est bien cela que les évêques de France reprochent à MD PHILIPPE et à la communauté st Jean. Vous répétez bien leur leçon. « Orgueil intellectuel » je l’ai entendu récemment de la bouche d’un évêque français parlant de la communauté st Jean, cela a été repris d’ailleurs pas frère Thomas le prieur de la congrégation, beau méa culpa pour être bien noté par la hiérarchie……, Donc à votre tour d’être leur clone lorsque vous répétez cela ! Les évêques de France ont toujours détesté la congrégation st jean et vous ressortez là leur discours. Pas pour sa critique des évêques ( cela ne lui ressemblait pas d’en faire) mais pour la dimension révolutionnaire qu’il y a dans la pensée de MD PHILIPPE…….qui remet en question bien des schémas préétablis. L’Eglise refuse de se réveiller et elle tue ses prophètes. Elle est incapable de se remettre en question et de voir que sa pastorale ne marche pas, les Eglises se vident et la France se déchristianise. Agapé

                                • Amour et haine 28 janvier 2016 19:31

                                  Le père MD Philippe a dit devant deux témoins : « les évêques, je n’en ai rien à foutre ». Exactement ce que disent ou pensent tous ceux ou celles qui ont créé des communautés qu’ils croyaient meilleures que tout le reste dans l’Eglise, parce qu’ils se croyaient les meilleurs.

                                  • Amour et haine 29 janvier 2016 10:48

                                    D’accord et je suppose que ces deux témoins sont eux aussi anonymes ? Il est triste que l’Eglise( en partie) soit ainsi sur la défensive avec ce qui est nouveau et ce qui nait pendant que les églises se vident. Si j’étais moins nulle en informatique je vous enverrai le lien du père henri boula, jésuite (’donc qui ne vient pas d’une communauté nouvelle) qui écrit à Benoit 16 pour lui parler du sinistre de l’Evangélisation actuelle. Et nous au lieu d’être sensibles à l’urgence d’annoncer l’Evangile, ouverts aux initiatives qui apportent un souffle nouveau( ce qui ne veut pas dire que tout ce qui est nouveau est parfait et ne doit pas s’améliorer) nous les stigmatisons sans nous remettre en question, nous voulons rester entre et nous mourrons après avoir ensablé toutes les sources .. C(est ce qui va plus concrètement se passer pour st Jean, dans quelques temps cette spiritualité sera enterrée , les livres de MD PHILIPPE ne seront plus publiés, la communauté st jean sera refondée par d’autres frères qui veulent le pouvoir et être bien vus par les évêques( cela devrait vous plaire). Agapé

                                  • Amour et haine 9 février 2016 17:20

                                    Euh c’est Bertrand je suppose l’auteur de ce message « éclairant »

                                    Tout ces « on dit » , toutes ces rumeurs , tout ces bruits de couloir ne pèsent pas lourd devant la RéALITé .

                                    L’Eglise de France allait très mal , et va toujours mal d’ailleurs , et les apparatchiks et la nomenclatura ne supporte pas que l’on mette en lumière ses manquements et trahisons et reniements …

                                    Et le père MD Philippe a eu le soutien de quelques évêques et pères Abbés et …..de J Paul 2 que les contempteurs chroniques ici haissent honteusement sans l’avouer explicitement ( comme certains prêtres et évêques bien en cours actuellement ) .

                                    Que les pseudo bisounours reptiliens se rassurent ici comme ailleurs , la Foi « mystique » théologale est réaliste au plus haut point et sait que le combat que le Christ a affronté se déroule « DANS » et « HORS » de l’Eglise

                                    Aletheia

                              • Amour et Vérité Justice et Paix 25 janvier 2016 23:46

                                Bertrand

                                Quand on cherche la Vérité , c’est à dire , vous devriez le savoir , l’adéquation de l’intelligence au réel , on ne cherche pas à démontrer en créant un effet d’optique en additionnant des « faits » , quitte à les tordre , pour parvenir à Ce Qu’il Fallait Démontrer , le CQFD , comme dans les problèmes mathématiques . Vos propos , votre discours , vous discréditent avec , pour couronner le tout , une tentative , bien courte et bien pauvre , pitoyable , d’attribuer des « faits » imprécis et hétérogènes que vous amalgamez pour faire nombre à un enseignement , une théorie , un système , tout à coup suspect d’hérésie platonicienne ….Rendez vous compte ma bonne dame ! Cela mériterait bien l’anathème ! Pour critiquer une pensée , critiquable bien sur , qui n’est pas de l’ordre de la foi , il faut argumenter et en avoir la capacité sans quoi on se couvre de ridicule et on repart tout nu . Aristote disait bien que l’amour philia était rare bien que ce soit une aspiration profonde du cœur humain distincte des passions bruyantes de l’éros . Et Aristote n’avait pas connu la Rédemption chrétienne , « la Grâce , qui ne détruit pas la Nature » ( suivant St Thomas d’Aquin ) comme l’Agape ne détruit pas la philia ni l’eros .

                                Bref vous êtes trop démonstratif pour être crédible et vous ne montrez rien en cherchant à mettre bout à bout des faits hétérogènes , en additionnant des poireaux et des navets qui n’ont pas de rapport avec le sujet ici en question . De plus vous tentez de présenter , soudainement et curieusement , telle ou telle personnalité comme des « autorités » indiscutables dont il ne faudrait pas discuter les avis et derrière lesquelles vous vous abritez .

                                Personnellement je ne peux nier ou confirmer les « affaires » individuelles que vous évoquez , ne les connaissant pas et n’étant pas juge . D’autre part , pour connaitre un peu la « justice » et l’histoire , je ne fais pas et ne ferai JAMAIS une confiance absolue à la « justice » humaine . Quant au collège Stanislas je n’ai jamais entendu parler d’abus . Amalgames et insinuations sont des procédés systématiques dans votre discours . Mgr Lustiger n’est pas , pour moi , une référence indépassable et une autorité indiscutable . L’Eglise de France , l’épiscopat français , que cela vous plaise ou non se porte mal , aussi mal que dans les années 70 . Les séminaires sont vides et Paris ne doit pas faire illusion …. Certains clercs et « chrétiens » persévèrent dans l’erreur….. ! Pour moi et chez moi , les accusés ont autant le droit à la parole que les accusateurs .

                                Enfin ne cherchez pas à enrober de spiritualité sucrée à l’eau de rose , en nous citant du Bernanos , votre fragile chateau de carte argumentaire ! Cela n’est pas nécessaire ! Restez en à la sobriété du réel , des « faits » et de l’observation . Tout les ordres religieux , le clergé , les laics , l’éducation nationale , les éducateurs …. ( oh j’allais oublier les politiques !!! ) peuvent être source de scandales . De nombreux évêques , depuis les débuts de l’Eglise , ont pu renier et trahir et d’autres , nombreux , ont été des témoins véritables , des saints , des martyrs …. Rien de nouveau , rien de surprenant pour qui connait les Evangiles !

                                Enfin pour tuer la mémoire de quelqu’un , rien de tel que la « DIF-FAMATION » , la rumeur incontrolable .

                                Aletheia

                              • Amour et Vérité Justice et Paix 26 janvier 2016 00:01

                                Je vous cite encore Bertrand :"Soutenir que l’amour d’amitié peut-être asexuée est un propos platonicien qui dissocie la personne de son corps. On est plus proche du Banquet de Platon que de l’Ethique à Nicomaque d’Aristote. Le problème est « Qui fait l’ange fait la bête » comme disait Pascal." Où avez vous trouvé dans l’œuvre du père PHILIPPE que l’amour d’amitié est asexué ? Il parle de personnes dans toutes leurs dimensions. Mais évidemment cela ne veut pas dire qu’on couche ensemble lorsqu’on est ami. Dans ce cas là vous pensez que vivre la chasteté religieuse revient à s’amputer de son sexe ? Si un religieux vivant et respectant ses voeux peut s’épanouir pleinement dans l’amour cela veut dire que l’amour d’amitié est possible sans être une forme de dépravation. Si les religieux n’ont pas le droit de s’aimer parce que l’amitié entre religieux est dangereuse et les engagerait à coucher ensemble, alors la vie religieuse et tout sauf chrétienne car le premier commandement que le Christ nous a donné est de nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimé. Jésus n’était pas asexué, c’était un homme. Il a eu des amis. A t’il couché avec st Jean, avec Lazare, Marie de Béthanie et Marie-Madeleine au nom de cette amitié ? En tout cas, ce n’est pas ce que l’Eglise "officielle" comme vous dites prétends. "Je ne vous appelle plus serviteurs mais amis…..Demeurez dans mon amour….." Agapé

                                • Extraits Amour-Amitié décryptés 27 janvier 2016 09:46

                                  Bertrand reprend seulement les arguments de la défense de la théorie d’amour d’amitié. Les défenseurs de cette doctrine philippienne ont prétendu qu’il ne fallait pas voir une confusion amour-amitié donc possiblement dérivante mais quelque chose d’asexué. Sauf que, la réalité criminelle qui s’est révélée montre bien qu’il y avait bien un problème. Pas que d’interprétation, mais structurel. Qui a valu au moins concernant les agressions de Thomas Philippe, une enquête du Vatican.

                                  Sachant que les cadres de la communauté s’abritaient également toujours derrière cette doctrine pour faire subir les agressions à leurs victimes. Et que les deux frères Philippe ont utilisé aussi cet argument auprès de personnes qu’ils ont agressées.

                                  Alors l’argument de défense présentant la théorie comme asexuée est difficile à tenir dans le cas d’espèce.

                                  Et si l’on veut aller plus loin dans le décryptage, reprenons un extrait de lettre à un ami de MD Philippe pour comprendre comment s’articule la confusion :

                                  « L’expérience de l’amour d’amitié me révèle ce qu’est l’ami, celui qui est pour moi mon bien personnel, celui qui est capable de me perfectionner, de m’achever, de me révéler à moi-même qui je suis parce qu’il est mon ami, qu’il m’aime et que je suis aussi pour lui son bien personnel. »

                                  L’ami n’est en aucun cas un bien personnel. L’ami est une personne avec laquelle j’échange, je partage des moments de vie, des pensées, des confidences. Il n’est pas ma propriété. Sinon, c’est de l’emprise, de la possession, de la vampirisation, de l’abus. L’ami n’a pas pour fonction de perfectionner ni d’achever ni de révéler la personne à elle-même. Cela relève de la responsabilité de chacun de se perfectionner, de se révéler, de s’accomplir à soi-même. Sinon, cela veut dire que personne n’est responsable de soi mais doit trouver un mentor, un pygmalion pour devenir adulte…On nage en plein délire. Et le véritable ami ne considère pas l’autre comme son bien personnel mais comme une personne qu’il respecte et sur laquelle il ne cherche ni une emprise ni un pouvoir ni ne lui demande une emprise ou un pouvoir. Sinon, c’est une violation de l’amitié et des personnes.

                                  Autre extrait du même texte :

                                  « Cette expérience de mon amour d’amitié pour celui qui m’aime suscite en moi un étonnement, une admiration. C’est merveilleux d’aimer et d’être aimé précisément par quelqu’un que j’aime, par quelqu’un qui suscite en moi un amour, car il est vraiment mon bien, il est celui qui est capable de m’apporter un épanouissement personnel. »

                                  Ici Marie-Dominique Philippe parle non plus d’amitié mais d’amour sexué. Tout en prétendant pourtant parler d’amitié. Et plus grave, il reprend l’idée de possession sur l’autre. Mais même en amour, lorsque cet amour est sincère et réel, il n’y a aucune possession d’autrui, sinon c’est du viol, c’est un amour toxique. A partir du moment où l’on compte sur son amoureux, amoureuse pour s’épanouir personnellement, on rentre dans un mode immature de relation amoureuse, et donc dans un rapport à l’autre fusionnel et toxique. A rebours total d’une relation amoureuse saine. MD Philippe décrit ici une situation de dépendance psycho affective où l’autre est là comme un objet, un tremplin. Pas comme un égal.

                                  Dernier extrait :

                                  "Enfin il y a l’éveil, en nous, d’un amour volontaire, spirituel, portant sur un bien spirituel, personnel. Cet amour spirituel s’éveille en nous dans un désir ; et si ce bien personnel est un ami qui nous aime, ce désir, grâce à cet amour réciproque, s’épanouit en un amour plus profond."

                                  On retrouve dans cet extrait la possession ici d’une spiritualité. Reliée au désir. Et immédiatement après à l’ami incarnant ce désir et ce bien personnel. Mais un ami on ne le désire pas. C’est l’amoureux, l’amoureuse que l’on désire. Et même si l’on désire la personne physiquement, même si l’on partage ensemble un amour réciproque, la personne n’est jamais notre propriété, ni notre bien personnel. Sinon c’est du viol. C’est de l’emprise totalitaire. La spiritualité n’est pas un bien matériel ni physique ni sexuel.

                                  Comment peut-on mélanger à ce point les choses et prétendre cette théorie comme éminemment sainte ? A moins d’être profondément immature psycho affectivement, je ne vois pas comment on peut considérer ce genre de théorie comme étant saine.

                                  Essayons maintenant de comprendre pourquoi Marie-Dominique fait cette confusion, ce méli-mélo entre amour, amitié, spiritualité qui montre bien rien que sur ces extraits pourquoi cette théorie est complètement dérivante ?

                                  Parce qu’il a vécu un lien affectif et religieux extrêmement fort avec son oncle dominicain, le père Dehau. Il avoue lui-même que son oncle a entièrement orienté ses recherches théologiques et philosophiques (la biographie faite par Marie-Christine Lafon le montre très bien). A chaque fois qu’il le voyait, le Père Dehau lui disait quoi étudier, comment étudier, quoi penser, quoi chercher, quel auteur étudier. De plus, il ajoute qu’il ressent un attachement immense au plan affectif vis à vis de lui. C’est un prolongement de son père.

                                  Marie-Dominique vivait donc sous emprise totale de cet homme. Et comme le père Dehau était aussi son oncle avec lequel il avait donc un lien de parenté important, et que cet homme avait de par cette parenté et de par ses responsabilités dominicaines, une certaine autorité, comment voulez-vous que Marie-Dominique puisse concevoir un lien relationnel humain détaché de cette emprise psycho-affective qu’il a vécue jusqu’à la mort de cet oncle ? Ca paraît difficile.

                                  Marie-Dominique avoue à Marie-Christine Lafon quand celle-ci l’avait interrogé sur le sujet, que l’amour d’amitié est une théorie qu’il avait déjà en tête à l’âge de 18 ans. C’est à dire très tôt. Or à cet âge, il est déjà sous la coupe de l’oncle Dehau. Comment ne pas penser que cette théorie n’est pas une théorie à la base de l’oncle Dehau, reprise par Marie-Dominique Philippe ? Comment ne pas comprendre que lorsqu’il parle d’amour d’amitié, il n’évoque pas en réalité la nature des liens toxiques qu’il partage avec cet oncle, central aussi bien dans sa vocation que dans ses écrits et notamment sur ce sujet précis ? Comment ne pas comprendre que cette théorie centrale dans son œuvre et imprégnant toute la vie communautaire de St Jean, n’est pas simplement la reproduction à l’infini du lien fusionnel et toxique entre lui et son oncle ? Comment ne pas saisir aussi dans les agressions sexuelles, qu’il y eut peut-être de la par de cet oncle, des abus aussi bien sur lui que sur son frère, actes que les deux frères ont reproduit une fois l’oncle disparu ?

                                  Enfin, chaque couvent, chaque monastère est confronté à la sexualité. Parce que la sexualité est constitutive de la nature humaine. Il ne suffit pas de décréter en sortir par un voeu de chasteté pour que ce dernier s’exerce. La plupart des couvents et des monastères vivent avec des religieux et religieuses ayant des rapports sexuels aboutis ou non entre eux. L’homosexualité est très présente dans les congrégations. Ca n’est un secret pour personne. Si vous discutez avec des religieux, religieuses qui sont réellement honnêtes, ils pourront vous le dire clairement. L’enfermement religieux et le manque d’affection, vont amener certains moines, certaines moniales à avoir des relations particulières sexuelles, simplement pour avoir un peu d’amour au quotidien. Et du fait de l’enfermement, on est davantage dans une dimension possessive des frères ou des soeurs avec qui l’on a un rapport plus ou moins amoureux et sexuel. Dimension possessive qu’on retrouve aussi dans ce qu’explique Marie-Dominique Philippe de sa théorie.

                                  Concernant Jésus, d’après les dernières découvertes archéologiques et papyrus, il était certainement marié à Marie-Madeleine. Les apocryphes en parlaient déjà mais là, on trouve un papyrus qui dit que Jésus était marié. Ce qui semble très logique étant donné son âge et l’autorité dont il disposait. Il n’aurait jamais pu l’avoir au sein du judaïsme sans être marié. Alors la légende religieuse le prétendant célibataire se fissure…

                                  Cordialement

                                  Françoise

                                  • Extraits Amour-Amitié décryptés 27 janvier 2016 15:25

                                    Françoise vous venez de faire un copié collé du livre noir de la communauté st jean publié par ses détracteurs. Une fois de + il relèvent des extraits coupés de leur contexte pour lui faire dire ce qu’ils veulent. Si vous connaissiez un tant soit peu la pensée de MD PHILIPPE vous sauriez que le bien ne renvoie pas au possessif mais « au souverain Bien », Dieu, « ce qui est bien. » Il ne s’agit donc pas de posséder l’autre ou d’avoir une emprise sur lui. Il s’agit de se laisser attirer vers le Souverain Bien , à travers le bien qu’on découvre et qui nous attire déjà chez l’autre. « Et moi une fois élevé de terre j’attirerai à moi tous les hommes » Le bien que je découvre chez l’autre dans la relation d’amitié est déjà une médiation, vers Dieu, le souverain Bien. Ce que vous dites sur sa relation avec le père DEHAU est inadmissible, sur quels éléments vous appuyez vous pour dire qu’il était sous sa coupe et que s’était une relation toxique ? Vous les avez vu ensemble ? Si vous n’avez jamais aimé personne, si vous n’avez « jamais ressenti d’attachement immense au niveau affectif », si vous n’avez jamais eu de modèle, c’est votre problème. Et vous êtes bien à plaindre. Si vous considérez toujours ce type de relation comme quasi incestueux c’est triste pour vous et votre entourage. Mais ce n’est pas une raison pour élucubrer sur « leur relation fusionnelle » et la diaboliser en disant que c’est de l’emprise et que la relation est toxique.. Si vous pensez cela, c’est que vous méprisez tout simplement l’amour humain (avec sa dimension affective, avec la nécessité d’identification qui est nécessaire à la construction de l’identité personnelle) sous vos faux airs de femme incarnée et libérée. Agapé

                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 28 janvier 2016 11:40

                                      Allez regarder d’un peu plus près mon décryptage, Agapé, il n’a rien en commun avec le Livre Noir. Il est entièrement personnel. Pas du tout un copié collé. Je reprends certes les passages de Lettre à un ami. Mais l’analyse que j’en fais est totalement personnelle. Parce que je sais faire la différence entre l’amitié et l’amour. Parce que je sais ce qu’est un amour vrai en vivant maritalement depuis près de 18 ans avec le même homme. En ayant de vrais amis avec lesquels j’ai une relation saine et non de dépendance ni d’emprise. Parce que je sais aussi ce qu’est l’emprise psycho affective. Je l’ai vue dans ma famille entre ma grand-mère paternelle et mon père. Je sais les dégâts que cela fait sur les individus. Et la violence qu’un tel lien engendre. Je me suis appuyée sur la biographie de Marie-Christine Lafon qui décrit très bien les relations fusionnelles entre le père Dehau et les frères Philippe. MD Philippe confirme ce lien fusionnel et de dépendance à la fois intellectuelle et affective. Avec cette base et sachant ce que j’ai pu observer sur ce type de lien dans ma propre famille, je peux me douter des conséquences qu’un tel lien familial, intellectuel, affectif peut avoir dans d’autres familles. Je l’ai vu au quotidien durant toute mon enfance et mon adolescence. J’en ai subi les conséquences physiquement, psychologiquement et sexuellement. Alors comprenez bien que sur ce sujet, je suis plutôt blindée.

                                      Maintenant, libre à vous de nourrir toute l’acrimonie que vous voulez à mon égard. Mais sachant ce que j’ai vu, vécu, ce que je sais qui se passe avec ce type de lien fusionnel, je ne peux pas ne pas, à la lecture de la biographie de MD Philippe par Marie-Christine Lafon, ne pas comprendre ce qui s’est noué et joué pour les frères Philippe. Et comment cela a abouti à des violences de tous ordres pour de nombreuses personnes par la suite. Parce que les deux frères ont intégré ce comportement abusif et l’ont reproduit ensuite dans leur approche religieuse, intellectuelle et relationnelle.

                                      J’en suis profondément désolée pour ces deux hommes, qui n’auraient jamais fait de mal si ce lien fusionnel toxique familial n’avait pas existé. Et s’ils n’en avaient pas été les premières victimes. S’ils avaient pu réellement s’émanciper psycho affectivement du père Dehau, je suis persuadée que les choses auraient été totalement différentes. Et il n’y aurait pas eu toutes ces victimes. Et il n’y aurait pas eu non plus de confusion et de théorie d’amour d’amitié ni ces abus et ces violences.

                                      De même, si mon père avait pu parler et sortir du lien fusionnel, toxique et incestueux qu’il avait avec sa propre mère, il n’aurait jamais adhéré à l’Opus Dei, il n’aurait jamais battu ni moi ni ma soeur, ni ma mère, il ne nous aurait pas violées nous ses filles. Il n’aurait pas tenté de nous égorger un soir de Noël 1990. Il n’aurait pas tenté d’étrangler notre mère sept ans après. Et il n’aurait pas été assassiné par l’organisation opusienne il y a 11 ans. J’en suis persuadée.

                                      Et si ma grand-mère paternelle n’avait pas elle aussi été abusée sexuellement dans son enfance ainsi que sa soeur, elle n’aurait pas reproduit ce système sur son fils. Et sa soeur de 75 ans à l’époque, ne m’aurait pas abusée sexuellement dès l’âge de cinq ans. Ce durant deux longues années où je passais à la casserole chaque dimanche après la messe et le repas dominical familial.

                                      Ce qui nourrit mon propos est du vécu bien solide. Pas du copié-collé. Je ne souhaite à personne de passer par où je suis passée. Mais je souhaite à toutes les victimes de ces horreurs, qu’elles se passent dans leur famille ou dans le cadre religieux et communautaire, de pouvoir comprendre comme je l’ai compris moi-même progressivement en enquêtant sur la famille mais aussi par le biais d’une thérapie psy à l’âge adulte, que le noeud gordien de tout cela, c’est à la base une situation relationnelle abusive et toxique.

                                      Cette analyse permet de sortir de la haine, de la rancœur. De comprendre l’enfermement que vivaient les agresseurs et comment pour en sortir, parce qu’ils ne pouvaient pas en parler, parce qu’ils n’avaient pas les moyens de pouvoir échapper à l’emprise qu’ils subissaient, ils en sont venus à reproduire cette emprise puis à agresser eux-mêmes.

                                      Je sais à quel point comprendre cela est une libération intérieure. Mais aussi un apaisement, même si ça ne changera rien au passé traumatique. C’est un moyen de pouvoir aussi pardonner dans une certaine mesure (même si ces actes sont impardonnables) ce que l’on a subi d’abject.

                                      C’est pourquoi j’interviens ici. Parce que si je ne dis rien alors que je sais tout ça, que j’ai compris tout ça via mon propre vécu et via la thérapie que j’ai faite, je laisserai des personnes en souffrance. Et ça, je ne peux plus. S’il y a bien une chose que je ne supporte plus, c’est de voir se perpétuer les mêmes souffrances que j’ai endurées. J’ai rompu la chaîne de la violence, de la toxicité en parlant, en dénonçant les violences intrafamiliales, en traitant mes traumas en thérapie, en m’émancipant peu à peu psycho affectivement, en ne laissant pas l’OD dépouiller financièrement ma famille. Alors il me paraît tout aussi important d’aider celles et ceux victimes des mêmes violences à comprendre ce qui leur est arrivé. Ca me paraît juste fraternel.

                                      Cordialement

                                      Françoise

                                  • Extraits Amour-Amitié décryptés 27 janvier 2016 23:59

                                    Bien bien merci beaucoup de nous montrer que ce site est un défouloir où se répandent , en une sorte de catharsis sans fin auto-entretenue , des accusateurs-« victimes » qui trouvent une raison d’être et un « bénéfice » ( illusoire ) dans cette posture .

                                    Françoise , et alii , est vraiment un cas d’école . Pas la peine de vous épuiser en une « argumentation » besogneuse qui ne fait que dévoiler 1/ une mauvaise foi , une mal-honnêteté , épaisse à couper au couteau car aucune référence n’est citée pour les extraits cités et vous allez jusqu’à inventer et extrapoler ( fantasmer ? ) sur la relation avec le père Dehau ( révélant un esprit singulièrement biaisé incapable de concevoir une relation de respect et d’admiration )

                                    2/ Surtout une incapacité de comprendre , naturelle ou volontaire…. , des termes philosophiques simples dans toute l’étendue de leur acception et dans toute leur force . Par exemple lorsqu’il est question du bien qu’est l’ami , comme tel , pour son ami , le « bien » en question ne signifie pas une possession , une chose , avec une notion d’appartenance , mais ce qui est bon et qui constitue une certaine finalité , « quelque chose » , l’amitié , quelqu’un , l’ami , de précieux . Quant à la notion de « désir » ( je ne crois pas que MD Philippe utilise ce terme actuellement connoté par la psychologie freudienne ) ou de première attraction , elle est évidemment ambivalente , et peut s’épanouir ou non , en une amitié réciproque , un « amour spirituel » comme il est dit .

                                    Enfin et surtout , cet enseignement est d’ordre philosophique , il reste un enseignement humain qui s’adresse à tout homme , qui est critiquable éventuellement mais qui est une contribution à comprendre l’être humain et ce qui ultimement le fait « agir » . Cet enseignement ne demande surement pas une adhésion aveugle mais , à l’inverse , la critique doit être argumentée et contributive . Cela ne relève évidemment pas de la foi …. mais des préambules de la foi , les fameux « preambula fidei » de la philosophie grecque pré chrétienne

                                    Aletheia

                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 28 janvier 2016 13:56

                                      Ma critique s’appuie sur mon vécu et sur la biographie de MD Philippe que je vous ai invité à lire, écrite par Marie-Christine Lafon. Puisque vous avez démarré sa lecture, vous retrouverez sans peine les pages et les extraits où il est question de ce lien plus qu’étroit entre le Père Dehau et les frères Philippe, spécialement sur MD Philippe qui confirme ce lien lui-même et l’importance qu’il a eu sur tout ce qu’il a étudié, élaboré et créé.

                                      On peut admirer quelqu’un mais ne pas en faire un dieu ni un gourou ni un maître à penser. Mais on ne peut faire cela que si l’on est suffisamment mature et si l’on a la possibilité de vivre des expériences hors de l’emprise de ce genre de personne. MD Philippe, son frère n’ont pas pu s’extraire de cette emprise. Ce qui les a amenés dans les chemins qu’ils ont suivis, aussi bien très brillants intellectuellement et religieusement, que manipulateurs et destructeurs.

                                      L’époque dans laquelle ils ont vécu, n’était pas forcément très favorable à cette émancipation. C’est une certitude.

                                      Le milieu familial ultra religieux et plutôt réactionnaire, légitimiste, ne prêtait pas non plus à une ouverture et une vie hors de ces cercles. C’est une certitude aussi.

                                      Et puis, c’est toujours plus facile de répéter le système éducatif et familial dans lequel on a vécu, même s’il est oppressif, que d’essayer de construire sa propre voie en faisant la part des choses de son éducation. C’est évident.

                                      L’être humain répète. Ca fait partie de sa nature et de son évolution, de sa richesse comme de sa pauvreté. Mais encore faut-il qu’il puisse comprendre pourquoi il répète et ce que cette répétition comportementale va engendrer pour lui et ceux, celles qu’il côtoie.

                                      Autrefois, sans la psychanalyse, sans la psychiatrie institutionnelle de Jean Oury, sans les travaux de Françoise Dolto et de bien d’autres en pédo-psychiatrie, sans une ouverture au monde large par l’information et l’éducation avec un esprit critique, il était très compliqué de ne pas répéter des schémas violents, oppressifs. Qu’on vive dans un milieu populaire comme bourgeois ou nobiliaire. C’était l’usage, c’était la tradition. On allait pas plus loin. Il n’y avait aucun moyen pour les enfants de contester des violences, des comportements abusifs.

                                      Les gens n’ avaient absolument pas conscience de tout ça. Parce que l’éducation ne leur permettait pas de saisir cet enfermement de génération en génération. Même chez les plus éduqués intellectuellement. On parlait seulement de fatalité, de destin. Mais aussi pour les plus pauvres, de mauvaise nature, de débilité, de tare congénitale. C’était le vocabulaire qui prévalait dans les années 20 à 50. En France et ailleurs.

                                      La psychanalyse mais encore plus la psychiatrie moderne, leur vulgarisation à partir des années 70, permet de donner des clés de compréhension à tout un chacun sur le fonctionnement psy, affectif humain.

                                      Ce qui a permis de pouvoir soigner peu à peu des traumas terribles aussi bien d’enfants, que d’ados et que d’adultes. Ce qui n’était pas encore vraiment possible au sortir de la seconde guerre mondiale, pour les survivants déportés.

                                      Il est donc logique, que les anciennes générations, dont beaucoup voyaient la psychanalyse comme maléfique, comme juste nécessaire pour enfermer les fous, les pauvres erres, les marginaux, n’ait pas pénétré les individus, les familles.

                                      Il a fallu presque attendre les années 70 pour commencer un petit peu à éduquer les gens sur ces sciences. Via des émissions radios, des émissions télévisées, des livres, des conférences, des formations universitaires.

                                      Ce qui va amener la société à passer d’une approche sociale coercitive, asilaire, à une approche réellement aidante en vue d’un mieux-être pour tous.

                                      L’Eglise catholique sera particulièrement réfractaire à toutes ces avancées. Parce que cette avancée va avec sa perte de pouvoir au plan éducatif, médical, sanitaire et social. Les religieux n’ont plus l’autorisation d’exercer professionnellement fin des années 70 ni dans le milieu scolaire, ni dans le milieu social, ni dans le milieu médical.

                                      Cette mise à pied correspond à un constat : l’Eglise catholique via ses congrégations, et sans aucun contrôle régulier des états, a abusé, violenté, discriminé des millions de personnes, par le biais de religieux, religieuses absolument pas formées pour occuper ces fonctions. La conversion de beaucoup d’établissements religieux coercitifs fin des années 60 en France, en centres éducatifs laïcs avec des éducateurs, éducatrices spécialisés et formés, contrôlés par l’état, changera la donne pour des millions d’enfants, d’ados.

