« L’Opus Dei, une Eglise dans l’Eglise ? » par Pierre Emonet

Jeudi 13 avril 2017

On les redoute et on s’en méfie. Car ils sont puissants : ils ont des ministres dans des gouvernements ou des dictatures, un empire économique, des journaux et des studios de radio. Leurs méthodes sont si discrètes et efficaces qu’elles en deviennent secrètes et menaçantes. « Sainte Mafia », « Franc-maçonnerie blanche », ou vivante expression de la jeunesse éternelle de l’Eglise ? Qu’est-ce que l’Opus Dei ?

Cet article a été publié en 1981 dans la revue Choisir, dirigée par les jésuites de Genève. Il est dû au père Pierre Emonet, dominicain de Fribourg. Dans cet article, le père Emonet s’interroge sur les dérives de cette communauté et sur le danger de lui octroyer le statut de prélature personnelle.

Une intuition prophétique

« Le travail n’est pas seulement une des plus hautes valeurs humaines et le moyen par lequel les hommes doivent contribuer au progrès de la société : il est également un chemin de sanctification » [1]. « La sainteté n’est pas réservée à des privilégiés, mais tous les chemins de la terre peuvent être divins, comme tous les états, toutes les professions, toutes les tâches honnêtes » [2]. C’est de cette double intuition que devait naître l’Opus Dei, fondé à Madrid le 2 octobre 1928 par Don José María Escrivá de Balaguer y Albas.

Le but de l’Œuvre (c’est ainsi que l’on désigne l’Opus Dei) est clairement défini par le fondateur, qui ne cessera d’y insister jusqu’à sa mort : « Promouvoir auprès des personnes de toutes les classes de la société le désir de la perfection chrétienne dans le monde. Cela veut dire que l’Opus Dei prétend aider les personnes qui vivent dans le monde - l’homme de la rue - à mener une vie pleinement chrétienne, sans changer son mode de vie, son travail habituel, ses projets ou ses entreprises » [3]. Cette conviction s’enracine dans les paroles de la Genèse : Dieu a créé l’homme pour travailler, et dans l’exemple du Christ qui a passé presque toute sa vie terrestre à œuvrer comme artisan dans un village. Aussi la compétence professionnelle sera-telle toujours considérée par le fondateur et ses disciples comme un des premiers devoirs du chrétien. L’appel du Christ à la perfection (Mt 5,48) n’est pas réservé à une élite, aux religieux et religieuses.

Une telle spiritualité n’allait pas de soi en 1928. Elle anticipait de beaucoup sur la théologie du laïcat proposée avec bonheur à Vatican II [4]. Aussi on ne saurait lui refuser un caractère prophétique même si l’Opus Dei partage cette intuition avec les mouvements d’Action Catholique qui voyaient le jour à la même époque.

Le développement de l’œuvre

Le 14 février 1930, Don José María fonde la section féminine de l’Opus Dei, indépendante de la section masculine, mais sous le gouvernement du même Président Général. En 1943, il crée à l’intérieur de l’Œuvre la Société Sacerdotale de la Sainte Croix, un groupe de prêtres consacrés à l’assistance spirituelle des membres laïcs de l’Œuvre.

A partir de 1940, le mouvement déborde les frontières de l’Espagne pour gagner le Portugal, l’Angleterre, la France, l’Italie, les Etats-Unis, le Mexique et l’Irlande. Mais c’est surtout après l’approbation pontificale de 1950 que l’expansion de l’Opus Dei va s’accélérer. Efficace, puissante et secrète, elle suscite partout les mêmes enthousiasmes, elle est en butte aux mêmes critiques. Ce sera d’abord l’Allemagne, la Hollande, l’Argentine, le Canada, le Venezuela et bien d’autres pays d’Europe et d’Amérique. Puis l’Afrique avec le Kenya et le Nigéria ; enfin l’Est-Asiatique avec le Japon et les Philippines. Actuellement, d’après les rapports les plus officiels, l’Opus Dei compte 72.375 fidèles, issus de 87 nations ; 2% environ sont des prêtres. Les membres de l’Œuvre « sont présents professionnellement entre autres dans 479 universités et écoles supérieures des 5 continents ; 604 journaux, revues et publications scientifiques ;52 émetteurs de TV et radio ; 38 agences de presse et de publicité ; 12 maisons de production ou de diffusion de films ; etc… D‘autre part les membres de l’Œuvre collaborent avec d’autres citoyens ordinaires, catholiques, non-catholiques et non-chrétiens dans 53 nations. Dans une perspective professionnelle et civile, ils participent à diverses activités apostoliques d’éducation, d’assistance, de travail social, etc… : écoles de tous degrés, instituts techniques, clubs pour jeunes gens, centres de formation professionnelle pour ouvriers et paysans, écoles hôtelières ou ménagères, cliniques, dispensaires, etc… ». [5]

Une structure complexe

Il serait simpliste de vouloir comprendre l’Opus Dei à partir du schéma classique d’un ordre religieux (vœux et vie commune) ou d’un Institut séculier (vœux, vie dans le monde sans communauté).

La lecture du chapitre des Constitutions intitulé « Des membres de l’institut » fait entrevoir la structure assez complexe de la fondation de Mgr Escrivá de Balaguer. Des membres « numéraires » aux « coopérateurs », l’Œuvre paraît organisée selon une série de cercles concentriques, dont celui du centre - les numéraires - représenterait le noyau le plus solide, jusqu’à des zones assez floues où le rattachement à l’Œuvre est plus lâche. De l’engagement par les vœux et la vie commune à la sympathie manifestée de temps à autre par la prière et l’aumône, il y a bien des degrés d’appartenance (cf. schéma). Aussi lorsque l’on parle de l’Opus Dei, de ses activités ou de ses membres il convient de distinguer à quelle catégorie on se réfère. L’Opus Dei mentionne ainsi des associés non-catholiques ou non-chrétiens pour souligner le caractère œcuménique de la fondation, ou évoque la présence d’ouvriers et de paysans pour réfuter le reproche d’élitisme qui lui est souvent fait.

Une ecclésiologie très cléricale

Vouloir mettre la sainteté à la portée de l’homme de la rue, le projet est généreux. Malheureusement l’organisation de l’Institut introduit une discrimination face à l’état laïc. Le chrétien normal, l’homme de la rue ne pourra jamais occuper un poste de direction dans l’Œuvre, à moins d’être célibataire et consacré. Sa place dans l’Opus Dei ne peut être que celle d’un disciple, d’un suiveur. De par sa condition de laïc n’est-il pas un éternel mineur dans les choses de la foi et de morale ? S’il venait à en douter, « Chemin », le livre le plus important du fondateur, où l’Œuvre ne cesse de puiser l’esprit et le souffle mystique qui l’inspire, le lui rappellera : « Quand un laïc s’érige en maître de morale, il se trompe fréquemment : les laïcs ne peuvent être que disciples » [6]. Disciple non pas de Jésus-Christ mais du Père fondateur ou du Directeur spirituel, qui loin d’être un conseiller qui accompagne et essaie de discerner, marche devant et donne des ordres, parce qu’il connaît les secrets de la volonté de Dieu. « Directeur spirituel. - Il t’en faut un. - Pour te donner, t’abandonner… en obéissant. Et un directeur qui connaisse ton apostolat, qui sache ce que Dieu veut, de sorte qu’ il seconde, efficacement, le travail de l’Esprit- Saint dans ton âme, sans te sortir de ton état… ». [7]

La relation au directeur est une relation d’obéissance qui n’admet pas le moindre esprit critique et semble parfois exclure le droit et le devoir de penser par soi-même. Parce que « Dieu veut que la barre du navire soit tenue par un Maître, dont les lumières et les connaissances nous conduisent à bon port » [8]. Et si jamais le laïc soupçonnait son maître de le mener en bateau, il devra se souvenir que « Obéir… chemin sûr. - Obéir aveuglément au supérieur…, chemin de sainteté. - Obéir dans ton apostolat…, unique chemin, parce que, dans une œuvre de Dieu, l’esprit doit être : obéir ou s’en aller » [9]. Que nous voilà loin de la grande tradition du discernement spirituel où le directeur n’est qu’un témoin autorisé, un frère qui suggère, conseille, mais jamais ne décide pour son dirigé.

Le rôle que joue le prêtre-directeur par rapport aux laïcs, Mgr Escrivà l’a joué pour toute l’Œuvre. Il est « le Père » qui parle au nom du Christ. Il ne cesse d’ailleurs de renvoyer ses fils aux liens affectifs qui lient chacun des membres de l’Œuvre au fondateur présenté comme le médiateur obligé entre eux et le Seigneur. A tel point que le lecteur de son œuvre majeure « Chemin » a trop souvent l’impression que celui qui entreprend ce chemin s’engage tout autant envers le Père qu’envers le Christ. « Tu me fais de la peine… Tu me réjouis… Ne te décourage pas, je t’ai vu lutter… Ecoute-moi… Je te vois… Je sais que tu fais ceci et cela… ». [10] De telles expressions reviennent souvent au long des pages de « Chemin ». Le Père a la grâce de fondation, évidemment, et il serait bien ridicule de lui refuser le charisme de direction de son Œuvre. Mais on est quelque peu gêné par la place qu’il tient dans la démarche spirituelle de chaque membre : il est le fondement de la certitude et l’accord avec lui apparaît comme le dernier critère de rectitude de pensée et d’action « parce que le Père ne se trompe jamais, et que dans l’Œuvre tout passe par le Père : ‘vous devez tout faire passer par ma tête et par mon cœur’ a dit souvent Mgr Escrivá aux directeurs » de l’œuvre. [11]

Un chrétien de seconde zone

Quant au laïc marié, il faut qu’il se résolve à n’être qu’un chrétien de seconde zone. Si les postes de direction dans l’Œuvre lui sont fermés, c’est parce que « le mariage est pour la troupe et non pour l’état-major du Christ. - Alors que manger est une exigence de l’individu, procréer n’est qu’une exigence de l’espèce, les individus pouvant s’y soustraire ». [12]

Ainsi l’organisation de l’Opus Dei est tributaire d’une ecclésiologie mutilée, qui oublie que l’Eglise est d’abord un Peuple dans lequel tous les membres sont égaux. S’il y a à l’intérieur de l’Eglise des médiations et des services multiples distribués par l’Esprit pour la croissance du Corps (Eph 4, 4-1 6), ils sont subordonnés à la fonction sacerdotale du Peuple. La structure de l’Opus Dei et le style de vie qui y sont proposés semblent absorber le sacerdoce des fidèles dans la fonction hiérarchique du prêtre ordonné. Elle manifeste une conception pyramidale, où tout vient d’en haut, avec une espèce de monopole du prêtre. Il y avait un souffle prophétique dans le projet de Mgr Escrivá. Ne faut-il pas craindre que le vin nouveau ait été versé dans de vieilles outres (Lc 5,37) ? Et dans ces vieilles outres n’y aurait-il pas le ferment d’une église pour une élite ?

L’élite ou l’homme de la rue ?

On a reproché à l’Opus Dei de ne s’intéresser qu’aux élites. Des faits troublants sont évoqués : l’Œuvre se recrute surtout parmi les classes dirigeantes, ses membres affectionnent particulièrement les postes d’influence. Dans les clubs de jeunes et les résidences d’étudiants, on entoure particulièrement ceux qui paraissent promis à un avenir brillant, alors que les autres ne peuvent guère continuer à fréquenter ces maisons. Les jeunes talents universitaires sont assidûment sollicités de rejoindre l’Œuvre.

Face à ce reproche, l’Opus Dei a toujours insisté sur le fait qu’elle comptait dans ses rangs dès personnes de toutes conditions sociales. Le Journal « Madrid », contrôlé par l’Opus, publiait en mars 1970 une série d’interviews d’un certain nombre d’associés de conditions modestes : Felix, le chauffeur de taxi ; Pauli, la marchande de charbon ; Gala, la coiffeuse ; Manuel Salvador le garçon de café ; Alfredo, le banderillero ; et quelques autres. Mais qu’elle est leur place réelle dans l’institut ?

La lecture de « Chemin » et des Constitutions ne dissipe malheureusement pas le soupçon. Bien au contraire. On est frappé par l’insistance de l’appel à rejoindre les rangs d’une élite. La suite du Christ est présentée comme le choix d’un leadership. Le disciple ne se mêle pas à la foule, il va devant. « Te laisser aller ? Toi ?… ferais-tu donc partie du troupeau ? Alors que tu es né pour commander ! » [13]. « A force de te renoncer dans ces petites choses, tu fortifieras, tu viriliseras, avec la grâce de Dieu, ta volonté, d’abord pour devenir vraiment maître de toi- même, puis pour être un chef, un guide, capable de commander, d’entraîner par son exemple, par sa science et son autorité » [14]. « Sois fort. - Sois viril. - Sois homme. - Et puis… sois ange » [15]. Serait-ce l’anti-Pascal ? En tout cas, ce « Chemin » est la voie ouverte à un volontarisme, dont l’inspiration évangélique est douteuse.

Les Constitutions de leur côté encouragent les membres de l’Œuvre à prendre pratiquement le pouvoir dans les diverses tâches qu’ils exercent : « Dans la mesure du possible et pour le service de la Sainte Eglise, qu’ils s’efforcent de diriger et d’organiser les tâches (officielles ou privées) sociales, professionnelles, économiques, etc… de ceux qui font partie de leur classe sociale et de leur condition » [16]. « Les surnuméraires doivent assumer des rôles efficaces, aussi bien individuellement qu’ au sein d’ associations civiles, culturelles, professionnelles, économiques, etc., pour diffuser l’esprit chrétien dans la vie privée et sociale de ceux avec qui ils travaillent, et de cette manière dans toute la société ». [17]

Ainsi se confirme la crainte de voir l’Opus Dei travailler à la formation de chefs qui prennent en main les rouages les plus importants de la société. Il est vrai que ces ambitions sont au service du Royaume de Dieu. Le fondateur l’a toujours clairement affirmé. Mais si ses paroles et les déclarations renouvelées des responsables de l’Institut nous rassurent, elles n’exorcisent pas pour autant la redoutable tentation du pouvoir chez les membres.

