Voilà maintenant presque dix ans que Golias poursuit avec persévérance son travail d’investigation et d’information sur les dysfonctionnements graves des communautés religieuses fondées en France depuis 1975 par le Père Marie-Dominique et regroupées au sein de la Famille Saint-Jean plus particulièrement désignées sous le terme de « Petits gris » en raison de la couleur des habits religieux de la communauté masculine.
Cette quête de vérité, cette action visant à révéler l’envers du décor de ces communautés est sur le point d’atteindre un objectif majeur avec des révélations sur la personnalité troublante de son fondateur et de ses dérives sexuelles, qui ne sont pas sans rappeler le scandale déclenché par les révélations sur la vie sulfureuse de Marcial Maciel, le religieux mexicain fondateur des Légionnaires du Christ. Les points communs entre les parcours de ces deux personnalités charismatiques témoignent de mécanismes psychopathologiques similaires à l’œuvre dans l’esprit de certains fondateurs de communautés créées et organisées à leur dévotion.
La vraie question pour l’Eglise catholique en France sera de voir comment une telle information sera perçue et relayée. On peut craindre que les autres médias catholiques hésitent encore à s’emparer sérieusement de l’information quand on voit l’auto censure dont ils font preuve face aux péripéties pourtant lourdes de sens qui secouent la communauté des Sœurs Contemplatives de Saint-Jean depuis 2009 et ce malgré les interventions répétées du Vatican à l’encontre d’une communauté religieuse française de près de quatre cents religieuses. Sans revenir sur le scandale mondial causé par le Père Marcial Maciel des Légionnaires du Christ, les catholiques français ont dû affronter il y a peu de temps les dérives de la communauté des Béatitudes et d’Ephraïm, son fondateur. Dérives que Golias a aussi révélées en son temps. Voici maintenant le Père Marie-Dominique Philippe déboulonné de son piédestal. Il est plus que jamais nécessaire de s’interroger avec lucidité sur ces prophètes auto proclamés, ces nouveaux maîtres à penser. Leur habileté est telle que des personnes en quête de maître (jeunes mais aussi adultes) s’engagent par milliers aveuglement à leur suite. Ils ont su bénéficier pour cela pendant trop longtemps de la caution morale et de la complicité des plus hautes autorités de l’Eglise.
En témoigne, dans le cas du Père Marie-Dominique Philippe, l’attitude indigne de Mgr Rivière qui, à titre d’exemple, en Août 2007, a donné son approbation épiscopale à la prière suivante : « Père très Bon, Toi qui est la Lumière et l’Amour, Nous te rendons grâce de nous avoir donné le Père Marie-Dominique comme fondateur de la Famille St Jean… » En témoigne encore, toujours, dans le cas du Père Marie-Dominique Philippe la pompe exceptionnelle qui a entouré ses obsèques grandioses en 2006, présidées par Mgr Barbarin en personne en la cathédrale Saint-Jean de Lyon… L’heure semble venue pour ces derniers de s’expliquer et de rendre des comptes.