                                      Le recours à la pédopsychiatrie, l’ouverture à la pédiatrie moderne, à une approche médicale non asilaire mais ouverte sur le monde, l’avènement des droits de l’enfant au plan international, tout ça va modifier énormément de choses. Et petit à petit, offrir des thérapies pour comprendre, soigner, traiter tout ce qui peut avoir éprouvé douloureusement l’individu psychiquement, affectivement. Et dissocier ces douleurs psychiques, affectives de maladies mentales, de tares congénitales, de maladies neurologiques. Ce qui n’était pas le cas avant les années 60.

                                      Ce qui aboutit à aujourd’hui où les gens, s’ils sont un peu curieux, peuvent un peu mieux décrypter ce qui leur est arrivé, ce dont ils souffrent et comment faire pour s’en sortir.

                                      MD Philippe n’a pas eu cette chance. Son frère non plus. Et toute leur génération et celle née avant la seconde guerre mondiale n’ont pas bénéficié de ces avancées. Parce qu’elles n’étaient pas accessibles et beaucoup trop embryonnaires. On sait par quoi est passée la psychanalyse chez Freud, Charcot et tant d’autres…Rien n’est allé de soi et il fallut du temps et de nombreux travaux pour avancer sur ces domaines sensibles.

                                      Mais notre génération dispose de ces outils. Et peut sortir de ce qui lui a fait du mal. Donc sortir de la répétition oppressive, destructrice, de la fameuse fatalité chère à nos ancêtres. C’est une chance immense que nous avons. Parce qu’elle nous permet non seulement de nous en sortir, mais d’éclairer le passé différemment. Pas simplement celui de nos familles mais aussi celui de bien des personnes ayant souffert, depuis plusieurs générations.

                                      Bien évidemment, ne pas idéaliser ces outils, dont nous nous apercevons bien qu’ils peuvent aussi détruire les individus. Nous le voyons avec les faux-souvenirs induits, les agapè-thérapies qui mélangent psy et spirituel et beaucoup de manipulation mentale.

                                      Mais toutes les avancées liées à la psychiatrie institutionnelle, à la pédopsychiatrie, à la psychanalyse, permettent depuis quelques décennies à pas mal de gens de se réparer, de ne plus êtres simplement ni éternellement victimes, enchaînés à leurs souffrances. Mais de pouvoir vivre et affronter, traiter leurs traumas sans peur et les dépasser, ne plus en souffrir. Et vraiment s’émanciper, se construire de façon équilibrée, sereine.

                                      C’est ce qui s’est passé pour moi. Ce qui m’a permis de comprendre énormément de choses sur moi mais aussi sur mes proches et le pourquoi notre famille a tant souffert. Alors il me paraît important d’aider à mon tour d’autres personnes à comprendre ce qui leur est arrivé.

                                      C’est ainsi qu’on avance.

                                      Cordialement Françoise

                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 29 janvier 2016 11:36

                                        La « science » expliquée par Françoise et son avancée triomphale vers le meilleur des mondes , c’est du grand Trissotin ou du « bourgeois gentilhomme » ( de la « bourgeoise » en l’occurrence ) qui se pique ridiculement d’un petit « savoir » fraichement et rapidement appris et vite régurgité . Bref c’est moliéresque , mais en vrai , bouffi d’auto satisfaction . On pourrait aussi citer « les précieuses ridicules » …. Et ça ne doute de rien !

                                        Bon d’accord ! J’en suis très impressionné ! Apparemment la « gentille » françoise qui œuvre , qu’on se le dise , au progrès humain et au bien de l’humanité ( comme on se persuade dans les loges obscures ) ne connait pas Socrate ( qui savait qu’il ne savait rien et à qui des gens « bien intentionnés » ont fait boire la cigue ) ni Pascal ( un grand et vrai scientifique , un génie disait-on ) pour qui science sans conscience n’est que ruine de l’ame . La brave dame n’a pas compris que la technique et l’industrie ( et la GROSSEU finance qui fait bling bling ) ne sont pas la Science et ne font pas forcément bon ménage .

                                        Quant à l’histoire des Universités et des Hotel-Dieu , des orphelinats et des monastères , n’en parlons pas… Il faut laisser ça à des gens sérieux et pas à de petites militantes mal intentionnées au discours simpliste et formaté .

                                        Dolto a donné beaucoup d’enfants capricieux et infernaux ….

                                        Aletheia

                                        • un petit lien 29 janvier 2016 23:15

                                          Aletheia,

                                          C’est vous qui vous considérez comme savant sur toutes choses. Pas moi. C’est encore vous qui étalez vos diplômes, votre doctorat et vos références philosophiques, théologiques, culturelles ici. Pas moi. Que ça vous plaise ou pas, sans Dolto, sans Morgenstern, la pédiatrie et la pédo-psy n’en seraient pas où elles en sont aujourd’hui en France. Et on serait resté dans une vision de rééducation, reprogrammation asilaire et coercitive des enfants, la psy se serait contentée d’être utilisée pour établir des catégories, comme c’était le cas jusque dans les années 50.Avec tous les abus, les crimes et les violences que l’on sait.

                                          Allez, je vous mets un petit lien sur l’approche des enfants depuis le 19e siècle au plan justice via le circuit public (prison, placements sociaux, bagnes) et privé (dont le circuit catho des couvent-prisons, instituts, bagnes religieux). Un site riche, très bien documenté.

                                          http://enfantsenjustice.fr/spip.php?rubrique2

                                          Bonne lecture !

                                          Cordialement Françoise

                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 29 janvier 2016 21:16

                                        Françoise, vous dites vous appuyer sur votre vécu et sur la biographie du père PHILIPPE. C’est bien cela le problème. Vous transposez les traumatismes de votre propre histoire sur celles des autres sans aucun recul. Si cela ne regardait que vous je ne me permettrais pas de vous le dire , mais là vous vous permettez de faire des conclusions qui impliquent des personnes, ce que vous dites est très grave sans qu’ils aient la possibilité de vous répondre. Vous confondez toujours l’admiration avec l’emprise. Quand vous dites que l’amitié n’est pas de l’amour, qu’est ce alors ? quand on aime pas son ami est il encore notre ami ? Avez vous des amis ? Agapé.

                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 30 janvier 2016 13:54

                                          Bonjour Agapé

                                          Vous avez dû vous rendre compte que je me suis appuyée aussi sur les interviews de MD Philippe et sur la biographie de Marie-Christine Lafon (qui est un panégyrique, en aucun cas un document à charge) pour saisir ce qui s’est passé. Si je m’appuie également sur mon vécu, je ne le transpose pas. Chaque histoire est différente. Mais par contre, dans la mesure où les frères Philippe entretenaient le même type de lien que mon paternel avec un parent proche (mon père c’était sa mère et les frères c’était leur oncle), je ne peux pas en tant que témoin et victime de la chose, ne pas voir des similitudes . C’est complètement impossible.

                                          Si vous avez suivi le déroulé de ma démonstration, je ne suis pas dans l’accusation mais dans l’explication avec les éléments biographiques et les citations de MD Philippe .Parce que je pense que l’accusation serait ridicule. D’une part parce que les protagonistes sont décédés et puis d’autre part, parce j’ai conscience du degré d’enfermement, de l’époque, des situations de souffrance qui ont amené ces comportements toxiques.

                                          J’ai eu la chance enfant, d’avoir une grosse différence d’âge avec mes parents et mes grands-parents (j’ai une grand-mère qui est née en 1898, un grand-père en 1902 et deux autres grands-parents nés en 1904 et 1908, des parents nés au début des années 30). Ce qui m’a permis de comprendre les mentalités d’autrefois, la façon d’envisager les enfants, la vie, le monde. Tout ça dans un milieu très catho. Pas légitimiste pour autant, mais très observant.

                                          C’est une clé de compréhension importante dans mon analyse. J’ai vécu dans un climat qui n’est pas si différent même si c’était à une autre époque que les frères Philippe. Parce que dans ce type de famille, l’évolution reste très lente. Le côté dogmatique étant très présent, le côté autoritaire aussi, la notion de séparation d’avec les autres assez manifeste, c’est quelque chose qui rend l’évolution et l’ouverture difficiles. J’ai pu le constater une fois sortie de ce milieu, une fois que j’ai commencé à vivre et à construire ma vie à moi et mes projets, ce qui me tenait à cœur. J’ai dû tout réapprendre, tellement je me suis rendue compte que j’avais vécu quasi en vase clos.

                                          Alors, pour autant, j’ai aussi vécu des choses positives dans ce milieu familial. Je n’ai pas que des mauvais souvenirs, loin de là. Et heureusement d’ailleurs. Parce que sinon, je ne serais peut-être pas là pour vous en parler.

                                          Mais au fil des années, le fait de découvrir la vie, les autres, de monter un projet professionnel qui me tenait à cœur, de vivre dans un lieu que j’avais choisi vraiment, donc une fois sortie du cercle familial, je me suis rendue compte de la différence d’ouverture au monde, aux gens.

                                          Je me suis rendue compte de l’enfermement qui était celui qui prévalait dans ma famille d’origine. Ma soeur aussi l’a constaté comme moi, tout en ayant fait des choix de vie très différents. Et lorsque nous croisons le même type de famille que la nôtre, nous voyons bien les mêmes situations, les mêmes fermetures, la difficulté d’en sortir aussi pour les enfants. Ca nous rappelle le climat familial que nous avons connu enfants. Même si encore une fois, ce que nous avons vécu toutes les deux était assez extrême. Et Dieu merci, heureusement, toutes les familles de ce type ne vivent pas ce que nous avons vécu.

                                          Ca ne relève pas du jugement mais d’un constat suite à notre sortie de ce milieu. Et nous savons à quel point, il y a tout un tas de choses, de relations, de situations qui vont empêcher l’évolution de ce type de famille. Pas que le mode dogmatique religieux, même s’il participe grandement à la chose. Mais c’est aussi une vie très codifiée, très surveillée, très dirigée, une absence d’intimité, un climat de possession et de domination qui créent cet enfermement.

                                          Oui, j’ai des amis. Des amis très importants pour moi. Avec qui j’ai des liens d’échange, de respect, de partage, beaucoup de moments de rire, d’entraide, d’écoute. Ce que nous partageons n’a rien à voir avec l’amour.

                                          J’admire plein de gens. Ce n’est pas pour autant que je les considère comme mes maîtres à vivre et à penser. Je n’ai pas vis à vis d’eux un lien de dépendance et ils n’ont pas d’emprise sur moi ni moi d’emprise sur eux. Et heureusement d’ailleurs.

                                          Par contre, au sortir du vécu que j’ai eu en famille, j’ai vécu durant cinq ans une relation avec un homme bien plus âgé que moi, qui mêlait amitié, amour, admiration, dépendance. Mais j’ai compris au fil du temps que ça n’était pas de l’amour, ça n’était pas de l’amitié non plus, l’admiration tournait plus à une forme d’emprise. C’était un lien transitoire, qui rejouait sous une autre forme la toxicité familiale. Mais qui m’a aussi aidée à en sortir parce que j’ai compris à temps, que ce lien n’était pas ce que j’attendais de l’amour ni de l’amitié et qu’il n’était que la répétition, sous une autre forme, des liens toxiques familiaux.

                                          Heureusement à l’époque, j’étais sortie du vase clos familial, j’avais plein d’activités, de liens humains autres, je faisais des choses passionnantes, ce qui m’a permis de faire la part des choses et de ne pas rester fixée sur ce genre de relation. La thérapie que j’ai menée durant deux ans, m’a aussi beaucoup aidée non seulement à réparer, soigner mes traumas, mais à comprendre tout mon vécu et en tirer des leçons utiles.

                                          J’ai aussi beaucoup lu sur le sujet. Et j’ai vécu des relations peu à peu de plus en plus agréables et saines, à mesure que je comprenais le système dans lequel j’avais vécu enfant et adolescente. Mais aussi à mesure que je sortais de la peur de l’abandon, que je réalisais des projets importants pour moi, des choses très constructives qui aident à la reconstruction sur des bases saines.

                                          L’amour, le vrai, je le vis depuis presque 18 ans avec mon compagnon. L’amitié véritable, je la vis depuis 25 ans avec quelques amis dont je peux vraiment dire que se sont des amis.

                                          Se sont des sentiments dégagés du contrôle, dégagés de l’emprise et de la domination. Et ils sont différents l’un de l’autre car ils ne se placent pas sur le même plan ni ne recouvrent les mêmes domaines.

                                          Je peux dire aujourd’hui que je sais faire la différence entre ces sentiments. Mais ce fut un apprentissage lent, difficile parce que mes bases familiales ne me permettaient pas vraiment d’en avoir une approche saine. Mais cet apprentissage fut essentiel à mon équilibre psycho affectif. A ma sérénité. Et à un rapport aux autres heureux. Quelle que soit la nature de ce rapport.

                                          Dans mon parcours de reconstruction il y a 11 ans, j’étais tombée sur un excellent livre de la psy Catherine Bensaïd et du théologien et philosophe Jean-Yves Leloup. Ca s’appelle « Qui aime quand je t’aime ».

                                          Je vous livre un petit lien sur le contenu. Je pense que cela vous aidera à comprendre les différences entre amour, amitié, agapé, porneia, philia et autres sentiments.

                                          http://www.eveildelaconscience.ca/quiaime.htm

                                          Bonne continuation.

                                          Cordialement

                                          Françoise

                                          • Extraits Amour-Amitié décryptés 30 janvier 2016 19:58

                                            Je ne dis pas que vous transposez votre histoire mais que vous en projetez les traumatisme sur celle de MDP. Vous avez beau dire le contraire mais la manière dont vous écrivez, dont vous étayez vos thèses avec des éléments de votre vie confirme ce que je dis. Une chose est de voir des similitudes une autre est de faire des liens et de tirer des conclusions sans vérifier des hypothèses. Vous dites ne pas faire cela pour accuser, soit, mais lorsque vous dites que c’est pour « comprendre » je suis dubitative. Que voulez vous comprendre en fait ? D’où vous vient cette fascination qui vous pousse à lire sa biographie ( qui est quand même un pavé). On peut faire cela quand comme moi on aime cet auteur, mais il m’a semblé que ce n’était pas votre cas. Vous parlez de démonstration , lorsqu’on démontre on ne cherche pas à comprendre mais à convaincre. Vous avez fait cette lecture avec un objectif bien précis prouver ou peut être vous prouver à vous même , la dimension d’emprise et de toxicité dans la famille des PHILIPPE. Histoire de dire« voyez ce n’est pas étonnant tout ça, déjà leur oncle était un manipulateur et ils étaient sous sa coupe » Déjà Marie vous écrivait disant que c’était déjà ce « qu’on soupçonnait » du soupçon à l’accusation , il n’y a pas loin. Je pense qu’il y a une volonté de détruire la mémoire de ces personnes et peut être êtes vous instrumentalisée. MD PHILIPPE avait aussi une soeur qui était rentrée chez des dominicaines. Quels poux sur la tête va t’on lui trouver à elle aussi ? Qu’en dit on dans cette biographie ?. Quant à l’amitié, si vous n’aimez pas vos amis comment pouvez vous dire qu’ils sont encore vos amis ? L’amour avec un compagnon c’est aussi un amour d’amitié même si c’est aussi l’amour Eros. L’amour a de nombreuses dimensions.

                                            • Extraits Amour-Amitié décryptés 31 janvier 2016 15:51

                                              Agapé,

                                              J’ai enquêté pour deux raisons principales et une troisième dissociée des deux autres :

                                               1/ Deux individus d’une même fratrie, d’une même famille qui agressent sexuellement des individus, ce n’est pas anodin. Il y a forcément une raison qui motive ces agressions. Ca ne sort pas de nulle part.

                                              • 2/ Parce que je suis passée par les mêmes souffrances que les personnes qui témoignent ici des horreurs vécues et endurées.

                                              Si cette communauté et ce qui s’y est passé n’ont rien à voir avec moi, je me sens concernée par la souffrance des personnes. J’y suis plus que sensible. Parce que je connais de l’intérieur leur souffrance. J’ai été doublement agressée sexuellement et j’ai enduré également des violences physiques et psychologiques toute mon enfance et mon adolescence. Je sais ce qui se passe au plus intime, je sais l’effondrement, je sais le tréfonds du désespoir. J’y suis passée.

                                              Et j’ai également suffisamment cheminé pour en être sortie, avoir rebondi dans ma vie et, grâce à une enquête personnelle, j’ai compris l’importance du pourquoi de ce type d’agression. Parce que découvrir ce qui a motivé ces agressions, m’a permis, dans mon cas à moi, de cesser d’être dans la haine vis à vis de mon père. Ce qui a été une libération intérieure. Alors, si je peux aider à cela pour les victimes des frères Philippe, je leur fais gagner du temps pour leur reconstruction. Ils pourront donc plus facilement briser les liens de servitude et sortir de l’emprise et du sentiment d’anéantissement pour se focaliser enfin sur eux-mêmes et non plus ressasser les violences subies en s’en sentant prisonniers.

                                              J’ai donc pris sur ma semaine d’arrêt de travail pour faire cette enquête en me plongeant dans cette bio et dans différentes interviews de MD Philippe. Tant pour que les victimes puissent comprendre l’origine de ce qu’elles ont subi que pour qu’elles puissent une fois informées, trouver le moyen de pardonner à MD et Thomas Philippe.

                                              Rapidement, tout ce que je découvrais, a convergé sur le père Dehau, très évoqué dans la biographie et très évoqué dans les interviews de MD Philippe. J’ai mis uniquement l’interview parue sur la communauté St Jean parce que je pense que c’est celle qui est la plus éclairante pour comprendre l’emprise de Dehau sur MD et son frère Thomas.

                                              Les autres frères et soeurs Philippe n’ont pas commis d’agressions à ma connaissance. Face aux mêmes abus dans une fratrie, chaque enfant réagit à sa façon. Si MD et Thomas sont passés à l’acte, c’est qu’ils étaient sans doute plus fortement sous emprise que leurs frangins et frangines.

                                              Lisez la biographie. Et on en reparle après.

                                              Pour que vous puissiez comprendre la différence entre amour et amitié, il faudrait que vous l’expérimentiez concrètement dans votre vie à vous. Ce qui ne semble pas du tout être le cas. Quand on en est à se gargariser de théorie comme vous le faites, c’est qu’il ne se passe pas grand chose au plan personnel.

                                              • 3/ Dans l’enquête que je fais depuis 11 ans sur l’OD, suite à l’assassinat de mon père, je trouve intéressant de me documenter également sur d’autres communautés déviantes cathos. Comprendre ce qu’elles ont en commun en dehors de se réclamer du catholicisme et de commettre des actes criminels, délictueux. Sur quel socle idéologique, social, politique, religieux chacune repose. Depuis quelques années ces communautés déviantes au départ concurrentes s’unissent parce qu’elles sont de plus en plus dénoncées par leurs victimes, mais aussi s’unissent pour peser politiquement, idéologiquement, financièrement au sein du Vatican, Vatican que beaucoup ont vampirisé et acheté via différents cardinaux, différents dons financiers, etc (je l’avais appris il y a quelques années via l’excellent livre d’Olivier Legendre « Confessions d’un cardinal »). Ce pour empêcher toute forme de réforme vaticane. Pour bloquer l’institution cléricale dans le fondamentalisme. Cette stratégie politique et religieuse est de plus en plus manifeste. L’association de tous ces mouvements avec l’extrême droite politique internationale montre bien également l’association du fondamentalisme avec l’extrême droite. Exactement comme c’était le cas fin du 19e siècle.

                                              Je trouve donc important de lire des documents sur St Jean comme sur la Légion du Christ, sur le Renouveau Charismatique, sur le Chemin Néocatéchuménal, sur Béthléem et autres pour comprendre s’il y a des liens entre tous ces mouvements et lesquels, à quel niveau, sur quel type de projets, quelles alliances avec quel groupe d’extrême droite. Quels types de victimes et d’adeptes, de familles tous ces groupes ciblent. J’ai déjà trouvé pas mal de liens, j’en découvre d’autres au fil de mes lectures. Ce qui me permet d’ajouter des notes à mon enquête.

                                              Ce qui est très intéressant chez MD Philippe comme Thomas Philippe, c’est qu’ils sont reliés à la fois à la FSSPX et au Renouveau Charismatique. Ils font le lien entre ces deux mouvances fondamentalistes. Et derrière eux, se trouve l’Ordre des Prêcheurs, qui à la fois alimente la FSSPX et alimente aussi le Renouveau Charismatique. Et les deux mouvements maintenant sont chapeautés par l’OD. Ce qui finit de boucler la boucle.

                                              Tout ça est passionnant au plan des stratégies d’emprise religieuse à visée politique. En tout cas, ça m’intéresse énormément.

                                              • Extraits Amour-Amitié décryptés 31 janvier 2016 19:59

                                                Françoise vous dites ;"Pour que vous puissiez comprendre la différence entre amour et amitié, il faudrait que vous l’expérimentiez concrètement dans votre vie à vous. Ce qui ne semble pas du tout être le cas. Quand on en est à se gargariser de théorie comme vous le faites, c’est qu’il ne se passe pas grand chose au plan personnel.’ Je vous répondrai que j’essaie d’aimer et sachant que notre vocation est d’aimer sans mesure, je n’expérimenterai jamais suffisamment l’amour dans ma vie, je serai toujours en deçà. Donc merci de ma rappeler cette réalité, j’ai encore beaucoup de chemin à faire sur ce plan. Cependant c’est vous qui parlez de théorie de l’amitié. Moi je n’ai jamais compris pourquoi on parlait de « théorie » de l’amitié par rapport aux propos de MDPHILIPPE. Il n’y a rien de plus simple que l’amitié selon MD PHILIPPE. L’amitié cela se vit : ce vécu est chemin vers Dieu, et c’est aussi la manière dont Dieu vient vers nous, nous attire vers lui. Le gargarisme autour de la théorie de l’amitié ce sont d’autres qui le font aujourd’hui, ils en font un sac de nœuds et l’on se demande où ils vont chercher tout cela. D’ailleurs ces détracteurs tirent souvent leurs exemples de l’ouvrage « lettre à un ami »comme si ils pensaient à cause du titre que c’est dans ce livre que se trouve la fameuse « théorie », alors qu’il n’en est question que dans un chapitre, le premier. MD PHILIPPE évoque l’amitié dans toute son œuvre, je dirai que c’est sa manière de respirer. Portez vous mieux, car faire une enquête pendant un arrêt de travail, ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux pour guérir, inspecteur Françoise !( moi je préfère les BD) Agapé

                                                • Extraits Amour-Amitié décryptés 31 janvier 2016 23:38

                                                  L’amour d’amitié de MD Philippe s’appelle de l’abus d’autorité, de l’abus de confiance, de l’emprise psychologique, sexuelle, affective. Il a pu mettre autant de signes philosophiques et religieux à sa théorie qu’il a voulu pour embobiner certains croyants, l’aboutissement de cette idéologie est criminel, manipulateur et abusif dans les actes. Et le terme de théorie est utilisé par lui dans une interview, et recensé dans le livre de Marie-Christine Lafon. Pas seulement utilisé par les victimes du religieux, de ses cadres et des textes concernés, ne vous en déplaise. Quant à votre application de l’amour d’amitié, j’ose espérer pour vous et pour les individus qu’elle touche, qu’elle n’est pas du même ordre que celle de MD Philippe. Quand je lis les confusions que vous faites entre amour et amitié, l’incapacité où vous êtes d’entendre, d’admettre la souffrance des victimes des frères Phlippe, la façon dont vous échangez ici et sur Golias dans la défense systématique de personnalités plus que douteuses, votre façon d’invoquer « la tyrannie de la transparence » quand vous exigez régulièrement cette transparence des autres, je suis plus que perplexe quant à votre vécu en la matière (ne serait-ce que sur un plan non abusif).

                                                  Et ce n’est pas la lecture de bandes dessinées qui vous sortira d’une approche uniquement théorique. Même dans ce qu’il est convenu d’appeler les BD pour adultes.

                                                  Bonne soirée !

                                                  Cordialement

                                                  Françoise

                                                  • Extraits Amour-Amitié décryptés 1er février 2016 11:10

                                                    ……..Je pense que votre « cordialement » est un peu de trop car je ne ressens pas vos propos vraiment cordiaux. « L’amour prend patience ; l’amour rend service ;l’amour ne jalouse pas ;il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il n’a rien d’inconvenant ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ;il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est injuste, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il espère tout, il endure tout. L’amour ne passera jamais »( St Paul CO) Dans toute nos relations qu’elles soient amicales, conjugales, filiales, fraternelles etc….. nous avons à vivre de cet Amour. Quand je dis cela je ne me ré ferre pas d’abord à MDPHILIPPE mais à mon expérience humaine et je le pensais bien avant de l’avoir lu. Je me réferre aussi à la Bible car Dieu évoque son amour pour nous en tant que père, en tant que mère, en tant que maître, en tant qu’ami et je suis certaine d’oublier encore certaines autres dimensions…Mais c’est le même Amour. Agapé PS je parlais des BD seulement pour me détendre !

                                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 2 février 2016 12:20

                                                      Bonjour Agapé

                                                      L’amour d’amitié de MD Philippe n’a rien ni d’amour ni d’amitié. C’est une perversion de l’amitié comme une perversion de l’amour. On peut la résumer à de la possession et de l’objétisation de l’individu. Nul besoin de se référer à la Bible pour le comprendre, seulement d’avoir un peu de vécu en la matière aussi bien en amour qu’en amitié.

                                                      L’amour divin n’a rien de l’amour humain. Aucun humain ne sera jamais capable d’aimer comme Dieu nous aime. Même le plus grand saint, la plus grande sainte en seront toujours incapables.

                                                      L’amour humain reste imparfait comme nous sommes tous imparfaits. Cela fait partie de la nature humaine pétrie de paradoxes, de contradictions.

                                                      Mais il y a une différence majeure entre l’amour dans l’écoute et le partage mutuels et l’amour qui abuse, objetise, manipule l’autre.

                                                      De même, il y a un fossé abyssal entre l’amitié qui permet la confiance, le respect, fait avancer et la fausse amitié qui abuse, profite, vampirise l’autre, l’utilise pour pallier ses manques ou pour se mettre en valeur.

                                                      Vous pouvez vous référer littérairement et religieusement à tous les écrits sur l’amour, sur l’amitié, mais si vous n’expérimentez pas au quotidien ces deux sentiments, ça reste de l’ordre du conceptuel.

                                                      Le problème des sectes, mais aussi des communautés déviantes, pas uniquement St Jean, c’est qu’elles sont dans une posture d’emprise, de manipulation d’individus ayant des problèmes identitaires, des problèmes d’estime et de confiance en soi et des problèmes liés à l’immaturité et à la dépendance affective. Que ces sectes, communautés déviantes utilisent ou non une théorie, une idéologie qui sert les perversions de leurs gourous, l’aboutissement concret sur une majorité d’adeptes, est la destruction de la sécurité intérieure, la destruction de l’estime de soi, la perte de confiance en soi et en l’autre, la dépendance physique, psychique et affective à son ou ses tortionnaires.

                                                      Pour obtenir l’adhésion complète des individus ciblés, les gourous vont utiliser des mots clés qui sont autant de symboles positifs dans un contexte normal. Mais ils vont en donner une lecture totalement biaisée et perverse et s’abriter et justifier leur propos via Dieu.

                                                      Sur des individus immatures, dépendants affectivement, qui n’ont de l’amour, de l’amitié qu’une approche très superficielle, essentiellement théorique (ce qui est le cas chez des adolescents, des jeunes adultes qui ne s’assument pas encore financièrement ni matériellement) ou déjà tronquée (parce qu’éduqués dans des familles toxiques), ces mots clés, ces idéologies et théories vont résonner comme parole d’évangile, révélation. Parce que ces personnes ne disposent pas d’expérience concrète leur ayant permis de discerner ce qu’est l’amour, ce qu’est l’amitié. Ce qu’est une relation saine d’une relation toxique.

                                                      Quand les individus sont issus d’un milieu éducatif toxique, ce genre de communauté, de secte va leur rappeler quelque part ce qu’ils connaissent déjà. Ce qui les rassure, leur donne au départ un sentiment de bien-être et de sécurité, l’illusion aussi que la secte, la communauté va combler toutes leurs attentes. L’emprise ils la vivaient déjà. La secte, la communauté constituera un prolongement de l’aliénation familiale. Une façon un peu Peter Pan de rester en enfance. Et de rejouer le même schéma hors de la famille d’origine.

                                                      Quand les individus sont immatures, n’ont que très peu de vécu, ils n’ont quasiment pas de référence autre que parentale de l’amour (et encore, parfois le vécu parental n’est pas forcément très amoureux), l’amitié se résume généralement plus au copinage. Ces individus sont donc très facilement abusés par de belles théories, de belles idéologies, de beaux discours. Sans se douter des conséquences abusives…

                                                      Structurellement, l’éducation scolaire comme familiale ne prépare pas à l’autonomie psycho affective des individus. Mais au contraire au maintien de leur subordination constante.

                                                      Et aussi bien la littérature, le cinéma, que les religions nous présentent les sentiments sous des formes extrêmes, parfois destructrices, et qui ne sont la plupart du temps, pas durables ni vivables.

                                                      La société étant de plus en plus virtualisée au niveau des échanges, tout contact direct va être idéalisé ou diabolisé. On le voit dans la multiplication des abus, des escroqueries comme dans les difficultés qu’ont les gens à accepter la différence.

                                                      Il est donc très difficile pour chaque humain de pouvoir s’émanciper hors de ces schémas, de ces archétypes, de ces idéaux romanesques qui parsèment notre quotidien, sont alimentés par les religions, la pub, le cinéma, la littérature, mais qui n’ont que très peu de choses en commun avec la réalité des sentiments réels.

                                                      C’est sur ce manque éducatif, qui devient une des plus grosses souffrances humaines, que les sectes, les communautés déviantes jouent. C’est un abus de faiblesse d’abord, doublé de manipulation, qui se transforme en abus d’autorité, puis en abus psychique, affectif, physique et enfin parfois sexuel.

                                                      Bien peu d’humains comprennent les bases suivantes qui fondent une relation adulte qu’elle soit d’amour ou d’amitié :

                                                      1/ On ne peut pas aimer si l’on ne s’aime pas. 2/ On ne peut pas aimer si l’on refuse de se laisser aimer. 3/ On ne peut pas aimer si l’on est dépendant d’autrui de quelque manière que ce soit, si on lui doit quelque chose ou que l’autre nous doit quelque chose, dépend de nous. 4/ On ne peut pas aimer si l’on est pas suffisamment autonome, émancipé et disponible aussi bien physiquement, qu’émotionnellement, matériellement, psychiquement. 5/ On ne peut pas aimer si l’on ne se sent pas en sécurité, donc en confiance et en harmonie intérieure.

                                                      Ce qui nécessite pour parvenir à cet état un gros travail sur soi. Ce qui explique qu’il y a de nombreux ratés en amour comme en amitié dans une vie d’adulte. Qu’il faut du temps, du travail sur soi et de nombreux contacts réguliers et directs humains avant d’y accéder. Et se connaître suffisamment déjà soi-même dans tous ses aspects avant de vouloir engager une relation amicale ou amoureuse. Ce n’est pas quelque chose d’automatique, de spontané, d’immédiat contrairement à ce qu’on nous serine depuis l’enfance. Ca nécessite un apprentissage lent et long. Et ça se travaille avec l’autonomie personnelle, pas que financière et matérielle.