La tentation du pouvoir

Traitant des activités des laïcs membres numéraires, les Constitutions sont explicites : « Ils assument et gardent des fonctions et des charges dans l’Administration publique, dans l’enseignement universitaire, dans les institutions civiles ou dans les professions du secteur privé, avocats, médecins, et autres semblables ; de même ils s‘occupent de commerce ou d’affaires financières. Dans l’exercice de toutes ces fonctions qu’ils s’efforcent de développer avant tout une activité apostolique, par le parfait accomplissement de leur profession, par leur exemple, l’amitié et leurs manières. » [18]

Les membres de l’Opus Dei ont si bien mis en pratique cette spiritualité qu’on les retrouve très présents aux postes d’influence politique, scientifique, économique ou professionnelle. Ils sont ministres, professeurs d’université, généraux, grands financiers, au point que l’on a pu parler de l’empire économique et financier de l’Opus Dei. Dans la seule Espagne où l’Œuvre est particulièrement bien implantée, on comptait en 1971 : 18 banques (dont la puissante Banco Popular de España), 14 sociétés d’édition et de publication, 14 journaux, 22 sociétés de construction (immobilières et urbanisation), 4 sociétés commerciales, 8 sociétés cinématographiques, 7 sociétés de publicité et de tourisme, 4 sociétés de produits chimiques. Et puis il y a les ministres au gouvernement espagnol, les membres du Parlement (60), le Président du Sénat (Antonio Fontán). Au Chili, plusieurs chefs du front conservateur qui a pris le pouvoir en septembre 1973 appartiennent à l’Opus : Jaime Guzmán, à qui le général Pinochet a confié l’élaboration de la nouvelle Constitution, le Père José Miguel Ibañez, un des principaux idéologues du mouvement.

Lorsque, d’une part, on occupe et gère des postes importants au nom d’un idéal apostolique et que, d’autre part, on voue obéissance à des supérieurs pour tout ce qui regarde l’apostolat, on s’expose à bien des confusions. Sans y voir avec certains auteurs trop passionnés une sorte de machiavélisme de l’Institut, il faut bien cependant y reconnaître une sérieuse ambiguïté. Il est vrai que le fondateur et la direction de l’Œuvre ont toujours insisté sur la grande liberté dont jouissent les membres de l’Opus Dei dans leurs engagements professionnels, politiques ou sociaux. Et pourtant on a vu circuler des fragments de Constitutions où l’on pouvait lire les prescriptions suivantes : « Je m‘en référerai toujours à mon supérieur immédiat pour toutes les questions d’ordre professionnel, social ou politique ». Questionné à ce sujet alors qu’il était ministre de Franco, M. Lopez Rodé a toujours esquivé la réponse. Pressé par les journalistes, Mgr Escrivá de Balaguer avait reconnu que ces extraits étaient bien exacts, mais qu’on ne les utilisait plus.

N’empêche que le risque de collusion entre le spirituel et le temporel n’est pas éloigné. Le Royaume de Dieu qui n’est pas de ce monde tend à occuper une place dans ce monde. Le danger est grand alors de finir par identifier vie sociale et politique avec une école de spiritualité : c’est la porte ouverte au plus redoutable des totalitarismes. Une question se pose : n’y aurait-il pas derrière cette vision des choses la vieille utopie intégriste, qui rêve de donner au Christ un Royaume qui soit « de ce monde » ?

Une Eglise dans l’Eglise

On a souvent reproché à l’Opus Dei son manque de collaboration et sa difficulté à s’intégrer dans une pastorale d’ensemble. Pour ces motifs, le Vicariat Général de Zurich s’est vu contraint à relever de leurs fonctions les membres de l’Opus Dei qui enseignaient la religion dans les écoles du Canton. [19] Les mêmes griefs leur sont faits en France, au Pérou, en Espagne et dans bien d’autres pays. D’où épisodiquement des tensions avec le clergé et les évêques.

Pour échapper à ces trop fréquentes difficultés et à la fois sauvegarder sa physionomie spirituelle, l’Opus Dei tente depuis de nombreuses années de modifier son statut juridique dans l’Eglise. Reconnue jusqu’à présent comme Institut Séculier (dépendant de la Congrégation romaine pour les religieux et les Instituts Séculiers), l’Œuvre souhaite devenir une Prélature personnelle : une sorte de diocèse aux dimensions mondiales, avec son Prélat, ses prêtres et ses fidèles. Autrement dit l’Opus Dei désire se constituer en Eglise particulière au sein des autres diocèses. Longtemps le Vatican a laissé traîner l’affaire et bien des évêques ne voyaient pas d’un bon œil cette tentative.

L’Opus à un tournant

L’enjeu est en effet d’importance. Du point de vue juridique, des canonistes y dénoncent un danger pour le droit constitutionnel de l’Eglise. [20] Ou bien les membres de l’Œuvre sont des laïcs qui devraient trouver la totalité des richesses ecclésiales dans leur propre Eglise particulière, ou bien ils appartiennent à un institut séculier avec toutes les contraintes que cela comporte. Mais si ce chemin de sainteté conduit l’homme de la rue à quitter sa communauté habituelle pour devenir un diocésain « à part », ne faut-il pas en déduire qu’un diocèse ordinaire n’est plus capable à leurs yeux d’apporter à ses fidèles l’intégralité de l’Evangile ? Ce qui est très grave. Que devient alors l’intuition des origines : permettre la sanctification de tout chrétien où qu’il se trouve ? Dans son travail, bien sûr, mais aussi dans son Eglise locale (diocèse). Lorsque celle-ci n’est plus reconnue de fait comme présence de l’Eglise universelle, le sectarisme n’est pas loin.

ANNEXES

Le fondateur : José Maria Escrivá de Balaguer y Albas
9 janvier 1902 naissance à Barbastro (Espagne). Etudes secondaires à Barbastro et Logroño. Etudes ecclésiastiques à l’Université pontificale de Saragosse (licence en théologie). Plus tard il recevra à Rome le titre de Docteur en théologie. Etudes de Droit civil à Saragosse et Madrid (doctorat).
28 mars 1925 ordination sacerdotale ; activité pastorale dans des paroisses rurales et dans les faubourgs de Madrid.
2 octobre 1928 fonde à Madrid l’Opus Dei.
14 février 1930 fonde la section féminine de l’Opus Dei.
19 mars 1941 première approbation diocésaine de l’Opus Dei par l’archevêque de Madrid, Don Leopoldo Eijó Garay.
14 février 1943 fonde au sein de l’Opus Dei la Société Sacerdotale de la Sainte Croix.
1946 transfert sa résidence à Rome.
16 juin 1950 le Saint Siège approuve définitivement l’Opus Dei comme Institut Séculier.
25 janvier 1968 décret officiel de l’Etat espagnol lui accordant, à sa demande, le titre de Marquis de Peralta.
26 juin 1975 mort à Rome où son corps repose dans la crypte de l’oratoire Ste Marie de la Paix, 75 viale Bruno Buozzi.
Mgr José María Escrivá de Balaguer y Albas, Marquis de Peralta, était consulteur de plusieurs commissions pontificales et congrégations romaines, prélat de Sa Sainteté, membre de l’Académie Pontificale Romaine de Théologie.
Les membres de l’Opus Dei
NUMÉRAIRES Clercs et laïcs célibataires Vœux ; vie commune Postes de direction dans l’institut. Œuvres d’apostolat spécifiques de l’institut Ministère pour les prêtres et travail professionnel pour les laïcs
OBLATS Clercs et laïcs célibataires Vœux ; vivent seuls mais peuvent être appelés à vivre en communauté Pas de charges de direction dans l’Institut. Travail apostolique et professionnel.
SURNUMÉRAIRES Clercs et laïcs célibataires et mariés Pas de vœux ; Vivent dans leur milieu ou leur famille Vivent l’Esprit de l’Œuvre dans leurs milieux et s’efforcent de le diffuser.
COOPÉRATEURS Toute personne, même non catholique. . Coopèrent à l’Œuvre par la prière, l’aumône et la collaboration aux diverses œuvres.

Les numéraires destinés à des charges de direction dans l’Istitut s’appellent membres inscrits. Ils sont nommés par le Père ou Président général. Parmi les inscrits, certains sont électeurs (nommés par le Père) et ont voix active pour l’élection du Président général.

Les clercs numéraires, oblats et surnuméraires forment la Société Sacerdotale de la Sainte-Croix.

Organisation du gouvernement
ORGANE RESPONSABLE ACTIVITÉ SIÈGE
Conseil général Président général (prêtre) Mgr Alvaro del Portillo Toute l’Œuvre sections masculine et féminine Rome Viale Bruno Buozzi 73
Conseil de direction régionale Conseiller principal (prêtre) Une région : Allemagne, France, Suisse, etc. Pour la Suisse : Zürich Restelberg-strasse 10
Conseil local Directeur : laïc, homme ou femme Un centre, une œuvre : Cologne, Paris, Zürich, etc. variable

PRÉSENCE ET ACTIVITÉS DE L’OPUS DEI EN SUISSE

1. SOCIÉTÉ CULTURELLE ARBOR

Société civile fondée en 1961 par Dr Bruno Flüeler, Carlos Schick, Pedro Turull et Edwin Zobel. Président : Hans-Georg Rhonheimer de Zürich. Vice-président, l’avocat Emil Rusch de Zürich. Siège social à Fluntern, Ackermannstr. 25. La Société Arbor possède et administre :

à Zurich :

  • Foyer d’étudiants, Fluntern, Ackermannstr. 25
  • Foyer d’étudiantes Sonnegg, Scheuchzerstr. 27
  • Club pour jeunes filles Goldbrunnen, Birm’dorferstr. 190
  • Club pour jeunes gens Allenmoos, Allenmoosstr. 80

à Fribourg :

  • Club pour jeunes gens Alpha, r.Fries 1
  • Foyer pour jeunes filles, r. de Faucigny 1

à Genève :

  • Club d’Arve pour jeunes gens, c/Freddy Gonzalez, av. Beauséjour
  • 18 Centre culturel Le Rocher pour jeunes filles, r. Bellot 3

2. LA FONDATION LIMMAT (LIMMAT-STIFTUNG)

C’est une institution suisse qui a pour but la promotion d’initiatives en matière de formation, de famille et de culture dans divers pays. Depuis 1977, elle publie en allemand, anglais et espagnol un bulletin bimestriel « Familie & Erziehung » distribué également aux abonnés du journal « Abendland ». Quatre des 5 membres du Conseil appartiennent à l’Opus Dei : Edwin Zobel et Antonio Zweifel (numéraire) de Zürich, Umberto Farri (numéraire) de Rome, Hans Thomas de Cologne. Fondée le 13 mars 1972 à Zürich la Fondation comptait en 1974 avec un capital de 9 millions de francs suisses. Elle est propriétaire de l’hôtel Tchudiwies à Tannenheim-Flums (SG) transformé en centre de jeunesse par l‘Opus Dei. A l’étranger elle a fondé la Fundación General Mediterranea à Madrid et la Fundación General Latinoamericana à Caracas. Son siège se trouve au 32 de la Rosenbühlstrasse à Zurich.

3. L’ASSOCIATION CENTRE INTERNATIONAL DE RENCONTRES (VIT : Verein Internationales Tagungszentrum)

Association née du projet de bâtir à Schongau (LZ) un Centre International de Rencontres. Son président est le Pr. Giovannini, ancien recteur de l’Université de Fribourg, surnuméraire de l’Opus Dei, autrefois promoteur d’un projet de Foyer d’étudiants à Fribourg qui avait suscité bien des passions (1966). On retrouve Edwin Zobel au comité de direction de la VIT. Le centre projeté à Schongau n’a pas pu voir le jour, la population s’y étant opposée après avoir découvert que la VIT servait de couverture à l’Opus Dei.

4. L’ASSOCIATION POUR LA FORMATION DE LA JEUNESSE (Verein für Jugendbildung)

Association de parents formée par des membres de l’Opus Dei. Elle anime les clubs de jeunes Goldbrunnen et Allenmoos.

5. BANQUE D’INVESTISSEMENTS MOBILIERS ET DE FINANCEMENT : IMEFBANK

dont le Banco Popular Español, contrôlé par l’Opus Dei (cf. Businessweek, déc. 1977) possède le 96% des actions, soit directement (40%) soit indirectement au nom de la société panaméenne Credito Suizo Latinoamericano (46%). (choisir, n° 254, février, 1981, pp. 6-13)

[1Conversaciones con Monseñor Escrivá de Balaguer, Rialp, Madrid, 1969, p. 56.

[2Id., p. 59.

[3Id., p. 55-56.

[4Lumen Gentium, ch. V ; Gaudium et Spes.

[5Lettre du Président Général au Cardinal Sebastiano Baggio, 23 avril 1979.

[6José María Escrivá de Balaguer, Chemin, Fayard, 1973, n. 61.

[7Id., n. 62.

[8Id., n. 59.

[9Id., n. 941.

[10Cf. Chemin, nn. 330, 263, 750, 683, 326, 327

[11M. Angustias Moreno, El Opus Dei. Anexo a una historia, Barcelona, Planeta, 1977, p. 61. L’auteur a appartenu longtemps à l’Opus Dei et y a occupé des charges importantes.

[12Chemin, n. 28.

[13Id., n. 16.

[14Id., n. 19.

[15Id., n. 22.

[16Ch. II. Des membres de l’Institut, 25,6.

[17Id., 28,2.

[18Id., 15.

[19NZZ, 14 mars 1979, p. 77. Par contre à Genève les membres de l’Opus Dei travaillent en accord avec les responsables de la Pastorale des Jeunes.

[20Die ganze Welt als Personaldiözese für das Opus Dei, Dr. Winfried Aymans, Frankfurter Aligemeine Zeitung,13 décembre 1979, p. 9.

Vos réactions

  • https://www.diakonos.be/settimo-cielo/il-fallait-un-pape-jesuite-pour-demolir-lopus-dei-voici-comment-la-legende-est-devenue-realite/

    On a raconté beaucoup d’histoires sur la dispute légendaire entre la Compagnie de Jésus et l’Opus Dei. Mais quand le jésuite Jorge Mario Bergoglio est monté sur la chaire de saint Pierre en 2013, les responsables de l’Ordre ont tout de suite pensé et craint que la légende pourrait bien devenir réalité. Ils ont alors pris la décision de se murer dans un silence total, de rentrer sous terre, comme une taupe dans sa tanière, dans l’espoir que ce pontificat les survole sans leur causer de tort, sans démolir toutes les conquêtes qu’ils avaient obtenues pendant les années dorées de Benoît XVI et plus encore de Jean-Paul II.

    Mais c’est pourtant bien ce qui s’est passé. Tout d’abord à pas lents, puis à marche de plus en plus rapide jusqu’à l’hallali de ce mois d’août, quand le Pape François a démantelé l’édifice que l’Opus Dei avait mis des décennies à se construire.

    Officiellement, rien ne change : l’œuvre continue à être une « prélature personnelle », la seule à porter ce titre dans l’Église. Mais d’abord avec la constitution apostolique « Praedicate evangelium » du 19 mars 2022, puis avec la lettre apostolique « Ad charisma tuendum » du 14 juillet et enfin avec le motu proprio du 8 août 2023, le Pape François l’a vidée de sa substance, il l’a réduite au rang d’« association publique cléricale de droit pontifical avec faculté d’incardiner des clercs », c’est-à-dire à n’être plus qu’une simple association de prêtres, ils sont environ 2 000, sous le contrôle du Dicastère du Vatican pour le clergé, sans plus aucune autorité sur les 90 000 laïcs qui faisaient sa force dans la société, et qui dépendent désormais canoniquement de leurs curés et évêques respectifs. Tout à fait : c’est ce que prévoit le canon 296, modifié par le Pape François, du code de droit canon, qui renvoie à son tour au canon 107 du même code (à moins qu’il ne faille croire l’interprétation inverse de Juan Ignacio Arrieta, Secrétaire du Dicastère pour les textes législatifs selon qui, si l’on s’en tient au canon 302 de ce même code, les associations simplement définies comme « cléricales » sont bien dirigées par des clercs, mais également composées de fidèles).

