En réponse au message :
L’envers du décor : le rapport de la CIASE sur la pédocriminalité dans l’Église est sorti !
Jean-Marc Sauvé a tenu à souligner l’extrême importance, sociale et morale, de l’Eglise catholique ; sur ce point, l’avis des membres de la Commission, pourtant de convictions et fois différentes, était unanime.
Je le pense aussi.
Vertigineux paradoxe ! Mais cela signifie aussi que ce qui se joue, c’est ni plus ni moins la survie de l’Institution catholique, unique et seule responsable de ce désastre. Par son inaction criminelle enchassée dans ce « corpus » aberrant, mais aussi par un esprit de soumission de la plus grande partie des fidèles, ce qu’il faut se garder d’oublier.
Une réalité aussi dramatique ne peut se produire sans un contexte général. Ceux qui ont osé dénoncer, s’ils ont été méprisés par les hiérarchies, sont aussi devenus des parias pour les leurs la plupart du temps. Ce qui n’incitait guère les personnes victimes à dire la vérité du crime subi.
Je vois mal comment les acteurs de la chute pourraient être ceux de la remontée. D’autant que je pense impossibles des réparations financières qui pourraient s’élever à plus de deux milliards d’euros (10 000 euros par victime par exemple, ce qui est en réalité très peu). Les diocèses n’en ont clairement pas les moyens, c’est certain.
Il est donc possible qu’un temps historique s’achève, qu’une forme institutionnelle s’effondre, pour autre chose.