                                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 2 février 2016 20:36

                                                        « L’amour d’amitié de MD Philippe n’a rien ni d’amour ni d’amitié. C’est une perversion de l’amitié comme une perversion de l’amour. On peut la résumer à de la possession et de l’objétisation de l’individu. » Oui Françoise c’est ce que vous vous acharnez à démontrer. C’est pourquoi je pense que votre enquête n’a pas pour objectif de comprendre pour aider à pardonner, comme vous le dites, comme vous voulez le croire, mais pour accréditer la thèse que vous venez d’expliciter. Agapé

                                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 2 février 2016 23:19

                                                          La plupart des victimes de St Jean ont compris cela il y a déjà un moment, Agapé. Ils n’ont pas attendu que j’en parle ici pour s’en rendre compte par eux-mêmes.

                                                          Par contre, l’analyse sur le pourquoi et l’origine de cette perversion des sentiments, à savoir l’emprise psycho-affective du père Dehau sur ses deux neveux n’avait pas été menée . C’est pourquoi j’ai engagé ce travail d’analyse avec la biographie faite par Marie-Christine Lafon et différentes interviews de MD Philippe. De façon à être au plus près de la vie et des paroles de MD Philippe.

                                                          Parce que cette démarche analytique nourrie d’éléments biographiques et de témoignages directs, sort MD et Thomas Philippe de l’agression gratuite sans fondement. Cela replace les deux frères dans un contexte sociologique, historique et familial où ils ont été les premières victimes de l’emprise qu’ils ont reproduite à l’âge adulte pour prolonger artificiellement la présence et l’emprise de leur oncle décédé quand ils avaient la quarantaine passée.

                                                          Les victimes des deux frères pourront poursuivre ce travail d’analyse et l’enrichir au fil du temps dans un cadre personnel, associatif, thérapeutique s’ils le souhaitent, s’ils en voient la nécessité. Sans doute possèdent-ils des documents mais aussi des souvenirs précis avec les deux frères qui peuvent compléter, confirmer ou infirmer au plan informatif et analytique ce que je n’ai fait qu’effleurer lors de mon enquête.

                                                          L’essentiel est que cet outil analytique les aide à avancer et à sortir d’une rancœur qui induit chez eux de la violence et aussi de la souffrance.

                                                          Parce que tout agresseur agresse uniquement parce qu’il souffre. Il n’a trouvé que ce moyen de l’agression pour parvenir à aller mieux et tenter de se réparer.

                                                          Quand les victimes découvrent ce qui a généré la souffrance de leurs agresseurs, elles peuvent mieux comprendre pourquoi elles ont été victimes (qu’est-ce que ces agressions rejouaient pour elles comme schéma destructeur relationnel connu, qu’est-ce qu’elles représentaient pour leur agresseur enfermé dans son schéma destructeur) , et ainsi pouvoir plus facilement casser la spirale de reproduction des souffrances qu’elles ont subi. Ce qui est important pour aller mieux et ne pas faire subir à d’autres, ce que l’on a subi soi-même.

                                                          Ce type d’analyse aide également à ne plus retomber dans les mêmes schémas destructeurs en se remettant sous la coupe d’agresseurs similaires. Ce qui peut toujours arriver quand on a toujours vécu des relations toxiques, que l’on a rien connu d’autre et qu’on a pas compris que l’on avait vécu dans un climat toxique.

                                                          Une fois qu’on a compris tout ça, on en sait un peu plus sur soi, sur pourquoi l’on est tombé dans le piège de ce type d’agresseur. Et comment se libérer de l’emprise de ce genre de personne. Et avec un thérapeute, on peut compléter ces analyses, travailler sur ces sujets pour ensuite réactiver le meilleur de soi, tout ce qu’on a négligé ou que l’agresseur nous a appris à négliger, à mépriser, pour se réparer, traiter le trauma et en sortir grandi. Ne plus être victime ni enfermé dans la haine. Ce qui est juste super important parce que ça replace l’individu dans une démarche constructive, positive, bienfaisante pour lui-même (ça le sort de la culpabilité et de la fatalité), une démarche qui va l’aider à libérer à nouveau toute l’énergie nécessaire pour mener à bien ses projets, sa vie, en se sentant pleinement en capacité de le faire, mais aussi plus averti vis à vis des relations toxiques.

                                                          Je le sais d’expérience.

                                                          Je n’aurais pas la qualité de vie et de relation, la paix que j’ai si je n’avais pas fait à un moment donné ce travail analytique en et hors thérapie.

                                                          Après, chaque victime verra midi à sa porte. Verra si ce que j’ai expliqué peut présenter un intérêt ou pas dans sa démarche thérapeutique mais aussi si ce que j’ai dit peut l’aider dans sa reconstruction personnelle, participer ou pas à son apaisement.

                                                          Il me paraissait en tout cas important de partager cet outil à des frères et soeurs qui ont vécu des souffrances similaires aux miennes.

                                                          Bonne soirée !

                                                          Cordialement

                                                          Françoise

                                                          • Extraits Amour-Amitié décryptés 3 février 2016 00:19

                                                            Allez vous soigner mais ailleurs « Françoise »

                                                            J’espère que les malfaisantes et lâches de votre espèce , en plus d’être très médiocre intellectuellement , rendront très vite des comptes . Beaucoup de ceux qui sont entrés à la cté st Jean avaient déjà une vie derrière eux , des études , un travail , des amitiés , des amis et des familles . L’entrée comme la sortie était libre .

                                                            Encore une fois , la petite construction idéologique est un chateau de carte , le père M.D. Philippe avait enseigné la philosophie au Saulchoir et au moins 20 ans à l’Université catholique de Fribourg …..

                                                            Aleyheia

                                                          • Extraits Amour-Amitié décryptés 3 février 2016 13:01

                                                            Je suis une victime moi aussi Françoise, je sais ce que c’est que de ne pas être respectée dans son intégrité physique. Je n’ai pas besoin de comprendre mes agresseurs pour retrouver une estime de moi même et cela ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse c’est de découvrir ma propre vérité et de commencer par m’aimer. C’est la première condition pour pardonner à l’autre. Les explications donnent des excuses aux autres, le pardon est d’un autre ordre.. C’est un long travail, avec notamment des personnes compétentes et respectueuses. En cautionnant n’importe quelle accusation au nom des victimes, on ne défend pas leur cause au contraire on l’instrumentalise dans un objectif non avoué. Et c’est cela qui m’exaspère( entre autre). Pour avoir fait un travail d’analyse, je sais que seul le sujet parlant peut découvrir la vérité sur ce qu’il est. Dans ce type de travail on ne peut pas élaborer sur un écrit( comme une biographie) et encore moins pour quelqu’un d’autre. Interrogez n’importe quel thérapeute , il vous le dira. Agapé

                                                            • Extraits Amour-Amitié décryptés 3 février 2016 23:29

                                                              Bonsoir Agapé

                                                              Je suis vraiment triste d’apprendre que vous avez subi la même horreur que moi. Personne ne mérite cela. Je me doutais que vous aviez subi des douleurs, je vous l’avais d’ailleurs fait entendre précédemment. Vous confirmez ce que je pensais depuis les débuts de nos échanges.

                                                              Je n’ai pas dit que comprendre ce qui a généré la violence chez l’agresseur, redonnait une estime de soi, Agapé. Mais permettait de se libérer de la haine que l’on ressent face à la violence subie.

                                                              Même si cela pour le moment ne vous intéresse pas, surtout si les faits d’agressions sont encore récents, peut-être à un moment donné de votre parcours de vie, c’est quelque chose qui vous posera question et qui vous mobilisera. Les dernières agressions que j’ai subies remontent à près de 30 ans. En 30 ans, on a le temps de passer des étapes dans la reconstruction.

                                                              Comprendre ce qui a généré la violence de mes agresseurs, ce n’est pas le premier travail que j’ai entrepris au plan thérapeutique. Mais si j’ai traité ces aspects en fin de thérapie, ce fut un élément important pour trouver la paix et dans une certaine mesure, pardonner à mes agresseurs, en ne les réduisant pas à leurs seules violences.

                                                              Bien évidemment, l’estime de soi est la première reconquête. Qui va aussi avec la déculpabilisation. Et pour cela, je suis bien d’accord, chacun doit trouver ses propres réponses. Mais pour autant, chaque thérapie analytique s’appuie sur des travaux existants qui valident des parcours à étapes.

                                                              Qu’on travaille à partir de Lacan, Bradshaw, Miller, Jung, Dolto, la méthodologie utilisée dépend d’outils extérieurs. Est-ce que ça s’appelle de l’instrumentalisation ? Non. Se sont simplement des outils mis à disposition avec des analyses de situations, de contextes, de personnalités. Que le patient choisit ou pas d’utiliser.Dont le thérapeute se sert pour baliser les séances. Mon enquête est un outil analytique comme je l’ai mentionné précédemment. Que les victimes peuvent ou non utiliser.

                                                              Rien de plus.

                                                              Cordialement

                                                              Françoise

                                                              • Extraits Amour-Amitié décryptés 5 février 2016 19:38

                                                                Françoise vous dites :’« Je n’ai pas dit que comprendre ce qui a généré la violence chez l’agresseur, redonnait une estime de soi, Agapé. Mais permettait de se libérer de la haine que l’on ressent face à la violence subie. » Vous faites seulement des liens qui sont des hypothèses absolument pas vérifiables, pas vérifiées en tout cas. C’est un scénario, le votre. Seule la confrontation au réel permet de comprendre si tant est que l’on est le désir de comprendre ses agresseurs.Pour ma part , je n’en est absolument pas pas le désir. Je dois notamment mon mieux être au respect que m’ont manifesté des personnes consacrées à Dieu dans le célibat. Parmi eux et celui qui m’a le plus aidée est un frère de st Jean. Agapé

                                                                • Extraits Amour-Amitié décryptés 6 février 2016 10:33

                                                                  Non ce n’est pas mon scénario, Agapé. Je me suis basée totalement sur les interviews de MD Philippe et sa biographie avec les paroles qu’il dit sur sa famille et le père Dehau. Donc je n’ai fait aucun scénario. Lisez les mêmes documents que moi et vous vous en rendrez compte très facilement. J’ai même donné les références. Vous avez tout pour bien faire !

                                                                  Cordialement

                                                                  Françoise

                                                                  • Extraits Amour-Amitié décryptés 6 février 2016 14:41

                                                                    Françoise:Vous vous êtes basées sur une certaine matière( biographie, interview etc…que j’ai lus moi aussi en grande partie) qu’au gré de vos spéculations vous avez transformés en votre scénario. Agapé

                                                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 8 février 2016 23:19

                                                                      Eh non, Agapé…Mais c’est ce que vous aimeriez croire. C’est tout. Si vraiment vous lisez dans le détail la biographie écrite avec MD Philippe par Marie-Christine Lafon, vous retrouverez très facilement le contexte et la structure familiale toxiques. MD Philippe est suffisamment explicite dessus. Sans même réaliser d’ailleurs cette toxicité. Difficile à identifier quand on a pas connu autre chose…

                                                                      Je peux comprendre votre attitude au regard de ce que vous m’avez expliqué. Votre défense idéologique est en lien avec l’aide que vous recevez à St Jean. Vous avez donc l’impression que vous avez une dette envers la communauté. D’où votre défense systématique, dans le déni total des souffrances des victimes de St Jean.

                                                                      C’est votre positionnement. Je le respecte.

                                                                      Ceci étant dit, les victimes de St Jean existent et ont été reconnues comme telles. Les deux frères Philippe ont été identifiés comme agresseurs récurrents de différents membres de St Jean. Différents cadres de St Jean on avoué des crimes sur d’autres membres. On va encore avoir un de ces membres agresseurs devant les tribunaux fin avril prochain à Chalon sur Saône dans le cadre d’agression sexuelle d’un mineur et d’un adulte. Et qui a commis et avoué les mêmes crimes en Afrique sur de jeunes ivoiriens.

                                                                      Les preuves s’empilent et pas pour justifier St Jean. Mais montrant bien les réels problèmes et crimes qui s’y déroulent depuis le début. Y compris commis par le fondateur.

                                                                      Plus les années passent, plus sont mis en évidence, les crimes de cette communauté, les problèmes liés à l’idéologie fondatrice.

                                                                      Alors je crains fort que la défense que vous posez ainsi que quelques autres ici et ailleurs, ne suffise pas. Nous ne sommes plus dans les années 50. Les catholiques savent s’informer et aussi sortir de la soumission et de la peur vis à vis du clergé lorsque celui ci commet des abus, des crimes, des malversations. L’impunité d’autrefois est en train de disparaître. Et c’est une très bonne chose.

                                                                      Bonne soirée !

                                                                      Cordialement

                                                                      Françoise

                                                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 9 février 2016 14:10

                                                                        Vous me fatiguez avec vos analyses sauvages Françoise, vous le faites avec ce que je vous ai dit sur mon histoire avec ce que vous apprenez sur celles des autres( cf biographie de MDPHILIPPE), c’est une manie chez vous Agapé

                                                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 10 février 2016 07:45

                                                                          Ca n’a rien d’une analyse sauvage, Agapé. Je vous lis attentivement. Comme j’ai lu attentivement la biographie et les interviews de MD Philippe qui s’exprime très précisément sur ses liens particuliers à son oncle et son contexte familial que ce soit concernant ses grands-parents Dehau, ses parents, ses frères et soeurs, son oncle Pierre Thomas. Les termes qu’il emploie à leur sujet sont particulièrement explicites et détaillés, facilitant le travail d’analyse.

                                                                          Et c’est vous qui avez parlé de votre lien régulier avec un frère de St Jean qui vous aide sur votre problématique personnelle. Il est donc aisé de comprendre pourquoi vous soutenez la communauté, le fondateur et ses œuvres.

                                                                          Rien de sauvage dans l’affaire.

                                                                          Cordialement

                                                                          Françoise

                                                                          • Extraits Amour-Amitié décryptés 10 février 2016 14:14

                                                                            « Il est donc aisé de comprendre pourquoi vous soutenez la communauté, le fondateur et ses œuvres » En disant cela vous faites une interprétation sauvage. D’ailleurs il n’est jamais aisé de comprendre. Je pourrai etre aussi vainement rapide que vous en vous disannt qu’au vu de votre histoire il est aisé de comprendre que vous voulez régler vos comptes avec votre histoire en vous acharnant ainsi sur des religieux.. Que vous voulez la réparer en cherchant des coupables, en faisantces enquetes.. Ce serait faux car même si comme moi vous avez votre part de conditionnement la recherche de la Vérité dépasse ses conditionnements. Agapé

                                                                            • Extraits Amour-Amitié décryptés 10 février 2016 22:59

                                                                              Contrairement à vous Agapé, je ne cherche pas la Vérité. Je cherche à comprendre le pourquoi du comment. Ce qui n’est pas la même chose. Et bien sûr que mon vécu fait que je fais ces enquêtes. Je l’assume complètement. Ca me pose aucun problème. Sans l’assassinat de mon père, je n’aurais pas fait d’enquête aussi poussée sur l’OD et sur les mouvances fondamentalistes catholiques. C’est évident. Et je ne dirais jamais que vous faites une analyse sauvage sur moi. J’assume. Donc aucun souci. La différence c’est que de votre côté, vous n’assumez pas. C’est là où le bât blesse.

                                                                              Et je ne m’acharne pas sur des religieux. Je pointe des réalités de comportement, de relationnels dévoilées par les religieux toxiques et déviants eux-mêmes. Je contextualise ce qui les a amenés à violenter, abuser des enfants, des ados, des femmes et des hommes. Ce qui est très différent.

                                                                              J’ai été en grande partie éduquée en établissement catholique avec des religieuses formidables. J’ai des amis prêtres, moines, moniales formidables aussi. Par contre, de par mon éducation familiale et ma sortie hors de ce milieu, je sais reconnaître celles et ceux qui se comportent de façon toxique et abusive.

                                                                              Cordialement

                                                                              Françoise

                                                                              • Extraits Amour-Amitié décryptés 12 février 2016 20:25

                                                                                « je sais reconnaître celles et ceux qui se comportent de façon toxique et abusive. » Oui vous pensez savoir beaucoup de choses Françoise. Moi j’assume totalement le fait de rechercher la Vérité. Agapé

                                                                                • Extraits Amour-Amitié décryptés 13 février 2016 22:29

                                                                                  Je ne pense pas savoir beaucoup de choses. J’ai encore énormément à apprendre, comme n’importe qui. Et tant mieux ! Sinon, la vie serait d’un triste…

                                                                                  Mon paternel prétendait aussi chercher la Vérité avec un grand V à l’Opus Dei. Celle qu’il a trouvée lui a été fatale.

                                                                                  • Extraits Amour-Amitié décryptés 14 février 2016 19:24

                                                                                    Françoise, je n’ai pas connu votre paternel, je ne sais rien de sa démarche. Je vous dis seulement que je cherche la Vérité si je vous disais que je la possède , là vous aurez raison de vous inquiéter pour moi. Chercher la Vérité s’est déjà reconnaître que je ne l’est pas c’est devenir mendiant. Agapé

                                                                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 15 février 2016 08:30

                                                                                      Vous ne connaissiez certes pas mon paternel, Agapé, mais je ne voudrais pas qu’il vous arrive la même chose qu’à lui. C’est tout. Je n’aime pas voir des personnes qui ont déjà souffert, se faire vampiriser par des groupes fondamentalistes qui achèvent de leur faire du mal sous l’alibi de leur apporter la Vérité. J’ai vu ce que ça donnait pour un proche. Pas envie que d’autres passent par les mêmes horreurs.

                                                                                      Cordialement

                                                                                      Françoise

                                                                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 15 février 2016 17:19

                                                                                        Je pense que nous ne mettons pas les mêmes choses sous les mots. Pas besoin d’être dans je ne sais quel groupe pour chercher la vérité. C’est une démarche humaine qui ne concerne pas que les intellos, chercher ce qui est vrai. La Vérité est une exigence de l’âme humaine nous sommes fait pour marcher dans la lumière. Agapé

                                                                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 16 février 2016 13:08

                                                                                          La notion de vérité est plurielle, Agapé. Ce qui est vrai à cette minute peut ne plus être vrai quelques minutes après. Parce que l’humain est changeant perpétuellement à chaque seconde, à chaque inspiration et expiration. Donc la notion de vérité est plus que très élastique, variable et multiple. Pour tout d’ailleurs. On va donc parler beaucoup plus de convictions au pluriel que de vérité au singulier.

                                                                                          C’est aussi quelque chose qui se construit dans le temps, au fil du vécu, des rencontres et de l’expérience tous azimuts. C’est pas une notion figée ni révélée ni gravée dans le marbre. C’est quelque chose qui est autant en mouvement que nous le sommes. Qui est spécifique à chacun. Même avec une même foi, une même pratique religieuse communautaire, les convictions ne sont jamais les mêmes d’un individu à l’autre. C’est ce qui fait la richesse humaine.

                                                                                          Les personnes qui pensent trouver une vérité unique dans un engagement religieux relèvent du dogmatisme, voire du fondamentalisme.

                                                                                          En réalité, c’est essentiellement une quête identitaire, une quête d’elles-mêmes qu’elles engagent.Ce n’est pas une quête de vérité ni même une quête de Dieu. C’est parfois une quête de rédemption par rapport à des culpabilités, un mal être réel qui n’arrive pas à se dire, ni à se traiter. C’est aussi la recherche d’un système de dépendance et d’aliénation déjà largement connu et expérimenté. Qui effraie moins que l’inconnu et que l’altérité sociale relationnelle classique. C’est un peu le syndrome de Peter Pan qui ne dit pas son nom.

                                                                                          Là où je vous rejoins, c’est que nous sommes effectivement faits pour marcher dans la lumière et non dans la nuit. Mais encore faut-il ne pas prendre pour de la lumière des chemins de nuit.

                                                                                          Je suis frappée de voir des croyants enthousiastes se faire capter par des marchands d’illusions qui leur promettent monts et merveilles et au final, les dépouillent autant de leur argent que de leur foi et de leur vie.

                                                                                          Alors peut-être que certains humains ont besoin de cette épreuve extrême pour parvenir à leur individuation et une certaine maturité psycho-affective, mais quand une bonne partie de ces individus ne sort de ces terribles expériences que définitivement abîmée, ou les pieds devant, y a de quoi se faire du souci.

                                                                                          Et il est donc important de prévenir, pour ne serait-ce qu’un peu, protéger, éviter des errances et des souffrances inutiles.

                                                                                          Cordialement

                                                                                          Françoise

                                                                                          • Extraits Amour-Amitié décryptés 16 février 2016 17:05

                                                                                            Là Françoise, vous me faites extrêmement peur car si vous dites que la vérité est une notion changeante qui peut changer en un instant en fonction de l’humain, cela voudrait dire( par rapport aux frères PHILIPPE) que quelqu’un qui est jugé coupable pour des faits dont on a la« conviction » qu’ils se sont vraiment passés peut être disculpé quelques instants après en fonction de l’aspect fluctuant et plurielle de cette notion. Donc on salit la mémoire de quelqu’un au nom d’une conviction sans se soucier de la vérité ?!. C’est un peu le problème aujourd’hui on confond la sincérité avec la vérité. C’est très grave surtout lorsque la réputation de quelqu’un est en jeu, la condamnation de personnes qui sont peut être innocentes, si l’on se contente d’être fidèle à ses convictions pour les déclarer coupables. Agapé

                                                                                            • Extraits Amour-Amitié décryptés 17 février 2016 09:42

                                                                                              En ce qui concerne les frères Philippe, Agapé, on se trouve dans une configuration très différente. Avec des faits avérés et des victimes. On se trouve donc hors d’intimes convictions mais de faits réels et prouvés par différentes parties aussi bien communautaires qu’extérieures à la communauté. Ce qui n’a strictement rien à voir.

                                                                                              Si sous JP2 nombre de prélats criminels n’ont jamais été inquiétés par la justice y compris vaticane, ce malgré enquêtes et dénonciations, c’est essentiellement parce que JP2 était pris dans un désir immense de reconquête catholique et que pour ce faire, il lui fallait du monde. Même si les leaders des communautés qu’il a mises en avant étaient criminels, c’était pas grave, tant il donnait d’importance à l’emprise religieuse que pouvaient avoir ces gourous sur la jeunesse catho mais aussi sur le monde catholique. Aujourd’hui, avec les associations de victimes, avec certaines ouvertures d’archives, avec le nombre de plaintes qui sortent, on s’aperçoit à quel point le déni papal et vatican de l’époque était juste criminel et a détruit la vie de milliers de personnes. Tout ce qui avait été exalté, porté aux nues il y a 30, 40 ans, se trouve contesté ces dernières années du fait du nombre impressionnant de victimes de prélats, de religieux, religieuses, qu’on découvre criminels, manipulateurs, destructeurs. Et l’on voit que ça concerne aussi des faits criminels beaucoup plus anciens, des congrégations plus anciennes. Ce qui ne fait qu’étayer la dimension totalitaire et négationniste de l’institution vis à vis des crimes commis par différents membres du clergé.

                                                                                              Si vous cherchez un parallèle sur le principe des vérités multiples, prenez l’exemple de ce que vous pensez aujourd’hui sur la vie et le monde comparativement à ce que vous en pensiez il y a 20 ans. Bien évidemment, votre perception a grandement changé, de par votre expérience, votre vécu, vos rencontres, etc. Même si vous pouvez y trouver quelques points semblables, votre point de vue est différent. Ce qui est tout à fait normal. Votre point de vue changerait encore plus radicalement et rapidement si brutalement, votre situation matérielle, votre lieu de vie, votre environnement humain changeaient. Ce qui là encore n’est que tout à fait normal.

                                                                                              Différentes découvertes scientifiques, archéologiques, nous ont permis de comprendre que le Suaire de Turin était une arnaque, que les évangiles ne se réduisaient pas à ceux retenus par les pères de l’Eglise. Et que les derniers découverts, les apocryphes montraient une approche beaucoup plus complexe des personnages des évangiles que ce qui nous a été présenté jusque là. Forcément, ces découvertes changent notre approche religieuse, nous font évoluer.

                                                                                              Cordialement

                                                                                              Françoise

                                                                                              • Extraits Amour-Amitié décryptés 17 février 2016 17:39

                                                                                                Françoise, la recherche de la Vérité n’est pas seulement pour des grandes questions et principes. Elle doit se faire aussi pour les questions concretes du quotidien donc aussi pour la justice comment pouvez vous dire que les frères Philippe sont coupables pour des faits avérés( donc vrais)°°et en même temps dire que la vérité est une notion plurielle et changeante ? Donc aujourd’hui ils sont coupables demain ils pouraient etre jugés innocents par d’autres pour les mêmes faits( en fonction des lunettes qu’ils portent). Dans l’enquete que vous faites sur la biographie de MD PHILIPPE si comme vous le dites la recherche de la vérité se confond pour vous avec vos convictions vous ne faites que transposer votre vision du Réel sur les faits, vous etes dans l’idéalisation. Il ne peut pas y avoir justice sans vérité. Dire que la vérité est variable en foncton des convictions personnelles de quelqu’un , cela veut dire que l’on peut condamner quelqu’un en fonction d’un point de vue. Cela devient une croyance, on la croit coupable en toute sincérité. Je parlais de mythe dans un post précédent. Cela fait de cette justice quelque chose d’extrèmement aléatoire. Au secours ! Agapé

                                                                                                • Extraits Amour-Amitié décryptés 18 février 2016 09:04

                                                                                                  Dites plutôt Agapé, que vous avez besoin de par vos convictions d’ériger une vérité sacrée immuable pour vous rassurer. Là vous seriez dans le vrai. Quand on est face à des crimes, vous avez des faits tangibles, datés, des auteurs nommés. Quand les deux parties civiles et défenses sont d’accord sur les crimes, les auteurs et les reconnaissent pareillement, vous pouvez manipuler tout ce que vous voulez, les faits criminels sont prouvés. Les procès ne s’appuient pas sur des convictions mais sur des faits. Ce qui n’est pas du tout la même chose. La notion de justice se base sur des faits. Non sur des convictions. Les convictions ne suffisent pas. Allez voir un procès ouvert au public pour vous en rendre compte. Là peut-être vous serez éclairée…enfin j’ose l’espérer.

                                                                                                  Je n’ai pas fait l’analyse de la biographie de MD Philippe avec mes convictions, mais avec les propres paroles de MD Philippe, largement citées par Marie-Christine Lafon tout au long de son ouvrage. Vous pouvez aisément retrouver tous les passages, si vous vous procurez le livre et le lisez que j’ai utilisés pour la dite analyse. Toute la partie enfance de MD Philippe se situe en début de livre et lui-même se livre à une analyse de ses parents comme de son oncle Pierre Thomas. Ce qui facilite grandement le travail analytique. Je n’invente donc rien. Je suis au plus près au contraire de ce qu’il dit et raconte lui-même sur ses proches. Le livre de Marie-Christine Lafon est donc un très bon outil pour comprendre ce qui a généré tout le comportement de MD Philippe et son frère et le type de relation perverse avec l’oncle qui a fondé la propre perversion des deux frangins. Merci donc à elle de ce travail.

                                                                                                  Si vous voulez vous intéresser aux procès qui n’ont pas été résolus, vous pouvez vous pencher sur l’affaire Dominici, sur l’affaire du Prince de Broglie, sur l’affaire Boulin…Là on est dans le politique, dans des intérêts privés qui font obstacle à la justice.

                                                                                                  Dans l’affaire St Jean, les preuves et les auteurs sont identifiés aussi bien par la hiérarchie communautaire que les victimes. Il n’y a pas de complot ni d’intérêts privés en jeu. On se trouve dans des dérives communautaires exactement comme pour les autres communautés estampillées ici.

                                                                                                  Ca vous déplaît, ça tue votre idole, votre maître à penser. Ok, on a compris. Vous avez besoin de vous raccrocher à l’idée d’un complot contre MD Philippe et sa communauté. Sauf qu’il n’y a aucun complot. C’est la réalité criminelle dans toute sa crudité. Que vous ayez du mal à l’accepter, c’est clair. C’est dur comme la première fois où vous avez compris que vos parents n’étaient pas les êtres parfaits que vous aviez toujours cru qu’ils étaient. Eh oui…c’est dur de grandir…de se frotter à la réalité. Et non de rester accroché à une chimère et ses illusions.

                                                                                                  Mais posez-vous la question pourquoi vous avez besoin de vous raccrocher de façon immature à MD Philippe et ses écrits ? Qu’est-ce qui vous a à ce point insécurisée enfant et ado et adulte pour que vous ayez besoin de vous raccrocher à ce religieux en niant sa part sombre et criminelle ainsi que celle de son frère ?

                                                                                                  Je n’attends aucune réponse. C’est à vous-même que vous devez poser cette question et tenter d’y répondre dans votre cœur. Si vous faites cet effort de vous répondre en vérité, là peut-être vous comprendrez pourquoi un maître à penser vous est indispensable pour exister. Pourquoi vous avez si peur de vivre hors d’une pensée prémâchée et d’une idole religieuse. Et vous comprendrez pourquoi vous avez besoin de voir une réalité criminelle factuelle comme une croyance. L’inversion intellectuelle que vous faites ne manque pas d’intérêt. Je la trouve très intéressante au plan analytique.

                                                                                                  Cordialement

                                                                                                  Françoise

                                                                                                  • Extraits Amour-Amitié décryptés 18 février 2016 19:57

                                                                                                    Donc Françoise : vous vous contredisez complètement par rapport à ce que vous disiez dans un de vos posts précédent sur la recherche de la Vérité où vous estimiez que la notion de vérité est plurielle changeante et relative aux convictions de chacun. Ici selon vous la vérité sur la culpabilité du père PHILIPPE ne peut pas changer, c’est un absolu.. Le reste de votre écrit n’est que mauvaise littérature« psychanalytique » ! Agapé

                                                                                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 18 février 2016 20:57

                                                                                                      Il n’y a aucune contradiction, Agapé. Je dissocie convictions de faits réels et prouvés. C’est tout. Allez demander à un juge s’il juge selon ses convictions ou selon des faits réels et prouvés. Il vous dira qu’il juge selon les faits réels et prouvés. Et heureusement encore, sinon, il n’y aurait aucune justice pénale.

                                                                                                      Pour le reste, c’est votre petite fille intérieure qui répondra sans doute le mieux aux questions.

                                                                                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 18 février 2016 22:46

                                                                                                        Je vous cite Françoise :« Donc la notion de vérité est plus que très élastique, variable et multiple. Pour tout d’ailleurs. On va donc parler beaucoup plus de convictions au pluriel que de vérité au singulier. » « Pour tout d’ailleurs » il fallait préciser sauf pour la condamnation du père PHILIPPE. Dans ce cas c’est pour vous de l’ordre de l’absolu. Agapé

                                                                                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 20 février 2016 12:03

                                                                                                          J’aurais dû dire pour tout sauf pour les affaires judiciaires. Pour ce qui concerne MD Philippe, pas de jugement judiciaire post mortem. Il n’y en eut pas non plus concernant Maciel. Et pour combien d’autres religieux déviants cathos qui ne furent jamais appréhendés ni jugés au tribunal, mais déplacés, protégés jusqu’à leur mort.