    Dans les aspirations de l’Opus Dei, en bonne partie réalisées pendant les années d’or, la prélature personnelle devait être une sorte de diocèse sans territoire propre délimité mais étendu au monde entier, avec son évêque en la personne du prélat de l’œuvre, son clergé et ses fidèles. Elle devait donc s’inscrire, sous cette forme très spéciale, dans la structure hiérarchique de l’Église et rendre compte directement à la Curie, à la Congrégation pour les évêques.

    La reconnaissance de l’Opus Dei en tant que prélature personnelle remonte à 1982, soit sept années après la mort de son fondateur, l’Espagnol Josemaría Escrivá de Balaguer, proclamé saint en 2002. Mais par la suite, contrairement à ses espérances, le code de droit canon de 1983 ne l’a pas reprise parmi les structures hiérarchiques mais bien dans le chapitre « De populo Dei ».

    En compensation, les deux successeurs d’Escrivá ont été fait évêques : d’abord Alvaro del Portillo, puis Javier Echevarría, qui était en fonction quand Bergoglio est devenu pape. À sa mort en 2017, c’est l’actuel prélat, Fernando Ocáriz, qui lui a succédé (voir photo), mais François ne l’a pas élevé à la dignité épiscopale. C’était le premier coup que le pape jésuite infligeait à l’œuvre, en guise de prélude à l’interdiction absolue qui allait suivre en 2022 que le prélat appartienne à l’ordre épiscopal, restant sauf son droit à « porter les insignes correspondants » au titre honorifique de « protonotaire apostolique surnuméraire ».

    Au début du pontificat de François, l’Opus Dei pouvait s’enorgueillir de compter dans ses rangs deux cardinaux de premier ordre : à la curie Julián Herranz Casado, un canoniste renommé ; et au Pérou Juan Luis Cipriani Thorne, l’archevêque de Lima. De plus, de nombreux diocèses à travers le monde étaient dirigés par des membres de l’Oeuvre : une demi-douzaine rien qu’au Pérou, tous des évêques de tendance conservatrice, qui ont été systématiquement contrecarrés par des évêques jésuites d’orientation inverse.

    Il est un fait que, sous le règne de François, les cardinaux Herranz et Cipriani ont rapidement quitté la scène, notamment pour raisons d’âge, et que les évêques de l’Ordre ont disparu au fur et à mesure. Aujourd’hui, il n’en reste plus qu’un seul au Pérou, Ricardo García García, à la tête de la minuscule prélature territoriale de Yauyos-Cañete-Huarochiri.

    L’espoir d’une trêve à brièvement plané en 2016 avec la nomination de l’américain Greg Burke comme directeur de la salle de presse du Vatican. Monsieur Burke était correspondant à Rome pour Fox News et pour le Times magazine, il est « numéraire » de l’Opus Dei, c’est-à-dire qu’il a fait partie des membres célibataires qui font vœu de chasteté, de pauvreté et d’obéissance, à l’instar du célèbre porte-parole de Jean-Paul II, Joaquín Navarro-Valls.

    Burke succédait au jésuite Federico Lombardi et avait été littéralement biberonné pendant des années à la Secrétairie d’État avec le titre de « senior communication advisor » en vue de cette promotion. Mais dans les faits, le Pape François l’a très mal traité, en utilisant ses propres chargés de communication et en passant systématiquement au-dessus de la salle de presse.

    En octobre 2018, pendant le synode sur les jeunes, on a même interdit à Burke de se charger des briefings d’information quotidiens pour rendre compte de ce qui se passait en séance. Le 31 décembre suivant, il remettait sa démission, lui et son adjointe, l’Espagnole Paloma García Ovejero.

    Aujourd’hui, l’Opus Dei ne joue plus aucun rôle significatif au Vatican, après avoir perdu en 2012 déjà la présidence de l’IOR, la « banque » du Saint-Siège, avec la défenestration de son « surnuméraire » Ettore Gotti Tedeschi. Aujourd’hui, dans la hiérarchie mondiale, la seule personnalité de l’œuvre, c’est José Horacio Gómez, archevêque de Los Angeles depuis 2010 et président de la Conférence épiscopale des États-Unis entre 2016 et 2019, mais qui n’a jamais été créé cardinal par le Pape François.

    Alors qu’au contraire, la cour des jésuites ne cesse de gonfler autour du pape régnant, avec à sa tête pas moins de trois cardinaux : le Luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, chef d’orchestre du synode en cours sur la synodalité, le Canadien Michael Czerny et l’Italien Gianfranco Ghirlanda, qui occupent tous des rôles stratégiques. Il y a également un quatrième cardinal jésuite, l’Espagnol Luis Francisco Ladaria Ferrer, le Préfet sortant du Dicastère pour la Doctrine de la foi, mais il a le défaut ne pas être d’accord avec les dérives doctrinales que François laisse courir, et le pape s’est effectivement débarrassé de lui en l’envoyant en pension pour le remplacer par un personnage de tendance diamétralement opposée.

    Le lendemain de la publication du motu proprio du 8 août, le prélat de l’Opus Dei Ocáriz a déclaré se soumettre totalement à ce qui avait été décidé. Ce qu’un grand expert de la question, Giancarlo Rocca, prêtre de la Société de Saint-Paul et directeur depuis 1969 du monumental « Dizionario degli istituti di perfezione » a résumé de la sorte dans « Settimana News » :

    « Le Pape François a réduit l’Opus Deis à un statut encore inférieur à celui d’institut séculier, qui était le sien en 1950, avec la fierté d’avoir été le premier et le modèle des instituts séculiers. À l’époque, en tant qu’institut séculier, l’Opus Dei avait un président général et pouvait incardiner des prêtres et des laïcs. Dans la nouvelle formule du Pape François, seuls les clercs peuvent être incardinés dans la nouvelle association publique cléricale, qui dépend désormais du Dicastère pour le clergé. Il semble évident que l’Opus Dei est privée des laïcs, qui constituaient sa force et qui ne peuvent désormais plus être considérés comme ses membres ».

    Geraldina Boni, professeur de droit canon et ecclésiastique à l’Université de Bologne pointe du doigt quant à elle « une contradiction difficile à résoudre » dans l’assimilation qui est faite par François entre la qualification de « prélature personnelle » toujours appliquée à l’Opus Dei et sa nouvelle définition d’association composée seulement de clercs.

    Mais bien peu semblent se soucier de cette énième confusion issue du pape régnant, sans doute à cause de cette aversion généralisée qui pénalise l’Opus Dei depuis des années, au-delà de ses mérites ou de ses fautes réelles.

    On pourra trouver ici une preuve flagrante de cette aversion, dans cet entretien publié à titre posthume en 2003 entre quatre illustres et éminents intellectuels catholiques italiens, dont le premier était l’homme clé qui a déterminé le déroulement du Concile Vatican II.

    > Concilio « capovolto » e Opus Dei. Un inedito bomba di Giuseppe Dossetti

    Sur l’Opus Dei, il ne semble pas que le Pape Bergoglio ait des idées très différentes, vu la manière dont il l’a réduite.

    *

    POST SCRIPTUM – Après la publication de cet article, Settimo Cielo a reçu une mise au point signée Rudolf Larenz, prêtre incardiné dans l’Opus Dei et résident en Finlande, à Helsinki.

    Cette mise au point peut être lue dans son intégralité sur cette autre page de Settimo Cielo :

    > “I would like to draw your attention to four imprecisions…”

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

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    • « L’Opus Dei, une Eglise dans l’Eglise ? » 5 septembre 2023 15:07, par J-P

      Volubilis : merci pour vos commentaires : je les trouve intéressants. Je fais probablement preuve de naïveté mais je ne suis pas certain que les jésuites se fixent pour tâches de réduire en influence l’OD. Je pense que l’OD a intérêt à se poser en victime et ainsi à escamoter un débat de fond.

      J’observe que le Saint Père cherche à clarifier les rôles et responsabilités face à d’horribles abus. Tout le monde pense aux abus sexuels. Mais il y a aussi les abus d’emprises qui permettent des abus sexuels, des abus de travail (une forme d’esclavage), des abus phycologiques.

      Justement, l’OD s’est fait une spécialité d’escamoter ses responsabilités et les effets de sa « direction spirituelle ».

      A ma connaissance, les écoles (Dosnon, etc…), les clubs pour adolescents, les résidences universitaires, les universités (Pampelune, Sainte Croix, Australe, etc.) sont « des initiatives d’un groupe de parents soucieux de l’éducation de leurs enfants ». C’est une figure de style ambigüe car ce sont des initiatives d’un groupe de dirigeants numéraires qui, réunis dans un bureau, décident de créer un centre-club de jeunes, une école, etc. Ils créent une association, recherchent le lieu d’hébergement et bâtissent le financement. Quand tout est mis en place dans les moindres détails, alors à Rome ou à la Délégation Régionale, ils décident quels numéraires vont y vivre et « ils commandent » 100% de tout ce qui est fait ou non là. Une fois que tout est établi, certains surnuméraires, pères et mères, sont « invités » soit à animer un niveau, soit à coordonner certains pèlerinages ou repas de famille ou assimilés et bien sûr à récolter des fonds financiers. Il « semble » que ce soit une initiative des parents et qu’elle soit réalisée par eux, mais la réalité est bien différente. Cette approche est copiée/collée à des centaines d’exemplaires. C’est juste une dissimulation derrière une façade juridique.

      Si vous avez des doutes sur la réalité de cette approche, sachez que l’incorporation définitive des numéraires (fidélité) inclus la rédaction d’un testament « spontané » instituant en légataire universelle l’une de ces associations, car l’OD n’a pas de compte bancaire à son nom (question de « pauvreté » ?).

      Ces centres sont les lieux de fabriques d’abus et d’emprises. L’objectif prioritaire de ces centres sont le prosélytisme de l‘OD. Quand les abus sont enfin dénoncés, l’OD s’en lave les mains et se déchargent sur l’association en charge et certains de ses membres. A titre d’illustration, le jugement en Appel condamne l’école Dosnon sur les abus d’horaire de travail, mais la responsabilité morale de l’OD n’est pas condamnée ni mentionnée. Les journalistes qui ont assisté aux procès en première instance et en appel ont témoigné de cette situation lors des audiences. A ma connaissance, il y a des procès en cours pour de la pédophilie en Espagne, de l’esclavage en Argentine. A chaque fois, l’OD est à l’initiative de ces conditions de scandales mais se dérobe de ses responsabilités. Cela crie vengeance au ciel !

      La clarification des statuts de la Prélature personnelle pourrait avoir pour conséquence de clarifier les dépendances des membres non-clercs vis-à-vis de la Prélature et donc de devoir rendre des comptes des abus. Cela est également bénéfique à la Sainte Eglise, car en son nom, des situations d’emprises sur des adolescents ont lieu, et tout cela au nom de Dieu, de la Sainte Eglise Catholique et de la fidélité au pape. Il faut mettre un terme à ces abus et identifier les responsables pour ces opérations de saccages psychologiques et émotionnels, dirigées sur des adolescent(e)s de 14 ans à 20 ans.

      Par ailleurs, l’OD cultive une posture de persécution. Ces persécutions « rapprochent » de la croix du Christ. Cela renforce une approche de « nous et les autres ». Il n’est pas impossible qu’une dérive à la FSSPX se fasse jour, quand bien même la fidélité au pape est proclamée. Le fondateur de l’OD, José Escriva - Albas, auto renommé JoséMaria Escriva de Balaguer – Albas a fondé l’OD suite à une vision mystique le 2 octobre 2028. Il n’a jamais décrit précisément sa vision mystique, mais cette vision mystique s’est adaptée aux circonstances du développement de l’OD. Malgré cela, l’OD cultive la vénération de ce Saint directement inspiré par Dieu. Il est difficile de connaitre la vérité en l’absence d’études critiques. Seul des hagiographies sont produites par des numéraires plein de vénération pour le fondateur. Les documents sources sont gérés par l’OD.

      En conclusion, l’OD doit être en attente d’un nouveau pape, qui « les comprenne » ou la « compréhension » se résume au béni oui-oui d’un laisser-faire. Le Saint-Père est patient et courageux. Il ne manque pas d’être inspiré par le Saint-Esprit. Je ne suis pas certain que le « laisser-faire » soit pour le bien des âmes et de la communauté de l’Eglise.

  • Pour les associations actives en Suisse, ne pas oublier la Fondation du Léman. (organisation à but essentiellement financière). https://fondationduleman.org/ https://www.moneyhouse.ch/fr/company/fondation-du-leman-4307411791/management

  • https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=949937n Motu Proprio pour l’Opus Dei par Chicoutimi 2022-07-22 14:47:48 Imprimer Imprimer

    Un article de Vatican News :

    Opus Dei : un motu proprio pour protéger le charisme et promouvoir l’évangélisation

    22/07/2022

    "Avec le motu proprio « Ad charisma tuendum », le Pape ordonne le transfert des compétences concernant l’Opus Dei vers le dicastère pour le clergé. Il établit également que son prélat (plus haute autorité de l’institution) ne peut plus être investi de l’ordre épiscopal.

    (…)

    Le premier article de ce nouveau motu proprio, sur la base de l’article 117 de Praedicate Evangelium, établit que le dicastère de référence pour l’Opus Dei ne sera plus celui des évêques mais celui du clergé, auquel le prélat, la plus haute autorité de l’Opus Dei, soumettra un rapport annuel sur l’état de la prélature.

    Le prélat lui-même, contrairement au passé, ne pourra plus être nommé évêque et ce - explique-t-on à l’article 4 du motu proprio - afin de « renforcer la conviction que, pour la protection du don particulier de l’Esprit, il faut une forme de gouvernement fondée davantage sur le charisme que sur l’autorité hiérarchique ». Par conséquent, le titre qui reviendra au prélat de l’Opus Dei sera celui de protonotaire apostolique surnuméraire avec le titre de révérend monseigneur.

    Dans l’esprit du Concile Rappelant la « grande espérance » avec laquelle l’Église a manifesté « sa sollicitude maternelle et son attention vers l’Opus Dei » au moment de sa constitution en prélature, selon les paroles du Pape Jean-Paul II à cette occasion, le document papal ajoute qu’il « s’agit de confirmer la prélature de l’Opus Dei dans la sphère authentiquement charismatique de l’Église, en précisant son organisation conformément au témoignage du fondateur, saint Josémaria Escriva de Balaguer, et aux enseignements de l’ecclésiologie conciliaire concernant les prélatures personnelles ». Ces nouvelles dispositions entreront en vigueur le 4 août 2022."

