En réponse au message :
Les deux compères
Il est en effet probable et vraisemblable que Thomas Philippe n’ait pas été l’unique influenceur de Jean Vanier, mais l’inverse, que Jean Vanier ait influencé Thomas Philippe. Ils se sont influencés l’un l’autre et c’est ce qui faisait leur connivence malsaine, déclarée « accompagnement spirituel ». Ce qui apparaît dans ce qu’on lit ici ou là, c’est que Thomas Philippe ait eu un « esprit faible », une déficience psychologique, et qu’il ait été promu à des responsabilités qui le dépassaient au sein l’ordre dominicain. Ses supérieurs ont remarqué sa défaillance psychologique et ont tenté de le faire soigner après sa mise à pied et sa déposition de ses charges. Jean Vanier, lui, n’était pas « défaillant psychologique », apparemment, mais connivant aux déviances de « son père spirituel » dont il a extrait ce qui allait dans le sens de ses habitudes et de ses convoitises charnelles en en faisant, fallacieusement , un prétendu comportement spirituel. Jean Vanier, en ce sens, est plus responsable que Thomas Philippe parce que plus apte que lui à exercer une authentique lucidité morale ou psychologique. Ce qui est vraiment effrayant dans cette configuration, c’est qu’un homme comme jean Vanier soit tombé, avec ses connaissances approfondies de l’humain, dans de tels embrouillaminis délétères et tortueux. Il faut fouiller dans le passé de Jean Vanier, officier de marine. Aux escales, un marin se détend…comme on dit. Issus de familles très catholiques aux principes rigides, dirigées par des figures morales imposantes, Thomas Philippe comme Jean Vanier ont ressenti le besoin de se défouler d’un climat refoulant le plaisir physique et les besoins affectifs, comme il était de coutume dans ces milieux ; on le faisait « en catimini », sans que ça se sache ni se voie. D’où la cachotterie gardée jusqu’à la mort. Au sein d’un climat de rigidité morale, on trouvait moyen de prendre son plaisir comme on pouvait (par des moyens illicites), mais ça devait rester méconnu et caché. La façade devait être sauvegardée. C’est sur cette base suspecte que se sont rencontrés Thomas Philippe et Jean Vanier, s’influençant l’un l’autre dans un clivage qui était courant dans les familles très catholiques du passé. Il semble que l’hypocrisie soit le principal responsable de cette histoire de l’Arche pour le moins contrastée sinon truquée.