                                                                                                          Si on devait faire le compte des religieux criminels impunis vis à vis de la justice pénale (hommes comme femmes), y aurait de quoi remplir plus que le livre de St Pierre.

                                                                                                          L’impunité est encore très grande au sein de l’Eglise sur ces crimes. Mais elle n’aura de cesse de se réduire au fur et à mesure des mobilisations citoyennes, associatives mais aussi de l’indignation internationale sur ces sujets. J’espère que cette indignation englobera aussi l’inceste. Et que des situations comme celle que j’ai vécue, toucheront de moins en moins d’enfants, et seront de plus en plus punies au plan pénal. On en est encore loin, eu égard à la jeunesse des droits internationaux de l’enfant. Mais le temps joue pour les victimes qui sont de plus en plus à se lever et à dénoncer ces barbaries.

                                                                                                          L’Eglise devra donc curer ses écuries d’Augias si elle prétend encore disposer d’une crédibilité. L’institution le sait. Même si elle freine des quatre fers et tente de gagner du temps.

                                                                                                          Bon week-end

                                                                                                          Françoise

                                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 6 février 2016 00:28

                                                        Qui est la « précieuse ridicule » , la « femme savante » de café internet qui pérore ici avec l’assurance d’une « madame sans gêne » et « je sais tout » à la langue bien pendue ….?

                                                        Je crois que j’ai une idée !

                                                        La plupart des premiers frères que j’ai connu ( étant arrivé environ 5 ans après les débuts ) avaient une expérience humaine non négligeable , avaient travaillé , ou fait des études supérieures , avaient eu des amitiés et surement des amitiés amoureuses …. C’était d’ailleurs mon cas !

                                                        Pauvre Françoise pour qui vous prenez vous ! Heureusement que vous restez anonyme car votre caquet et vos péroraisons seraient vite rabattues devant la réalité ….qui vous dépasse et vous gêne

                                                        Aletheia

                                          • Extraits Amour-Amitié décryptés 30 janvier 2016 20:00

                                            Pardon , je n’ai pas signe mon dernier post, c’est Agapé

                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 10 février 2016 14:42

                                        Petit conseil pour « françoise » et autres précieuses ridicules qui se piquent de « savoir » vite et mal appris .

                                        Ne vous couvrez pas de ridicule tel le « bourgeois gentilhomme » qui dans son salon de parvenu voulait jouer au « noble » , au « savant » , à « l’artiste » …au parfait mondain .

                                        Pas la peine de nous chanter la vieille rengaine de la marche triomphale du progrès grâce à la « science » des trissotins assis sur des tas de ruines fumantes .

                                        Sortez de votre piaule vers le réel et voyez l’état du monde , des enfants , des familles , des sociétés …..et surtout ne vous prenez pas pour modèle ….quoiqu’en dise votre psy ( qui lui même n’est probablement pas un modèle )et lisez le « LIVRE NOIR DE LA Psychanalyse » etc

                                        Aletheia

                                  • Extraits Amour-Amitié décryptés 28 janvier 2016 00:21

                                    Françoise, vous confirmez des doutes à propos de l’impact de l’oncle Dehau sur l’évolution des frères Philippe…

                                    Vous êtes donc bien documentée et vous avancez au rythme des interventions sur le présent site.

                                    De plus, en citant avec précision des extraits de la théorie de « l’amour d’amitié » en appui de faits avérés, vous ajoutez à la crédibilité des victimes.

                                    Vous démontrez en avocate avisée, qu’il ne s’agit en aucune façon de « théories de complot » dans ce cas des frères Philippe : vous avancez à mesure que sortent du placard, aveugles et hypocrites qui tentent de faire passer pour bien, bon et saint, des actes vils, pervers et abusifs commis par ces « saints religieux dominicains » au fil des années.

                                    Allez de l’avant, votre foi a du Souffle, au service du bien et du vrai. Marie

                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 28 janvier 2016 12:27

                                      Bonjour Marie

                                      Je viens de répondre à Agapé plus longuement sur le sujet.

                                      Je ne me sens nullement avocate de qui que ce soit.

                                      Je me trouve simplement dans un désir de compréhension du pourquoi et du comment de situations graves, criminelles. Et je suis dans une volonté d’aider des personnes qui ont vécu les mêmes souffrances que moi dans un cadre certes différent, mais qui part de la même situation relationnelle familiale toxique, à comprendre la genèse des violences subies.

                                      Pour avoir compris et vu ce qui s’est joué pour mon propre père, sa mère, sa tante, il me parait juste fraternel de donner quelques clés de compréhension pour éclairer ce qui a engendré les abus, les crimes commis dans différentes communautés déviantes.

                                      Il me semble qu’ainsi, tout ce que j’ai enduré d’atroce, aura servi à quelque chose de positif, à tirer le bien du mal, à briser le cycle de la violence et la loi du silence. Et à pouvoir ensuite aider d’autres à pouvoir faire aussi cette démarche. A ne pas rester dans la haine, dans la douleur, dans l’effroi, dans l’écrasement et à pouvoir faire la paix en eux et vivre mieux avec ce vécu douloureux sans qu’il se répète par la suite ni pour eux, ni pour leurs descendants.

                                      Quand on a compris ce qui a engendré nos souffrances, on peut briser plus facilement la répétition de la violence. S’émanciper, sortir de ces emprises. Et protéger nos familles, nos proches et toute la société de semblables fléaux.

                                      La foi m’a beaucoup aidée et m’aide encore quotidiennement, ma pratique artistique régulière et la thérapie psy que j’ai menée plusieurs années durant également. Je dois également beaucoup à des personnes formidables tout au long de mon parcours et encore présents aujourd’hui. Je ne me serais pas relevée de toutes ces épreuves sans Dieu, sans l’art et sans ces frères et soeurs sans grade, rencontrés sur le chemin, qui m’ont tendu la main chacun à sa manière.

                                      Alors il me paraît important de rendre un tout petit peu de ce que j’ai reçu, appris, compris au fil du temps et des rencontres. C’est ainsi que le monde avance. Ce qui n’est pas donné est perdu…

                                      Je vous souhaite le meilleur pour la suite.

                                      Cordialement Françoise

                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 29 janvier 2016 20:02

                                        Merci beaucoup Françoise, pour votre constance et votre témoignage qui sont vraiment aidants !

                                        Lorsque j’emploie le terme « avocate » c’est une manière de dire que vous l’êtes de la part blessée en vous-même, mais aussi par ricochet, de la part de celles et de ceux qui choisissent d’aller de l’avant dans la Vie.

                                        Et ce faisant, « ça parle » en vous duVivant : c’est en ce Dieu Vivant que je crois, avec d’autres. Marie

                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 30 janvier 2016 14:16

                                          De rien, Marie. Si ce que je vous livre, peut vous aider à avancer dans la compréhension de ce que vous avez vécu et vous aider un tant soit peu sur votre parcours de reconstruction, tant mieux ! Personnellement, j’ai fait de belles rencontres humaines qui m’ont aussi beaucoup aidée à remonter la pente. Alors rendre un peu de ce qui m’a été donné n’est que normal pour moi. Les bonnes choses qu’on se partage, participent à construire une société fraternelle. Ce qui rejoint me semble-t-il le souhait de Jésus pour chacun de nous. Enfin du moins, c’est ce que j’en comprends au quotidien.

                                          Bonne continuation.

                                          Cordialement

                                          Françoise

                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 28 janvier 2016 14:05

                                      Marie vous dites :« Françoise, vous confirmez des doutes à propos de l’impact de l’oncle Dehau sur l’évolution des frères Philippe » Des doutes de qui ? Mon intuition était donc juste lorsque je disais sur ce site que bientôt se serait le père DEHAU qui serait diaboliser. Quel procès post mortem va t’on lui faire à lui aussi ? « C’était un gourou, qui avait de l’emprise sur les autres et qui leur aurait inculquer cette fameuse théorie de l’amitié. » C’est cela que vous voulez faire croire aux gens ? Qui vous manœuvre ? A moins que cette stratégie ne vienne de vous ? Vous n’avez aucune preuve concrète mais vous étalez vos suppositions sur un ton mielleux dégoulinant d’eau bénite pour mieux lancer ces rumeurs malveillantes. Vous tenez des propos aux abords ouverts et tolérants mais en fait vous traitez ceux qui défendent la mémoire du père PHILIPPE « d’aveugles et d’hypocrites » Que comprendre de ce positionnement qui se permet de donner des bons points ou des conseils qui mime l’empathie , qui entretien la confusion en faisant croire que du bien peut sortir le mal ? Il y a de la haine en vous que vous voulez faire passer pour de la sympathie..Agapé…..

                                      • Pierre-Thomas 29 janvier 2016 16:06

                                        En quoi lire dans ses écrits, sa biographie que MD Philippe était sous l’emprise de son oncle qui lui a dicté sa façon de voir la vie, le monde, Dieu, l’autre, ses théories, constitue un procès à l’oncle ?

                                        Comprendre cela, c’est simplement rendre à César ce qui est à César. C’est aussi comprendre pourquoi cet oncle dispose d’une telle importance.

                                        J’ai été frappée à la lecture de la biographie écrite par Marie-Christine Lafon, de voir que le père Dehau disait (de la bouche même de MD Philippe) : tu dois, il faut que tu étudies ceci, cela, que tu développes ceci, cela pour parler correctement,etc . Le père Dehau cité par MD Philippe manifeste constamment un rapport de domination vis à vis de MD Philippe en se situant toujours dans l’ordre impératif. Et il revient constamment dans la conversation, quel que soit le sujet abordé.

                                        MD Philippe n’a pas d’espace pour se penser lui-même hors de cette influence alors qu’il a seulement 18 ans quand il démarre son engagement religieux. Et on le voit aussi dans le cadre de l’ordre des Prêcheurs (le même ordre que celui auquel appartient l’oncle Dehau), il n’aura de cesse de rechercher le même genre de rapport maître-élève avec certains de ses profs mais qu’il ne définira jamais vraiment comme maîtres. Il ne se situera jamais avec eux, au niveau de l’emprise du père Dehau sur lui.

                                        MD Philippe dira d’ailleurs dans un entretien qu’on peut lire sur le site même de la communauté St Jean :

                                        « J’ai eu un maître dans ma vie, un dominicain, le père Dehau, qui était le frère de ma mère. Il était aveugle et je lui ai fait la lecture de six à quarante ans. Grâce à ce contact humain, je pouvais lui poser toutes les questions. »

                                        Et moi je rajoute parce que c’est induit par sa dernière phrase : et obtenir de lui -du père Dehau- toutes les réponses.

                                        Je donne le lien pour que vous visualisiez bien la totalité de l’entretien. Parce que cette interview est très éclairante sur le rapport de MD Philippe tant avec ses profs à l’Ordre des Prêcheurs, qu’ avec Dehau.

                                        http://www.stjean.com/articles-et-entretiens

                                        Nous avons donc un oncle dominicain qui dirige, de la bouche même d’un de ses neveux, complètement l’orientation de sa vie.Et que MD Philippe considère comme son maître. Le mot n’est pas anodin. Il est au contraire essentiel pour comprendre le rapport qu’entretient MD Philippe avec son oncle.

                                        Mais alors quelle place tient le père biologique de MD Philippe dans cette famille ?

                                        Puisque manifestement, la paternité affective, psychologique, spirituelle (MD Philippe a pour directeur spirituel le père Dehau son oncle), intellectuelle vient de cet oncle et que cette paternité devient une domination de maître selon les propres termes de MD Philippe ? Il y a comme une dépossession du père au profit de l’oncle.

                                        MD Philippe explique dans le livre de Marie-Christine Lafon, que comme le père est parti à la guerre et que la maman a dû faire face à tout, finalement lui et ses frères et soeurs sont devenus plus proches de leur maman que de leur papa. D’accord, mais ça ne nous explique pas comment l’oncle Dehau a finalement destitué implicitement mais aussi factuellement de son rôle, Henri Philippe.

                                        Il faut donc aller enquêter sur la famille Dehau. Pierre-Thomas Dehau est un des deux garçons de la famille avec huit soeurs. Comme c’était souvent le cas à l’époque, les garçons sont mis en avant par les parents. Parce que héritiers du nom.

                                        Problème, Pierre-Thomas est à demi aveugle. Il ne pourra donc pas reprendre l’héritage familial ni le nom. Ce sera donc son frère non handicapé qui s’en chargera, se mariera et aura des enfants. Déjà entre les deux frères Dehau, il y a une différence, ils ne sont pas dans un rapport égalitaire en tant que garçons du fait du handicap. Pierre-Thomas en aura souffert très certainement. Mais tout ça, à l’époque on en parle pas. Et les parents très cathos vont sans doute, comme ça se fait plus ou moins toujours face au handicap d’un enfant dans un milieu très religieux, y voir l’occasion d’une rédemption familiale, avec une exigence de sainteté encore plus grande.

                                        L’orientation religieuse va donc s’imposer pour le fils handicapé. Sans peut-être que Pierre-Thomas ait vraiment le choix. S’il tirera son épingle du jeu par l’engagement religieux et de hautes études, est-ce qu’il pourra exister à lui-même vraiment ? Rien n’est moins sûr. Parce qu’il se trouve de par son handicap, dans une position d’infériorité vis à vis de ses frère et soeurs. Et dans une époque où l’on obéit sans discuter aux parents, où le handicap est considéré comme une tache familiale, une calamité, c’est surtout pas évident. C’est aussi une époque où pour exister vis à vis des parents, on va chercher à correspondre absolument au désir de ces mêmes parents. Ce qui à un moment donné, devient une conduite impossible à tenir. Parce que cela nie qui l’on est profondément.

                                        Pierre-Thomas était d’après MD Philippe, très musicien, très artiste. Il aurait peut-être rêvé d’un autre destin. Mais il n’a pas cherché à s’émanciper du fait de son handicap principalement, peut-être aussi par peur de déplaire à ses parents. Et puis fin 19e, le statut d’artiste, surtout dans les familles bourgeoises cathos, c’est la calamité, c’est vu comme la bohème, la décadence, la perdition morale, la dèche financière. A moins d’avoir un tempérament assez rebelle, difficile de pouvoir devenir artiste dans ce genre de famille.

                                        On l’a vu pour Camille Claudel, pour Jeanne Hébuterne. Ca s’est terminé tragiquement pour l’une et l’autre. C’était un peu plus facile pour les hommes, mais le problème, c’est que Pierre-Thomas était demi-aveugle. Ce qui pour la société de l’époque, le plaçait dans la même situation de discrimination qu’une femme. Donc lui interdisait d’exister artistiquement d’une certaine façon.

                                        Etre à demi-aveugle n’est pas facile. Cela implique une dépendance incessante vis à vis des autres qu’on soit enfant, ado ou adulte. C’est très rude pour l’ego. Pour l’image de soi, pour la construction identitaire, pour le développement personnel. On ne se voit pas, mal, on ne voit pas les autres. On est donc sans arrêt dans la difficulté de maîtrise de soi, dans la difficulté de maîtrise de son environnement, en difficulté dans la relation aux autres dans la mesure où eux n’ont pas le handicap visuel. C’est une situation très déstabilisante.Et qui place l’individu en état d’infériorité et de dépendance quasi perpétuelle.

                                        Si l’on veut marquer son autonomie, être véritablement sujet et égal aux autres, il faut sans cesse se dépasser physiquement, se distinguer, retrouver un certain contrôle de soi et une approche relationnelle plus égalitaire vis à vis des autres . Pierre-Thomas le fera par les études et la religion. Et donc ne pourra exister et être reconnu des autres qu’au travers de ce prisme. Ce qui ne correspond pas forcément à son moi profond, mais beaucoup plus à la concrétisation idéalisée de lui que projetaient ses parents.

                                        C’est ainsi qu’il aura emprise intellectuelle, spirituelle sur ses soeurs. Il va même être le parrain de sa soeur Julie, mère des frères Philippe.

                                        Ce titre de parrain et l’influence qui va avec, il va donc l’exercer prioritairement sur cette soeur qui est, selon les termes de MD Philippe, une femme effacée. Pas seulement vis à vis de son mari, mais aussi vis à vis de son frère.

                                        Les enfants Philippe, très admiratifs de leur mère, vont donc entrer dans une sorte de mimétisme du comportement de leur mère vis à vis de Pierre-Thomas. D’autant plus facilement que Marie-Dominique Philippe dit de son père Henri qu’il est froid, austère, n’aime pas la ville ni la musique ni les arts (Julie sa femme a dû arrêter le violon mais en jouait en cachette à ses enfants). Alors que le père Dehau y est sensible.

                                        On comprend bien donc que le père Dehau paraissant plus ouvert, plus fantaisiste, plus brillant intellectuellement que Henri Philippe, l’oncle Dehau va briller de mille feux aux yeux de MD Philippe alors que son père va se ternir.

                                        Pierre-Thomas qui n’a pas d’enfants va compenser par les enfants de sa soeur Julie, la paternité qu’il aurait sans doute désirée. On lit sur la biographie de Marie-Christine Lafon mais aussi dans les interviews de MD Philippe, qu’il vient régulièrement dans la famille, passe ses vacances chez sa soeur. Il est donc très souvent présent chez les Philippe.

                                        Et l’on sait quel poids il aura puisque sur les 12 enfants Philippe, 7 partiront en profession religieuse dont une bonne partie chez les dominicains. Exactement comme Pierre-Thomas.

                                        On comprend donc que Pierre-Thomas est vraiment, même s’il ne l’est pas biologiquement, le père et le véritable chef de cette famille.

                                        A partir d’une telle influence qui déplace les rôles familiaux, qui évacue le père biologique réduit à être le géniteur nourricier, met la mère comme un être soumis, tous les abus sont possibles.

                                        Et ils sont manifestes quand MD Philippe avoue que la théorie d’amour d’amitié vient de son oncle et qu’avant même son entrée dans l’Ordre des Prêcheurs, il a déjà toutes les bases de cette théorie.

                                        Ils sont manifestes quand MD Philippe dit que c’est LE SEUL MAITRE de sa vie. Quand on dit cela de son oncle, même en admettant l’admiration, l’affection, le respect d’un neveu, on voit bien qu’il s’agit d’autre chose. D’un rapport d’influence qui l’a entièrement façonné dans tout ce qu’il exprime.

                                        Ce qui explique aussi pourquoi il voit l’autre comme un bien matériel, comme un bien spirituel. Pourquoi il mélange l’amour et l’amitié. Ce n’est pas simplement en référence avec les philosophes grecs qu’il écrit cela. Mais parce qu’il vit ce rapport d’amour d’amitié avec cet oncle.

                                        Dans ce rapport sans limites, tout est mélangé. Plus rien n’a de sens. La dimension relationnelle n’existe que dans le rapport maître-élève-disciple. J’allais dire presque maître-esclave. Et je ne vois pas le rapport unilatéral avec Pierre-Thomas maître et Marie-Dominique élève-disciple-esclave. Je pense que ce rapport s’inverse régulièrement du fait du handicap de l’oncle. Et que la dépendance physique, psycho-affective, spirituelle et intellectuelle se situe des deux côtés et chez les deux hommes. Pour des raisons différentes chez l’un comme chez l’autre.

                                        Pierre-Thomas meurt en 1956. 20 ans plus tard, Marie-Dominique créée la Communauté St Jean. Entre temps, il va aider Mgr Lefèvre à fonder la FSSPX. Il va comme son oncle, rencontrer Marthe Robin, il va devenir le directeur spirituel de nombreuses personnalités. Il perpétue dans ses actes, l’oncle décédé. Dans toutes ses entreprises. Il reprend le rôle de prédicateur également qu’avait Pierre-Thomas.

                                        Et St Jean sera l’incarnation matérielle et spirituelle de sa relation avec l’oncle. Mieux, MD va devenir l’unique référence pour ses adeptes. Comme l’oncle Dehau l’était pour MD Philippe. Il va jusqu’à appeler la communauté, la famille St Jean. Ce nom donne bien le ton. Mélange famille et religion, exactement ce qui se passait pour lui sous emprise de l’oncle dominicain.

                                        Si après tout cela, et avec ce qu’en dit déjà MD Philippe de son vivant, on ne comprend toujours pas de quelle nature totalitaire était le lien avec Pierre-Thomas Dehau, et ce que les écrits, la communauté, la biographie disent de ce lien fusionnel, franchement il faut s’acheter des lunettes. Parce que c’est plus qu’évident.

                                        Et si l’on a un vécu de l’amitié comme de l’amour vrai dans sa vie, on comprend bien que la théorie philippienne relève de la confusion et d’une objétisation de l’autre, autre qui finalement n’existe pas. Sauf dans le prolongement de soi. Comme une forme d’effet miroir.

                                        Si Pierre-Thomas n’avait pas été dans la concrétisation observante du désir parental, et avait vécu à une autre époque, dans une famille un peu moins religieuse, dans un milieu un peu moins fermé, il aurait peut-être osé s’émanciper par la musique, même en étant à demi aveugle. Et il aurait peut-être osé se marier, avoir des enfants.

                                        L’époque, la soumission presque servile à l’autorité, l’emprise religieuse, la vision sociétale du début du 20e siècle vis à vis du handicap qu’il soit physique ou psychologique, étant celle d’ une tare, une honte, une nécessité de réparation de faute…bref une culpabilisation des parents, n’ont pas aidé à son épanouissement ni à son émancipation.

                                        Il a donc compensé comme il a pu. Le problème, c’est qu’il est rentré dans un comportement relationnel abusif et totalitaire. Qu’il a transmis à ses neveux. Qui ont eux aussi abusé les autres. Est-ce qu’il aurait pu agir autrement ? Difficile à dire. Mais peut-être pas étant donné le milieu et l’époque. Pour ce qui est de ses neveux, ils auraient pu s’émanciper davantage parce qu’ils ont vécu dans une époque différente, mais il est fort possible que le milieu ultra catho familial et l’influence idéologique dominicaine de l’époque ne le permettaient pas ou très difficilement.

                                        Pour s’émanciper, il faut sortir ne serait-ce qu’un peu de son milieu d’origine. Force est de constater que les deux frères Philippe n’en sont jamais sortis. Ils sont restés dans le même giron toute leur vie. Et sous la même coupe idéologique. Ca n’aide pas à grandir ni à s’émanciper.

                                        Cordialement

                                        Françoise

                                        • Pierre-Thomas 4 février 2016 15:16

                                          Atterrant

                                          Je ne lis pas toute la prose infatuée de la dénommée françoise qui se pique de vulgate psychologisante sous prétexte d’avoir été analysée ( ça dure toute une vie chez certains ! Lire le « livre noir de la psychanalyse » ) et d’avoir lu ou entendu parler de qqes bouquins pour tirer des conclusions hasardeuses mais ad hoc , qui ne servent qu’à conforter le postulat de départ .

                                          Il suffit de démontrer comment la dite françoise que la dite « marie » encense régulièrement ( et vis versa ) se plante complètement concernant « l’amour d’amitié » qui n’est qu’un des aspects de l’œuvre philosophique considérable du père MD Philippe !

                                          Pour ce trissotin ou « femme savante » moliéresque , freud and co ont remplacé la Bible et toute la philosophie qu’elle ignore crassement

                                          Aletheia

                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 29 janvier 2016 21:04

                                        Bonjour Agapè,

                                        Les faits familiaux sont présents et il s’agit de comprendre, non d’accuser l’oncle Dehau qui a fait son possible avec ce qu’il était. Tout comme ses neveux. La preuve : une Communauté St-Jean est née d’eux et elle ne mourra pas, même si elle a été très éprouvée : un autre exemple que du mal peut sortir un bien.

                                        La confusion se dissipe lorsque l’on reconnaît la VÉRITÉ.

                                        La guérison passe par la VERITE et pour ma part, je crois que « ceux qui défendent la mémoire du père PHILIPPE » sont bien plus blessés, « qu’aveugles et hypocrites ». Il reste cependant que de ne pas accueillir et reconnaître sa blessure peut rendre amer, revenchard, aveuglé etc.

                                        J’avoue avoir eu un moment d’exaspération dans mon courriel précédent, de haine, non. Je suis portée par ma foi au Christ et malheur à moi si je vous scandalise.

                                        En écoutant cette interview dont je vous donne ici la référence : Prieur général de la Communauté St-Jean, Fr Thomas-Joachim

                                        Vous entendrez un homme qui a été triste et blessé suite à la nouvelle reçue de Rome à propos du Père MD Philippe. Il a choisi la vérité, avec tout ce qu’il en coûte. Et il avance dans l’Espérance.

                                        Si vous me jugez « dans la confusion », écoutez-le, lui : il est blessé de tout cela et aussi très clair, respectueux des personnes (y compris du Père Philippe, comme du BIEN réel qu’il a accompli) et de la vérité. Il n’accuse mi ne juge personne, parce qu’il consent à la vérité. Marie

                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 30 janvier 2016 10:39

                                          Marie : En vous écoutant je pense à un psaume « des lèvres ils bénissent au fond d’eux même ils maudissent » Vérité, vérité ce n’est pas parce que vous avez tous ce mot là à la bouche pour justifier vos propos que vous êtes dans la Vérité et que vous la défendez. La recherche de la Vérité est quelque chose d’ardu qui demande de la rigueur, là pardon mais la manière dont vous utilisez une biographie pour en tirer des conclusions sur les relations du père DEHAU avec ses neveux n’est pas rigoureuse. Ce qui est décrit c’est une relation entre parents marqués par l’admiration. Rien ne dit dans ce texte que la relation etait toxique ou d’emprise, vous faites des hypothèses sans pouvoir les confirmer car il vous manque quelque chose d’essentiel pour cela la parole des personnes qui seules peuvent élaborer sur leurs relations. De même il n’est pas juste de dire que la relation maître à élève est une relation d’emprise. Je sais qu’aujourd’hui la notion de maître et de modèle dans l’éducation est contestée , je ne reprendrai pas ce débat ce qui serait trop long. Mais dire que la relation entre MDPHILIPPE et le père DEHAU est toxique parce qu’il le considérait comme un maître ce n’est pas la vérité. Lorsqu’on dit « maître » vous, vous entendez « gourou »"manipulateur etc….Vous me semblez en prise avec une idéologie qui vous empêche de voir le réel. J’en ai aussi assez de ces fausses compassions vous dites que pour vous ceux qui refusent de considérer MD PHILIPPE sont blessés et non hypocrites et menteurs alors que dans un post précédent vous les traitiez vous même d’hypocrite et d menteurs. Vous dites que c’est parce que vous étiez exaspérée , il y a en effet parfois des émotions qui font tomber les masques. Et je vous préfère ainsi.( pour rester dans la Vérité….) Quant à l’interwieu du père prieur. Je l’ai delà vue. Je comprends qu’elle soit une référence pour vous car vous êtes tout à fait dans sa ligne. Rouler quelqu’un dans la boue tout en affirmant qu’il ne faut pas le juger, que la congrégation et que lui même lui doivent beaucoup, et surtout, surtout, qu’il faut aller de l’avant. Il faut aller de l’avant, c’est une expression qui vous est chère à vous aussi…. Quant à la lettre reçue de Rome, vous l’avez vue vous ? elle dit quoi exactement ?, montrez la moi pour bien faire entrer la vérité dans ma petite tète !. Une autre question pourquoi les médias n’interrogent jamais d’autres frères qui n’ont pas le même point de vue que frère Thomas, pourquoi n’a t’il jamais été fait allusion sur KTO à la lettre des frères en désaccord. Pourquoi n’a t’on jamais interrogé ceux qui le connaissaient depuis longtemps même avant la création de la communauté st jean. Pourquoi ne donne t’on toujours qu’un seul son de cloche ?. Je fais partie avec d’autres de ceux qui ont écrit au père Thomas il n’a répondu à personne. Il n’a même pas répondu à ses frères et ne les a pas reçu par rapport à cela.. Vous appelez cela du courage ? Agapé

                                          • Extraits Amour-Amitié décryptés 30 janvier 2016 20:41

                                            Bonjour Agapè,

                                            On dirait bien, comme on dit par chez nous, que vous êtes "partie en grande" (vitesse) ! C’est ça aussi la vérité, les émotions vives, et je respecte. Ce qui me frappe dans votre message, c’est que vous vous adressez d’entrée de jeu à Françoise. Je n’ai pas encore lu la bio dont Françoise nous a donné la référence, mais je vais la lire avec intérêt.

                                            Une petite confusion qui ne m’offusque pas cependant, puisque Françoise intervient avec respect, neutralité bienveillante et surtout, elle ne porte pas de jugement de valeur sur ses interlocuteurs : bref, elle est fraternelle et à ce titre, bien que nous n’ayions pas le même bagage expérientiel elle et moi, oui, je partage son souci du vrai et à mon sens, elle apporte des éléments constructifs à la discussion.

                                            J’irais plus loin en vous disant que dans notre expérience de partage autour de cette table "virtuelle", son apport est calme, empreint de maturité et de respect d’autrui : cela me semble de l’altérité, du moins c’est ce que je vis avec elle dans l’expérience d’échange. Elle offre en partage, des ressources et des éléments de réflexion : chacunE est libre d’accueillir ou non. N’est-ce pas la force d’un pareil site ?

                                            J’ignore d’autre part ce qui fait que vous Agapè, vous m’accordez des intentions ou me jugez en affirmant "il y a de la haine en vous". Honnêtement, je vous dis que c’est plutôt un sentiment de tristesse qui m’habite par moments, lorsque je constate la dureté de certaines interventions, et ici de la vôtre. (Quelle mouche vous a donc piquée ?)

                                            Si je continue sur le site, c’est que je crois à l’importance de comprendre, de s’éclairer mutuellement et de cheminer avec d’autres : dans le respect de nos différences comme aussi dans un climat de recherche, de partage et d’ouverture. N’est-ce pas ce que Jésus a voulu instaurer terre ?

                                            Il y a des interventions autour de la table qui éclairent et font cheminer ; d’autres qui sont souffrantes en témoignant de la vérité d’une expérience vécue, réelle, tout en tenant compte d’autrui ; d’autres enfin qui éteignent, qui sont empreintes de suffisance et de mépris : celles-là je les ignore et oui, je vais de l’avant par "santé mentale," dans une foi en l’humain qui me porte vers "plus grand que moi-même", dans la noblesse accomplie du Fils de la Vie.