    • Le nom « protonotaire » est particulièrement bien trouvé tant l’OD a besoin de legs à titre universel pour alimenter gratuitement en espèces sonnantes et trébuchantes la secte. Sans compter que dans le notariat, combien ont finalement rallié l’OD, beaucoup… 😄 En plus, ce qui est pratique désormais, c’est que le dirigeant officiel n’aura plus à se poser la question de la prêtrise ou du mariage, ni être doublé par un surnuméraire nommé officieusement. Ahlala…dans la série, continuons dans l’abject…bon, évidemment F1 ne parle pas de la milice opusienne qui pourra continuer à s’entraîner à Zagreb, à tuer et gérer le linge sale vaticanesque…Le recyclage ne parle que de la vitrine. Mais les recrues doivent être moins nombreuses pour que cette décision permette au dirigeant d’être soit laïc marié ou célibataire ou prêtre.Quant au verbiage sur le gourou fondateur de la secte, du ripolinage…comme d’habitude.

  • Quand je lis les articles de votre site, on n’y voit que de la colère. En voulant chercher la vérité, vous vous en detournez et vous en detournez beaucoup de ceux qui le consultent car vous cassez l’Eglise, vous semez le doute, vous éveillez la rancoeur, vous ne cherchez que le mal. Le diviseur se frottent les mains et jubile surement a chaque article et commentaire posté. Il faut alors pour chacun de nous beaucoup prier pour ne pas tomber plus bas que ceux qui font l’objet de toutes les accusations et condamnations enumerées sur ce site.

    • Entièrement d’accord avec l’analyse de Pierre.

      Ce site véhicule à la fois des témoignages touchants et véridiques mais aussi stigmatise une Eglise attaquée de l’intérieur. D’ailleurs, le fondateur de ce site n’a-t’il pas déclaré : « Défendre l’Eglise est une ineptie à l’heure actuelle ».

      Ben non, défendre l’Eglise n’est pas une « ineptie », bien au contraire. C’est ce que ses ennemis voudraient nous faire croire mais ils n’auront pas la victoire dans le combat ultime que nous vivons actuellement.

      No more comment !

    • Quand je lis les articles de ce site je ne vois que des témoignages, de la douleur, des expériences utiles pour d’autres. Les témoignages du site et opinions éclairent. Il faut alors pour chacun de nous être courageux et faire face á la vérité

  • En avant première :

    Un livre belge aux éditions Jourdans sur l’Opus Dei, de Philippe Liénard, franc-maçon belge.

    http://editionsjourdan.com/lopus-dei-monde/

    Paru il y a quelques jours en Belgique et à paraître en France au plus tard en mars prochain. Un article y fait référence, ainsi qu’un entretien avec l’auteur en bande audio :

    https://www.frequenceterre.com/2017/11/27/entretien-exclusif-lopus-dei-sainte-mafia-secte-chemin-de-saintete-lobby-multinational/

    L’auteur insiste sur le déplacement de la direction générale de l’Opus Dei, en France, une première depuis la création du groupe. Ce qui laisserait supposer aussi un changement politique. Est-ce en rapport avec le fait que l’épiscopat français est aujourd’hui davantage protecteur et aidant que l’épiscopat espagnol ?

    Ce qui est à noter depuis quelques années, c’est en tout cas que tout ce qui relève des opérations de communication, de visuels graphiques et des orientations publicitaires de l’OD, viennent de France et en particulier du centre névralgique décisionnel, à savoir la Fondation Lejeune. C’était visible l’an dernier de comprendre au travers de différentes opérations de communication, que la communication visuelle espagnole reprenait les mêmes codes, les mêmes caractéristiques visuelles que la communication concernant la Manif Pour Tous. On retrouve également les mêmes typographies, les mêmes registres de couleurs, des similitudes dans les slogans. On voit donc que le choix graphique vient au départ de Paris, pas de la maison mère espagnole. C’est ainsi que l’on comprend le déplacement décisionnel français. On peut également comprendre que l’OD considère désormais la dynamique plus puissante en France qu’en Espagne pour trois raisons :

    • La création du nouveau parti politique Sens Commun qui doit permettre à l’OD et ses partenaires (FSSPX et Emmanuel) de pouvoir conquérir du pouvoir politique. Avec aussi un espoir de fusion et de rassemblement avec Marion Maréchal le Pen. Tout en maintenant une forte présence dans la formation Les Républicains et au FN et ses groupuscules alliés.
    • La Manif Pour Tous et les 3 fondations opusiennes (Lejeune, Alliance Vita, Pour l’Ecole) qui sont à la manoeuvre à l’arrière plan et qui alimentent davantage en argent l’OD que les fondations et oeuvres espagnoles.
    • Les médias nouveaux de l’extrême droite, alimentés en partie par des jeunes partisans ou des sympathisants de l’OD. Il s’agit de Limite mais aussi de l’Incorrect, deux revues jeunes, liées en partie à la Manif Pour Tous et à l’OD, mais aussi à l’extrême droite en général et ses différentes lignes idéologiques. On y retrouve Eugénie Bastié, de temps à autre Thérèse Hargot, Charles Beigbeder, bien sûr Paul Piccarreta, Gautier Bès de Bec, Mariane Durano, Gabriel Robin, Laurent Meeschaert, Jacques de Guillebon…

    Au travers de ces nouveaux médias, on assiste à l’infiltration des fameuses conférences Ted (conférences promotionnelles et élitistes américaines, qui ont été adaptées en France à l’initiative de Christine Ockrent par Michel Levy-Provençal) par au moins deux sympathisants de l’OD et des idées de l’OD : Adrien Rivierre (ancien secrétaire particulier de l’opusienne Clara Gaymard Lejeune chez General Electric et faisant à présent partie de l’équipe manager de l’agence parisienne des TedX) et Philippe Alexandre (proche d’Alain Madelin et de la Manif Pour Tous). On comprend donc pourquoi une certaine Thérèse Hargot a pu faire une conférence TedX, dans un cadre qui n’est pas uniquement conservateur ni au départ structurellement opusien (même s’il peut en adopter certains codes, notamment comme club privé élitiste). Thérèse Hargot est passée par l’organisatrice TedX femmes, Béatrice Duboisset. Personnellement, je soupçonne les opusiens de l’agence Ted Paris de lui avoir recommandé cette proche de l’OD comme un service.

    Tout l’art de l’OD est de s’infiltrer là où il faut être au plan mondanités, en lien toujours avec des centres idéologiques et décisionnels où se brassent l’argent et les affaires.

    Les conférences Ted créées en 1984, ont été un outil de promotion aux US de l’ultra libéralisme et des idéologies américaines du moment auprès d’un public riche, épris de savoirs nouveaux mais sans connaissances pointues. Le format des conférences Ted, ne dépassant pas 18 minutes, il faut que le conférencier vende sa soupe comme un publicitaire. Il est donc briefé par une équipe de spécialistes de la communication pour délivrer son message, le plus concis possible, message qui va évidemment appuyer, justifier la plupart du temps, le modèle politique et économique dominant ou qui doit dominer.

    La médiatisation de réussites financières, artistiques, médias, informatiques, écologiques, entretient toute la mythologie du self made man, mais aussi alimente la fascination pour le modèle américain, celui des élites financières, technologiques, des industriels et des milliardaires de la liste de Forbes.

    L’internationalisation de ces conférences permet aux US de continuer à peser culturellement et politiquement en Europe. On pourrait dire que ce type de conférence, c’est un peu le prolongement contemporain des opérations post seconde guerre mondiale de la CIA sur la culture au sens large, culture européenne, en la maintenant sous domination américaine. Les TED seraient la version nouvelles technologies de la formule déjà bien implantée en Europe depuis les débuts de la guerre froide.

    Je renvoie les lecteurs qui s’y intéresseraient à l’excellent documentaire d’Arte diffusé en 2013 et encore visible sur Dailymotion :

    Mais aussi à Wikipédia sur ce que sont ces fameuses conférences :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_TED

    Ainsi que sur cet article critique bien argumenté sur ces conférences :

    Est-ce que les organisateurs français Ted sont conscients de tout cela ou pas du tout ? N’est-ce finalement qu’une mode et un nouvel outil promotionnel capitaliste ultra libéral atlantiste, au service d’un bal des ambitieux, triés sur le volet ?

    En tout cas, c’est comique de voir l’OD s’y intéresser via ses adeptes et coopérateurs ayant entre 20 et 55 ans, et foncer dedans tête baissée pour faire partie des organisateurs et donc y placer ses pions comme conférenciers, animateurs.

    Pour conclure sur le nouveau livre d’enquête dont je vous parlais au début de ce message : je ne sais pas ce que vaut ce livre de Philippe Liénard, ni s’il apportera du nouveau en matière de connaissances sur l’OD. Je l’espère. L’auteur s’affichant franc-maçon, parlera-t-il des échanges et des passerelles entre la franc-maçonnerie et l’OD, des similitudes et de ce qui éloigne les deux formations ? A lire au moins pour se faire une idée.

  • Ajout informatif, même si ça n’a pas trait directement à l’Opus Dei, mais traite d’une fondation liée à l’Opus Dei en France, la Fondation Lejeune, qui a en quelque sorte, volé et utilisé les travaux de la biologiste Marthe Gautier pour s’en attribuer les mérites et avec ces recherches, obtenir l’utilité publique, c’est à dire le droit à recevoir de l’argent public d’état mais aussi à ne pas avoir à payer des droits de succession en cas de legs. L’Opus Dei a fait de cette fondation d’utilité publique, sa première banque, son premier coffre fort. En effet, les surnuméraires, numéraires sont invités à faire un legs à titre universel à cette fondation ou maintenant, à la Fondation pour l’Ecole (fondée en 2008). Ce qui permet à l’OD de ne jamais apparaître nommément dans les successions, de cacher l’appartenance opusienne des individus qui ont fait ces legs de leur vivant. Mais aussi de pouvoir ensuite tenter d’obtenir plus, via pressions diverses, sur les familles dont un ou plusieurs membres ont fait ces dons. C’est ce qui s’est passé pour ma famille, mon père avait fait un legs à titre universel à la Fondation Lejeune. C’est par ce legs que, connaissant déjà l’affiliation de la dite fondation à l’Opus Dei, nous avons découvert ma mère, ma soeur et moi, l’appartenance de notre père à l’Oeuvre.

    Par delà ces ouvertures possibles financières, l’utilité publique, le vol de la découverte a permis aux héritiers de Jérôme Lejeune d’infiltrer sans difficulté de hautes sphères à la fois financières, politiques, industrielles et des instances internationales. C’est sur le mensonge que Jérôme Lejeune a découvert la trisomie 21 que provient la légitimité de l’organisation et ses membres de directions dans plein d’institutions, entreprises, etc. Ce fut en quelque sorte un sésame pour la conquête du pouvoir et de toujours plus d’argent, mais aussi d’emprise au sein de l’épiscopat français, vis à vis du Vatican…Ce vol leur a donné tout le crédit dont jamais ils n’auraient pu bénéficier sans. Donc a augmenté et assis considérablement mais de façon invisible aussi, l’emprise opusienne en France.

    Il faut aussi se rappeler que de son vivant, Lejeune a été le coordinateur de toutes les mouvances intégristes anti-IVG. Et ce n’est pas un hasard. Et c’est toujours sur le mensonge qu’il était le découvreur de la trisomie que repose sa position et sa crédibilité vis à vis des autres groupes anti-IVG. Et c’est ainsi aussi qu’il a pu financer le lobby anti-IVG en France. Et si ses héritiers continuent ce travail, c’est toujours via le même mensonge initial. Vous réalisez jusqu’où cette affaire est allée ?

    L’article que je vous pose est issu de l’Inserm et montre comment Jérôme Lejeune a usurpé le titre de découvreur de la trisomie 21 et montre qui a réellement découvert le gène surnuméraire et comment le vol a été opéré.

    Cet historique est très instructif, car il montre bien la façon de procéder de l’Opus Dei dont Lejeune était membre et dont toute la famille encore vivante à la tête de la Fondation, sont membres et hauts membres.

    Cet article montre aussi jusqu’où peut aller la Fondation Lejeune pour garder son utilité publique, alors qu’elle ne la mérite nullement.

    Cet article vient en appui et relais de la pétition lancée en mars dernier par différents chercheurs généticiens et explique le pourquoi de leur opposition à la Fondation Lejeune et leur demande que l’utilité publique leur soit retirée.

    J’espère que le contenu vous intéressera, même s’il est assez long, juridique et scientifique.

    http://fr.blog.ethics-and-integrity.net/?p=97

    Il me semble important d’informer les ex-opusiens et les croyants en général de tous ces tripotages et mensonges qui ont des conséquences importantes pour enrichir l’OD mais aussi lui permettre de disposer d’une emprise et d’une légitimité dans les plus hautes sphères des centres de pouvoir. Et non pour y faire du bien, mais pour attenter aux libertés individuelles, collectives, notamment celles des femmes.

    Il est temps que ces mensonges cessent et que chacun découvre ce qui s’est vraiment passé. Bonne lecture à tous et toutes.

  • Complément de revue de presse sur l’OD et ses méfaits :

    Quand l’OD dérape via les écoles Espérances Banlieues…

    Je vous en avais parlé il y a quelques mois, malheureusement, les craintes que j’avais et qu’avait Grégory Chambat se sont vérifiées. Des plaintes de familles ont été déposées contre un établissement marseillais du réseau Espérance Banlieues lié à l’Opus Dei (via la Fondation Pour l’Ecole et l’OIDEL). Le début d’une longue liste certainement.

    Plus de détails sur ce lien :

    https://blogs.mediapart.fr/edition/la-guerre-scolaire-qui-vient/article/080917/esperance-banlieues-graves-soupcons-au-cours-ozanam-de-marseille

    Ce qui est quand même effarant, c’est de voir qu’il n’y a pas eu de contrôle ou presque de ces écoles hors contrat, alors que des soupçons graves pesaient sur les motivations, les méthodes éducatives et le contenu proposé au plan scolaire. Et qu’il faut des plaintes de parents pour que la situation soit dénoncée médiatiquement…

    L’utilisation frauduleuse de Harry Roselmack, de Jamel Debouzze, obligés de promotionner ces écoles en échange de financements de la part du coopérateur milliardaire Ladreit de Lacharrière (lié à l’OD et au projet Espérance Banlieues et soutien financier de Fillon) a réussi à abuser, au moins au début. Mais la face noire et violente de ces écoles a fini par vite remonter à la surface.

    C’est la troisième fois que sur un projet éducatif, l’OD se fait épingler. Il y a eu l’affaire du lycée hôtelier de Dosnon, l’affaire du lycée Gerson. Il y aura sans doute à présent, l’affaire des écoles Espérance Banlieues.

  • Revue de presse de rentrée autour de l’OD :

    Lancement en France d’une formation de type Master Class en bioéthique via leur fondation Jérôme Lejeune. Un programme qui coûte pour 54H de formation avec certification , la bagatelle de 4000 euros par participant (75 euros de l’heure).

