En réponse au message :
Paul Lennon interpelle les dirigeants de l’Eglise sur la Légion du Christ
Merci pour cette réponse dont la portée dépasse, à beaucoup d’égards, le seul cas de la Légion. Je soulignerais en particulier, avec les développements qui accompagnent ces citations :
« … qu’une communauté sectaire compte dans ses membres des personnes de bonne volonté ne rend pas la communauté bonne. C’est l’inverse qui est vrai … »
« … la psychologie humaine est capable de mécanismes d’auto-suggestion redoutables, y compris au point de simuler des états de bonheur induit. »
… Il y aurait tant à dire sur des situations très actuelles …
Pour ce qui est de l’histoire de la Légion, elle est effrayante (cf. wikipédia), et les délais pour arriver à régler le problèmes sont consternants : derrière ces délais, il y a la vie de personnes …
Une question qui m’est venue à l’Esprit est celle du charisme de la Légion : on peine à croire que le Père Maciel ait pu être porteur d’un quelconque charisme. Sur quel fondement repose donc cet institut ? Pour moi, c’est incompréhensible, un énorme malaise. Je pense, peut-être naïvement, que cette maison ne peut que s’effondrer d’elle-même, et que c’est juste une question de temps. Sinon, je ne comprends pas …
Pour ce qui est de la justice qui n’a pas été rendue aux victimes, j’ai tendance à croire que les autorités de l’Eglise ont pensé pouvoir faire les deux : sauver la Légion (on verra s’il y arrive …), et rendre justice aux victimes. Les gens d’Eglise sont souvent de belles personnes, mais j’ai aussi souvent expérimenté combien leur vie très protégée les conduit à sous-estimer les difficultés matérielles, sociales, humaines que vous évoquez.
Toutes ces victimes se sont-elles manifestées ? Ont-elles fait état de leurs difficultés ? Ont-elles réclamé de l’aide, un dédommagement ? Se sont-elles regroupées de quelque façon pour s’entr’aider et donner plus de poids à leur présence ?
Et je me dis encore ceci : si, pour un cas aussi grave que celui de la Légion, on a fait preuve de tant de lenteurs et d’hésitations bien dommageables aux personnes, pour finir par une souplesse plutôt discutable, qu’en sera-t-il pour des situations objectivement bien moins scandaleuses ? (ou beaucoup plus subtiles ?).
Et je me demande aussi si, à force de vouloir éviter les scandales, on ne finit pas par les multiplier …