                                            J’ai appris à ne pas accorder de pouvoir aux éteignoirs de ce monde ; je choisis plutôt les relations de mutualité qui s’établissent dans le respect mutuel et l’ouverture : lieu où chacun est exposé à changer, à cheminer au contact de l’autre. L’expérience et l’épreuve m’ont révélé au fil des ans que l’Autre sur terre, est un lieu de révélation du sacré. (Ça crée…)

                                            Voilà où je loge Agapè ; si vous- même, vous préférez la mutualité et l’altérité aux jugements de valeur sur autrui, alors le dialogue sera possible. Sans rancune, Marie

                                            PS. J’oubliais, je voulais partager sur le site à partir d’une de vos interventions pertinentes qui concernait le discernement entre le bien et le mal (cf 21 ou 22 janvier 2016), un article intéressant et éclairant : Les « bons fruits », un critère suffisant de discernement ? – CHARISMATA http://charismata.free.fr/?p=3743

                                            • Extraits Amour-Amitié décryptés 31 janvier 2016 14:19

                                              Et non « Charismata »

                                              vous parez de bonnes intentions et de « vertus » ce qui n’est que mensonge , diffamation et distorsion la plus sordide ! Cela a été prouvé à plusieurs reprises avec des charcutages de textes massacrés ( extraits approximatifs sans citations …) , un discours tout ficelé qui ne vise qu’à confirmer une théorie a priori où l’on faire rentrer le réel de force . Avec les flous et insinuations et extrapolations d’une « Sérénité » ( l’histoire de sa tante et la sienne supposée et extrapolée ) .

                                              Je mettrai bientôt en ligne un extrait de « Lettre à ami » ou d’autres …pour ceux que la VERITE intéresse …..

                                              Trêve de blabla ….

                                              Aletheia

                                            • Extraits Amour-Amitié décryptés 31 janvier 2016 14:57

                                              Marie : Il y a la forme et le fond. Dans la forme effectivement vos propos sont courtois, aimables…. Sur le fond vous faites des interprétations sauvages et lancez ainsi des rumeurs infâmes. Disons que vous avez le sens de l’esthétique mais l’éthique n’est pas une question d’esthétique. Si mes propos ne manquent pas de franchise envers vous ou envers Françoise, je ne pense pas vous avoir manqué de respect. Agapé

                                              • Extraits Amour-Amitié décryptés 1er février 2016 07:51

                                                Agapè : je retrace le fil éthique avec vous ici : tout d’abord, sur le plan éthique, il y a eu des agirs des Pères Philippe qui ont appelé une réaction de l’Église car il y avait des victimes, et aujourd’hui, ces victimes ont été reçues, crues et validées dans ce qu’elles avaient vécu. Tant à l’Arche qu’à la Communauté St-Jean, les autorités ont reconnu et validé cela.

                                                N’est-ce pas là une réponse juste et claire, qui a appelé une démarche éthique de la part de l’Église qui restaure enfin la dignité des femmes concernées ? Il semble qu’il n’ait jamais été question de monter un procès détaillé contre les Pères -maintenant décédés- et d’étayer les détails de leurs agissements ; mais plutôt de mettre un frein à un éventuel procès de béatification pour chacun d’eux. Voilà les faits. Loin de toute « interprétation sauvage ».

                                                Alors moi je ne comprends pas pourquoi certainEs s’acharnent à refuser ces démarches menées avec un souci éthique.

                                                Pourquoi alors jeter le discrédit sur les démarches et/ou témoins de l’Église qui reconnaissent les victimes (Cf. Vos propos sur le prieur de la Communauté St-Jean cf. Lien Émission KTO) Pourquoi rejeter sa parole exprimée du lieu de son rôle de prieur ? Pour une fois que l’Église sort du silence- merci au Pape François !-

                                                Et à ce jour, si je comprends bien, sur ce site, plusieurs tentent de comprendre ce qui a pu amener ces 2 dominicains par ailleurs très inspirants pour beaucoup, à vivre une part de leur vie en tenant des femmes sous emprise, allant jusqu’à l’abus sexuel. Là on n’est pas dans l’esthétique mais bien dans un franchissement éthique.

                                                Donc je ne comprends pas que des chrétiens ayant reçu une solide formation et supposés bien ancrés dans leur foi, s’acharnent à refuser ce que l’Église met en lumière, au moment où elle prend position de sortir de silences mortifères et d’une culture du secret ; sinon que ces gens sont en deuil des Pères, un deuil difficile, et/ou dans l’idéalisation ? Ou alors dans une toute-puissance inconsciente ?

                                                Il est soulageant pour ma part, qui ai accueilli chez moi il y a 35 ans une victime du Père Thomas qui s’est confiée avec moult détails - et je peux vous assurer que ce n’était pas de la dentelle- qu’ENFIN l’Église fasse en sorte de reconnaître la vérité des victimes ! C’est tout de même une avancée par rapport à il y a 35 ans…

                                                À constater les résistances en ce moment sur ce site en regard de ce que l’Église reconnait désormais, vous pouvez vous imaginer qu’à l’époque, c’était verrouillé de partout, l’image et la notoriété des deux Pères Philippe était blindée « bord en bord ». Et donc aujourd’hui alors que ces abus sont reconnus, on comprend que certaines personnes concernées de près ou de loin, tentent de saisir comment cela a pu se passer chez des personnes si crédibles…

                                                Et alors que des témoins de résilience tels Françoise et d’autres qui ont développé une réflexion sur ces questions, apportent des clefs de compréhension à partir des avancées en sciences humaines, non vraiment, je ne vois pas où est le manque d’éthique, au contraire : que des aspects semblent plus choquants à certains, on peut en convenir car les différences de pays, de culture et de langage peuvent varier autour de la table virtuelle de ce site et occasionner de l’incompréhension (sens ici de « misunderstanding »)

                                                Mais il reste que beaucoup ici sont honnêtes et de bonne volonté dans leur recherche « de sens dans ce qui n’a pas de bon sens », et je crois que si l’on est vraiment chrétien, on peut au départ tabler sur le respect et la bonne foi, sur l’intention juste, au lieu de sans cesse présumer de la malveillance de l’autre, ou de sans cesse discréditer les ressources, références et/ou les personnes même, parce là, on perd un temps précieux alors que l’essentiel est d’avancer de la façon la plus éthique et honnête possible.

                                                Ceci étant dit, j’ai tout récemment mis la main sur les écrits et conférences du Père Pierre-Thomas Dehau qui fut à son époque un « directeur de conscience » et un conférencier très apprécié. Je n’ai aucun doute pour ma part, que cet homme a fait un grand bien aux chrétiens de l’époque ; les doutes qui m’ont été partagés jadis, ne concernaient nullement son intégrité personnelle, mais plutôt son influence marquante sur ses deux neveux dominicains. Je regrette par ailleurs que mon expression « vous confirmez des doutes… » dans un courriel à Françoise ait pu semer de la confusion. ( vous allez jusqu’à me dire « vous lancez des rumeurs infâmes - un mot très fort.. Si ce que je dis est reçu de la sorte, il y a »un bout du foulard" qui ne m’appartient pas.)

                                                De fait, l’analyse apportée par Françoise sur le sujet, permet de mieux comprendre l’impact possible de cette influence marquante. Qu’on l’accueille ou non, cette relecture de Françoise est une valeur ajoutée dans ce dossier difficile et douloureux. Mais qui a dit que ce chemin de résilience était un chemin de roses… Amour et Vérité se rencontrent, Marie

                                                • Extraits Amour-Amitié décryptés 1er février 2016 12:26

                                                  Marie :« Pour une fois que l’Église sort du silence- » merci au Pape François L’Eglise ne sort pas du silence justement puisqu’elle nous demande de croire sans savoir quoi. Il faudrait les croire sur paroles sans connaitre les faits. Vous vous rendez compte quel types d’abus peuvent engendrer ce type de procédure ? C’est la porte ouverte à tous les excès de pouvoir : Il est coupable mais nous ne pouvons pas vous dire pourquoi et en quoi et pourquoi nous en sommes certains. Meme si les affaires sont extrêmement différentes , cela me fait penser aux fameuses preuves « secret d’état »qui ont envoyées Dreyfus au bagne. Pour l’affaire de MDPHILIPPE il y a eu seulement la conviction personnelle du père prieur et du conseil qui affirme qu’il est coupable après examens des accusations. Nous pensons qu’il est coupable donc il est coupable. Pardon mais j’ai besoin justement d’un peu moins de silence et d’un peu plus de lumière pour comprendre et me faire ma propre opinion. Quant au droit de tout accusé à une défense qu’en est il ici ?Moi, cela me pose un problème au niveau éthique. Des témoignages anonymes ne sont pas des preuves( car là aussi se serait la porte ouverte à tous les abus). Vous avez cru la personne qui s’est confiée à vous il y a 30 ans. Est ce une preuve ? C’est votre conviction personnelle qui est tout à fait respectable mais est ce que cela suffit ? Car excusez moi, mais vous pouvez vous tromper en toute sincérité. L’histoire a montré que cela peut se produire. Montrez moi des preuves claires et si je les refuse vous pourrez me reprocher de les rejeter de manière « acharnée » et d’être dans le déni. Vous avez le droit de penser que les frères PHILIPPE sont coupables, mais oui, la manière dont se font tous ces décryptages de textes ou ces affirmations sur la psychologie des personnes que vous faites ou que vous encouragez me paraissent effectivement de type « sauvages »et fort discutables car on oublie tout simplement la parole vivante du sujet. De sujet parlant il devient objet d’un pseudo-savoir et d’hypothèses, je trouve cela extrêmement dangereux. Agapé

                                                  • Extraits Amour-Amitié décryptés 1er février 2016 18:28

                                                    Agapè, Si vous relisez attentivement et dans un esprit dégagé mon dernier message, vous verrez peut-être autrement.

                                                    Je n’ai rien à ajouter si ce n’est de vous/nous inviter à avancer au large et à entrer dans un « voir autrement »…

                                                    Pour cela, mettons-nous dans la peau d’une victime qui a vomi des jours durant, le « nectar mystique » -sperme- d’un digne moine célébrant l’Eucharistie tous les jours et par surcroît , co-fondateur d’une œuvre bonne et durable en dépit de tout, l’Arche : nous comprendrons alors le soulagement éprouvé par la victime dans un premier temps, d’être accueillie, reçue et crue ; et ensuite des années après, le soulagement que l’Église ait enfin reconnu publiquement que cette femme n’était pas la seule, mais qu’il y en avait plus d’une douzaine d’autres ayant vécu exactement la même expérience…

                                                    L’Église a reconnu ces victimes, sans qu’il lui soit nécessaire de mettre les points sur les « i », et les barres sur les « t » concernant les abus, afin de ne scandaliser aucun de ses enfants. Ni d’intenter un procès à des morts, mais de les enlever de toute démarche visant à les sanctifier.

                                                    Comprendrez vous un jour que l’Église a reçu, entendu la parole et reconnu la souffrance des humbles, et que ce geste ouvre dans la Lumière un chemin de guérison, de Paix, et ultimement de pardon ?

                                                    En vous souhaitant cette Lumière ainsi que la guérison spirituelle dont nous avons tous tant besoin, Marie

                                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 1er février 2016 19:25

                                                      Marie : merci de vos conseils.A mon tour de vous inviter à voir autrement et à accepter l’éventualité que l’Eglise puisse se tromper et que les victimes ne sont pas toujours celles que l’on croit et les abuseurs ceux que l’on croit. Bref je vous souhaite de sortir de vos certitudes, conditions premières pour recevoir la lumière : "Comment savoir d’où vient le jour , si je ne reconnais ma nuit ?’ Et maintenant, allons de l’autre bord ! Agapé

                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 29 janvier 2016 00:11

                                      Les nuls , limités intellectuellement , pratiquant le double langage avec une « mauvaise foi » confondante se soutiennent , tentent de se conforter et se dévoilent en même temps ici .

                                      C’est remarquable et très intéressant . On voit se faire des convergences entre des points de vue apparemment différent initialement .

                                      Les nommées Françoise , Marie et quelques autres sont visiblement incapables de se hisser au niveau d’une véritable pensée philosophique , ne parlons pas de théologie qui suppose la Foi énoncée de façon synthétique et concentrée dans le Credo ou préfèrent rester dans les marécages insalubres d’une psychologie narcissique et infantile .

                                      Quels sont leurs titres , leurs compétences , on se le demande .

                                      La dite Françoise n’a rien lu si ce n’est des extraits non sourcés et picorés , et pour cause , et surtout rien compris ou , pire , elle tord volontairement le sens . Ayant suivi les cours et étudié l’enseignement très substantiel et dense du père M.D.Philippe je peux affirmer qu’il s’agit d’une très mauvaise plaisanterie . Je remercie ces personnes de se montrer tels qu’ils sont et de se dévoiler . Les choses deviennent plus claires ainsi . Les ouvrages du père M.D. Philippe sont accessibles ….Chacun pourra juger …..

                                      Aletheia

                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 30 janvier 2016 12:45

                                        Aletheia, je pense que vous donnez vraiment envie aux lecteurs de ce site d’aller se former à la pensé de celui dont vous êtes le disciple. Car vous montrez, dans vos argumentations profondes et censées, combien vous parvenez à vous appuyer humblement sur le réel, dans une recherche authentique de la vérité et, surtout, en mettant votre intelligence au service de l’amour.

                                        Sans nous connaître, vous nous jugez de névrosées, vicieuses, ignorantes, malhonnêtes, malveillantes, malfaisantes, bavasses, immatures, fausses, destructrices, dangereuses, lamentables, sournoises, pathétiques, minables, traîtres, hystériques, narcissiques morbides, déséquilibrées, sans cervelle, prétentieuses, d’un ridicule abyssal, sans morale, nulles, malades, limitées, de mauvaise foi, déloyales, infantiles, mauvaises, pitoyables, calomnieuses et bien d’autres choses. Que de sagesse…

                                        Faites juste attention à l’adage : lorsque l’on juge quelqu’un du doigt, il y a trois autres doigts qui sont dirigés vers soi.

                                        Sérénité

                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 30 janvier 2016 20:07

                                          Les propos de Françoise , entre autres , mais pas seulement , révèlent un esprit singulièrement biaisé et tordu .

                                          Ce sont les propos qui au-delà d’un jugement expéditif sur les frères Philippes et , en passant , sur toute la famille humaine de ces 2 religieux , jugent , implicitement , par voie de conséquence , l’ordre dominicain , la vie religieuse , le sacerdoce …..l’Eglise bimillénaire …. ! On est typiquement , en présence d’une démarche idéologique réductrice et non croyante mais avec un langage onctueux qui sert à donner le change et à avancer masqué …..Le Credo finit par Je crois en l’Eglise Une Sainte …..

                                          Il faut oser ! Mais relisez la fameuse sentence d’Audiard , « les …. ça ose tout , c’est à ça qu’on les reconnait » .

                                          N’ayant pas le temps de me lancer dans une réponse articulée dans l’immédiat , d’autant que face à la mauvaise foi ….on perd son temps , je renverrai les passants de « bonne volonté » à l’ouvrage de vulgarisation le plus connu du père M.Dominique en ce qui concerne , entre autre , l’amour d’amitié ….. Cela permettra de mettre à sa place la grossière présentation d’une Françoise ;

                                          Aletheia

                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 30 janvier 2016 12:46

                                        Aletheia, chaque fois que je lis vos messages, je n’y rencontre que du mépris envers vos interlocuteurs et ceux qui ne partagent pas votre point de vue, de la suffisance, quand ce n’est pas de la hargne. Pensez-vous vraiment qu’on puisse accorder son crédit à une personne qui tient un tel langage ?

                                        Luciole

                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 31 janvier 2016 10:13

                                          C’est cela Luciole

                                          on connait cette petite manœuvre de gamin de cours de récré qui rejoins le discours victimaire de plateau télé pour émission de déballage dite de tv réalité comme « c’est mon choix » ou autre émission de Delarue etc . Le gamin qui vient de faire une grosse bêtise ou un coup bas et qui reçois une réprimande ou une baffe qui vient pleurer et dire oinnn maman ou maitresse , il m’a tapé …

                                          Et l’autre petite et très minable technique c’est l’inversion accusatoire .

                                          Bref , il y a ici une petite bande de psychologues et intellectuels en carton pâte qui prétend pouvoir diffamer et salir en toute impunité ce qui les dépasse de loin d’autant que les accusateurs qui s’acharnent comme des hyènes sur des cadavres et des morts , ont le soutien d’une bonne partie d’un certain épiscopat politique , soumis a des réseaux influents qui n’aiment pas l’Eglise et donc pas le Christ .

                                          Alors Luciole attachez vous , si vous êtes de bonne foi ( ce qui reste à voir ) , au fond et vous verrez la malhonnêteté profonde de certains accusateurs systématiques .

                                          Peut m’importe les petits artifices rhétoriques tout à fait méprisables pour une affaire si grave

                                          Aletheia

                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 1er février 2016 16:59

                                        Sincèrement Docteur,

                                        Il me semble qu’à votre place, dans le contexte présent, je me garderais une petite gêne… Ne serait-ce que par respect de votre profession, de vos pairs et des personnes ayant vécu un trauma.

                                        Un peu de repos et si vous désirez approfondir le sujet, voici quelques références que vous apprécierez sans doute ; elles sont du Dr Yves Prigent, neuropsychiâtre ( et oui, un membre par alliance de la famille Philippe..)

                                        Comme le disait Shakespeare,« Tout n’est pas pourri au royaume d’Angleterre »(cf. Hamlet)

                                        1) Pour connaître ce grand spécialiste du traitement de la dépression, voici :

                                        Yves Prigent : l’espace intérieur - Corps, psychologie et foi - Prier

                                        http://www.prier.presse.fr/dossiers/psychologie/yves-prigent-l-espace-interieur-01-06-2006-703_143.php

                                        2) La cruauté ordinaire - France Culture http://www.franceculture.fr/oeuvre-la-cruaut%C3%A9-ordinaire-de-yves-prigent.html#

                                        Une phénoménologie du mal, élaborée avec les outils de la philosophie et de la psychanalyse, à partir non des déferlements historiques de la barbarie, mais des expressions quotidiennes, banales, sournoises, de la vexation, du harcèlement, de l’envie, de la haine, de la jalousie, des humiliations, de la violence psychique dans le couple… Par son étude, l’auteur, neuropsychiatre, souligne la nécessité d’une éthique du respect et de la dignité de l’homme.

                                        3) Voir aussi : La cruauté ordinaire - Yves Prigent - Livre - Psychologies.com

                                        http://www.psychologies.com/Moi/Epreuves/Souffrance/Livres/La-cruaute-ordinaire

                                        4) Et enfin, un article accessible, avec la collaboration du Dr Prigent, pouvant aider les personnes victimes de traumatismes :

                                        Perversion narcissique et traumatismes psychiques – L’approche biologisante - AgoraVox le média citoyen

                                        http://mobile.agoravox.fr/actualites/societe/article/perversion-narcissique-et-138154

                                        Bonne lecture, Marie

                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 1er février 2016 23:57

                                          Pauvre Marie

                                          1/ Je n’ai pas besoin de vos conseils et références 2/ L’argument d’autorité n’est jamais décisif , comme le rappelait souvent le père M.Dominique à la suite de Thomas d’Aquin … , en science comme en philosophie . C’est notamment le cas en médecine … et plus encore en psychiatrie . Mais je comprend bien que vous , comme Françoise et cie , êtes désespérément en manque de références . Donc Y. Prigent dont le nom est un peu connu n’apporte rien dans la résolution du cas particulier 4/ Beaucoup de médecins depuis les dernières décennies sont de plus en plus incultes pour devenir malheureusement de petits techniciens . Si vous cherchez des maitres à penser de ce côté , vous vous égarez . Si j’interviens ici c’est d"abord pour avoir bien connu le père MD Philippe et avoir suivi et travaillé sa pensée , entre autres 5/ Les médecins , c’est mon cas , TRES SOUVENT entendent des « victimes » , des manipulateurs qui accusent et cherchent des bénéfices … Bref on finit par devenir MEFIANT et en tout cas PRUDENT

                                          Aletheia

                                          • Extraits Amour-Amitié décryptés 2 février 2016 14:46

                                            L’argument d’autorité n’est pas décisif ? Mais alors si ce n’est pas décisif selon MD Philippe pourquoi créer une communauté où justement l’argument d’autorité est décisif dans la progression des membres au niveau communautaire et spirituel ? Et pourquoi vous-même, êtes-vous médecin si l’argument d’autorité médical n’est pas décisif ?

                                            Une victime de violence, d’abus a quel bénéfice après des années de maltraitances ? Vous voulez me le dire parce que ça m’intéresse énormément… Pour être passée par ces épreuves, avoir dû complètement réapprendre à vivre, je ne vois pas quels bénéfices il y a à dénoncer des violences, des abus et des maltraitances. D’autant que justement, parler signifie l’isolement et l’exclusion définitive sociale pour les victimes. C’est valable tant pour les victimes d’inceste comme je l’ai été par le passé, que pour les victimes de maltraitance, d’escroquerie, etc. Toute personne qui dénonce des violences qu’elle subit ou dont elle est témoin est automatiquement mise au ban de la société dans la mesure où elle conteste justement la légitimité de l’autorité, du pouvoir en place. Non à partir de rumeurs mais de faits réels.

                                            Et en plus, la personne qui dénonce des violences quand elle les a subies ces violences, doit passer toute sa vie à se reconstruire. Ce qui est une forme de triple peine. Puisque l’on subit des violences, on est détruit. On dénonce ces violences, on est exclu. On doit se reconstruire et se réparer seuls alors que nous avons subi au départ un préjudice immense.

                                            Alors quel bénéfice y a-t-il à dénoncer des violences réelles ? On se le demande…

                                            En écrivant cela, je repense à cette médecin qui après avoir constaté le viol et les coups paternels, a osé me dire : « c’est pas si grave, vous êtes jeune, vous vous en remettrez. Alors que votre père, si vous le dénoncez, vous allez briser sa belle carrière. Vous allez le vouer au scandale. C’est votre père quand même, il ne mérite pas une telle déchéance ! »

                                            La culpabilisation des victimes, c’est la première chose à laquelle nous sommes confrontés les uns et les autres. Et à l’inversion complète des situations de violence.

                                            Françoise

                                            • Extraits Amour-Amitié décryptés 2 février 2016 22:15

                                              Françoise,

                                              Miséricorde ! C’est tellement juste…

                                              Vous êtes vraie et courageuse Françoise. N’avez-vous pas le sentiment en vous exprimant avec votre vérité, de vous retrouver ici dans une sorte d’abus rituel ?

                                              Car le « pattern » va reprendre : à chaque fois que vous partagez du lieu de votre vérité, aussitôt se présente « un couple d’étouffoirs » qui se relance la balle au dessus des prises de parole, pour mieux éteindre, du lieu d’un prétendu savoir d’où jaillissent le mépris, le discrédit, la fermeture à l’autre, la suffisance…

                                              Pourquoi continuer, au lieu de « secouer la poussière de vos sandales » ?

                                              Car à ce moment-ci, peu importe ce qui s’exprime, la parole est muselée et parfois d’une manière qui n’exclut pas la violence, puisque, comme dans une famille ou un groupe dysfonctionnels, l’interdit structurant est perverti et se présente sous forme de « Pouvoir/sur » au lieu d’un « Pouvoir/avec ».

                                              Comment faites-vous pour continuer ici alors que vous êtes devenue si vivante et habitée ?

                                              Étant attentive tant aux processus qu’aux contenus, je suis étonnée de voir que ce qui se rejoue ici témoigne d’un climat rappelant la perversion ; or en pareil cas, il ne reste qu’une chose à faire : « se tirer de là » !

                                              Je tenais à vous dire que votre présence m’a appris que là où l’on souffre et on assume avec d’autres, Dieu se donne. Et que sa Vérité rend meilleur et libre ! Marie

                                              • Extraits Amour-Amitié décryptés 3 février 2016 10:55

                                                Coucou Marie

                                                J’ai une vie suffisamment heureuse et comblée au plan relationnel depuis pas mal d’années maintenant, une vie pro passionnante, une vie familiale heureuse, pour ne plus être affectée ni envahie par ce qui peut se dérouler de toxique dans certains débats.

                                                Je me suis tirée à l’âge de 17 ans de ma famille toxique après avoir dénoncé les viols, les abus sexuels, les coups, les violences psychologiques, la tentative de meurtre. Ce qui fait un sacré bail maintenant. Depuis, j’ai vécu tellement de choses intéressantes, structurantes que je n’ai plus peur quand je vois des structures et personnalités toxiques affliger les gens.

                                                Je sais qu’on peut en sortir parce que j’en suis sortie. Pas indemne évidemment parce que des années de violence et d’abus divers et variés laissent des traces. Ce n’est rien de le dire…

                                                Mais je n’ai jamais voulu que ce passé me détruise définitivement. Il y a quelque chose en moi qui s’est toujours révolté contre l’anéantissement dans lequel voulaient m’enfermer mes agresseurs (la grand-tante et le paternel).

                                                Du coup, j’ai pris le contrepied de toutes les violences et souffrance subies. Et essayé d’en tirer autant que faire se peut, des enseignements positifs pour moi d’abord, pour les autres ensuite.

                                                Et dans ce positionnement, ma relation personnelle à Dieu m’a énormément influencée, guidée, aidée à avancer. D’une part pour affronter ce vécu sans complaisance, puis, d’autre part, au fil des ans, pour poser des actes forts et une démarche thérapeutique adaptée à ce vécu douloureux.

                                                Ce qui a été le plus difficile, le plus terrible pour moi, ce fut de devoir d’une certaine façon, défendre la mémoire paternelle face à l’OD après son assassinat. C’est sans doute ce qui a été le plus violent pour moi comme moment à vivre, post période traumatique. La double-peine la plus abjecte qui soit. L’OD d’ailleurs, s’attendait plutôt, du fait du contexte, à ce que ni moi, ni ma soeur, ni ma mère ne lui opposions de résistance quant à son désir de nous spolier de l’héritage.

                                                Mais j’ai fait le choix d’affronter cette nouvelle épreuve en m’opposant à la spoliation opusienne, parce que je sentais que si je me dérobais et cédais face à l’OD, c’est comme si d’une certaine façon, je me remettais sous la coupe paternelle et sous celle de la grand-tante à l’époque des abus, viols et coups.

                                                En affrontant l’OD au plan juridique et judiciaire, je pouvais terminer le travail thérapeutique entrepris et sortir définitivement de l’emprise de mes deux agresseurs familiaux. Tout en les libérant eux aussi d’une certaine façon.

                                                J’ai compris cela au fil des années de bataille et d’enquête aussi bien sur l’OD que sur eux. Sur ce qui les a fondés l’un comme l’autre. Ce qui a fondé leurs abus et violences envers moi. Et j’ai découvert aussi des documents montrant que deux ans avant sa mort, mon père avait commencé à réaliser ce qu’était l’OD et que c’était bien l’organisation qui avait assassiné son confrère et ami. D’où sa démarche pour en sortir, son second testament hélas subtilisé par l’OD via des hommes de paille, un début d’enquête sur l’organisation, ses alertes vis à vis d’amis, d’autres confrères, ses tentatives de protection d’amis, de cousins, protection de ses biens hérités de sa mère, son père et ses grands-parents… Plein d’éléments qui m’ont montré qu’il n’était pas entièrement et définitivement mauvais ni vampirisé jusqu’au trognon.

                                                Cette découverte n’a pas excusé sa violence pour autant ni celle de la grand-tante pour ce qui me concerne. Comme je n’excuse pas sa violence envers ma soeur et ma mère. Il reste comme sa tante, un criminel qui a été assassiné par un groupe fondamentaliste criminel. Mais cette découverte de sa rébellion contre l’OD et de son désir de protection et d’alerte de proches, le fait d’avoir découvert que la grand-tante agresseuse avait été aussi agressée enfant, tout ça m’a permis en thérapie et hors thérapie de ne pas rester figée dans la haine de cet homme et de cette vieille femme. De comprendre qu’ils étaient aussi prisonniers que l’organisation qui avait piégé, vampirisé puis tué mon paternel.

                                                Ce vécu m’a mûrie, m’a poussée à sortir d’une position de victime d’inceste pour contextualiser mes agresseurs, comme si je les regardais à travers une vitre depuis un lieu sécurisé. Quand je faisais des séances d’EMDR en thérapie, ça se passait aussi comme ça. Du coup, je retrouvais des approches similaires mentales à chaque fois que je devais faire des démarches de lutte et d’enquête vis à vis de l’OD. Et tout ça est très aidant pour surmonter ce type d’épreuve où vraiment les limites sont très vite atteintes.

                                                Ce qui explique que je retrouve ces logiques quand j’échange ici ou sur Golias. Peu importe l’interlocuteur.

                                                J’ai eu aussi la chance de ne pas vivre tout ce pataquès toute seule. Mon compagnon fut d’un grand soutien affectif. Mon parrain aussi. Des amis à qui je pouvais me confier quand j’étais au bord de craquer, m’ont également soutenue. Mes thérapeutes, mon avocat, le notaire en charge de la succession, la politologue qui m’a aiguillée, tous ont été formidables et de très bon conseil.

                                                Et puis Dieu a énormément compté, parce qu’Il ne m’a jamais lâchée à aucun moment. Il était là à chaque minute, chaque jour, chaque seconde. Je n’aurais jamais trouvé la force ni le courage de faire ces démarches durant autant d’années sans Lui.

                                                Je suis heureuse que ma mère et ma soeur, du fait de mon combat, aient pu bénéficier de l’héritage paternel. C’est une grosse satisfaction même si la bataille fut longue et âpre. Même si au départ, elles étaient prêtes à baisser pavillon face à l’OD, elles ont apprécié que je ne lâche rien et que je parvienne à sauver une partie de l’héritage qui nous était du.

                                                Au cours de ces années de bataille, j’en ai appris plus sur moi-même, sur mon paternel et sur l’OD, sur la nature humaine complexe, contradictoire. Sur le climat toxique qui amène des individus à ce type d’emprise religieuse déviante, sur la capacité que chacun de nous a pour en sortir, pour tracer sa route hors de ces schémas. Ce qui m’a beaucoup enrichie humainement.

                                                J’ai pu engager des projets qui me tenaient à cœur depuis un moment mais que du fait de ma précarité pro, je ne pouvais pas réaliser. Ces projets accomplis m’ont donné un sentiment de réparation et de plénitude, de paix, que j’avais déjà un peu du fait de plein d’activités passionnantes, d’amitié et d’amour durable. Mais qui s’est trouvé encore renforcé une fois ces projets accomplis. Parce que je me suis alors sentie pleinement vivante et en capacité d’agir et d’être. Je considère donc depuis quelques années, que mon père et ma grand-tante ont payé leurs crimes envers moi. Les compteurs sont à zéro. Et j’ai encore plein de projets, d’envies que je veux réaliser. Et que j’espère, je pourrai concrétiser d’ici à ma mort.

                                                Alors certes, je pourrais maintenant que tout ça est terminé, mettre mon mouchoir par dessus. Juste profiter de la vie heureuse que j’ai construite et que je continue de construire avec celles et ceux que j’aime et qui m’aiment.

                                                Seulement, quand je vois les affaires qui sortent, que l’OD continue à faire des victimes, tente de nouvelles emprises politiques, industrielles, bancaires, menace d’autres personnes, que les autres communautés catholiques déviantes meurtrissent des tas de familles, que tout ce joli monde se fédère pour écraser la société humaine, je me dis que si je ne dis rien de ce que j’ai découvert au cours de mes propres épreuves, enquêtes, d’une certaine façon, je serai complice de ces groupes malfaisants. Et ça, c’est pas possible. Je ne leur ferai pas ce cadeau.