    A noter que la formation est assurée en partie par un évêque et scientifique proche de l’OD et des membres et coopérateurs opusiens dans le secteur juridique, médical et universitaire :

    https://www.fondationlejeune.org/wp-content/uploads/2017/07/MASTERCLASS_FJL_maq12-2.pdf

    Bien sûr, vous noterez comme moi, la présence de Gregor Puppinck qui est LE politique qui tente de fédérer les différents courants d’extrême droite en Europe via son groupe ECLJ.

    Et vous noterez la présence de Beatrix Paillot de la Communauté de l’Emmanuel (médecin gériatre), qui montre bien l’union et le partage des compétences et des intervenants qui s’opère depuis les projets de prélature pour l’Emmanuel et la FSSPX.

    Quelques liens qui datent un peu mais parlent de l’OD à différents niveaux et sur différents pays :

    Belgique :

    http://marctoussaint.eklablog.com/le-juge-et-l-opus-dei-a41463540

    France :

    http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/rue89-politique/20130705.RUE7489/opus-dei-l-intrigant-ami-de-robert-menard.html

    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2016/05/27/emmanuelle-duverger-la-tete-pensante-de-robert-menard_4927400_4497186.html

    Pérou :

    http://www.perouenfrance.com/secte-societe-secrete-ou-lobby-lopus-dei-au-perou/

    http://www.perouenfrance.com/secte-societe-secrete-ou-lobby-lopus-dei-au-perou-seconde-partie/

    Un répertoire où figure l’OD comme groupe fondamentaliste au Pérou :

    https://www.awid.org/sites/default/files/atoms/files/cf_casestudy_peru_fr.pdf

    Bonus :

    Un extrait de l’essai larousse sur l’OD de Renaud Thomazo, qui date de 2009 :

    https://books.google.fr/books?id=A05wKQ6NYpEC&pg=PT55&lpg=PT55&dq=opus+dei+au+perou&source=bl&ots=cq6RxvfmAF&sig=_eh6cUr9M2IlU4GYk0Z6Krorzv0&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi55M6Zpp3WAhWJbBoKHZf9CGE4ChDoAQg1MAM#v=onepage&q=opus%20dei%20au%20perou&f=false

    L’implantation de l’OD à Toulouse et les énormes mensonges du responsable local quant aux objectifs politiques poursuivis par l’OD en France et ailleurs :

    http://www.ladepeche.fr/article/2013/03/10/1578646-nous-n-exercons-pas-de-pouvoirs-occultes-dans-les-entreprises-ou-nous-sommes.html

    Par contre, grosse gaffe sur les lieux où sévissent traditionnellement les opusiens. Complément d’info : l’entreprise Michelin, avant d’avoir des opusiens dans ses cadres et ingénieurs, était déjà connue pour avoir eu de hauts cadres liés au groupe la Cagoule (organisation fasciste d’extrême droite des années 30 liée pour ce qui concerne l’entreprise Michelin à la ligue d’extrême droite les Enfants d’Auvergne de François Métenier mais aussi L’Union des enfants de Gergovie emmenée par Pierre Michelin lui-même, fils cadet d’Edouard). L’adhésion opusienne d’une partie des cadres de l’entreprise n’est donc que le prolongement logique de ces affinités d’extrême droite déjà bien structurées au sein de Michelin et de très longue date.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_M%C3%A9t%C3%A9nier

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Michelin

    Pourquoi retrouve-t-on également pas mal de cadres opusiens au sein du monde de la métallurgie ? Pour les mêmes raisons que pour Michelin. Le Comité des Forges, ancien nom de l’UIMM, était un fief de l’extrême droite. Et lié lui aussi au groupe la Cagoule.

    Et comme ces grandes familles industrielles n’ont pas véritablement changé de mains au plan de la direction, même après la seconde guerre mondial,e et même après les épisodes de mondialisation des années 80-90, on retrouve donc les mêmes éléments idéologiques au sein des directions, ce qui permet à l’Opus Dei de s’y sentir comme chez elle et de continuer le travail politique d’extrême droite déjà bien entamé et de très longue date par ces structures.

    A partir du moment où vous connaissez un tout petit peu la cartographie d’implantation des années 30 de l’extrême droite en France (toutes familles industrielles confondues), vous savez dans quelles entreprises industrielles actuelles sévit l’OD dans les postes de direction. C’est là aussi où vous comprenez que cette implantation opusienne n’aurait pu être possible sans une absence de remise en cause et en question de ces idéologies d’extrême droite au sein de ces entreprises, entreprises collabos durant la seconde guerre mondiale mais qui n’ont pas vraiment payé leur collaboration et qui, à la faveur de l’élection de Giscard, puis de celle de Mitterrand (lié à ces groupes durant la seconde guerre mondiale), ont commencé à redresser la tête et à vouloir reformer la grande équipe (on le voit d’ailleurs avec la création du MEDEF mais aussi la reformation de ligues d’extrême droite très très rapidement) d’avant la seconde guerre mondiale. Avec l’objectif de faire tomber entre leurs mains les instances démocratiques pour y établir une dictature protégeant leurs intérêts. Leur visibilité actuelle va avec la montée des idées fachos et de l’extrême droite en France, mais aussi d’une dictature du monde de la finance et des multinationales industrielles. Ces groupes peuvent à nouveau se glorifier de leur position, se montrer et ne craignent plus un déboulonnage brutal de la part d’opposants politiques.

    C’est pourquoi il est important de rappeler les origines et l’Histoire de ces mouvements pour comprendre les ramifications idéologiques, statutaires, sociales qui existent entre l’extrême droite française et une partie des mouvements catholiques intégristes, dont l’Opus Dei.

    Sinon, on ne peut pas comprendre l’implantation actuelle de l’Opus Dei en France que ce soit au plan géographique ou au sein d’entreprises financières, industrielles ni les buts politiques poursuivis.

    Bon allez, un dernier bonus pour la route, qui n’est pas directement relié à l’OD mais qui explique au moins un peu le pourquoi du recours aux mortifications physiques :

    http://www.religiologiques.uqam.ca/no12/usage.pdf

    J’ai trouvé l’essai particulièrement intéressant, instructif au plan historique et sociologique. Sans doute la plupart des anciens opusiens ne connaissent pas du tout l’origine des pratiques du cilice et des fouets. Voilà qui leur donnera pas mal de réponses, qui, ils pourront le constater, n’ont rien à voir avec Dieu, mais tout avec la notion de contrôle et de pouvoir.

    Bon automne à tous et toutes ! Et à une prochaine pour d’autres infos !

  • Deux liens intéressants sur l’OD, découverts récemment :

    • Le premier est un site d’un ancien opusien espagnol Jose Ramon Martinez, exilé en Suède par peur de représailles suite à son livre sur l’OD.

    Pour le moment il n’y a pas de traduction française. Si quelqu’un de l’Envers du Décor est intéressé…ça permettrait je pense d’ajouter ce document aux autres sur le sujet que ce soit ici ou à l’AVREF.

    https://sectaopusdei.com/2016/10/18/naturaleza-criminal-del-opus-dei/

    • le second concerne Pie XII et a été ajouté récemment pour établir des liens amicaux entre OD et Pie XII. Certainement que le site français pro béatification Pie XII pense que c’est une référence sympa. Je pense plutôt le contraire.

    http://www.piexii.com/liens-de-pie-xii-lopus-dei/

    Bonne lecture !

  • On voit que l’article date de pas mal d’années car depuis, l’OD a augmenté ses troupes de 20 000 personnes et surtout, elle a augmenté son emprise tant sur différentes entreprises, que banques, que gouvernements et instances politiques de différents pays. La plupart du temps à l’insu de pas mal de croyants et citoyens.

    En France, on sait que tout ce que compte notre société de notables a été visée par des tentatives d’emprise de la part de l’OD.

    En premier lieu, les diocèses et les évêques, ensuite les chambres de notaires, les tribunaux, juges et cabinets d’avocats, les hauts fonctionnaires, les conseils généraux, régionaux, récemment le Conseil de l’Ordre des pharmaciens et certains laboratoires pharmaceutiques, les directions de banques et assurances, les directions de grandes entreprises industrielles et leurs cadres (au moins une partie), le Conseil de l’ordre des médecins, moins connu, une partie des psychiatres (très utiles pour droguer les adeptes pas assez soumis, qui doutent ou commencent à poser trop de questions), différents ministères (affaires sociales, logement, éducation, finances, intérieur) mais aussi la Cour des Comptes qui constitue un lieu incontournable d’exercice pour les plus brillants surnuméraires.

    A ceci s’ajoutent des lobbys et fondations d’utilité publique, deux en France connues à ce jour :

    • La Fondation Lejeune (1998) dont la vitrine est de promouvoir et financer la recherche autour de la trisomie 21 et aider les familles.
    • La Fondation pour l’Ecole (2008), dont la vitrine est la promotion d’écoles hors contrat privées. Mais désire créer un maximum d’écoles privées opusiennes avec de l’argent public afin de pouvoir formater et multiplier le nombre d’adeptes en France.

    Des associations : l’ACUT et l’OIDEL liées à la Fondation pour l’Ecole.

    Au niveau des lobbys :

    • Genethique lié à la Fondation Lejeune : un lobby destiné à convertir médecins et secteur médical et para médical aux idéologies opusiennes
    • l’ancienne Fondation de Service Politique, aujourd’hui devenue Liberté Politique, lobby lié également à la Fondation Lejeune, lobby qui sévissait à l’Assemblée Nationale jusqu’en 2012 et espace destiné à convertir les fonctionnaires et hauts fonctionnaires de l’état aux idées opusiennes.
    • Alliance Vita ainsi que la Manif Pour Tous liées à la Fondation Lejeune mais aussi directement reliées à l’Opus Dei via différents dirigeants surnuméraires.

    Une école de commerce à Marseille : l’EMD dirigée par un surnuméraire, destinée à fabriquer des dirigeants d’entreprises selon les vues opusiennes.

    On retrouve également une proportion non négligeable d’opusiens dans les Associations Familiales Catholiques, mais aussi à l’APEEL, l’association des parents d’élèves de l’école libre, et quelques directeurs et directrices d’établissements scolaires catholiques sous contrat et hors contrat.

    En France, plus que les banques (celle qui était la plus connue en France était celle d’Edmond Giscard d’Estaing, père de Giscard, mais on va trouver également des passerelles au Crédit Agricole, à la BNP), se sont les assurances qui sont liées à l’Opus Dei : Axa Assurances a depuis plusieurs décennies, des pdg opusiens (coopérateurs ou carrément surnuméraires) ainsi que de nombreux cadres surnuméraires. On trouve également Allianz, Generali, CNP suite à des rachats. L’OD a aussi énormément investi au Ministère des Finances, à Bercy, et à la Cour des Comptes. Tout ce que compte l’OD de surnuméraires hommes brillants passent par ces lieux incontournables quelques années.

    Actuellement, le projet opusien vise l’éducation publique dans le but de la détruire. La Fondation pour l’Ecole, une de ses deux fondations, s’y emploie en cherchant à créer un maximum d’écoles hors contrat soit disant non confessionnelles mais qui ont toutes des directions liées à l’intégrisme catholique et un programme scolaire ultra minimal, assorti de militarisme car l’idée n’est pas tant d’éduquer scolairement que de dresser les enfants à l’obéissance.

    Dans ces écoles Espérance Banlieues qui présentent une vitrine pour les jeunes en difficulté scolaire et sociale, les instits ne sont pas instits mais étudiants opérant un service civique, donc payés au minima et n’enseignent que ce que la direction leur demande.

    Ces écoles sont un moyen pour l’Opus Dei de recruter du petit personnel à moyen terme, comme elle le fait dans d’autres pays où le groupe sévit.

    Mathilde Nicolai qui a fait un mémoire sur l’OD et l’éducation au Chili, montre à quel point ce genre d’école est utile à l’OD dans ses projets d’emprise totale sur la société d’un pays mais aussi pour recruter des numéraires auxiliaires :

    http://www.memoireonline.com/01/12/5163/m_LOpus-Dei-et-leducation-au-Chili.html

    Ces écoles Espérances Banlieues commencent à inquiéter les pouvoirs publics mais aussi la société civile et différents professeurs de l’Education Nationale, constatant les dérives de ces écoles mais aussi l’imposture du contenu des programmes (évacuant de nombreuses matières scolaires) et les liens des différents promoteurs avec l’extrême droite, font s’interroger médias et société.

    http://www.questionsdeclasses.org/reac/

    Enfin, il faut parler du financement de ces écoles qui rassemblent différentes grosses fortunes et opusiens : Ladreit de Lacharrière, Henri de Castries, des anciens du milieu bancaire et affairiste, qui arrosent régulièrement différents politiques, partis politiques et institutions.

    Mais aussi la création d’un fonds d’investissement : Raise. Un fonds au départ pour soutenir des entreprises « catholiques » créé par l’opusienne Clara Gaymard Lejeune et le neveu de l’ancien patron de l’OAS, Gonzague de Blignières.

    Et pour parfaire cet entrisme et toucher un plus large public, rien ne vaut des camps virilistes pour hommes (Optimum, qui s’appelaient avant Au Coeur des Hommes). Associée à la Communauté de l’Emmanuel et les Béatitudes, l’Opus Dei via un cadre opusien travaillant chez Michelin, Clément Lescat et quelques autres cadres de la même entreprise mais aussi d’Axa, se proposent de reviriliser des hommes avec un discours particulièrement sexiste, notamment dans les conférences animées par l’aumônier du collège parisien catho Stanislas, qui devient un repère de tout ce que la cathosphère facho compte de recrues : Philippe de Maistre.

    Dernièrement un reportage au 20H de France 2 s’en est fait l’écho. La chaîne devait-elle de l’argent à l’OD ou à la communauté de l’Emmanuel pour faire cette publicité ridicule ?

    On se le demande.

    Les affaires politiques mêlant certains noms opusiens ici cités et différents politiques (l’affaire Fillon est sans doute la plus révélatrice mais elle rejoint aussi l’affaire le Pen et l’affaire Macron via différents acteurs), révèlent des projets politiques et financiers bien plus intensifs que jamais auparavant.

    Est-ce le virage fasciste des USA avec Donald Trump en président qui fait se révéler ces projets glauques ? Ou alors simplement l’application systématique et régulière de ce que l’OD pratique tant en Espagne que là où elle compte le plus de numéraires et surnuméraires ?

    En France, on sait que le cardinal Barbarin a une de ses soeurs haute surnuméraire à l’OD. Le clergé français est donc partiellement sous la coupe de l’Opus Dei depuis sa nomination en 2002.

    Comment donc pouvoir espérer des réformes et une perte d’influence de l’OD ne serait-ce que dans la vie cléricale ?

    Et si l’on prend en compte les différents secteurs où agit l’OD au quotidien, on comprend aussi le danger d’un contrôle totalitaire plus global et qui ne dit pas son nom, à l’insu de l’immense majorité des catholiques et de la société dans son ensemble.

