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Communiqué de presse concernant le père Georges Finet

Le jeudi 25 juin 2020

Eh bien moi aussi, comme Christophe, je vous souhaite de ne jamais avoir affaire à une communauté ou une structure ecclésiale qui, malgré tous les signaux d’alerte émis, parfois depuis des décennies, les témoignages auprès des autorités, enfouit les dossiers par lâcheté, naïveté, incapacité à saisir la gravité des dommages subis, ou vous demande de vous taire pour ne pas « abîmer « l’Eglise face à ses « ennemis ». Donc je vous souhaite de ne jamais connaître le « bonheur d’être une victime ! » ou de voir un de vos proches l’être. C’est un vrai parcours du combattant d’abord pour se reconstruire, ensuite refaire sa vie , trouver ou retrouver une insertion professionnelle, sociale etc… Et, comme les autorités ne veulent pas voir, pas entendre, il arrive que les choses traînent ou qu’on les fasse traîner jusqu’à la mort du fondateur ou de la personne en question.

Il arrive aussi que les victimes ne trouvent la force de parler qu’après la mort de l’abuseur, surtout si ce dernier était déjà vénéré comme un « saint « de son vivant.

Alors que faut-il faire ? C’est un grave problème moral et spirituel et pas seulement juridique : un problème de conscience qu’aucune loi ne peut encadrer. Doit-on en effet laisser continuer à vénérer une personne dont on a la certitude (même si juridiquement on ne peut l’établir dans les règles ) qu’il a commis de graves abus comme un saint ? Et s’il s’agit d’un fondateur, car tous les cas cités ne sont pas semblables, le problème est encore bien plus grave.

Car un fondateur ( ou fondatrice) , par définition , laisse derrière lui une œuvre qui lui survivra, des disciples qui se nourriront de son exemple et de son enseignement, et peut avoir établi une communauté sur des bases malsaines qui risquent de se perpétuer bien après sa mort. Donc on laisse faire d’autres victimes presentes ou futures ? On laisse s’établir une fausse vénération ? Des exemples cités sur ce site, très précieux pour les témoignages et les analyses qui y sont faites, et d’autres reconnus tout à fait officiellement, le prouvent.

Bien sûr qu’il ne suffit pas d’être accusé pour être nécessairement coupable et qu’il peut y avoir de faux accusateurs. Mais je ne pense vraiment pas que cette possibilité doive empêcher de prendre au serieux les cas, tant il faut de courage et de ténacité pour se faire connaître et reconnaître comme une victime, surtout d’abus sexuels. Et l’argument des dédommagements est bien mesquin face à la gravité des dommages causés sur tant et tant de personnes. Il est vrai que l’on est passé de l’omerta généralisée à une médiatisation que l’on peut juger ‘ hystérique « Si on pense ainsi ; c’est que l’on n’a pas été une victime parfois enfermée, depuis des décennies, dans la honte et la culpabilité, le plus souvent pas crue, pas entendue. Et l’expérience prouve qu’hélas seule la médiatisation est efficace.

Les communautés ne jettent pas leurs fondateurs en pâture pour le plaisir. Prises de panique à l’idée d’être tenues pour responsables ou complices des abus commis( et souvent certains de leurs membres le sont bien ), elles prennent les devants avant que les choses ne soient révélées au public par d’autres moyens. Ou encore parce qu’une procédure de canonisation est envisagée et que le pot aux roses risque alors d’etre découvert.

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