                                                Je n’ai pas pu faire complètement la nique à l’OD. Il aurait fallu plus de 20 ans de procès pour ça.

                                                Mais en informant les croyants, faisant de la mise en garde, en publiant certaines notes d’enquête historique, sociologique que j’ai écrites, en donnant des pistes analytiques aux victimes de groupes cathos déviants, je leur donne des infos importantes et des moyens d’agir, de pouvoir sortir de ces emprises et de lutter avec leurs moyens à eux contre ces organisations religieuses abusives.

                                                Ce qui constitue le meilleur rempart et la meilleure réponse à la violence meurtrière que moi et ma famille avons vécue. Et ce qui constitue, du moins je le pense et je le crois, le meilleur moyen de prévention et de lutte vis à vis de groupes et d’individus intégristes, déviants, sectaires.

                                                D’après ce que j’ai pu lire et observer, j’ai l’impression que Xavier Léger a monté le site dans la même optique. Pour informer, éduquer, prévenir l’ensemble des croyants cathos de la dangerosité de certains groupes ainsi qu’aider les victimes.

                                                Quand on a souffert et qu’on s’en est sorti, qu’on a suffisamment cheminé et vécu de bonheur, on peut alors tendre la main pour prévenir et aider les autres. On est disponible tête et cœur pour ça. Et c’est une façon de rendre ce qui nous a été donné à un moment donné par différentes personnes et qui nous a permis de nous en sortir.

                                                Et puis enfin, le fait d’être toujours croyants malgré ces traumas et ces épreuves terribles (merci mon Dieu), fait que nous ne pouvons pas laisser les groupes qui nous ont fait du mal, faire du mal à d’autres en toute impunité. Comme on ne peut pas laisser l’Eglise (institution comme croyants) se laisser vampiriser, détruire par ces groupes mortifères.

                                                Alors nos moyens sont ultra modestes. Sans doute ridicules comparativement aux moyens déployés par les organisations déviantes et sectaires que nous dénonçons.

                                                Mais le peu de personnes que notre information-témoignage aidera, pourront à leur tour informer et aider d’autres personnes à se prémunir contre ces dangers. Et c’est ainsi, parallèlement à des procès publics, des pressions politiques internationales, des associations nationales et internationales de victimes, qu’on pourra peut-être lentement mais sûrement, sortir l’Eglise d’une logique de pouvoir, de domination, d’emprise et d’abus totalitaire.

                                                Ca fait en tout cas partie de mon espérance. J’ai pas envie de voir mon Eglise se faire bouffer par des intégristes et des malfaisants. J’ai pas envie que Dieu soit utilisé pour faire du mal à des tas d’enfants, d’ados, de familles, d’adultes. La souffrance, les abus, ça suffit !

                                                Voilà ce qui me pousse à intervenir, à dire ce que je dis ici, sur Golias.

                                                Cordialement

                                                Françoise

                                                • Extraits Amour-Amitié décryptés 3 février 2016 14:18

                                                  Françoise bas les pattes sur Dieu et sur « votre Eglise »

                                                  car l’Eglise n’est pas à vous ….

                                                  Pas la peine de s’attarder sur le long déballage plein d’auto satisfaction et de prêt à pensée ordinaire sur la « bonne société » et la « bonne humanité » ….qui , de fait , n’a absolument plus besoin du Salut chrétien …. Car tout est dans la « chute » finale , la fin !

                                                  Cette personne est incroyable de prétention …. Mais , encore une fois , le cas est passionnant et intéressant . Merci ça vaut le détour , c’est instructif ! Soit il s’agit d’un roman policier ad hoc écrit en chambre , soit du vrai délire .

                                                  N’est pas Jeanne d’Arc qui veut ! « M’est avis que le Christ et l’Eglise c’est tout un » répondait-elle a ses « juges »

                                                  Mais que rien ne nous trouble disait une autre sainte ( sans doute aussi perverse aux yeux de la « sommité » intellectualo-spirituelle auto-proclamée qui pérore ici ) Dieu seul suffit et il reconnaitra les siens ….

                                                • Extraits Amour-Amitié décryptés 3 février 2016 17:57

                                                  Françoise,

                                                  Je comprends très bien votre désir de prévenir, aider. Mais vous faites fausse route dans bien des aspects de votre petite action. Car l’Eglise est Une Indivisible, Universelle et Romaine. Et l’on ne peut l’attaquer comme vous le faites et déclarer l’aimer. Notre Eglise à Notre Seigneur à sa tête et nous tous comme ses membres. Attaquer Notre Eglise comme vous le faites, c’est attaquer Dieu Lui-même et nous tous. Sur un autre fil vous crachez sur bon nombre de saints, de très grands saints, canonisés et en faisant cela vous crachez sur Dieu. Donc, cessez ce jeu malsain. Vous ne pouvez vous déclarer pour Dieu et contre Son Eglise, contre Notre Seigneur et contre nous tous. Ce site, si je ne me rompe est utile aux victimes de certains membres de l’Eglise, et non victimes de l’Eglise, sinon, cela reviendrait à dire qu’ils sont victimes de Dieu Lui-même.

                                                  • Extraits Amour-Amitié décryptés 4 février 2016 00:31

                                                    Merci de vous nommer car je ne sais à qui je réponds.

                                                    Tout dépend de ce que vous entendez par Eglise. Si vous la réduisez à l’institution, ce n’est qu’une institution humaine. Avec ses limites, ses errances, ses crimes, ses corruptions, ses malversations.

                                                    Soit on fait l’autruche face à cette réalité institutionnelle, soit on choisit de la voir simplement telle qu’elle est depuis les origines.

                                                    Attention les origines ne sont pas le message de Jésus, je le précise, car Jésus n’avait jamais eu pour projet d’installer une institution cléricale ni de créer une nouvelle religion. Il était juif et l’assumait totalement. Et n’avait pas pour projet de monter un pendant au cartel des pharisiens.

                                                    Hélas, c’est pourtant ce qu’ont créé par la suite les disciples. Mais ça aurait pu bien tourner dans la mesure où l’institution restait hors de toute forme de pouvoir temporel. Malheureusement, ce ne fut pas le cas.

                                                    Personnellement, en tant que catholique, j’ai choisi de voir la réalité de l’institution en face, comme la réalité de certains croyants et clercs. Je considère que très peu de sanctifications sont réellement justifiées. Pour moi, d’autant plus depuis JP2, se sont davantage des opérations politiques, correspondant à des besoins momentanés de l’institution pour se justifier ou pour éviter à des personnes controversées, d’être inquiétées, mises en cause.

                                                    Pour moi l’Eglise, se sont des croyants pour l’essentiel (dont je fais partie), qui méritent d’être traités dignement et non maltraités, trahis, abusés par l’institution et ses représentants. Ca me parait un minimum qui n’est que trop rarement vécu. Parce que l’institution fonctionne sur un registre totalitaire. Ce qui autorise tous les abus, toutes les malversations et tous les crimes. Ce depuis toujours.

                                                    Ces abus, ces violences, n’ont été et ne sont en aucune façon cautionnés ni par Jésus ni par Dieu. Sinon, Dieu serait complètement sadique. Ce qui n’est pas le cas.

                                                    Qu’il soit difficile pour vous et pour d’autres ici, de comprendre que les violences subies dans les communautés déviantes ont leurs racines dans des fonctionnements abusifs cléricaux anciens qui perdurent encore aujourd’hui, je n’ai aucun mal à le saisir. C’est très dur de le réaliser. Il n’empêche que c’est ce que j’ai pu constater en tant que victime collatérale de l’Opus Dei. Ca ne veut pas dire pour autant que je rejette l’institution cléricale complètement. D’autant que j’y ai trouvé des religieux, religieuses, prêtres formidables et que j’en vois et rencontre encore. Mais que j’ai compris que son fonctionnement totalitaire, favorisait et favorise toujours les pires dérives et crimes qui ont toujours pour victimes privilégiées des croyants. Qu’est-ce qui fait que Xavier Léger ait dû créer ce site si ce n’est le refus de l’institution cléricale vaticane, de faire un travail d’information et de réparation, de protection des victimes des Légionnaires du Christ et d’autres mouvances aussi déviantes et sectaires ?

                                                    Si l’Eglise institutionnelle cléricale était vraiment fiable, croyez-vous que les victimes catholiques mettraient 60 ans à pouvoir faire admettre les violences, les crimes qu’elles ont subis de la part de clercs ou de laïcs ?

                                                    Pourquoi les victimes doivent-elles monter des associations internationales pour faire pression, porter plainte pour se faire reconnaître en tant que victimes auprès du Vatican ?

                                                    Pourquoi les victimes qui ont tenté de porter plainte seules n’ont jamais été entendues ni crues ni considérées ?

                                                    Pourquoi depuis plus d’un siècle, la position de l’Eglise institutionnelle vis à vis des congrégations déviantes a toujours été de dissimuler les crimes, de déplacer les criminels, de maintenir ces congrégations, de faire taire les victimes en les muselant par tous les moyens et de béatifier, puis sanctifier les personnalités à l’origine de ces violences ?

                                                    Pourquoi faut-il les pressions de l’ONU, de différentes associations internationales de victimes pour que le Vatican commence à bouger de ses lignes traditionnelles ?

                                                    Ca ne vous pose pas question ? Ca ne vous interroge pas ?

                                                    Moi si.

                                                    Dans le cadre de l’enquête que je mène depuis 11 ans, plus j’avance, plus je constate que l’institution cléricale a quasiment toujours protégé les déviances, les crimes, les prélats comme les religieux criminels. Au détriment des croyants qui ont parfois payé leurs dénonciations de ces crimes, de leur vie. Croyants qui dans leur immense majorité, sont passés par des souffrances et des violences inouïes, qu’ils n’auraient jamais du vivre si vraiment l’institution cléricale vaticane était vraiment celle qu’elle prétend être.

                                                    Alors personnellement, je ne peux pas cautionner un système totalitaire qui violente, abuse, méprise, trahit les croyants. Mais aussi une bonne partie du clergé (l’affaire de la CAVIMAC, l’affaire des réseaux prostitutionnels, les pressions qui s’exercent sur les prélats ayant une relation maritale pour ne citer que ces problématiques).

                                                    L’Eglise à laquelle j’adhère, c’est une église de croyants et de clercs qui luttent pour que justement ces situations abusives, violentes cessent. Proposent également des alternatives, des réparations aux victimes.

                                                    Ce qui constitue une minorité de gens. J’en suis parfaitement consciente. Mais c’est uniquement sur cette petite minorité que je peux m’appuyer, pour qui je récite le credo le dimanche.

                                                    Le reste, qui a choisi le pouvoir temporel, l’usage de la violence, le mépris, l’abus, la corruption, le crime, le blanchiment d’argent mafieux, je ne le cautionne pas. Je ne peux pas. Il n’a rien à voir avec Dieu, ni avec Jésus. Juste là pour faire valoir des privilèges et opprimer le plus grand nombre, à commencer par les plus fragiles.

                                                    Ce que je trouve inacceptable.

                                                    Cordialement Françoise

                                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 5 février 2016 10:27

                                                      Chère Françoise

                                                      Cessez tout d’abord de vous déclarer catholique, car ne serait-ce que cette affirmation « Et n’avait pas pour projet de monter un pendant au cartel des pharisiens. Hélas, c’est pourtant ce qu’ont créé par la suite les disciples. », vous seriez une bien belle hypocrite maso et le reste pour continuer à vous affirmer catholique !! Annoncez plutôt votre couleur, au lieu de vouloir sans cesse vomir vos cauchemars psychédéliques. D’ailleurs, vous parlez toujours de votre croyance et jamais de votre Foi. Pour ma part, et je le crie haut et fort, je ne suis pas croyant ! Je ne croie pas. Car j’ai la Foi et qui a la foi sait. Et donc dans la Foi nous ne pouvons que faire corps avec l’Eglise Une Sainte Catholique et Apostolique. Qu’a donc fait Saint Pio ? Alors qu’il a été persécuté, torturé durant tant de décennies (même torturé physiquement par des membres de sa hiérarchie, on allait jusqu’à lui donner des traitements psychiatriques propres à tuer des taureaux), il le savait parfaitement mais obéissait en toute conscience… et jamais, jamais il n’a prononcé un mot contre l’Eglise !! Alors, nous ne sommes pas Saint Pio, certes, mais devons prendre tous ces saints comme uniques modèles et non prendre come modèles tous ces judas qui agissent justement contre tous les saints de l’Eglise, donc contre tous les saints de Dieu.

                                                      Christian

                                                      • Extraits Amour-Amitié décryptés 6 février 2016 10:59

                                                        Le catholicisme Christian n’est pas se voiler la face ni faire l’autruche face aux malversations et contrefaçons institutionnelles. Jésus était lui aussi très critique de la religion juive à laquelle il appartenait.

                                                        Et ce n’est pas moi qui veux tout casser, Christian. C’est l’institution elle-même qui s’autodétruit par ses crimes, corruptions, abus, violences, malversations.

                                                        La seule chose que je montre, c’est que la déviance que nous observons sur différentes communautés actuelles, existait déjà dans différentes congrégations et qu’elle n’a jamais été combattue, parce qu’elle fait partie des pratiques traditionnelles de l’institution. C’est tout. Certains prélats, certains religieux et religieuses, certains croyants ont conscience de cela et souhaitent que cela change, tout comme moi. Mais ça ne concerne pas la majorité. Parce que la majorité considère l’institution comme ne pouvant être critiquée ni remise en cause ni en question lorsqu’elle agit de façon criminelle, abusive, violente. Vous êtes dans cette attitude.

                                                        J’ai la foi. Si je ne l’avais pas, je ne m’exprimerais pas ici. Et je n’aurais plus aucune pratique religieuse. Ce qui n’est pas le cas. Et je ne peux qu’en remercier Dieu.

                                                        Cordialement

                                                        Françoise

                                                        • Extraits Amour-Amitié décryptés 7 février 2016 12:09

                                                          Françoise

                                                          Avoir la Foi, c’est pleurer avec nos tortionnaires, c’est souffrir avec les victimes et c’est, in fine, aimer ses ennemis. Car sans ces eenemis, pas de Croix et « pas de Croix, quelle Croix » pour paraphraser le saint curé d’Ars. Sans nos ennemis, pas de possibles victoires sur nous-mêmes tant pécheurs, tant sals et veules. Aussi, notre discours, doit être de compassion avec les victimes et avec les bourreaux qui ont font le choix du refus de Dieu. Hors, vous refusez toutes ces âmes que Dieu nous donne comme facettes de Lui-même, de son agir, vous refusez ses Saints, qui sont nos modèles et nos intercesseurs. Vous êtes croyante, certes, à votre mesure et votre convenance. Quant à la Foi, seul Dieu sonde les Cœurs et les reins, mais votre discours, montre une victime ensanglantée, écorchée vive par ses bourreaux qui se prétendaient de Notre Seigneur, de son Eglise et quine sont que Judas et Cie, et non un Hérault, ainsi qu’un Héros de Dieu. C’’est du moins l’impression que vous donner, le message qui passe par vos mots et par vos maux. Ce n’est certainement pas cela, mais c’est ce qui ressort de votre discours. Avoir la Foi est être bouillonnant, avec une Foi Vive, brûlante et non une croyance girovague, hors de Dieu le Fils qui est à la tête de l’Eglise Romaine et les successeurs de Saint Pierre sont ses Vicaires sur terre.

                                                          Christian

                                                          • Foi et recherche de la justice 8 février 2016 22:55

                                                            Bonsoir Christian

                                                            On ne peut pleurer et pardonner aux tortionnaires que dans la mesure où justice a été partiellement rendue. Et encore, rapport à certains crimes, il y a des choses impardonnables. Demandez à des déportés survivants de la Shoah s’ils peuvent pleurer avec les descendants de leurs tortionnaires, j’ai quelques sérieux doutes à ce sujet. Qu’on comprenne ce qui a amené les tortionnaires à être des tortionnaires, ça c’est toujours de l’ordre du possible. Même si ça ne se fait pas dans un premier temps pour les victimes. Mais au-delà, il faut que justice et réparations aient été faites. Sinon, pas de pardon possible.

                                                            Le souci, c’est que l’institution s’est comportée de façon extrêmement malhonnête, dissimulatrice et criminelle en soutenant des prélats, des religieux, des religieuses qui ont commis directement des crimes sur des enfants, des ados durant près d’un siècle et demi. Et l’institution cléricale romaine rempile depuis 40 ans avec les communautés déviantes. Trop c’est trop ! Tout ça doit cesser.

                                                            C’est très facile d’être dans le discours que vous tenez tant qu’on a pas été confronté à l’anéantissement. Dans la théorie, tout semble possible. Dans la pratique, c’est une autre paire de manches.

                                                            Ok, notre foi nous aide. Mais ça ne fait pas tout. Comme je le disais tout à l’heure à Marie, la résilience reste quelque chose d’aléatoire et pas de systématique ni de continu. Surtout quand les limites de l’acceptable ont été franchies.

                                                            Voir des personnalités foncièrement criminelles dans leurs actes, dans leurs visions de l’humain, érigées en saints et saintes, me révulse. Et me révulsera toujours. Parce que ça confine au négationnisme et au contresens complet des valeurs morales que prônait Jésus.

                                                            Et ça, c’est juste inacceptable.

                                                            Si personne ne se lève pour dénoncer les violences, les crimes et les injustices commises au nom de Dieu, où est la justice, quel sens a encore la foi et les valeurs transmises par Jésus ? Vous pouvez me le dire ?

                                                            Je fais partie de ces catholiques qui se lèvent pour dire stop aux crimes, aux abus, aux injustices commises sur des pauvres, des petits, des sans grades, des gens qui se sont retrouvés piégés par des groupes religieux puis abusés, floués parfois tués par ces groupes. Ceci doit cesser. Et il est de notre devoir d’informer. Sinon, nous sommes complices des criminels et des groupes communautaires déviants qui continuent de semer le chaos et de faire de nouvelles victimes.

                                                            Et je ne me vois pas du tout en héros ni hérault. Simplement comme une parmi tant d’autres catholiques qui osent demander des comptes à l’institution qui les a trompés, abusés, bafoués, osent dénoncer ce qu’ils ont aussi bien subi que ce que leurs proches ont subi ainsi que des tas d’autres depuis parfois plusieurs générations. Ca me paraît juste essentiel. Je ne vois rien d’héroïque à cela. C’est simplement une question de justice. Et de cohérence par rapport à la foi qui m’anime.

                                                            Cordialement

                                                            Françoise

                                                            • Foi et recherche de la justice 10 février 2016 08:46

                                                              Oui, mille fois OUI, Françoise, il faut dire la Vérité, il faut mettre au grand jour ce qui est sous le boisseau. La Vérité est faite pour la Lumière et non pour les ténèbres, non pour l’ombre. Nous sommes mille et mille fois d’accord. Concernant ces déviances (qui ne sont pas des déviances, mais des machinations diaboliques pour casser l’Eglise de Notre Seigneur Jésus-Christ ; tout ceci orchestré, pensé, par Satan en personne en son enfer, lors de la Victoire sur la mort de Notre Seigneur, comme tous les schismes, toutes les exactions etc… au sein de l’Eglise), oui, il faut les connaître, les dénoncer, en être scandalisés, mais de grâce, ne tapez pas sur notre Eglise, sur tous ses Saints (comme vous le faites sur un autre fil), ne crachez pas sur ces fondateurs, qui sont de Dieu et non du diable, car alors, vous crachez sur Dieu. Je n’ai pas vécu toutes ces choses pires que tout que vous avez vécues. J’ai vécu d’autres grandes souffrances depuis ma naissance. A l’âge de 14 ans, j’ai tout rejeté, puis vers l’âge de 27 ans, de plus grands épreuves sont venues encore, avec la naissance d’une enfant paralysée et condamnée, d’une femme très grande malade… (mais qui s’en est sortie, (pour mon enfant,)pour une grande part, et contre toutes les actions de ces scélérats de médecins !!!, par la Volonté expresse de Dieu) et là, ma Foi est sortie de sa poussière et a explosé. Cela n’est pas de moi, mais de par la Volonté de Dieu, je n’y suis absolument pour rien et si j’ai pu, malgré tout, sortir de ces trente dernières années intacte, sans aucune séquelle (sauf de petites), et avec l’aide unique de Dieu (aucune et aucun consacré ne m’a jamais aidé, non plus). Bref, j’ai connu de très grandes souffrances de tous ordres, et suis comme un miraculé sur pattes, et, au bout du compte, seul Dieu compte, tout le reste n’a absolument aucune importance, ce n’est que néant. Toutes ces épreuves que nous vivons, ne sont là que pour notre Bien et non pour notre mal. Mais malheur à ceux par qui le mal, le scandale arrive. Ce que nous devons avoir dans notre viseur, c’est l’Eternité et non les faits de ce monde qui ne sont qu’instants fugitifs. Alors, dénoncer, OUI, dire la Vérité, OUI, c’est la Science de Dieu, mais en toute conscience, tout pour, par et avec Dieu. Depuis quelques années, je vis à Lourdes, et j’y vois des choses fantastiques, comme des choses horribles (d’ailleurs, je n’ai qu’une hâte qui est de partir de ce « trône de la Très Sainte Vierge Marie » car infesté ; là où est la Sainte Vierge, le diable remue la queue, et c’est épuisant. Je connais donc d’autres aspects nauséabonds de la vie religieuse.

                                                              Je vous souhaite un fructifiant mercredi des Cendres ainsi qu’à Marie, à toutes les victimes et à tous ceux qui ne veulent et ne peuvent comprendre ces souffrances. A commencer par les médecins qui feraient bien de balayer devant leurs portes avant de ricaner et qu’ils comprennent bien qu’ils ont un énorme pouvoir et donc bien plus de responsabilités aux yeux de Dieu, concernant toutes ces exactions au sein de notre Eglise !!!.

                                                              • Foi et recherche de la justice 10 février 2016 12:20

                                                                Veuillez signer votre message monsieur ou madame

                                                                et sachez que vos imprécations ne servent à rien . Entre vous et vos élucubrations et les analysées-analysantes narcissiques repliées sur elles-mêmes , on n’est pas sorti de l’auberge .

                                                                La seule vraie justice est DIVINE ; Ce n’est donc pas votre petite justice …. Les médecins dont vous parlez un peu légèrement , comme des prêtres et religieux d’ailleurs , connaissent toutes sortes de dissimulations , pseudo et vrais malades , sd de Munchausen …..

                                                                Aletheia

                                                                • Foi et recherche de la justice 11 février 2016 08:08

                                                                  Si je n’ai pas signé, monsieur, c’est juste par mégarde. Je suis Christian. Mais quelle importance cela a-t-il ? Vous-même, qui vous prétendez médecin, vous vous cachez sous un pseudonyme. Vous êtes donc dans l’ombre et non dans la Lumière. Alors que Françoise, par exemple, avec toutes ses douleurs, joue franc jeu, et même si je suis ne suis pas d’accord sur bien des points avec elle, elle a le mérite de vouloir être dans la Lumière !!! Si ce qu’elle a vécu, toutes ces tortures, durant tant et tant d’années a pu durer et durer encore et toujours, ne voyez-vous pas que suite à défaillance de prêtres elle aurait dû pouvoir être aidée par des médecins ?? Car au départ, hors de toute psychologie, son problème est avant tout d’ordre physiologique, et nous constatons, que jamais, jamais, un médecin n’aura été une aide précieuse pour ces victimes. (Françoise a eu affaire à des terroristes de l’âme et du corps !!). Au mieux, ils s’enferment du secret médical, mais tout comme les prêtres véreux !! Il n’y a pas de différence sur ce sujet et le prêtre ou le médecin, ont la même conscience, et un sacerdoce semblable ; sur ce niveau, ils devront, pareillement, répondre au tribunal de Dieu. La frontière entre les âmes et les corps étant très souvent très ténue. Alors… avant de trainer Françoise dans la boue, regardez la poutre (éventuelle) dans votre œil, voyez ce que vous auriez fait en pareille circonstance, si Françoise était venue se confier à vous en tant que médecin (si vous l’êtes, ce dont je doute, au vu de ce que vous écrivez) qu’auriez-vous fait ? Mis sous camisole chimique ???

                                                                  PS : mon expérience médicale, la mienne celle de mon ancienne épouse (décédée grâce en grande partie à de nombreux médecins), celle d’une de mes filles plus particulièrement, parle d’elle-même. Mais j’ai la Foi, et seule l’Eternité compte, et le pardon est aisé dans cette optique, mais il faut tout de même dire les choses, que la Vérité soit dite (en l’occurrence, par Françoise et Marie), cela est de notre stricte obligation, de notre devoir de chrétien ; ce serait un péché ultra grave de ne pas dire la Vérité, de la cacher sous le boisseau.

                                                                  Christian

                                                                  • Foi et recherche de la justice 12 février 2016 12:46

                                                                    Bonjour Christian

                                                                    C’est très étrange que vous évoquiez le manque de prêtres pour qu’une jeune fille mineure se confie sur un double inceste. Je trouve cette réflexion surréaliste parce que je ne vois pas le rapport et comment une jeune fille mineure pourrait se confier sur ce genre d’horreur à un prêtre.

                                                                    La religion est tellement dans le déni vis à vis de la sexualité, tellement dans l’imprécation, dans la condamnation aussi et d’autant plus vis à vis des femmes, qu’il est totalement impossible, à moins d’être profondément masochiste, pour une jeune fille mineure incestée de se confier à un prêtre sur cette question.

                                                                    Et les femmes, les jeunes filles victimes d’inceste catholiques ont suffisamment été enfermées en couvent-prison ou internées psychiatriquement par le passé, simplement pour avoir dévoilé ces situations d’inceste à un tiers (qu’il soit prêtre, voisin, parenté proche, médecin) pour ne pouvoir faire confiance ni à l’Eglise ni souvent au corps médical pour accueillir leur parole sur la question.

                                                                    Et puis l’Eglise cléricale montre encore à quel point elle a, elle aussi, abusé sexuellement d’enfants, d’ados. Le nombre d’affaires qui sortent chaque année, est juste terrifiant. Et montre un clergé qui a toujours utilisé la violence sexuelle dans une logique de domination absolue. Dans ce contexte, nous autres femmes savons donc pertinemment à quoi nous en tenir. Ce qui rend quasi impossible un dévoilement d’abus, de viols à des religieux, prêtres.

                                                                    Le milieu médical est sorti un petit peu, mais pas tant que ça de cette logique de domination depuis l’ordonnance de 45, l’avènement de la psychiatrie institutionnelle, mais aussi des lois sur le viol, les abus sexuels et récemment sur l’inceste. Ce qui a permis aux filles et femmes incestées de pouvoir dévoiler des abus, des violences intrafamiliales, des viols. Mais je dois vous dire que le personnel médical est encore à former sur ces questions.

                                                                    Je m’en suis rendue compte quand il m’a fallu accoucher et préparer l’accouchement avec l’équipe médicale. Du fait des violences sexuelles subies durant autant d’années, l’accouchement par voie basse me paraissait inenvisageable et profondément traumatique. Mais pour que l’équipe accepte que je fasse une césarienne sous anesthésie générale, il a fallu que je les forme sur ce qu’est la tokophobie primaire, liée à des violences sexuelles. Heureusement, depuis quelques années, est sorti un très bon bouquin sur la question, édité par l’AIVI, l’association internationale des victimes d’inceste. Mais relativement peu d’hôpitaux, de maternités, de gynécos, ont reçu cette formation et cette documentation. Il faut donc souvent que les femmes victimes fassent la démarche d’informer et d’éduquer le personnel médical sur ces questions. Et c’est ce que j’ai fait auprès de l’équipe qui m’a accouchée. Ce qui est dingue puisque logiquement, ce n’était pas à moi de le faire mais aux médecins à se former.

                                                                    Je n’ai pu faire cette démarche pédagogique que parce que j’avais suffisamment traité et dépassé ma problématique et que je n’étais plus dans le déni vis à vis de ma souffrance. Parce que je me respectais suffisamment pour demander assistance et respect vis à vis de mes traumas. Mais énormément de femmes qui ont le même vécu, sont incapables de pouvoir verbaliser tout ça. Même 20 ans après les viols, les abus. Ce qui fait que confrontées à la situation d’accoucher, comme la visite chez le gynéco, elles rajoutent par leur silence, un traumatisme au trauma originel via les touchers vaginaux, l’accouchement par voie basse, les frottis.

                                                                    Et comme il n’y a pas encore vraiment de volonté politique médicale de formation sur ces situations, forcément, des femmes qui ont vécu des incestes, des viols, se sentent encore agressées par le milieu médical.

                                                                    Et c’est grave ! Ca montre un vrai déni vis à vis des victimes, vis à vis de ces souffrances, de ces traumas. Et c’est là qu’on voit bien encore la difficulté de faire prendre en compte ces violences.

                                                                    Les psys ont moins de prévention vis à vis de ces questions. Et ont mis en place depuis quelques années des prises en charge avec des thérapies analytiques et curatives ainsi qu’un accompagnement en milieu ouvert CMP ou à la demande en milieu hospitalier et en milieu judiciaire (victimologie attachée à certains tribunaux). Mais ça reste quelque chose de très récent.

                                                                    Mais ce qui a permis un dévoilement des violences sexuelles au moins à des psys, des assistants sociaux, parfois à des éducateurs, des policiers, se sont davantage l’avènement des droits de l’enfant, les lois sur le viol, puis sur l’inceste, l’avènement des associations de victimes, des numéros verts anonymes pour dénoncer ces situations criminelles, qu’une métamorphose réelle du monde médical et religieux. L’approche des femmes, des ados autour de la sexualité, reste donc très compliquée.

                                                                    Et lorsqu’il s’agit de violences conjugales, intrafamiliales, si aujourd’hui il y a obligation de dénoncer ces situations à la police, aux instances sociales, quand il s’agit d’une situation criminelle se produisant dans un milieu bourgeois, le silence, le compromis est encore de mise. Et la culpabilisation de la victime bien présente.

                                                                    Je l’ai constaté quand j’ai fait le kit de viol en milieu hospitalier après le viol paternel. A l’époque, les droits de l’enfant n’existaient pas. Et l’on commençait tout juste à prendre en compte la parole de l’enfant sur des affaires d’inceste, de violences. Il n’y avait que très peu de plaintes et quasi aucun procès. Généralement ce qui se passait, c’était après constat des violences :

                                                                    • soit l’enfant était retiré de sa famille pour être placé en famille d’accueil ou en établissement ouvert éducatif (familles pauvres, modestes).
                                                                    • soit un membre de la famille de l’enfant le prenait en charge jusqu’à sa majorité avec interdiction que l’enfant voie ses parents abuseurs (familles aisées à riches).