    • Ma pauvre, vous nagez en plein délire paranoïaque…

      • Je ne sais pas comment faire pour entroduire un document PDF, je vous l’envoie par un autre message e-mail. Ici mon accord de les pubblier en réponse à PIAF : « La liberté des consciences DANS l’Opus Dei » et « Le vrai visage de l’Opus Dei » … documents internes publiés sur « OPUS LIBROS » pendant +/- 10 minutes le temps pour moi de les capturer et les imprimer pour une connaissances et ensuite les sauver sur une clef USB en PDF. Merci d’avance !

        Félicitations pour le premier commentaire qui derange pas mal apparamment ! Même si tous les ex-opoussiens ne repondent pas ouvertement sur le site, je voudrais attirer l’attention des lecteurs que les victimes de dérives sectaires c’est très difficile de les entendre « parler en vérité » … trop de peurs d’être persécutées à différents niveaux.

        Bien à vous ! Patti

        • Voici des liens vers les documents mentionnés par Patti :

          LA LIBERTE DES CONSCIENCES DANS L’OPUS DEI : http://opuslibre.free.fr/liberteconsciences.pdf

          LE VRAI VISAGE DE L’OPUS DEI : http://opuslibre.free.fr/v/IMG/pdf/La_face_cachee_de_l_Opus_Dei.pdf

          • Merci à Laurent W ! Enfait le premier document est exactement celui que j’ai MAIS je me pose une question sur le deuxième que j’ai lu comme « livre papier » et il est très interessant !!! Le document, que j’avit trouvé, devrait se trouver sur http:www.opur-info.org... selon ce que je retrouve en bas de page… mais l’adresse exact il est lisible seulement à moitié…

            Le titre est le même mais c’est : "Un article de Opus Dei info. Sommaire 1. Préjudices causés aux membre : manipulation et destruction des personnes" ce point est développé en 13 sous titres ; et puis le point n. 2 "2. Torts causés à l’Église" développé en 2 soustitres. Je pense que c’est aussi un document interne à la Prélature et c’est très « parlant » !!! Bien à Vous !

          • Si comme moi vous avez quelques difficultés en informatique… Essayez de decendre avec la souri vers le bas (après les commentaires) vous trouvez des documents qui apparessent sous fond gris … C’est là que j’ai trouvé celui que j’aurais voulu porter à votre attention parce que tiré de plusieurs témoignages … :

            http://www.lenversdudecor.org/Le-vrai-visage-de-l-Opus-Dei.html

            C’est l’article tel quel !!! … Merci à ceux qui gèrent ce site de l’avoir publié !!!

        • Bonjour Patti

          De rien. Il me paraît important d’informer la société française de ce que l’OD fait en France et quels sont ses objectifs.

          Je comprends bien qu’il y a la peur des représailles pour les ex-opusiens, mais la peur n’évite pas le danger. L’OD pratique en Espagne comme au Chili ou France le meurtre. Une culture qui prend sa source dans la formation et le financement par l’Eglise d’Espagne des pistoleros, ces groupes armés utilisés par l’Eglise espagnole et la dictature de Rivera pour terroriser, tuer, torturer ouvriers, anarchistes et républicains espagnols dans les années 20-30, méthodes reprises par la Phalange et le franquisme à une autre échelle et encore en vigueur en Espagne.

          Ana, ex numéraire espagnole qui a témoigné ici, s’inquiète de disparitions très étranges en Espagne d’anciens numéraires et surnuméraires. Elle-même a reçu pressions et menaces depuis son départ de l’OD. Pour autant, elle continue d’informer parce que c’est important pour la société espagnole comme la société en général de dire ce que fait l’OD et pourquoi, avec quels appuis et quels soutiens.

          On ne peut lutter contre la violence, le crime qu’en décryptant tous ses rouages. Tant que l’on ne dit rien, on participe par son silence à la perpétuation de ces violences et crimes. Ce qui veut dire dans ce cas précis, que l’on accepte que l’OD fasse des milliers de victimes supplémentaires, prennent nos sociétés civiles comme religieuses en otage. Est-ce acceptable ? Pour moi, pour Ana et d’autres, la réponse est non.

          De la même façon qu’il serait insupportable que la Scientologie, les Témoins de Jéhovah, des organisations intégristes protestantes ou juives ou musulmanes tiennent en otage nos sociétés, il est insupportable que l’OD tente de le faire. Il est donc important de dénoncer son entrisme, sa façon de procéder.

          J’ai oublié de rajouter qu’il y a quelques années, comme en Espagne, comme au Chili (l’association opusienne s’appelle là-bas Objectivadores), l’OD française via le surnuméraire Joël Hautebert, prof de droit à l’université catholique d’Angers, a créé Objections, une association opusienne souhaitant mobiliser pharmaciens et médecins français contre la contraception et l’avortement. L’an dernier, via la présidente du conseil de l’Ordre des Pharmaciens, Mme Adenot à Dijon, Objection a tenté une OPA. Mais un grand nombre de pharmaciens ont réagi contre cette OPA et ont dénoncé cette tentative de prise de pouvoir de la santé génésique des femmes et une OPA contre leurs droits fondamentaux. Cette tentative a donc échoué mais ce qui m’a choquée personnellement, c’est que personne au niveau médiatique n’a tenté de remonter le fil de cette opération ni ses principaux agents liés à l’OD. Or faire ces liens, comprendre le maillage est essentiel pour cerner les actions de l’OD et ses façons de procéder.

          Une constante très importante de l’organisation : en dehors de quelques hauts privilégiés (surnuméraires pour la plupart et dans le lot quelques femmes dont Clara Gaymard Lejeune, Anne Coffinier, Ludovine de la Rochère), les opérations de l’OD utilisent à chaque fois des surnuméraires différents pour brouiller les pistes. Il ne faut pas que l’agent surnuméraire soit trop identifié médiatiquement. Donc dès qu’une opération a eu lieu avec un(e) surnuméraire qui a été un peu trop vu(e) médiatiquement, hop, l’OD le remplace par un autre.

          C’est une logique qui peut se vérifier sur les fondations d’utilité publique, comme les lobbys, comme les grandes associations liées à l’OD. La notion hiérarchique mais aussi de caste est également très importante. Les femmes les plus hautes dans la hiérarchie opusienne deviennent intouchables à partir de 8 enfants. Il y a donc nécessité pour ces femmes non seulement pour obéir aux diktats opusiens de faire des enfants à la chaîne, mais cela conditionne leur survie et leurs privilèges constants (financiers, politiques, médiatiques) au sein de l’Oeuvre.

          Parfois quand j’y pense, je me dis, mon Dieu, comment est-ce possible d’accepter de telles pressions sans un mépris profond de soi et donc d’autrui…C’est effarant de voir ça en 2017.

          Et le plus drôle (enfin façon humour noir bien sûr), c’est comment certaines opusiennes de haut vol viennent ensuite nous parler de droits des femmes (dernier bouquin d’entretien avec sa fille de Clara Gaymard-Lejeune est presque surréaliste tant la réalité de vie est hors cadre) alors qu’elles n’en disposent que sous condition et que leur survie même au sein de l’organisation est liée à la contrainte d’obéir à un diktat machiste et antiféministe au possible…Même si ces femmes n’élèvent pas leurs enfants mais les font élever par des domestiques et du personnel privé (précepteurs, préceptrices, grands pensionnats), disposent de moyens financiers immenses, comment en arriver à se dire qu’il faut absolument faire 8 à 10 gamins à la file pour être indéboulonnable à l’OD ? C’est hallucinant.

          Chez les hommes, quand on voit actuellement la pression et les magouilles qui s’exercent dans l’affaire Fillon et ses généreux financiers opusiens, on voit bien aussi à quel point la survie tant politique que statutaire au sein de l’OD est rude. Comment dans un tel cadre oppressif, certains peuvent tenir psychologiquement sans recours à des paradis artificiels ? On en viendrait à se le demander.

          Quand on voit tout ça, on comprend que l’organisation qui se prétend oeuvre de Dieu, est aux antipodes de sa vitrine. Mais dans une manipulation, une violence terrible déjà sur ses propres adeptes mais aussi sur l’ensemble de la société. L’OD n’utilise pas les mêmes outils que des groupes intégristes terroristes, mais fait des OPA dans tous les rouages de pouvoir de nos sociétés. C’est un terrorisme mondain, politique, religieux très lié au fascisme. Mais qui n’est la plupart du temps pas dit. Car discret, exactement comme pour des sectes comme la Scientologie, le Temple Solaire, les Enfants de Dieu.

          On sait qu’en Amérique latine, l’OD est liée à la secte Tradition Famille et Propriété. Là non plus, ça ne tient pas du hasard.

          Se poser des questions, dire tout ça paraît essentiel pour pouvoir prévenir la société mais aussi protéger des familles tentées ou séduites par l’organisation.

          Car lorsque l’OD met le grappin sur une famille, elle n’a de cesse de la violenter et la menacer. Et ce n’est pas tolérable.

      • Si comme vous le prétendez, Piaf, je nage en plein délire parano, contre-argumentez et prouvez nous point par point que tout ce que je dénonce est faux, preuves à l’appui.

  • Dans le magazine « Marianne » du 14 avril 2017, deux très longs articles sur l’Opus Dei. C’est du lourd ! Notamment le deuxième, très fouillé !

    « La boniche de l’Opus Dei » : https://www.marianne.net/societe/la-boniche-de-l-opus-dei

    « Opus Dei : l’enquête interdite… » : https://www.marianne.net/societe/opus-dei-l-enquete-interdite

    • Merci Laurent. Possible que l’affaire Fillon au coeur du dispositif opusien mais aussi l’affaire des établissements Espérance Banlieues ont commencé à faire se poser quelques questions par les médias traditionnels. Mais ça reste timide. Et inexistant dans le cadre des médias catholiques. Il n’y a pas d’interrogation sur le sujet. C’est complètement tabou.

      L’affaire Catherine Tissier est certainement une des plus emblématiques avec le témoignage de Véronique Duborgel et celui de Bruno Devos. Mais ces différents témoignages restent malheureusement peu connus des catholiques français. Est-ce la politique de l’autruche ? Est-ce une peur de s’interroger sur une structure catholique avalisée par le Vatican donc remettre un peu en cause le Vatican, donc pensée interdite à beaucoup ? Un peu tout ça mêlé…Mais il y a aussi énormément d’ignorance et d’aveuglement. C’est valable pour l’OD comme pour n’importe quel groupe avec label catho avalisé par diocèses, évêques. Il n’y a pas d’interrogation, de discernement mais un suivisme qui arrange énormément ces groupes criminels au sein de notre catholicisme. Tous ces groupes ont ainsi les mains libres pour manipuler, rincer, menacer, violenter les croyants. Dans un silence assourdissant quasi permanent. Y compris médiatique.

    • Laurent,

      Pourriez-vous s’il vous plaît nous mettre l’intégralité des deux articles car nous ne sommes pas abonnés à Marianne et n’avons pas accès à l’intégralité des deux articles. Merci d’avance. Cordialement Françoise

        • Je précise qu’il ne s’agit qu’une partie seulement des articles. Je vais essayer de vous trouver la suite…

        • Un grand merci, Laurent pour nous avoir donné l’intégralité des articles. Comme ça Patti, Ana et d’autres vont pouvoir les ajouterà leurs dossiers sur l’OD et les partager aux autres et moi aussi.

          Je connaissais bien l’histoire de Catherine et avais suivi le procès contre l’OD mais je ne savais pas cette histoire mafieuse et financière. Elle est très intéressante, et ne m’étonne même pas vu ce qui est arrivé à mon père surnuméraire et ce que l’OD a tenté de pression contre lui à l’époque et durant des années (pressions financières, pressions psychologiques, tentative de procès à Versailles pour tenter de le discréditer professionnellement) lorsqu’il a voulu dénoncer publiquement la pendaison par l’OD de son confrère et ami surnuméraire (parce que ce dernier avait je pense découvert l’implication de l’OD et de certains coopérateurs et surnuméraires dans une affaire criminelle très grave et très célèbre du département, c’est du moins la conclusion à laquelle je suis parvenue avec notre avocat, en confrontant certains documents cachés par notre père puis qu’avec ma soeur nous avons retrouvés et confiés à notre avocat, avec différents acteurs et personnalités régionales et cette affaire criminelle).

          L’OD fonctionne essentiellement avec l’argent public même si elle s’en défend et prétend n’avoir que des dons privés. L’OD reçoit une bonne partie de l’argent donné à la Fondation pour l’Ecole mais aussi la Fondation Lejeune, deux entités opusiennes qui fonctionnent comme des banques privées pour l’OD. Et dans cet argent donné, il y a des financements publics, mais aussi les legs à titre universel obligatoires des numéraires auxiliaires, des numéraires et des surnuméraires. Ainsi l’OD n’apparaît pas nominativement et surtout ne paie aucun droit de succession puisque les deux fondations sont d’utilité publique. Pratique non ?

          Le spectacle et l’activité du Puy du Fou est en partie reversé à l’OD par la famille de Villiers. Et en fait, comme le spectacle est proposé à tous les comités d’entreprises et d’administration, quelque part, tous les gens qui y vont financent l’OD sans le savoir. En retour, l’OD finance l’école du Puy du Fou et y amène ses collaborateurs pour façonner les enfants selon ses propres codes.

          Les écoles Espérance Banlieues sont financées par la Fondation pour l’Ecole, donc avec de l’argent public pour des écoles privées hors contrat qui ont pour but de supprimer l’éducation publique primaire. Et de la remplacer par du tout privé dont l’OD se servira pour alimenter en domestiques de préférence numéraires auxiliaires, les foyers surnuméraires opusiens et les instances opusiennes (foyers de numéraires, centres de formations, etc).

          En fait, l’OD réutilise le vieux système esclavagiste qui marchait à l’époque des couvents prisons et des bagnes religieux en France jusque dans les années 70 (pour les structures pénitentiaires religieuses pour filles) : un certain nombre d’enfants de ces structures étaient ensuite utilisés comme domestiques dans certaines grandes familles bourgeoises après avoir été bien cassés et brisés par le système concentrationnaire. Evidemment, on est pas dans une structure pénitentiaire, la vitrine est différente, mais le but de ces écoles est de former du petit personnel et donc d’être plus des centres de formation de domestiques pour l’OD avec toute l’idéologie qui va avec.

          Bercy a de nombreux opusiens. La Cour des Comptes est gavée d’opusiens. Aujourd’hui à la Sorbonne et depuis déjà un certain nombre d’années, l’OD a monté un club pour y attirer une partie de l’élite intellectuelle. On sait aussi qu’elle est très présente auprès de l’école d’officiers de Saint Cyr. Et dans d’autres grandes écoles formant l’élite de la nation. Tout est bon pour rallier le plus possible tant de coopérateurs, que de faire de futurs numéraires et surnuméraires.

          J’ai souvent l’habitude de dire que si les français dans leur ensemble mesuraient l’implication de l’OD dans différents ministères, structures publiques, ils demanderaient des comptes, non seulement à la MIVILUDES mais à différents tribunaux, au gouvernement et chasseraient l’OD comme on peut chasser la Scientologie.