                                                                    J’ai connu le second cas avec une émancipation préalable du fait de mon âge au moment de la dénonciation des crimes. Mais le discours qui m’a été tenu était un discours de culpabilisation eu égard à la carrière publique de mon père. Il semblait vital à l’époque et je pense que ça n’a pas fondamentalement changé aujourd’hui, que les violeurs, abuseurs les plus en vue socialement, ayant des responsabilités importantes professionnelles, ne soient pas inquiétés par la justice. Même si les faits criminels étaient avérés. Si je prends les pressions exercées sur Laurent de Villiers par sa famille, l’entourage, suite aux viols et abus commis sur lui par son frère Olivier, c’est du même tonneau. C’est : tais-toi, oublie et pardonne !

                                                                    Et c’est aussi le discours majoritaire de l’Eglise qui a prévalu très très longtemps vis à vis des violences sexuelles sur mineurs. Sans compter la culpabilisation des victimes mineures par l’enfermement et la purification des victimes d’incestes dans les couvents-prisons, bagnes religieux où parfois, d’autres violences sexuelles s’exerçaient ainsi que diverses humiliations.

                                                                    Et c’est le discours qui prévaut encore dans pas mal de communautés religieuses, avec dissimulation, pressions sur les victimes, négation totale des crimes. Ou mieux, dans le cadre des pseudos retraites de guérison psycho spirituelles du Renouveau Charismatique, instrumentalisation des traumas sexuels des victimes ou carrément, invention par faux souvenirs induits de traumas n’ayant jamais eu lieu.

                                                                    Ce n’est donc pas un problème de manque de prêtres, mais un problème d’approche religieuse vis à vis de la sexualité et vis à vis des victimes d’abus, de viols par l’Eglise mais aussi par la société toute entière.

                                                                    Oui, je parle vrai et je dis clairement les choses parce que justement, sur ces questions qui sont présentes au plan des abus, des violences dans les communautés déviantes catholiques tant sur les enfants que les adultes, il faut éduquer, informer.Trop de silence a prévalu jusqu’à présent sur ces question dans l’Eglise catholique et il est temps que ce silence soit brisé. Que les choses soient dites, les crimes punis au pénal et en correctionnelle.

                                                                    Il est abominable que sous prétexte qu’il s’agit de prêtres, de moines, de religieuses, d’évêques, de cardinaux, de fondateurs de communautés, les crimes sexuels commis par ces hommes et femmes restent impunis. Et pire, que la direction vaticane protège et déplace ces criminels pour les soustraire à la justice, ce qu’elle a fait depuis toujours et qui est totalement inacceptable et criminel.

                                                                    Tout comme il est écœurant de cacher aux catholiques que diverses congrégations religieuses ont abusé, violé, utilisé comme des bêtes de somme, vendu des enfants dans le cadre d’établissements religieux pénitentiaires entre le 19e siècle et la fin du 20e siècle.

                                                                    Tant qu’à parler de ces questions, autant les aborder au plan historique. Et ne plus laisser le silence, le déni sur ce pan sombre de l’histoire de l’Eglise.

                                                                    Il y aura bien sûr toujours des opposants à ce dévoilement, à ce travail d’information et d’éducation au sein du catholicisme.

                                                                    Aletheia se situe clairement dans cette opposition. Parce qu’il sent bien évidemment que ces révélations font vaciller le pouvoir institutionnel clérical, montrent que ces crimes ne sont pas des faits isolés mais récurrents au sein d’un système où il s’agit plus de domination des individus (physique, psychologique, sexuelle), que d’élévation spirituelle. Ne pouvant envisager que l’institution soit ainsi mise en cause, que la communauté où il a passé du temps, soit jugée pour crimes sexuels via différents membres, il fait tout ce qu’il peut pour délégitimer la parole des intervenants qui dénoncent les crimes. Mais ce parti pris fort compréhensible au demeurant, est voué à l’échec.

                                                                    D’une part, parce que toujours plus de crimes sexuels sont révélés à St Jean et au sein de l’institution cléricale catholique romaine.

                                                                    Et d’autre part, parce que la société humaine mondiale aujourd’hui refuse massivement l’impunité vis à vis des crimes sexuels, quels que soient leurs auteurs.

                                                                    Le Vatican et le clergé catholique dans son ensemble, ainsi que les communautés religieuses, si elles prétendent perdurer, devront donc dénoncer ces crimes et les punir. Au risque d’être poursuivis au plan pénal et international à très court terme. L’ONU a déjà fait entendre cela à plusieurs reprises tant à B16 qu’à F1. Plus les années passent, plus la pression internationale sur ces questions s’accentue.

                                                                    Cordialement

                                                                    Françoise

                                                                    • Foi et recherche de la justice 13 février 2016 14:28

                                                                      Françoise,

                                                                      Il est évident que je ne puis rien dire. Je n’ai rien vécu de vos tortures. Mais il est évident également, que la Foi n’a rien à voir avec tout cela (sinon, il y a longtemps que nous aurions quitté l’Eglise catholique) et que, pourtant, Dieu Lui-même a voulu cette Eglise Une Sainte Catholique et Apostolique. Alors, que tout soit infesté… et bien, c’est sommes toute dans la normalité de notre temps. Qu’il faille combattre avec acharnement (comme vous le faites) c’est ce que Dieu demande a ses fidèles serviteurs surtout en ces temps où tous les démons sont lâchés sur terre (dixit Léon XII, la Bse A.C.Emmerick etc..).

                                                                      Vous écrivez : « Ce n’est donc pas un problème de manque de prêtres, mais un problème d’approche religieuse vis à vis de la sexualité et vis à vis des victimes d’abus, de viols par l’Eglise mais aussi par la société toute entière ». Je suis d’accord avec vous, je m’étais mal exprimé, par manque de prêtres, je voulais dire manque de vrais prêtres, de prêtres tels qu’ils devraient être, de saints prêtres tout simplement.

                                                                      Christian

                                                                      • Foi et recherche de la justice 13 février 2016 23:00

                                                                        Bonsoir Christian

                                                                        Nous sommes d’accord que les comportements criminels pédophiles, abusifs, destructeurs, manipulateurs de certains religieux, prélats, religieuses, n’ont strictement rien à voir avec la foi. C’est pourquoi depuis très longtemps, je dissocie foi et religion. Les deux termes me semblent très souvent incompatibles alors que normalement, ils devraient être liés. Sans doute encore un paradoxe suprême de notre humanité bien imparfaite.

                                                                        Concernant les prêtres, religieux, religieuses, je crois qu’hélas, beaucoup sont mal formés, arrivent très immatures à la fonction et pour de mauvaises raisons. Ce qui ne les aidera pas dans leur parcours communautaire ou pastoral mais renforcera leurs difficultés, leurs problématiques initiales.

                                                                        Ceci dit, j’observe aussi cela dans la société civile. Et je me dis souvent que tant qu’on ne formera pas les jeunes à une certaine autonomie psycho affective, nous aurons régulièrement, massivement des adultes immatures, abuseurs, abusifs, violents et destructeurs. Favoriser l’autonomie sous toutes ses formes y compris psy devrait être le principal souci éducatif. Il ne l’est pas, loin s’en faut. Tout juste commence-t-on à redécouvrir des méthodes genre Freinet, Montessori…et à se rendre compte que ces méthodes aident à la prise de conscience de soi et à progresser également en maturité psycho-affective. Mais avant que l’ensemble de la société puisse bénéficier de tout ça, de l’eau coulera sous les ponts…

                                                                        Bonne soirée et bon week-end !

                                                                        Cordialement

                                                                        Françoise

                                                              • Foi et recherche de la justice 10 février 2016 22:44

                                                                Contrairement à vous Christian, je ne vois dans ces crimes et déviances religieuses, communautaires aucune machination diabolique. Il s’agit juste d’ une fraction de population humaine qui se veut vivre dans la domination et la toute-puissance sur les autres individus, vivre à leurs dépens sous couvert de leur vouloir du bien. Et pour atteindre cet objectif de domination absolue, cette fraction de population humaine est prête à toutes les manipulations, toutes les perversions, toutes les corruptions.

                                                                Leur présence se montre dans tous les lieux de pouvoirs. Et dans toutes les religions institutionnelles. Ce qui les intéresse c’est la domination. Dieu est un excellent moyen de dominer les individus. C’est un alibi pour eux dans le but d’ obtenir l’asservissement, la soumission totale des individus.

                                                                Hors des religions, vous avez les mêmes types d’individus qui sont prêts à tout pour écraser les autres. Ils n’ont pas besoin de se réclamer de Dieu pour humilier, harceler, violer, abuser, manipuler les personnes qui les entourent. Ils le font parce qu’ils ont besoin de cela pour se sentir vivants.

                                                                Et l’on peut observer la même chose sur la totalité des fondateurs des communautés déviantes catholiques citées sur l’Envers du Décor.

                                                                Et l’on peut observer dans différentes communautés religieuses classiques, des individus et également des fondateurs qui sont dans les mêmes postures impostures. Pas seulement parce que c’est l’esprit de l’époque et du moment, mais parce qu’ils sont dans une recherche de pouvoir absolu sur les autres.

                                                                Je suis frappée personnellement de constater régulièrement à quel point des catholiques éprouvés par différentes épreuves personnelles (dont le handicap d’un conjoint ou d’un enfant) se retrouvent souvent pris au piège dans des groupes cathos fondamentalistes et sectaires.

                                                                Lourdes est devenue une plaque tournante de tout un tas de groupes fondamentalistes catholiques, de mafias. Ce qui attire là-bas ces groupes est l’argent qui s’y trouve et l’affairisme hôtelier, de retraites religieuses, du commerce religieux qui s’y déroule et dont chaque groupe veut une part de bénéfice via une vitrine, une échoppe, un cercle de prières…

                                                                J’ai un couple d’amis vivant à proximité, dont la dame a fait une bonne partie de sa carrière professionnelle au Sanctuaire, dont le mari a travaillé au commissariat de la ville. Les deux m’ont raconté pas mal de choses particulièrement gratinées. Etant en retraite, leur devoir de réserve n’est plus. J’ai donc pas mal d’informations par leur témoignage sur différents groupes.

                                                                J’ai eu vent également d’un centre religieux charismatique aux environs qui accueille des drogués, des malades mentaux, une sorte d’équivalent de la secte du Patriarche mais fondé et dirigé par une religieuse italienne soeur Elvira Petrozzi, la communauté du Cénacle, qui prétend guérir par le sevrage, la prière, le travail et une direction militaire des jeunes et moins jeunes dépendants de l’alcool, de la drogue, de la cigarette, etc. Après visionnage de la vidéo du centre par le biais d’une amie dont la fille est schizophrène, dépendante extrême du tabac et qui a été abordée il y a quelques années par un couple très catho y ayant placé leur fils, je retrouve dedans les mêmes contenus et les mêmes idéologies que ce qui a engendré les abus, les déviances sur les couvents prisons et instituts religieux pénitentiaires dont je parlais précédemment. Totale fermeture, instrumentalisation des familles vivant déjà l’épreuve de la toxicomanie et des désordres psychiques d’un enfant, manipulation, travail forcé, escroquerie financière, abus de faiblesse sur les jeunes toxicos traités comme des esclaves et sans aucun droit, principe de la coercition à des fins d’assistance. Aucun contrôle extérieur, aucun éducateur, aucun psy, aucun médecin. Le règne de l’arbitraire et des abus à tous les étages. D’autant que le centre est dirigé par d’anciens pensionnaires.

                                                                L’UNADFI a commencé depuis 2006 à alerter sur les dérives sectaires de ce groupe italien qui a plusieurs établissements en France et qui est lié à la Communauté des Béatitudes.

                                                                L’article sur cette communauté déviante se trouve page 25 de la revue Bulles :

                                                                http://www.unadfi.org/system/files/bulles/bulles%20n%C2%B090.pdf

                                                                J’ai pu heureusement mettre en garde l’amie qui s’apprêtait à y placer sa fille, parce que désespérée par l’instabilité, le comportement psychotique et la dépendance de celle-ci à la cigarette et au cannabis.

                                                                Mais combien d’autres familles se font prendre au piège…et voient leurs enfants déjà bien abîmés être totalement détruits. La rareté des centres de désintoxication, le faible nombre de places, la détresse de nombreuses familles prêtes à payer cher pour voir leur enfant sorti d’une problématique toxico et psychotique, fait le jeu de ce type de groupe abusif. Les familles approchées sont toutes comme par hasard fortunées et de préférence cathos.

                                                                Ce lieu n’est qu’un exemple de l’instrumentalisation au nom de Dieu, des situations de profonde détresse humaine.

                                                                D’où la nécessité d’informer. De mettre en garde.

                                                                J’ose espérer que votre famille n’est pas passée à la moulinette de ce genre de groupe déviant charismatique.

                                                                Cordialement

                                                                Françoise

                                                                • Foi et recherche de la justice 12 février 2016 10:22

                                                                  (Christian)

                                                                  Merci Françoise de ce message. Je suis certain, que celui qui tire toutes les ficelles est satan en personne, mais ce ci est un autre aspect des choses. En tous cas, le mal ne peut venir que du Mal et non du Bien. Et le prince du mal, le prince du mensonge est toujours Satan lui-même. Mais cela est par trop difficile d’en discuter via ce mode épistolaire.

                                                                  Non, je ne me suis jamais fait prendre, de près ou loin, dans ces rêtres diaboliques. Le Seigneur m’a toujours ouvert les yeux, et j’ai pu ainsi, tout comme vous, préserver des personnes de ce mal. Oui, Lourdes est très dur à vivre. Vu des pèlerins, c’est un lieu magique, c’est certain, mais y vivre est tout autre chose. Concernant le Cénacolo, que vous développez, je connais, bien entendu et à Lourdes, ils ont un domaine très très privilégié. J’ai même visité en 2006 une de leurs maisons en Yougoslavie.. et vous avez raison… ce n’est pas triste !!! Ici, avec ma nouvelle épouse (car Dieu m’a fait cet immense cadeau) nous avons essayé de nous investir pour évangéliser… « autant pisser dans un violon ». Bien sûr, il y a des gens très biens, de bons chrétiens etc.. mais nous ne trouvons aucun véritable esprit évangélique, aucun esprit de famille chrétienne ! Alors, que l’on aurait pu penser le contraire. Mais il semble qu’il en aille de même dans tous les sanctuaires mariaux, car (et je me répète) là où est la Sainte Vierge, le diable remue la queue. Le malin s’efforce à tout casser, toute la pureté (l’enfance, le mariage, la beauté, les arts etc.. à l’infini), il veut que tout soit à son image, ténèbres et noirceurs (la trilogie (en livre, je ne connais pas les films) du « Seigneur des Anneaux » et le tableau succinct que vous dressez de toute la société correspond exactement à cela. Je partage donc totalement tout ce que vous écrivez sur ce post.

                                                                  Mais il faut aussi, pour cet intervenant qui se dit médecin, titulaire du diplôme de doctorat en médecine (qui est un art et non une science, il faut aussi le rappeler) dire le rôle que jouent tant de membres de ce corps médical. A commencer par les Philippe Madre et Cie. Ils sont une foultitude, pour les mêmes raisons que vous décrivez, à se servir de leurs notoriétés à leurs propres fins, se croyant être des élus, ou quelque chose d’approchant, en tous cas, êtres nageant dans une marre d’orgueil et d’amour-propre, ce qui ne vient pas de Dieu, sous couvert de fausses humilités, de fausse charités. Bien entendu, il n’en a pas toujours été ainsi, et tous ne le sont pas, mais c’est une règle en nos temps. Ceci pour dire que les membres de Notre Eglise qui doivent tendre à être saints (sinon pourquoi être consacré en Notre Seigneur Jésus-Christ) et les membres de ce corps médical ayant juré non sur le serment d’Hypocrate, mais d’hypocrite et donc de menteur (selon les Evangiles de NSJC) sont mains dans la main. Aussi, qu’un médecin déclaré ose vouloir vous trainer dans la boue après tout ce que vous avez subi de leur part c’est insupportable ! Et dire que l’essence du message de Lourdes est « Pénitence, pénitence, pénitence » …

                                                        • Parole , parole Françoise et cie , la bande des hyènes pathologiques

                                                          La FOI , la vraie , seul Dieu en jugera en définitive MAIS les protestations de foi et de pratique sont ICI suspectes , car personne ne peut vérifier les dires des intervenants , par contre on peut voir la cohérence des propos au fil des interventions . La foi en l’Eglise fait intégralement parti de la foi chrétienne , du Credo et croire en l’Eglise Une Sainte Catholique et Apostolique est un Acte de Foi en une Réalité qui est plus grande que nous , le « Corps mystique du Christ » , « Une » et « Sainte » au même titre que la foi en Dieu Père Fils et Esprit-Saint , et cependant constitué de saints et de pêcheurs , plus ou moins . Pauvre françoise qui décidément ne comprend pas grand chose , quand la vue et l’esprit sont obscurcis…. , l’institution , les apotres et les prêtres sont NORMALEMENT au service de la sainteté des chrétiens dont le modèle est Marie recueillie par Jean chez lui et est représentée par la vie religieuse et des communautés inspirées par des hommes et des femmes « inspirés » directement …. M.Dominique Philippe qui avait , il me semble , une vraie vocation religieuse avait très fortement compris cette FINALITé de la sainteté dans l’Eglise au service de laquelle se trouve l’institution et l’autorité bien comprise et non l’inverse . Jeanne d’Arc la paysanne , inspirée , avait bien mieux compris que beaucoup , mieux que « Françoise » en tout cas , comme il apparait dans ses « réponses » fulgurantes devant un évêque politique , « le Christ et l’Eglise c’est tout Un ». Les « grandeurs hiérarchiques » et les « grandeurs de sainteté » dans l’Eglise , comme disait le cardinal Journet , peuvent se recouper mais elle ne se recouvrent pas totalement loin de là ….Comprenne qui pourra et qui voudra .

                                                          Dans la même veine de vue courte et obscurcie qui ne voit rien et ne comprend rien à l’Eglise , on entend répéter par l’inénarrable Françoise la tarte à la crème selon laquelle l’Eglise ne comprendrait rien à « l’amour » réduit à la sexualité ( bonne « St Valentin » ! ) et dans le même temps on répudie l’amour d’amitié , l’amour tout court , qui a TOUJOURS été magnifié par l’Eglise . On peut se référer au traité d’Aelred de Rievaux , moine cistercien anglais du 12e siècle , et bien d’autres jusqu’à J.Paul 2…..

                                                          Merci , encore une fois , aux contempteurs ici présents de se décrédibiliser par leurs outrances et incohérences révélant des arrière-pensées douteuses ….Tout « s’éclaire » ainsi ! Merci

                                                          Aletheia

                                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 5 février 2016 18:10

                                                      Désolé d’avoir oublié de mettre mon prénom qui est Christian. Mais cela n’a aucune importance, chacun peut mettre un nom inventé ; c’est d’ailleurs ce que font bon nombre d’intervenants ici. Vous avez été torturée, par des membres de l’Eglise Sainte. OK. C’est une réalité. C’est la pire des choses car ces individus se prétendaient et se prétendent toujours membres de la plus haute sainteté. Je suis d’âme et de cœur avec vous et avec toutes les victimes de tous ces salops, Maciel, Ephraïm et Cie. Mais, par là, vous voulez tout salir, tout casser, tout détruire, et cela est l’œuvre de satan et non d’une catholique ayant la Foi. Satan se sert de votre expérience, de cette Croix que vous avez vécue, pour vous emmener sur son terrain. Alors, en respectant les saints que Dieu a voulu nous donner, vous respecterez Dieu en personne. Ensuite, concernant les frères Philipe, franchement je ne les aime pas du tout et à commencer par ce qu’ils ont osé déclamer au début de leurs vies religieuses ; du moins, pour le père Thomas, mais couvert pas son frère. Pour moi, c’est le 1% diabolique et pas la peine de voir plus loin. On ne peut affirmer que la sainte Vierge Marie a couché avec son Fils, Dieu, et se prétendre inspiré par Dieu, dans leurs fondations et dans leurs écrits. C’est tout. Il n’y a rien à chercher d’autre. Tout le reste est bon pour la poubelle, d’ailleurs, nous côtoyons beaucoup de personnes infestées par ces courants « d’idées » qui salissent l’Eglise. Mais cela a toujours été depuis 2000 ans. Là où j’habite cela en est infesté !!! Et ne refusez pas l’Eglise que Notre Seigneur Lui-même a voulu, pour nos ancêtres et pour nous et pour vous.

                                                      En toute UDP

                                                      Christian

                                                • Extraits Amour-Amitié décryptés 3 février 2016 20:30

                                                  Chère Françoise,

                                                  Vraiment merci pour votre courage « d’ouvrir », pour votre sérénité durement reconquise : sincèrement, votre patiente et honorable participation sur les sites vous prépare peut-être à une publication éventuelle de votre parcours..

                                                  En effet, en ce moment vous avez toute une « matière vive » avec ce qui se passe durant la variété d’échanges, de réactions de tous ordre sur ce site ; qui sait, cela vous prépare peut-être un jour à publier votre récit, ses impacts et ses fruits.

                                                  Entretemps, votre témoignage fait son chemin « en laboratoire » contribuant à ouvrir les yeux, les oreilles et les cœurs à la vérité comme à la compassion.

                                                  J’ai réalisé peu à peu sur ce site, que je rencontrais le même type de suspicion et de fermeture qu’il y a 35 ans, lorsque j’avais alerté des personnes compétentes sur la situation de mon amie et des dérives possibles à l’endroit d’autres victimes. Certes, combien aussi sur ce site, écoutent, se taisent tout en étant « présences vives »…

                                                  Je connaissais le Père Thomas pour l’avoir rencontré plusieurs fois en accompagnement lors de mes séjours à Trosly, et je reconnais m’être « interrogée », sans avoir donné suite à mes « inconforts », car au moment où mon amie est venue se confier, j’avais déjà cessé de le voir et je n’allais plus aussi souvent à l’Arche lorsque j’ai reçu les confidences. Ce fait marquant m’aura mobilisée durant toute ma vie professionnelle, à m’outiller de diverses façons, et à contribuer du mieux possible à partir du lieu qui était le mien, à sensibiliser à la possibilité du dévoiement en accompagnement/coaching/ Université/ direction de projets etc.

                                                  J’ai donc joint le site après avoir appris la mise au jour des agissements du Père Thomas, en espérant avec soulagement un lieu de parole et d’accueil pour les victimes…

                                                  Ce genre de situation semble encore si irrecevable de nos jours, que même les autres personnes qui voudraient ou pourraient parler sur le site, finissent par être retournées au silence car « le système » les broie littéralement de nouveau : c’est connu, puisque la perversion -qui se met en place en raison de souffrances d’enfance indicibles- peut se « transmettre » dans l’inconscient de manière intergénérationnelle. Le regretté Paul-Claude Racamier a ouvert des chemins sur le sujet et qui sont repris et mis à jour de façon très accessible par Dominique Barbier et autres ; il n’y a pas que le monde religieux qui est concerné..pensons au monde du sport olympique, au monde des affaires etc… Mais alors on dirait que c’est plus insidieux lorsqu’il s’agit de religieux/ses.

                                                  Pour l’instant comme j’ai fait la Paix avec tout cela, et que mes forces ne sont plus les mêmes, je « passe le relais ». En dépit de tout, je crois à la miséricorde : le Père Thomas a souffert terriblement en fin de vie ; Dieu lui aura sans doute dans sa miséricorde, ouvert le repos éternel après qu’il eut réalisé tout le mal subi et commis.

                                                  Je regarde vers l’à-venir en cultivant la compassion et l’espérance : comment ne pas être tenus « en veille », oui, en travail constant de vigilance éclairée lorsque l’on constate jusqu’où va le mal subi non accueilli/assumé : pensons à tous ces anciens enfants-soldats… Devenus adultes… À tous ces jeunes hommes sans repères qui s’engagent dans les voies du djihad : nous avons là un prolongement à grande échelle, du même tableau clinique… Le déni et le mal qu’il engendre à grande échelle ne sont-ils pas com-pris et soulagés dans le cœur du monde, « un cœur à la fois » comme le disait Jean (Vanier) ?

                                                  C’est ce à quoi je tente de m’appliquer humblement au quotidien. Et merci lumineuse Françoise, pour votre parole franche et libre ! Communion et Paix, Marie

                                                  • Extraits Amour-Amitié décryptés 4 février 2016 21:52

                                                    Merci Marie

                                                    Merci pour votre parole libre et franche aussi. Pour ce qui me concerne, je ne souhaite pas publier un quelconque témoignage autrement qu’anonymement sur des sites d’aide ou d’information catho. Le faire nominativement dans le cadre d’un bouquin personnel ne m’intéresse pas. Ca ne correspond pas à l’aide informative, l’éducation populaire directe que je souhaite donner. Il me semble que c’est plus dans l’échange pratique informatif, l’entraide directe que se situe l’utilité de mon témoignage. C’est en tout cas, ce que je ressens intimement.

                                                    Je garde également une certaine prudence dans mon témoignage, eu égard à l’assassinat paternel. Tant pour moi, que pour ma famille, mon conjoint, il est important de ne pas nous exposer à être tués à notre tour par les mêmes affreux. C’est ce que je disais à Isabelle et Aymeri lorsque j’avais échangé avec eux en privé.

                                                    Lorsque l’on révèle des violences, des crimes, la première réaction publique quel que soit l’espace, le support de la révélation est la suspicion, le refus d’entendre, le refus de voir, le refus de considérer la parole.

                                                    Toute personne qui a vécu des violences le sait.

                                                    Il arrive même que des victimes de maltraitance refusent de voir les mêmes violences perpétrées sur d’autres qu’elles par le même agresseur. J’ai vu ça dans ma propre famille. Notre mère a toujours refusé d’admettre les violences paternelles sur ma soeur et moi. Elle se considérait comme la seule victime de notre père. Ce jusqu’à sa mort. Pour elle, même si elle l’a vu nous battre, tenter de nous égorger, ce n’était pas grave. Et pour les viols, elle considérait que nous étions des menteuses. Même après les attestations médicales. Et sa réaction est loin d’être un cas isolé. C’est au contraire d’un classique achevé.

                                                    C’est dire si c’est compliqué de faire reconnaître des violences, des crimes, des atrocités y compris auprès de victimes de violences similaires.

                                                    Je pense que ça vient de ce que ces atrocités remuent énormément les gens. Et que tous ne sont pas en capacité psychique ni physique ni émotionnelle pour les admettre, même s’ils les constatent de visu, même si certains les vivent.

                                                    Et puis, c’est un peu comme découvrir à l’adolescence que les parents ne sont pas parfaits, mais peuvent être lâches, abusifs, destructeurs. C’est un choc, un désarroi tel parfois, que le déni est immédiatement le seul garde-fou possible. Pour permettre au corps, au psychisme, à la part affective de digérer l’information. Digestion qui parfois ne se fait jamais.

                                                    Parce que ça place l’individu dans un désespoir trop grand qui menacerait sa santé physique et mentale.

                                                    Et l’entourage la plupart du temps, préfère faire l’autruche, relativiser les violences ou carrément se met du côté des agresseurs.

                                                    Ces derniers jouent énormément sur la peur et la lâcheté humaine en général. D’où des situations de violence qui peuvent perdurer très longtemps. Quel que soit le cadre de ces violences.

                                                    Et puis, il faut se rendre compte également que les agresseurs adoptent un double comportement. Qui va tromper la société qui les entoure, renforcer l’isolement et le sentiment d’impuissance, d’écrasement, de culpabilité des victimes. Des années après des violences dévoilées, jugées au pénal, vous trouverez encore des personnes dans l’incrédulité vis à vis des faits criminels.

                                                    Ceci dit, il peut aussi s’agir non de déni mais de négationnisme quand il s’agit de nier des massacres, des génocides, nier l’existence d’un système de destruction d’une partie de l’humanité, jugée comme indésirable, donc devant être éliminée.

                                                    Hélas, nous voyons encore ce type de positionnement. Malgré le travail historique, malgré les témoignages de victimes, malgré les preuves matérielles.

                                                    Ce qui montre bien qu’il est important de parler à temps et à contre-temps des violences, des abus d’où qu’ils viennent. Parce que de toute façon, entre le moment de la révélation et le moment où la société, la justice, les individus seront en capacité d’entendre, d’admettre qu’il y a eu violences et abus, s’écoulera un temps très long. Et plus il y a de morale, de dogmatisme, plus longue sera la durée du déni.

                                                    Les enfants soldats ont été souvent arrachés dès l’âge de cinq ans à leur famille, celle-ci tuée devant leurs yeux parfois par les groupes armés. Puis ils ont été eux-mêmes physiquement et sexuellement brisés avant qu’on les oblige à tenir une arme et à tuer. Y compris d’autres enfants. On a brisé tous leurs repères violemment : l’attachement, l’affection, tout ce qui pouvait leur donner un espoir. Devenus des machines à tuer entre les mains de leurs tortionnaires, régulièrement violés, drogués, affamés, ils tuent simplement pour survivre.

                                                    Alors que les jeunes gens embrigadés par des circuits d’extrémistes religieux qui sont aussi des groupes de brigands (financés en partie par nos banques, nos multinationales, cherchez l’erreur), c’est complètement différent. Pour eux, se sont les discriminations sociales, familiales, scolaires, les injustices accumulées et subies dans nos pays durant leur enfance, leurs difficultés à trouver leur place dans une société qui exclut davantage qu’elle accueille, qui les conduisent à se radicaliser religieusement puis à servir de bras armés à ces brigands. Le sentiment d’exclusion, de discrimination perpétuelle conduit à la violence.

                                                    Et quand l’identité religieuse prend le pas sur l’identité humaine, la violence n’est jamais loin.

                                                    Car s’il y a bien une chose que sait faire l’extrémisme religieux, toutes religions confondues, c’est d’utiliser le sentiment d’injustice, la souffrance personnelle, le handicap, pour capter des individus, des familles et les utiliser à son profit. Tout en les détruisant, bien entendu.

                                                    • Extraits Amour-Amitié décryptés 6 février 2016 06:39

                                                      En effet Françoise, vous avez raison d’être prudente ; vous suivez votre intuition : en offrant de l’aide informative, de l’éducation populaire directe à travers ces partages informels, vous rejoignez aussi bon nombre de lecteurs silencieux, en plus de ceux qui se manifestent directement. Vous n’êtes pas sans ignorer qu’un seul échange et/ou une réaction représente 10 personnes minimum. Donc vous avec 5 personnes qui interagissent, c’est déjà un groupe de 50 personnes !

                                                      Bref, vous ne perdez pas votre temps et vous êtes habile à composer avec des résistances de tous ordres. Sans doute est-ce là une « mission » et vous l’accomplissez avec constance et courage.

                                                      Ne rejoint-elle pas celle du fondateur de ce site, Xavier Léger ? Lui-même, en quittant les LC, a mis un certain temps à se « retrouver dans ses souliers », et lorsque l’on est abusé/violenté/manipulé de quelque façon que ce soit, le déni devient une forme de protection pour un temps.. Or Xavier Léger est passé par le deuil…Affrontant avec courage la vérité et le ressenti douloureux de son expérience… Un courage qui l’a sauvé car il s’est retrouvé dans sa propre identité ; dès lors, il a pu faire des vrais choix pour lui-même. Et de là, nous voyons le fruit qu’il porte au moyen de son site..

                                                      Il faut dire qu’au départ, lorsqu’il a rejoint les LC, il était déjà ancré dans sa capacité de ressentir le vrai et ce, jusqu’à son corps défendant. Sa recherche était sincère et s’il est resté là 7 ans, c’était son chemin à lui, son « passage obligé » pour devenir authentique. D’autres peuvent mettre plus de temps encore. On ne peut juger. Chacun de nous a son « chemin de Damas ».

                                                      À un moment donné, c’est la capacité de ressentir, d’habiter son corps en vérité qui nous sauve du déni ; chacun de nous a son « rendez-vous »…comme le Christ en Croix, « Père, éloigne de moi cette coupe… Non pas ma volonté… » Et c’est peut-être là qu’on est/je suis sauvéE de l’enfer/mement (maman !)…et projeté dans les bras du Père. De la Vie, du Réel… C’est universel, tout comme la dimension spirituelle, qui fait partie intégrante de notre humanité. On le voit aussi chez des figures contemporaines « accomplies », telles Etty Hillesum, Boris Cyrulnik, Marthe Robin, Frida Kahlo etc..

                                                      Or dans les lieux sectaires, c’est souvent … désincarné ! Et ce qui découle de ce fait, c’est la distorsion de contact qui peut aller jusqu’au mensonge et à la perversion ( étym. : est pervers, ce qui est détourné de sa finalité) Le corps se « rattrape » lorsqu’il est nié. Au contraire, lorsqu’il respire, ressent, souffre, et accueille sa réalité, il ne ment pas.

                                                      Un passage de Frida Kahlo, grande artiste mexicaine en témoigne, lorsqu’elle écrit dans son journal en 1944, suite au terrible accident qui la laissera invalide- mais combien inspirante et prolifique :

                                                      « Moi, je dis que Frida Kahlo, être humain, a dû prendre conscience, par les faits de la vie, de la pleine existence de son corps. Je dis que Frida Kahlo, femme, a ouvert son corps et a exprimé ce qu’elle y sentait. Ce qu’elle ressentait a été tellement violent que si elle n’avait pas essayé de le cerner, de l’identifier, de l’ordonner ensuite, je dis qu’elle aurait pu devenir folle, submergée par des choses et des douleurs qu’elle n’aurait pas comprises, et nullement domptées. Moi, je dis qu’empirer sa souffrance, c’est risquer de se laisser dévorer par elle, de l’intérieur, et par des chemins troubles et insensés. Que la force de ce qu’on n’exprime pas est implosive, rugissante, autodestructrice. Qu’exprimer, c’est commencer à se libérer. »

                                                      Et dix ans plus tard, Frida écrit :« J’ai voulu croire qu’il y a des causes plus importantes que mon invalidité, mes tourments. Des causes supérieures à côté desquelles mes maux ne sont pas grand chose. Il faut sacrifier l’individuel à la grandeur de causes plus universelles. En douter serait un crime au regard de l’humanité. Je le crois. » Frida Kalho, Journal, 1954.

                                                      Voilà pour le moment Françoise. Je vous reviens plus tard en écho à la suite de votre riche partage ! (Les enfants arrivent pour les 2 prochains jours..) Marie.

                                                      • Bonjour Marie

                                                        J’essaie de donner ce que je peux dans la mesure de mes tous petits moyens. Après, ce que les victimes lecteurs et lectrices en feront leur appartient. Ce que j’ai fait n’est qu’un premier défrichage.

                                                        J’aime beaucoup Frida Kahlo. Moins les autres. J’ai énormément de mal avec Marthe Robin. Le fait qu’elle ait inspiré différentes personnalités plus que controversées ainsi que les communautés religieuses toxiques actuelles, a plutôt tendance à me la rendre néfaste que positive.

                                                        Personnellement, je pense que la résilience chère à Cyrulnik reste un phénomène relativement rare et transitoire. On peut être résilient à un moment donné et plus du tout à d’autres. Face aussi bien à des souffrances extérieures, des agressions, une catastrophe, qu’à une maladie chronique qu’elle soit physique ou psychique.

                                                        Il peut y avoir des phases de résilience, puis brusquement, parce qu’un évènement difficile survient qui fait écho au passé, le trauma peut se réactiver. La résilience continue suite à un trauma reste rare. Et pas accessible à tout le monde. Rebondir après certains drames est déjà en soi une performance. La continuité de la performance sur toute une vie reste une exception. Et pour moi, relève plus de la légende urbaine que de la réalité.

                                                        Je pense aux travaux de Muriel Salmona sur la mémoire traumatique, qui montrent bien à quel point le parcours de sortie du déni, de reconstruction de différentes victimes est long, difficile, fait d’avancées et de régressions.

                                                        A contrario, la notion de mort-vivant s’applique très bien aux personnes ayant vécu des évènements, des situations particulièrement traumatiques, tragiques. Si l’on peut parler de résilience malgré tout, ça n’empêche pas une brisure profonde et définitive de l’être intime. Que rien ne rachètera jamais.

                                                        C’est pourquoi certains crimes dont les crimes sexuels devraient relever selon moi, comme les génocides, de crimes contre l’humanité. Si les gens avaient ne serait-ce qu’un aperçu du dixième de ce que l’on peut vivre d’horreur lors d’une seule de ces agressions, je crois que ça ferait péter les plombs du plus grand nombre. Et il est évident qu’il y aurait des lois beaucoup plus sévères sur les violences sexuelles qu’actuellement.

                                                        L’art est certes une forme de catharsis mais il ne suffit pas à soulager de la souffrance ni à surmonter durablement des traumas. L’apaisement lié à la création artistique reste aléatoire et temporaire, parfois l’expression artistique sert de purge. Quoi qu’il en soit, même si l’artiste y puise son inspiration, y base sa survie quotidienne, y trouve sa vibration à nulle autre pareille, l’art ne fera jamais disparaître les problématiques les plus graves qu’il ou elle a vécu. C’est visible à toutes les époques et pour de nombreux artistes, quel que soit leur domaine de compétence.

                                                        Il me semble également que les épreuves de la vie n’enseignent pas toujours quelque chose.

                                                        Tout dépend du type d’épreuves, de leur durée dans le temps et de notre capacité sur le moment à pouvoir affronter puis gérer et transformer positivement ces épreuves. Nous sommes tous inégaux face aux traumas et donc aussi dans nos réactions. Ca dépend de tant de paramètres à la fois physiques, psychologiques, culturels, sociaux, économiques…Je pense aussi que le fond de caractère joue un rôle. Ainsi que l’entourage relationnel. On ne se relève pas d’un drame, d’un énorme trauma, de violences extrêmes, tout seul.

                                                        Je ne connais pas suffisamment l’histoire de Xavier Léger au sein des Légionnaires. Mais j’ai l’impression qu’il a suffisamment cheminé pour pouvoir aider, informer et mettre en garde l’ensemble des catholiques vis à vis de différentes communautés catholiques sectaires.

                                                        Comme moi, il découvre peu à peu, au fil des ans et de ses recherches, l’immense responsabilité vaticane et cléricale dans la dissimulation, le déni des crimes cléricaux comme des crimes communautaires sectaires.

                                                        Je remarque que tout comme moi au début, il espérait que ce qu’il avait vécu serait un phénomène isolé, non répétitif ni n’ayant soutien vatican.

                                                        Et que peu à peu, il s’est rendu compte qu’hélas, son vécu rejoignait celui de bien d’autres victimes, de bien d’autres groupes communautaires sectaires cathos et qu’hélas, ces groupes avaient dissimulé leurs crimes et continuent de faire des victimes avec le soutien du Vatican.

                                                        De mon côté, je me suis rendue compte de la constante dissimulation vaticane des crimes au sein de différentes congrégations religieuses catholiques (masculines comme féminines) . Le fait de m’être penchée sur l’OD et son histoire, m’a fait aussi aborder la situation religieuse dans les années 30 sur différents pays européens et ce qui se passait à la même époque via notre catholicisme romain.

                                                        D’où ma découverte des bagnes religieux pour garçons et filles. Et des violences, des crimes qui s’y déroulaient du fait de l’abus de pouvoir de l’Eglise à cette époque, abus de pouvoir d’autant plus important qu’aucun contrôle étatique n’existait dans ces congrégations pénitentiaires. Curieusement, à la même époque où j’ai fait ces découvertes, les premières affaires sortaient sur les couvents prisons irlandais. Et à leur suite, d’autres pays via des groupes de victimes, révélaient les mêmes oppressions.

                                                        En collectant tout cela, en consultant des sites, des forums de victimes, j’ai pu comprendre notamment par le biais du travail historique fait sur ces périodes, que ce qu’on appelait coercitions à des fins d’assistance, était la réponse de la classe dominante de l’époque face aux classes populaires dont les plus riches craignaient l’émancipation via l’éducation scolaire pour tous, la révolte via le socialisme, le syndicalisme, le marxisme, le communisme. Il fallait donc limiter l’instruction, l’émancipation des plus pauvres par le biais de l’enfermement des enfants et d’une rééducation religieuse morale dans la soumission, la mise en esclavage.

                                                        Depuis la fin du 19e siècle et jusque dans les années 70, les historiens expliquent très bien que l’approche sanitaire et sociale qu’elle soit laïque ou religieuse relevait principalement de l’internement pénitentiaire, de mesures discriminatoires et de violences, d’abus de toutes sortes. C’est pourquoi l’on observe autant d’abus, de crimes sur cette période partout en Europe et hors territoire européen.

                                                        Et je me suis aperçue que non seulement il y a eu depuis toujours dissimulation constante des crimes des congrégations impliquées dans ce dispositif par le Vatican, mais silence média sur ces crimes religieux dans la plupart des médias catholiques. Ce n’est que très récemment que ces sujets sont abordés. Et encore, de façon très sommaire.

                                                        Les seules personnes à avoir brisé ce silence et seulement tout récemment (depuis une quinzaine, vingtaine d’années environ) sont la plupart du temps, uniquement les associations de victimes survivantes et descendants des victimes de ces crimes. Ce qui laisse des quantités astronomiques de victimes muettes, mortes sans avoir jamais été entendues ni reconnues victimes, mais aussi des quantités d’établissements religieux et non religieux restés impunis de crimes affreux, des milliers de criminels religieux morts de leur belle mort sans être jamais inquiétés par la justice. D’autant plus protégés que pour ce qui concerne les archives religieuses, elles restent la plupart du temps inaccessibles aux victimes voire aux états. Sauf autorisation expresse épiscopale. La rétention d’information sur ces sujets est donc maximale. Quand des congrégations religieuses féminines ont par exemple volé des bébé d’adolescentes pour les vendre ensuite à des couples, elles ont consigné les informations sans que les victimes puissent avoir jamais accès à leurs dossiers. Ce qui fait que dans l’histoire des bébés volés du franquisme espagnol ou d’ailleurs en Irlande, au Québec, au Canada, en France, en Australie, le blocage institutionnel catholique fait que des millions de mamans biologiques ne peuvent pas retrouver leurs enfants volés, vendus et placés dans des familles adoptives.

                                                        C’est dire s’il est important de parler.

                                                        Parce que ça ne viendra pas de l’institution elle-même ni de ses représentants. Il ne faut pas y compter. L’esprit de corps surpasse la morale, toujours.

                                                        Même s’il y a quelques exceptions. Je suis notamment extrêmement touchée d’entendre ces dernières semaines, l’évêque suisse Charles Morerod, dire clairement que l’Eglise a commis des crimes et les a multipliés en ne punissant pas certains de ses membres abusifs, criminels, pédophiles et violents. C’est si rare d’entendre un évêque parler ainsi…Ca fait du bien cette sortie du déni, même si elle ne concerne qu’un évêque, qu’une institution. C’est réconfortant.

                                                        Je constate aussi que trop peu de catholiques sont informés sur ces sujets. Notre institution cléricale, les congrégations concernées évitent de communiquer là-dessus. Par déni, honte, culpabilité, ou simplement par mépris. J’ai pu en parler une fois à un prêtre de la Fraternité Lataste qui reconnaissait les faits criminels passés mais n’en aurait jamais parlé si je n’avais évoqué le sujet. C’est toute l’ambiguïté des congrégations concernées.

                                                        Je me rends donc compte qu’’il faut éduquer, informer les gens sur ces sujets pour qu’ils s’aperçoivent que ce passé criminel est réel au sein de l’institution cléricale catholique romaine. Que ça n’a rien de rumeurs ni de légendes façonnées par des groupes anticléricaux.

                                                        Ainsi informés, les catholiques pourront comprendre que les actes criminels qui s’opèrent dans les communautés déviantes actuelles sont les suites directes des dissimulations d’ actes criminels de différentes congrégations religieuses. Et qu’il faut que cela cesse, qu’il n’y ait plus de victimes ni d’agresseurs au sein de l’Eglise.

                                                        Tant que les catholiques n’auront pas une vision historique d’ensemble des maltraitances, abus et crimes opérés au sein même des structures communautaires catholiques, que ces horreurs relèvent de congrégations purement religieuses ou de communautés mixtes comme celles dont il est question sur ce site, il n’y aura pas je pense d’action véritablement efficace et durable pour préserver les enfants, les jeunes et moins jeunes de ces maltraitances, abus et crimes.

                                                        Si le pape a créé une commission pontificale pour la protection des mineurs en 2014, je doute qu’il fasse pression sur les congrégations religieuses catholiques ayant opprimé, violé, abusé, enfermé, volé des millions d’enfants et d’ados filles et garçons sur un siècle et demi un peu partout en Europe et hors Europe. Il faudrait pourtant que cette commission pontificale contraigne les congrégations concernées pour que les faits criminels anciens comme actuels soient reconnus pays par pays et les archives rendues accessibles aux victimes et aux chercheurs, historiens. Cela pourrait faire l’objet de demandes de l’AVREF et d’autres structures identiques d’autres pays de culture catholique, associées avec les différentes associations de victimes des différentes congrégations.

                                                        Il me semble en tout cas très important de faire ce genre de démarche. Les victimes de ces couvents prisons, instituts et bagnes religieux sont âgées. Elles ont droit à une fin de vie digne et à une réparation pour toutes les horreurs subies qui ont handicapé leur vie jusqu’à aujourd’hui aussi bien matériellement, que personnellement. Et les victimes qui ont subi cela sans jamais pouvoir en parler, mortes parfois de maltraitance dans ces institutions, ont droit à un devoir de mémoire tant de la part des catholiques, des clercs que de l’ensemble de l’humanité.

                                                        Bonne semaine, Marie ! Et au plaisir de vous lire !

                                                        Cordialement

                                                        Françoise

                              • Amour et Vérité Justice et Paix 26 janvier 2016 01:16

                                Bonsoir Bertrand

                                Bien apprécié votre message et je suis d’accord avec la plupart de vos propos à Aletheia. La seule chose sur laquelle je diffère, c’est que je pense que les communautés déviantes dont il est question ici, toutes sans exception, ont été les armes de la destruction massive et finale de Vatican 2. Que chacune, depuis ses débuts, poursuivait cet objectif de destruction au plan idéologique (même si ça n’apparaissait pas à première vue) et que toutes ont trouvé pour remplir cet objectif un appui massif papal de JP2, puis de B16, même s’il peut avoir tardé à venir pour certaines communautés.

                                Je ne vois aucune grâce dans ces mouvements cathos intégristes et dérivants. Seulement des miroirs aux alouettes à vitrines alléchantes, qui ont abusé plein de jeunes cathos enthousiastes, la plupart ignorants de ce qui agitait réellement ces communautés. Jeunes croyants abusés, qui aujourd’hui sont des adultes meurtris, blessés plus que profondément, se sentant trahis, bafoués par ces communautés qui ont profité d’eux à tous niveaux.

                                Et qui continuent de le faire d’autant mieux, qu’elles ont noyauté en grande partie les plus hautes instances au Vatican. Ce qui a eu pour effet de faire fuir un grand nombre de catholiques hors institution, de blesser durablement un nombre tout aussi important de pratiquants fidèles et de ne mettre en valeur que la part fondamentaliste, réactionnaire et totalitaire cléricale.

                                Et si F1 peut donner l’impression d’un espoir, je pense personnellement qu’il ne fera qu’agiter du vent pour gagner du temps, et changer quelques têtes dans ces communautés corrompues et abusives jusqu’au trognon. Ce qui ne changera absolument rien à la situation passée comme actuelle.

                                Comme je le disais tout à l’heure à JD sur Golias, la solution ne viendra que d’une partie du clergé et des fidèles unis en fédération, non inféodés à ces groupes déviants, associés à des instances de droit international pour contraindre juridiquement l’institution au grand complet au grand ménage et pas juste à l’écran de fumée et au jeu de chaises musicales que nous voyons depuis tant d’années.

                                Sinon, l’institution cléricale sera uniquement représentative de l’intégrisme. Ce qu’elle devient peu à peu depuis une bonne trentaine d’années.

                                Ce qui revient à détruire progressivement totalement le fondement évangélique de l’institution. Ce qui lui retire de fait toute crédibilité morale et religieuse. Autant dire un dynamitage en règle. Opéré, paradoxe suprême, par celles et ceux qui se prétendent ses plus fervents et dignes soutiens, voire ses gardiens zélés. Dans la série paradoxe, là on touche le très haut niveau.

                                C’est navrant, affligeant mais c’est hélas la réalité qui se déroule chaque jour devant nos yeux.

                                Pour changer la donne, et aboutir concrètement à votre titre de message, il faudra énormément de luttes et d’éducation populaire pour que l’ensemble des catholiques et des clergés en souffrance, vivant de profondes injustices, de grosses blessures, comprennent l’OPA qui a été faite par le volet intégriste contre eux et contre les croyants catholiques en général. Tant que cette éducation n’est pas faite par les victimes directes, collatérales, les clergés témoins de ces agissements et opprimés également, aucun changement heureux ne sera possible.

                                Cordialement

                                Françoise

                                • Amour et Vérité Justice et Paix 27 janvier 2016 10:37

                                  Le discours de « Françoise » est typique de la logorrhée du type Golias …..

                                  purement idéologique d’ignorants malveillants quasi pathologiques ….et tout content d’avoir un « auditoire » pour non pas s’attacher aux faits , à une réalité dont ils n’ont cure , mais répéter en, boucle la théorie qui illustre leurs obsessions .

                                  Personnellement je suis entré à St Jean à Fribourg , ressorti pour passer un an à Rome au séminaire français , puis retourné à nouveau et tout à fait LIBREMENT dans la communauté St Jean pour en ressortir après un dialogue tout à fait FRANC avec le « maitre des novices » , bras droit du père M.Dominique à l’époque et après une chaleureuse accolade avec le père M.Dominique …. Voilà qui ne colle pas avec le petit discours répétitif de « françoise » . Puis j’ai terminé mais études de médecine et j’exerce actuellement …

                                  Aletheia

                                  • Amour et Vérité Justice et Paix 27 janvier 2016 21:04

                                    Aletheia

                                    Ce n’est pas parce que pour vous tout s’est bien passé qu’il en est de même pour d’autres. Peut-être en êtes-vous ressorti avant que la vie communautaire ne tourne mal pour vous ? Comment expliquez-vous l’enquête du Vatican sur Thomas Philippe après les agressions, comment expliquez-vous les plaintes de pas mal de membres de la communauté St Jean contre différents cadres et contre MD Philippe lui-même ? Eux aussi ont vécu à St Jean et parfois pendant très longtemps, mais exposent des souffrances terribles. Qui ont été reconnues réelles, valides par les autorités de la dite communauté. Autorités qui ont même reconnu les agressions des frères Philippe et la dissimulation de ces faits criminels.

                                    Que faites-vous de ces vies broyées à St Jean par le système et l’idéologie Philippe ?

                                    Vous qui étiez à Fribourg, comment expliquez-vous cet épisode datant d’une douzaine d’années ainsi que la monition de Mgr Séguy dans le diocèse d’Autun contre la communauté St Jean ?

                                    http://www.prevensectes.com/gris2.htm

                                    Le site de l’AVREF recense encore bien d’autres épisodes pour certains terribles au plan manipulation, pratique de l’humiliation, tentative de déstabilisation complète des personnes…Comment peut-on faire autant de mal à des jeunes ?

                                • Amour et Vérité Justice et Paix 11 février 2016 16:35

                                  Merci Françoise pour tous ces éléments partagés : vos enquêtes vous/nous conduisent à des avenues inédites..

                                  Pour l’instant, toujours en lien avec ce lieu où nous sommes et qui rassemble des victimes, je reviens sur l’aspect de la résilience -terme mis en lumière par Cyrulnik- et dont on pourrait penser qu’il peut s’enrichir du récent témoignage de Martin Miller (cf son livre : Le vrai drame de l’enfant doué : la tragédie d’Alice Miller PUF 2014).

                                  L’auteur devenu psychothérapeute, témoigne du lieu de sa propre histoire comme fils mal aimé d’Alice Miller, -une mère elle-même enfermée dans le déni de ses propres fractures d’enfance victime des horreurs de la guerre- tout en reconnaissant la grande valeur des ouvrages de sa mère sur l’enfance ; on lui doit d’ailleurs, la récente publication des œuvres de sa mère, « L’Essentiel d’Alice Miller » chez Flammarion.

                                  J’apporte ici l’exemple de Martin Miller en écho à un échange sur ce site, et qui portait sur « le bien pouvant jaillir du mal. » Il s’agit encore et presque toujours du déni de sa propre souffrance -tant pour chacunE de nous souvent, que pour Alice M. - en effet, Alice Miller qui a tant éclairé à propos de l’enfance, était jusqu’à un certain point en déni de sa propre souffrance d’enfant ayant terriblement souffert de la guerre.

                                  Et son fils Martin, un enfant qui a beaucoup souffert lui aussi d’une telle mère, aura su reconnaître en dépit de tout et suite à un long travail sur lui-même, la contribution pertinente de sa mère au développement de nouvelles compréhensions de l’enfance.

                                  Est-ce à dire qu’un long et patient travail de vérité sur soi-même ouvre la voie à la reconnaissance et au pardon ? Je n’ai cependant pas dit « à l’absolution », puisque cette part appartient à Dieu et il me semble juste que tant que nous vivons en ce monde, cette part puisse relever aussi de la justice afin de favoriser la guérison… Et sur ce point, l’Église commence à parler par voix officielle-car on ne peut pas ne pas tenir compte de ce qui s’éclaire et évolue de nos jours, sur ces sujets jadis tabous-

                                  Oui, en effet, la réaction de l’évêque Suisse à cet égard est parlante… Espérons que plusieurs autres emboîteront le pas dans cette heureuse foulée …

                                  Mgr Morerod : « L’Eglise catholique avait trop de pouvoir » - rts.ch - Fribourg http://www.rts.ch/info/regions/fribourg/7446523-mgr-morerod-l-eglise-catholique-avait-trop-de-pouvoir-.html

                                  Bonnes suites dans votre ardent travail qui prend des dimensions collectives ! Marie

                                  • Amour et Vérité Justice et Paix 11 février 2016 22:52

                                    Bonsoir Marie

                                    Je n’ai pas acheté le livre de Martin Miller, mais j’avais été très touchée en le parcourant en librairie et en lisant des passages. Il avait eu je pense le besoin de libérer sa mère en même temps que lui-même du passé trop lourd non dit. Et c’est souvent comme ça dans les familles. Souvent, les anciens n’ont pas les moyens de dénouer le passé, de se dire. Alors il se trouve toujours un membre plus jeune de la famille qui va délivrer ceux qui ne peuvent pas ou qui n’ont pas pu parler.

                                    J’ai mené ce travail au sein de ma famille en thérapie avec les bouquins d’exercices d’Anne Ancelin Schützenberger. Et cela m’a énormément apporté. J’ai découvert des choses difficiles mais aussi des richesses humaines inestimables. Que j’essaie de transmettre à ma fille au fil du temps.

                                    Je pense en effet qu’un travail sans complaisance sur soi, ouvre la voie au pardon, même si certaines choses vécues restent impardonnables. Dans la notion de reconnaissance, il y a aussi bien la reconnaissance d’être vivant et d’appartenir à une lignée de personnes qui ont transmis différentes choses (bonnes comme mauvaises), mais aussi la reconnaissance de soi en tant qu’individu autonome, différent, libre et en même temps rattaché à cette lignée et en capacité de se vivre de façon sereine et ouverte.

                                    Je ne sais trop si l’institution catholique romaine sort tant que cela des tabous. Elle a énormément de mal à en sortir. Cela est en partie du au grand âge des prélats, éduqués dans des valeurs réactionnaires et plein de tabous. Et puis aussi du à une culture très dogmatique, intellectuelle, désincarnée, très déconnectée du réel. Ce qui explique en partie les situations paradoxales criminelles, déviantes, etc.

                                    Par contre, ce qui est encourageant, c’est que certains prélats ont la volonté de sortir des silences, des non-dits, des tabous. Et ça, c’est très positif. La plupart sont relativement jeunes (la cinquantaine, soixantaine) et veulent crever les abcès aussi bien du passé comme le fait l’évêque de Fribourg, que du présent. Je pense au prélat qui avait révélé son homosexualité et présenté son compagnon l’automne dernier. Je pense aussi à un prêtre comme Léon Laclau qui avait révélé il y a quelques années sa vie maritale avec sa compagne Marga. Je pense aussi aux associations de prélats mariés, aux religieuses américaines voulant briser les lois du silence sur certains sujets : sexualité, genre, place des femmes dans l’Eglise, etc.

                                    Ces réactions restent minoritaires pour le moment, mais affleurent de plus en plus au sein du clergé, pour sortir l’institution d’un mode dictatorial et dogmatique. F1 est peut-être un peu plus en capacité que ses prédécesseurs d’ouvrir un lieu de discussion. Ceci dit, quand on voit le résultat du synode sur la Famille, on se dit qu’il y a plus que des progrès à faire…

                                    J’essaie d’apporter des contributions diversifiées. Les communautés déviantes, c’est un peu comme une pelote de laine : on tire sur un bout et il nous amène plus loin qu’on ne l’aurait pensé .

                                    Bonne soirée !

                                    Cordialement

                                    Françoise

                              • Amour et Vérité Justice et Paix 26 janvier 2016 09:22

                                Bertrand

                                De plus vous montrez très bien dans vos propos et vos amalgames et énumérations hasardeuses additionnant des faits divers et variés concernant des personnes diverses ( certaines personnes en cause pouvaient être plus ou moins fragiles ou équilibrées …. Dans la cté St Jean , au temps du père M.Dominique , certains avaient fait des études supérieures , exercé des professions , il y avait des artisans et aussi quelques anciens toxicos ou marginaux ….) , vous illustrez parfaitement la tentative consistant à essayer de dénoncer un système qui prendrait sa source dans un enseignement , un discours et une personnalité douteuse .

                                Mais malheureusement pour vous , heureusement pour l’amour et la vérité , vous montrez , sans le vouloir et le savoir , que vous nagez en pleine confusion et ne comprenez pas les distinctions philosophiques qui n’ont pour but que de connaitre la Réalité . 1/ L’absence de sexualité ( d’activité sexuelle actuelle ) ne signifie pas que l’on soit « asexué » !! 2/ Dans un couple , entre mari et femme , ayant des relations sexuelles , il peut y avoir , il devrait y avoir une relation d’amitié , un amour-philia .

                                Il semblerait que vous n’ayez rien compris mais que vous vouliez , à toute force , faire tenir une petite « démonstration » qui tient comme un chateau de carte .

                                Au passage , je ne sais absolument pas ce que veut dire « absolution du complice » . Mais vous qui m’avez l’air d’être un expert et de vous être penché sur la question , allez pouvoir me le dire .

                                Enfin mes petites connaissances historiques me rappellent qu’il y a eu pas mal d’évêques dans l’histoire , depuis l’affaire des Templiers en passant par Cauchon et J.d’Arc jusqu’à Talleyrand , gravement compromis avec le ou les politiques …. La « naiveté » ( ou l’hypocrisie ) de certains inquisiteurs-accusateurs , ici ou ailleurs , semble par ailleurs et soudainement impressionnante . Certains sont aussi « innocents » que des nouveaux-nés vivant dans un monde de bisounours roses et gentils …..

                                Sortez , respirez , intelligez ….vivez hors des espaces confinés

                                Aletheia

                              • Amour et Vérité Justice et Paix 27 janvier 2016 12:15

                                Merci pour cette analyse très claire, convaincante et apaisante. Lia.

                          • Françoise

                            vos petites élucubrations ad hoc concernant la vie des frères Philippes ne tient pas 2 secondes pour qui a connu , comme moi , le père Marie-Dominique . Une vie extraordinairement riche variée et intéressante avec la rencontre de gens très variés de toutes sortes , des grands et des petits , des artistes , des scientifiques et intellectuels , croyants et incroyants ….

                            Allez allez continuez comme ça . Vous montrez bien comment vous êtes complètement à côté ….. Merci

                            Aletheia

                            PS. : je me souviens bien de sociétaires de la Comédie française que le père MD Philippe avait rencontré , venus jouer « Le Mystère de la Charité de J.d’Arc » de Péguy à Rimont … Il nous parlait souvent de Claudel , de Mauriac , Maritain ….et autres qu’il avait rencontré à Fribourg ou ailleurs . Et aussi de peintres comme ROuault ou de poètes comme la juive convertie Magdalith….

                            • Aletheia

                              Je vous renvoie sur cette contextualisation que j’ai résumée à l’excellente biographie rédigée par Marie-Christine Lafon aux éditions Desclée De Brouwer :

                              Marie-Dominique Philippe : Au cœur de l’Eglise du xxe siècle.

                              Bonne lecture !

                              • Oui Merci

                                J’ai commencé tout récemment ce livre et j’ai quelques notions assez précises et vécues sur le « contexte » . L’éloge de Benoit XVI , du Cardinal Barbarin , après J.Paul 2 sont assez éloquents en introduction du livre

                                Aletheia

                                • Ce livre sur le père M.Dominique Philippe et ce que je sais de l’Eglise depuis les années 1975-80 par expérience personnelle à l’intérieur de l’Eglise , à la lumière de cette triste actualité et d’attaques posthumes et tout azimuts , au dessus et en dessous de la ceinture , de biais et de dos ( sur un mort ) des frères Philippes ( pour faire « bonne mesure » il valait mieux s’en prendre aux 2 …) , tout cela me fait penser et dire que ces 2 religieux dominicains représentaient pour l’épiscopat de l’époque , pour les dirigeants de l’ordre dominicain ( sans parler des jésuites ) le désavoeu le plus cinglant , la critique la plus radicale , de choix idéologiques désastreux dont nous subissons toujours les effets car ils n’ont pas été dénoncés et corrigés !

                                  Cette critique argumentée et pratique , sans paroles , en actes est et était bien plus forte , plus intelligente et plus juste , que celle des lefebvristes prenant au mot les réformateurs et pronant un « RETOUR A LA SOURCE »

                                  Aletheia

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