          Seulement, la majorité des citoyens français ignorent tout ça et ne comprennent pas à quel point l’OD fonctionne comme une mafia très organisée pour vampiriser les structures de pouvoir. L’OD a fait ça au Chili, en Argentine, en Espagne. Et elle est en passe de réussir à le faire en France.

          Et pire, elle est impliquée en France non seulement dans des malversations financières avec des sociétés écrans, mais aussi dans des affaires criminelles. Souvent en lien avec des structures accueillant des adultes, en situation de handicap mais aussi de façon directe, quand l’OD choisit de supprimer certains numéraires et surnuméraires qui pourraient dénoncer leurs pratiques mafieuses, ou simplement criminelles.

          En Espagne, Ana pourrait vous dire qu’il y a régulièrement des anciens numéraires et surnuméraires qui disparaissent dans de curieux accidents (en montagne ou sur la route). En France, l’OD utilise plutôt le meurtre comme à l’époque des Pistoleros en Espagne. Dans le cas du confrère de mon père, l’OD l’a pendu en faisant passer ça pour un suicide. Mais même les gendarmes n’ont pas été dupes. Par contre, immédiatement quand ils ont découvert qu’il s’agissait d’un meurtre déguisé en suicide, ils ont reçu des pressions du Ministère de l’Intérieur pour ne pas poursuivre l’enquête. Dans le cas de mon père, l’hôpital qui a constaté son empoisonnement dont le dernier a été fait quand mon père était en soins intensifs, et nous l’a révélé, a été invité à se taire et à ne jamais témoigner, s’il ne voulait pas voir supprimer certains soutiens financiers à la recherche médicale.

          Quand l’OD a vandalisé la maison de mes parents, elle a tenté de faire croire à un vol par quelqu’un de l’extérieur, alors que seule l’OD avait les clés. Quand les enquêteurs sont venus, ils ont bien vu qu’il y avait eu vol sans effraction mais mise en scène d’effraction. Et les seules personnes à avoir les clés étaient des membres de l’OD. Mais elles n’ont pas été inquiétées. Parce que les enquêteurs ont reçu à nouveau des pressions pour que l’enquête tourne court.

          A chaque fois, l’OD procède ainsi. Et quand certains crimes, malversations ont bien fonctionné, les principaux acteurs reçoivent une promotion. Dans le cas de la disparition par empoisonnement de mon père, un des deux opusiens en lien avec sa mort a reçu une promotion à Paris peu de mois après. Il est en quelque sorte monté en grade.

          Malgré ça, les médias cathos font exactement comme les médias généralistes vis à vis du FN : une dédiabolisation, un relativisme et puis un déni énorme façon blocage.

          Je lisais il y a quelques jours le blog d’Isabelle de Gaulmyn qui a fait un article sur le parti politique Sens Commun, où bien sûr, l’OD tient une place prépondérante et elle écrivait que franchement, elle ne comprenait pas du tout la diabolisation qu’on faisait de ce parti.

          http://religion-gaulmyn.blogs.la-croix.com/le-diable-est-il-dans-sens-commun/2017/04/18/

          Ca m’a sidérée. Mais pas franchement étonnée non plus, dans la mesure où elle est déjà restée des années et des années dans le déni vis à vis des crimes de Preynat, n’a ouvert la bouche que lorsque la Parole Libérée a dénoncé les crimes de Preynat. Mais là elle empile un nouveau déni et tout aussi énorme que le premier. Bon, quand il y aura des affaires glauques liées à Sens Commun et des centaines de victimes, vous verrez qu’elle nous pondra un second bouquin pour expliquer sa honte et son silence.

          N’empêche, comment une journaliste avec des années de métier, peut être aussi aveugle, aussi peu attentive sur ce qui fonde Sens Commun et sur qui tire les ficelles du truc à l’arrière plan. Si moi petite catho de base sans grade, avec quelques recherches et investigations, je sais de quoi il retourne, comment elle qui peut avoir accès à bien plus d’infos que moi et qui connaît encore mieux ces milieux, comment peut-elle ignorer ce qui transpire de ces groupes ?

          Y a vraiment des moments où j’aurais envie de lui dire : Isabelle, réveillez-vous ! Ce n’est pas parce qu’il y a le mot catholicisme associé à ce parti qu’il n’est pas dangereux et facho et qu’il n’implique pas des mouvements intégristes dangereux à la fois pour la démocratie mais aussi violents à l’égard des citoyens et qui tentent par tous les moyens de faire une OPA tant sur l’épiscopat (et on peut dire ce côté-là que l’OD a réussi avec Barbarin puisque Barbarin peut menacer les évêques par le biais de sa soeur haute numéraire si les évêques ne restent pas le doigt sur la couture du pantalon). Et que l’OD tente de faire la même OPA sur la société civile et notamment culturelle, politique, médiatique, juridique, judiciaire, fonctionnaire.

          On l’a vu dernièrement avec Ladreit de Lacharrière, haut surnuméraire ou grand coopérateur de l’OD.

          http://www.arretsurimages.net/breves/2017-01-26/Fillon-Le-Monde-et-Mediapart-deux-Lacharriere-id20416

          On le voit aussi avec Henri de Castries, haut surnuméraire opusien et ancien directeur d’Axa.

          • Bonjour Françoise,

            Vous soulignez les incohérences de la journaliste Isabelle de Gaulmyn, notamment concernant l’association « Sens commun » qui a soutenu F. Fillon. Personnellement, je n’ai pas eu l’occasion de « creuser » sur l’OD en politique mais j’ai pas mal de données sur ’l’envers du décor’ des hommes politique, dont F. Fillon.

            Il faut comprendre que cette journaliste est rédactrice en chef adjointe au quotidien « La Croix » [où j’ai travaillé quelque temps il y près de dix ans]. Il y aurait beaucoup à dire sur le Groupe Bayard Presse et en particulier sur ’La Croix’ qui a une ligne éditoriale dictée en grande partie par ceux qui subventionnent ce Groupe de Presse : l’Etat et ceux qui sont derrière ! Le conseil d’administration est infiltré de Franc-maçons et les cadres dirigeants ont des critères stricts de recrutement qui n’ont rien de vraiment ’catholique’ *Sourire* Cette journaliste rentre « dans le moule », sinon, ils l’auraient virée depuis belle lurette, croyez-moi !

            Par contre, je ne connaissais pas les liens de F. Fillon avec les Opusiens. Vous dites que l’affaire Fillon est au coeur du dispositif opusien. Pourriez-vous m’en dire plus et développer ? Avez-vous des liens et des preuves de son appartenance à l’OD ? De même, vous écrivez que Ladreit de Lacharrière est un haut surnuméraire ainsi qu’Henri de Castries, tous deux très proches de Fillon nous le savons. Avez-vous des liens ?

            Personnellement, j’ai investigué sur la face cachée du « Catholique » Fillon lors des élections Présidentielles, excédée par la naïveté de bon nombre de catholiques à son égard. Je serais heureuse d’en apprendre plus sur ses liens avec l’Opus Dei si vous en avez le temps bien entendu. Cordialement.

            • Bonjour Isabelle

              Ca fait un moment que nous n’avions pas échangé. J’espère que vous allez bien.

              Je crois que vous vous illusionnez sur l’opposition franc-maçonnerie et Opus Dei. Les deux groupes servent les mêmes intérêts de classe sociale riche. Donc se combattent peu ou pas. D’autant moins depuis les années 80, quand redémarre une lutte ouverte des plus riches contre les pauvres et qui correspond au premier mandat présidentiel de François Mitterrand.

              Il n’y a pas de vigilance et en plus beaucoup d’opusiens entrent dans des loges maçonniques ou des réseaux fréquentés par les maçons.

              Mon parrain qui était franc-maçon à responsabilité au Grand Orient, n’a jamais enquêté sur l’OD lorsque mon père était vivant alors qu’il savait qu’il en était membre. Il a attendu son assassinat pour le faire. Il n’a pas non plus cherché à le mettre en garde contre l’influence de l’OD et les dangers du groupe. Il existe une courtoisie entre l’OD et la franc-maçonnerie et un laisser-faire qui correspond au fait que la défense des intérêts par delà certaines différences politiques, au final est la même : intérêts de classes dirigeantes. Il y a aussi une commune adhésion à la politique capitaliste ultra libérale et une opposition aux valeurs sociales (dépassant le cadre de la charité). Si vous voulez creuser le sujet, je vous conseille les vidéos du couple Pinçon Charlot, vous aurez de quoi comprendre pas mal de choses.

              En fait, pour opusiens et maçons, il s’agit juste de se partager le gâteau financier, politique. Mais il n’y a pas, malheureusement , ou plus, d’opposition véritable idéologique comme ça pouvait être le cas encore jusque dans les années 50.

              D’où le boulevard dont peut disposer l’OD comme d’autres groupes intégristes et/ou sectaires religieux cathos.

              J’ai appris récemment que Jean-Claude Gaudin, politique en lien avec la franc-maçonnerie et maire de Marseille durant pas mal d’années, avait employé durant 11 ans au Sénat, un assistant parlementaire opusien, Guillaume de Thieulloy, qu’on retrouve aujourd’hui sur différents sites liés à l’OD, à la Fondation Lejeune, à la Manif Pour Tous, Alliance Vita et différentes associations vitrines .

              La Croix, dans ce que je peux en lire régulièrement depuis des années, est surtout un organe de presse très lié à l’épiscopat français, le doigt sur la couture du pantalon. Tout ce qui ressort donc des contenus est un reflet de ce que pense et veut faire passer idéologiquement l’épiscopat. Et comme vous savez que le cardinal Barbarin donne le ton, selon ce que lui veut, que vous savez qu’il a une soeur qui fait partie du groupe des dirigeants parisiens de l’OD (sa soeur est haute numéraire), forcément, la Croix ne dira rien contre l’OD et au contraire, minorera tout ce qui permettrait d’identifier la présence opusienne tant religieuse que politique. Ca fait partie de la stratégie.

              Le groupe Bayard Presse, comme Fleurus, sont des organes de presse liés à l’épiscopat français depuis très longtemps. Ces groupes évoluent au fil du temps et des idéologies des dirigeants de l’épiscopat français. Le ton est donné par les rédactions en lien avec les épiscopats.

              Isabelle de Gaulmyn est quelqu’un d’assez proche de Barbarin, et elle n’a jamais dénoncé Preynat alors qu’elle savait ce qu’il faisait et qu’elle le savait d’autant plus qu’elle avait été parmi les filles scouts sous la direction de Preynat. Mais dans ce milieu, on ne dénonce pas ce qui se passe. C’est mal vu. Il a fallu que les anciens scouts garçons, victimes de Preynat, montent l’association pour qu’enfin, honteuse, Isabelle de Gaulmyn révèle ce qu’elle savait elle.

              J’ai déjà écrit sur un autre topic lié à l’OD l’automne dernier, ce que j’avais découvert sur François Fillon et comment il est rentré à l’OD, à la fois par le biais de sa mère et l’université catholique d’Angers (centre ancien de recrutement de l’OD en France) et par son mentor , le politicien français Joël le Theule (fils de la meilleure amie de Mme Fillon mère) en amitié étroite avec un prêtre lié à l’OD, qui pensait guérir le Theule de son homosexualité et ainsi le rallier à l’OD. Prêtre qui s’était occupé pour l’OD de cacher le milicien Paul Touvier.

              Vous pouvez accéder à ces messages facilement depuis les topics OD du site. Vous devriez retrouver mes messages et les différents liens que j’ai postés sur le sujet. Vous avez également un assez bon article dans Vanityfair daté de mars dernier, il me semble, mais ils n’y parlent pas des liens de le Theule avec le fameux prêtre lié à l’OD et aux réseaux de la milice et Paul Touvier. J’ai découvert ça via Crimino Corpus, un site spécialisé créé par un professionnel, qui évoque différentes affaires judiciaires criminelles, dont l’affaire Paul Touvier. Concernant l’OD dans ses débuts en France, on trouve souvent sur Criminocorpus des informations surprenantes et fort peu connues du grand public.

              Petit cours d’Histoire :

              L’OD en France a commencé à s’implanter et à recruter via l’Action Française et le groupe la Cagoule. Puis s’est installée dans la collaboration dans la milice et différents regroupements d’entreprises comme L’Oreal, Michelin, Banque Populaire, Renault pour ne citer que les plus connus (ces sociétés ont toutes trempé activement dans la collaboration et le pétainisme et ont participé aux réseaux de cache et d’exil des nazis en Syrie, en Argentine, au Brésil, aux US). Par la suite, c’est la Cité Catholique de Jean Ousset, son groupe Ichtus, mais aussi l’OAS qui serviront de centres de recrutement ainsi que le groupe Axa Assurances et en partie l’entreprise Dassault. Vous commencez à avoir sur la même période une organisation d’extrême droite qui s’appelle la Fédération des Etudiants Nationalistes qui recrute dans les milieux universitaires liés à la faculté de droit. Cela dans toute la France. Plus pointu, vous avez également des étudiants regroupés autour d’Alain Madelin, surnommé à l’époque Barre à Mine (parce que sa spécialité était d’aller frapper et terroriser des étudiants marocains, maliens, algériens avec des barres de fer) et qui ont monté un groupe d’extrême droite nationaliste de combat : le groupe Occident. Ce groupe qui sera sous l’ère Mitterrand normalisé, garde la plupart de ses anciens membres, devenus pour les leader ministres, secrétaires d’état sous Chirac, sous Sarkozy, en lien avec l’OD. C’est avec des membres de ce groupe que l’OD va développer son discours ultra libéral au plan économique au début des années 80 en France et avoir des soutiens pour implanter ses idées beaucoup plus qu’avant dans les sphères du haut fonctionnariat mais aussi des milieux affairistes français.

              L’OD dispose depuis les années 50-60 en France d’un solide réseau bancaire dont sortiront deux dirigeants de l’OD française connus : Edmond Giscard d’Estaing, père de Valéry, et un oncle de Bernadette Chirac, un dénommé Jérôme Chodron de Courcel.

              Vous avez donc un lien direct entre l’OD et le RPR de Jacques Chirac, mais aussi l’UDF de Valéry Giscard d’Estaing. Qui se vérifie avec différentes nominations d’hommes politiques opusiens depuis les années 70 jusqu’à aujourd’hui.

              Concernant Ladreit de Lacharrière et Henri de Castries, ils font partie depuis longtemps des personnalités avérées proches de l’OD. Ce n’est un secret pour personne.

              Vous avez plusieurs occurences, moyens de recherche pour savoir s’ils sont ou pas à l’OD. Vous avez d’abord le titre de noblesse. Ce milieu social est particulièrement prisé par l’OD, à la fois pour des questions d’argent mais aussi de carnet d’adresses, de réseau de cooptation. Vous le savez vous-même très bien. Même si ce n’est pas un critère suffisant, loin de là.

              Autre critère social, les milieux professions libérales, les milieux bourgeois des petits aux grands (bourgeoisie financière, bourgeoisie industrielle, bourgeoisie juridique, hauts fonctionnaires, médecins, pharmaciens, cadres de santé, avocats, notaires) qui sont là aussi des cibles privilégiées de l’OD. Pas que de l’OD mais l’OD est certainement l’organisation catho intégriste qui a ciblé la première cette classe sociale pour la recruter.

              Ensuite, en France, vous avez un certain nombre d’entreprises, d’établissements universitaires, scolaires catholiques, de banques, d’associations d’extrême droite (étudiantes ou adultes), d’associations catholiques, de monastères et couvents qui sont depuis la création espagnole de l’OD, des centres de recrutement ou de formation pour l’organisation.

              Le principe d’identification est simple.

              Au-delà de trois lieux de formation ou d’activité pro OD (ayant des cadres dirigeants OD), l’individu est lié à l’OD que ce soit comme simple coopérateur, sympathisant ou comme membre (numéraire ou surnuméraire). Même sans titre de noblesse. Si le titre de noblesse se rajoute, c’est un facteur supplémentaire d’identification. Si ces personnes installent des chapelles privées et participent régulièrement à des publications de sites et journaux liés à l’OD, c’est un facteur d’identification supplémentaire. Si ces personnages sont en lien avec la Fondation Renaissance, le Club de l’Horloge, c’est aussi un facteur d’identification supplémentaire.

              Dans le cas des deux personnages, ils remplissent toutes les occurences. On peut même dire que l’ensemble de leur parcours est lié à l’OD.

              Pour les deux personnalités, il y a déjà le titre de noblesse. Ensuite chacun dispose de plus de trois occurences en lien avec des centres recrutement OD. Se rajoutent également des liens avec un grand nombre de sites liés à l’OD depuis des années (Manif Pour Tous, Alliance Vita, Ichtus, Fondation Lejeune, Valeurs Actuelles, les 4 Vérités, la Fondation Pour l’Ecole, Action Française, Liberté Politique, Slate).

              Il suffit de faire un peu de veille informatique pour s’en rendre compte.

              Ce qui est assez amusant, c’est aussi l’utilisation et la création d’associations vitrines éphémères qui sont animées et gérées par les mêmes personnes que des groupes traditionnels opusiens.

              Ces associations vitrines permettent à l’OD française de pouvoir former et répartir leurs surnuméraires sur différents fronts et projets. Mais aussi de diffuser la bonne parole opusienne.

              Ensuite, les jeunes pousses opusiennes sont réparties sur différents lieux d’exercice (ministères, grosses sociétés dirigées par des hauts surnuméraires opusiens, établissements scolaires, universitaires) et responsables de projets plus ou moins importants. La médiatisation se fait sur un projet unique. Ensuite l’OD utilise une nouvelle tête. Ce qui lui permet d’éviter une identification médiatique.

              L’OD procède un peu comme aux échecs en avançant des pions un à un, jamais les mêmes, pour faire tomber l’adversaire ou le rallier à sa cause. Le ralliement se fait par un système de corruption et de cooptation assez classique et mafieux évidemment. Les plus hauts surnuméraires, généralement milliardaires sont un peu des parrains de la mafia et agissent comme tels.

              L’OD a besoin de ces deux milliardaires qui par leur argent et leur carnet d’adresses, peuvent noyauter un grand nombre d’organisations pas du tout OD mais progressivement vampirisées pour que le plus grand nombre de citoyens soient contraints de passer par l’OD. C’est ainsi que cela s’est passé en Espagne. C’est ainsi que c’est en train de se passer en France.

              J’ai découvert également un opusien probable auprès de notre nouveau président, Macron. Il s’appelle Edouard Tétreau et est analyste financier, fils de banquier, rédacteur financier dans le journal les Echos. Je suis tombée sur différents articles sur lui ainsi que plusieurs interviews. C’est édifiant. Quand on connaît un peu l’OD de l’intérieur et son formatage, on se pose des questions si ce formatage n’est pas passé par l’OD étant donné les origines, les études et la mise en avant catho très à droite voire extrême droite que fait cet homme. Un truc qui m’a frappée chez lui sur une vidéo, c’est sa façon de bouger et son ton monocorde. Ca rappelle certains surnuméraires et numéraires. A croire qu’on les drogue pour adopter ce comportement presque robotique.

              Dernière info récente mais assez triste : j’ai découvert qu’un ancien camarade de lycée, s’était fait embrigader par l’OD. Ca m’a énormément peinée car je l’aimais beaucoup et c’était quelqu’un de très gentil. Même si je comprends comment l’OD a pu s’y prendre pour tenter de le rallier à eux, c’est rageant de voir un ancien copain de lycée, tomber dans leurs griffes. Sachant de quoi l’OD est capable, j’ai peur pour lui. J’espère qu’il saura voir clair pour s’en dégager rapidement avant qu’il ne lui arrive quelque chose de grave ou à sa famille.

              • Tout d’abord merci Françoise pour votre longue réponse argumentée que j’ai d’ailleurs sollicitée. ^^

                Même si je ne vous rejoins pas sur tout, notamment sur certaines de vos positions vis à vis de celles du Magistère de l’Eglise Catholique, force est de reconnaître que, concernant l’OD, vous semblez avoir sérieusement creusé le sujet. Sachez juste que je ne m’illusionne nullement sur les liens entre des organisations telle que l’OD et la Franc-maçonnerie. J’ai suffisamment étudié le deuxième sujet pour n’avoir plus aucune illusion sur leur mode d’infiltration/ neutralisation/ déviation. Dans chaque branche de mouvements « dits ecclésiaux » [du charismatique au plus traditionaliste, voir intégriste] on retrouve les mêmes ferments nocifs liés à la franc-maçonnerie.

                Aussi, lorsque vous écrivez que beaucoup d’opusiens entrent dans des loges maçonniques ou réseaux fréquentés par des maçons, cela ne me surprend pas. Je connais assez bien le « dossier Barbarin ». Côté liens avec la franc-maçonnerie (et notamment Gérard Colomb) il n’est pas neutre et blanc comme neige, loin de là.

                Pour terminer, je vous remercie pour les liens et le ’petit cours d’histoire’ sur l’OD. Je vais regarder tout cela à tête reposée dès que j’en aurai le temps.

                Bonne fête de la Pentecôte ! Isabelle

                Ps : je vais prier pour votre ami de lycée dont vous craignez les répercussions de son engagement à l’OD.

                • Bonjour Isabelle

                  Merci pour la prière pour mon camarade de lycée, elle se joindra à la mienne.

                  Concernant Gérard Collomb, maire de Lyon et maintenant ministre de l’Intérieur, il est un peu comme Janus, à double visage. A l’image de la ville aussi. C’est aussi un pygmalion (de plusieurs jeunes politiques, hauts fonctionnaires) et également un initiateur et grand maître en maçonnerie (Grand Orient, comme feu mon parrain).

                  Ceci étant dit, Lyon est quand même un concentré de pire et de meilleur. Ce n’est pas pour rien l’ancienne capitale de la Gaule… Le pire étant constitué par tous les ferments d’extrême droite et de conservatisme qu’on retrouve dans les milieux bourgeois et nobles liés aux anciens soyeux (manufactures de la soie), avec une mafia qui mêle joyeusement Eglise catho hyper réactionnaire, franc-maçonnerie, foot local, groupuscules néonazis, révisionnistes et négationnistes…et de l’autre, le meilleur dans des initiatives sociales et culturelles en lien avec la mentalité ouvrière et les luttes syndicales, mais aussi en lien avec les anciens qui ont fait résistance à Pétain, à Hitler (pas mal de réseaux de résistance ont convergé à Lyon) qu’on retrouve aujourd’hui avec les luttes antifascistes (beaucoup d’associations antifascistes nationales ont un relais très actif à Lyon, qui est un centre de formation antifa), différents penseurs et mouvements d’alternatives sociales, éducatives (différents militants et créateurs d’écoles alternatives de type Celestin Freinet), libertaires (pas mal d’anarchistes), économiques (pas mal de relais altermondialistes,de militants de la décroissance, de militants engagés au plan écologie), culturelles (vous avez une grosse vie culturelle musicale, théâtrale et plastique artistique contemporaine et depuis une bonne trentaine d’années, près de Lyon un centre permanent d’art contemporain fondé par le fils d’un ponte de l’OD allemand) et religieuses (Golias, le seul magazine catholique véritablement critique et progressiste, est situé à Lyon)…

                  Lyon, ville de contrastes et d’antagonismes profonds aussi, souvent irréconciliables. Barbarin comme Collomb sont sur les versants les plus sombres.

                  Je préfère pour ma part les lyonnais plus lumineux, plus tournés vers le bien commun, l’art, la culture, l’éducation et le partage social.

            • Merci pour toutes ces informations. Cette excroissance maladive de l’Eglise ne se nourrit pas de l’Evangile, c’est le moins que l’on puisse dire. Et elle est désormais assez puissante pour la tuer, en provoquant un exode massif des croyants sincères vers le protestantisme. (Scénario de science fiction aujourd’hui mais qui a sa logique). D’autre part, si cette armée se conçoit comme le rempart contre la franc-maçonnerie, c’est désolant car cette dernière ne vaut pas mieux : pour la masse que nous sommes, c’est comme d’habitude se trouver entre la peste et le choléra.

              • Bonjour Avril

                Beaucoup de croyants sincères avant de se tourner vers le protestantisme, ce qui reste à prouver parce que le protestantisme a ses casseroles intégristes et sectaires aussi (évangélistes, pentecôtistes, adventistes, scientistes, darbistes et du genre gratiné de chez gratiné), se retrouvent surtout en panne de pouvoir trouver une messe correcte, une pratique catho correcte et pas dérivante.

                D’où qu’on regarde, nous sommes cernés : par le Renouveau Charismatique (Béatitudes, Emmanuel, Pain de Vie), le Chemin Néocatéchuménal, l’Opus Dei, la Légion du Christ, Communion et Libération, les Focolari, la communauté St Jean, Béthléem ; tous ces groupes qui ont été adoubés par JP2 sont des producteurs d’intégrisme, de violence, de crimes, et d’abus divers et variés, de dérives sectaires. Et c’est tout ce que notre clergé nous propose comme soutien spirituel en dehors d’eux.

                Le pire de tout étant que ces groupes (au moins pour l’OD, l’Emmanuel et la FSSPX), prendront le pouvoir au Vatican très prochainement pour remplacer le clergé actuel (voir le C9). Et rien que cette perspective peut nous faire dresser les cheveux sur la tête tant déjà les dégâts de ces groupes sur les croyants sont graves et portent atteinte à la dignité, à l’intégrité physique, morale, psychologique.

                Devant cette situation, quoi faire ? Je crains que nous ne soyons contraints de reformer des paroisses alternatives et citoyennes à ces groupes sectaires qui demain gouverneront le catholicisme romain. Cela va nous obliger à être créatifs et à reprendre ce qu’est vraiment le message de Jésus. Et comprendre à quel point l’actuel clergé et ces groupes intégristes sont à côté de la plaque et ne font qu’instrumentaliser Jésus et les croyants pour asseoir leur pouvoir.

                Pour les moins courageux et les plus révoltés, l’apostasie, la conversion à une autre religion, un peu moins dérivante, peut être envisagée. Mais si on fait le tour des religions monothéistes comme polythéistes, malheureusement, l’intégrisme et les dérives sont très présents également. Donc difficile de s’appuyer sur des cultes y compris chrétiens, proches.

                La probabilité apostasique silencieuse (qui est déjà majoritaire) est donc la plus probable pour l’avenir.

                Et le renouvellement catholique dans une forme non sectaire, non dérivante et réellement conciliaire, sera envisagée de façon marginale et minoritaire par des croyants gardant la foi malgré les dérives cléricales.

                C’est la seconde option qui a ma préférence personnelle. Ca va avec mes convictions de groupes citoyens unis, hors des instances traditionnelles politiques et économiques, se groupant pour gérer un territoire et ses habitants de façon écolo et humaniste. Pour moi, au plan religieux, qu’il se produise la même chose, ce serait assez logique. Et même sain. Qu’il y ait coopération serait aussi assez logique.

                Maintenant, peut-être suis-je trop optimiste et qu’une fois au pouvoir, les groupes religieux intégristes et dérivants que nous dénonçons, se dépêcheront de tous nous massacrer pour empêcher toute contestation idéologique, pour asseoir leur domination et pour terroriser l’ensemble des croyants. C’est aussi un autre cas de figure à prendre en considération.

                On le voit assez dans les pays théocratiques islamiques. Dans le cas d’un retour en force théocratique catho dans nos pays, nous aurions tout à craindre…

                • Mais pourquoi êtes-vous dans la crainte, sinon parce que vous dépendez encore de l’Église, des institutions humaines, des religions ? Le lien à Dieu, l’Esprit-Saint, le message de Jésus, l’Évangile, sont bien au-delà, non ? Et c’est justement ça le message de l’Évangile me semble-t-il ? Il est d’abords en vous, lorsque vous fermez la porte et priez votre Père dans le secret de votre cœur, et avec d’autres êtres humains priants, au-delà de toute religion, selon moi .

                  • Bien d’accord, Sérénité ! Bien sûr, Dieu ne nous laissera jamais tomber, c’est une certitude. Et Il est avec nous tous les jours. Cependant, en voyant la radicalisation religieuse catholique romaine depuis deux bonnes décennies, la vampirisation de nos paroisses par des groupes dérivants et les tentatives d’étouffement de tout ce qui n’est pas intégriste, on peut être inquiets pour l’avenir. Pas seulement le nôtre mais celui de l’ensemble des cathos.

                    Cependant il y a parfois des petites lueurs d’espoir. Tenez, concernant la Fondation Lejeune liée à l’Opus Dei, j’ai appris qu’une pétition de 146 chercheurs avait été lancée pour protester et remettre en cause l’utilité publique de l’organisme (qui lui permet de toucher des subventions publiques mais aussi d’encaisser les héritages versés sans payer de droits de succession ; depuis des années, la Fondation Lejeune sert, avec la Fondation pour l’Ecole, de banque de l’OD), sachant les violences et intimidations pratiquées par la dite Fondation, tant contre les généticiens, que les femmes, les ados (tentative d’OPA contre la contraception des femmes via des clauses de non commercialisation de contraception, procès contre les généticiens, blocages vis à vis des recherches, menaces sur les chercheurs, livrets anti-IVG auprès des ados dans tous les lycées et collèges privés cathos).

                    http://www.unadfi.org/groupe-et-mouvance/une-petition-contre-la-fondation-jerome-lejeune

                    Et autre bonne nouvelle, toujours sur l’OD, le groupe LGBT espagnol a réussi à faire pression sur le gouvernement catalan pour que deux écoles proches de l’OD retirent des livres ouvertement homophobes.

                    http://www.unadfi.org/groupe-et-mouvance/indignation-de-l-observatoire-contre-l-homophobie

                    Deux petits évènements mais qui montrent un peu de résistance à ces affreux…

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